Chez tous les producteurs qui vinifient à part les meilleurs climats du Corton, le Clos du Roi donne toujours le vin le plus complet, le plus vineux et le plus complexe sur le plan aromatique, même s’il n’est pas celui qui s’exprime en primeur avec le plus de spontanéité.
On ne sera donc pas surpris qu’il ait appartenu un temps à la Couronne de France ou à l’illustrissime banquier Ouvrard, qui possédait aussi tout le Clos de Vougeot, la Romanée-Conti et une partie du Chambertin.
Malgré des différences évidentes de sol superficiel, allant des marnes claires au rouge-brun, je n’ai pas vraiment perçu de caractère réellement différent entre tous les clos-du-roy que j’ai dégusté, mais une excellence commune.
À quoi attribuer cette excellence ? Certainement à la perfection de l’exposition sud/sud-est, la plus chaude, celle qui permet à la peau et aux pépins du raisin d’atteindre une maturité optimale et à des facteurs plus mystérieux qu’on comprendra certainement mieux le jour où l’on découvrira, j’en suis intimement persuadé, le rôle capital que jouent les champs magnétiques.