Nous sommes ici directement sous le bois qui a donné son nom au grand cru. La partie haute, très accidentée, est la plus froide du coteau en raison de vents issus des combes voisines et convient particulièrement au chardonnay qui peut attendre sans pourrir d’être vendangé plus tard que le pinot noir.
Le vigneron risque quand même une altération fatale du raisin en fin de parcours, si un fort orage se déclare. Après le premier coup de tonnerre, les raisins tournent soudain au bleu et transmettront irréversiblement au vin un goût de raisin blet .
On saluera donc le courage des vignerons qui savent attendre la meilleure maturité et qui sont largement récompensés par la puissance et la noblesse de saveur d’un vin incomparable, aux arômes de noisette fraîche d’une divine finesse.
La partie la plus basse (mais toujours sur le haut du coteau) a toujours été plantée en rouge et donne, si on ne l’assemble à aucun autre lieu-dit, le vin le plus tannique, le plus lent à vieillir mais, à terme, le plus mémorable de toute l’appellation, d’une distinction et d’un cachet valant un chambertin ou un des meilleurs clos-vougeot.