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Ceci n’est pas un bandol

Il y a en France cette propension agaçante à toujours taper sur la tête des gens qui font bien. Ce travers est très sensible dans les commissions d’agrément chargées de délivrer l’imprimatur au nom des appellations d’origine contrôlées. Après avoir pratiqué sans vergogne et pendant des années l’agrément social (agréer un mauvais vin pour ne pas faire sombrer dans une faillite certaine le vigneron coupable de mal travailler), voilà maintenant qu’on nivelle par le bas au nom de la typicité. Régulièrement ce sont les meilleurs qui se voient refuser l’agrément. On pense à Marcel Richaud à Cairanne ou au Domaine de Souch à Jurançon, il y en a plein d’autres. Aujourd’hui, c’est le Domaine de La Bégude qui fait les frais des jalousies. Voilà le texte que Guillaume et Soledad Tari nous ont adressé, du haut de leur maquis battu par le vent et le soleil, au dessus des flots bleus, légèrement amers, mais pas trop, forts qu’ils sont de l’excellence de leur production comme de leur terroir.

Ta gueule, Robert Parker, ta gueule

Regrettant peut-être d’avoir fait une vie sur la production des vignobles bordelais, ce qui est une bonne chance dont il devrait se souvenir, voilà que Robert Parker se sert de sa notoriété pour lâcher le coup de pied de l’âne. Il a balancé un tweet qui disait à peu près, mais en anglais : « ce millésime est sans aucun intérêt, si mon intuition est bonne ». Il parlait du 2011, en dégustation ces jours-ci. Ce doit être l’âge qui pointe ou l’ego-trip qui a glissé dans l’escalier, mais l’intuition n’a pas fait le boulot, Robert. Il aurait été sage de te taire. Pour plusieurs raisons qui appellent quelques questions.

1. C’est faux. 2011 n’est pas un… lire la suite

Les primeurs en primeur. 8, le consultant

Stéphane Derenoncourt

Stéphane Derenoncourt est un ovni. Débarqué un beau matin en provenance de son Nord natal, il a fait souche dans le Libournais après avoir été touché par la grâce à la faveur d’une campagne de vendanges. Comme il était un garçon éveillé, il a très vite progressé pour devenir sans délai le consultant vedette qu’il n’a plus jamais cessé d’être, pour le plus grand plaisir de ses 80 clients. L’ovni est une comète et le ch’ti en rupture de racines a su convaincre des personnalités très diverses, du très aristocratique comte von Neipperg à la grande bourgeoise bordelaise Nancy Cordier, de la rive droite à la rive gauche, mais aussi Francis Ford Coppola en Californie. Lire la suite…

Les primeurs en primeur. 7, le producteur de partout

Avant-dernière étape de notre petit tour des producteurs et de leur millésime 2011. Après ceux qui exploitent un vignoble dans une ou deux appellations, place à celui qui est partout. Bernard Magrez, le grand visionnaire du Bordelais, l’infatigable collectionneur de châteaux, jamais en retard d’un projet ou d’un perfectionnement ou d’un investissement. La photo ci-dessus, prise à Pape-Clément, son vignoble-phare à Pessac, montre l’égrenage manuel des grappes. Bernard Magrez est le seul à engager deux équipes de cent personnes qui se relaient autour des tapis roulants pendant la durée des vendanges. Lire la suite…