On fait salon. C’est la dix-huitième édition du Printemps des vins de Blaye. Quatre-vingt vignerons attendent les visiteurs au cœur de la Citadelle pour leur faire découvrir les différents crus de l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux. Restaurateurs et producteurs locaux sont également présents et un dîner des vignerons est organisé le samedi soir. Réservation et informations ici.
On s’intéresse à l’art. «Kremlin, un projet contemporain», le résultat du travail mené par l’artiste Laurent Le Deunff avec les élèves de première année de l’Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux (photo ci-dessus), est exposé à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 14 mai au Musée des arts décoratifs de Bordeaux.
On fait une découverte. Repris en 2006 par Béatrice et Neil Joyce, le Domaine Dalmeran est un vignoble des Alpilles conduit en agriculture raisonnée et en conversion bio qui ne produisait jusqu’à présent que des vins rouges et rosés (AOC Baux de Provence). Le dernier-né de la maison vient changer la donne, il s’appelle «Dalmeran en blanc» tout simplement. 25 euro, cavistes et domaine.
On fait du shopping. Jusqu’à lundi, 23 heures, la site de la maison Lavinia propose à la vente une verticale de vins du château Gombaude-Guillot : presque tous les millésimes des années 2000, de 1 à 9 sans le 5. C’est une exclusivité, et c’est privé. Allez, on vous le dit, le code c’est «pomerol» et on le tape dans cette case.
On se détend. On peut (ré)écouter l’interprétation que Giovanni Mirabassi, au piano, Glenn Ferris, à la trompette, et Flavio Boltro, au trombone, ont donnée du millésime 2011 de Château Palmer et de son Alter Ego sur le site de la radio partenaire du concert, TSF Jazz, et sur celui du château.
Qu’est-ce qu’on fait ce week-end ?
Les 9 blogueurs américains les plus influents
Le site Vintank a publié une liste des neuf blogueurs américains les plus influents. Ces blogueurs ont été sélectionnés pour leur capacité à toucher des milliers d’amateurs de vin – consommateurs ou professionnels – et à faire évoluer l’industrie viticole.
Alder Yarrow – http://vinography.com (membre de l’équipe de Jancis Robinson)
Lenn Thompson et Evan Dawson aka NY Cork Report – http://www.newyorkcorkreport.com
Joe Roberts – http://www.1winedude.com … Lire la suite
Vin bio : Basile Tesseron a quelque chose à dire
Quand j’ai rencontré Basile Tesseron la première fois, il y a quelques années, il m’avait longuement expliqué ce qu’il voulait faire à Lafon-Rochet et comment il voulait s’y prendre. Il est étonnant de constater que ce programme annoncé a été suivi à la lettre, prudence comprise.
Il sait qu’on ne mène pas n’importe comment 45 hectares d’un grand cru classé très exposé aux caprices océaniques, que le coup de tête n’est pas une méthode de gestion. Pour être aux commandes, il n’en a pas moins des comptes à rendre à sa famille.
Les propos qu’il tient sur la viticulture bio sont frappés au coin du bon sens et de la mesure. Pour que nul n’ignore le fond de sa pensée, voici comment il conclut : « Avec le bio, avant tout, il faut pas être con. » On ne saurait mieux dire. Regardez cette vidéo jusqu’au bout, ça vaut le détour.
Nicolas de Rouyn
Fils de, un nouveau métier
Il se passe des choses dans tous les vignobles, Saint-Émilion compris. Nous voici au château Guadet. Peu à peu, le propriétaire Guy-Petrus Lignac passe la main à son fils Vincent. Coup de chance, ce fils n’est pas seulement un héritier, il a également une vista. Comme d’autres, cela commence dans les vignes, une agriculture propre est le sujet. C’est un petit vignoble traité comme un jardin. Vincent Lignac a fait ses classes tout autour du monde dans des vignobles
« émergents »… Lire la suite
C'est l'heure du casting
Organisée par l’Interprofession des vins de Loire (InterLoire), première à avoir lancé une application
pour smartphones dédiée à l’œnotourisme, « La Loire aux Trésors » est une toute nouvelle approche du vignoble, ludique, moderne et on ne peut plus initiatique. Destinée aux amateurs n’ayant jamais exercé
un métier vinicole, ce jeu-concours scénarisé verra trois duos de candidats s’affronter lors d’épreuves thématiques – paysages et terroir, dégustation, accords mets et vins, culture et patrimoine – et d’activités organisées sur les différentes appellations du troisième vignoble de France (touraine, montlouis, chinon, saumur, coteaux-du-layon et muscadet).
On reparlera en temps et en heure des différentes étapes de cette aventure qui sera diffusée en six épisodes sur internet. Ce qu’il faut retenir aujourd’hui, c’est que le trésor à gagner, c’est 5 000 euros et que pour participer au casting qui aura lieu les 12 et 13 mai, on s’inscrit ici et maintenant.
Mon royaume pour un cheval (blanc)
Il y a un peu plus d’un an, à l’automne 2010, le même millésime mythique de ce même vin mythique
– à ce point-là, le grand cru se fait géant – avait beaucoup fait parler de lui en réalisant un chiffre record d’enchères (304 375 dollars). Il faut préciser que le flacon était d’un format très particulier : 6 litres.
On dit un mathusalem en général, mais une impériale si la forme est bordelaise. Aujourd’hui, c’est une bouteille normale (si l’on peut dire), une seule, qui sera proposée parmi de nombreux lots de champagnes, spiritueux et autres grands crus lors de la vente organisée par Artcurial. Le catalogue complet ici.
Y.U.M.M.Y.
Le M.I.A.M. est un magazine iconoclaste branché bistrots autant que chefs étoilés, food art autant que vins, un genre qui plaît parce qu’il démontre qu’urbain n’est pas le contraire d’épicurien. Et qu’il le prouve en organisant autour de la cuisine des événements créatifs qui ont peu à voir avec la gastronomie à la papa (on saura tout ici). Pour la première édition de 2012, c’est l’esprit du film « American Graffiti »
qui sera invoqué ce soir dans les cuisines du restaurant de la Rotonde (de la Villette, place Stalingrad,
à Paris). Au menu, de la pure street food américaine revue et corrigée (un black hot-dog, ça vous tente ?) et de la musique, pointue évidemment. Parce que tout ça est très rock’n roll, on paiera avec des jetons achetés sur place ou en prévente sur digitick.
Saget La Perrière, ambassadeur du Val de Loire
Fondée en 1790, la Maison Saget se positionne comme un acteur incontournable incarnant la diversité et la complexité du Val de Loire. Rebaptisée Saget la Perrière en 2011, elle est dirigée par les fils de Jean-Louis Saget, Laurent et Arnaud… Voir l’interview
M. Chapoutier, Les Meysonniers, rouge 2009
Vallée du Rhône, Crozes-Hermitage, M. Chapoutier, Les Meysonniers, rouge 2009
Chantre de la biodynamie dans le nord de la vallée du Rhône, Michel Chapoutier voit le travail méticuleux de ses équipes récompensé avec le grand millésime 2009, qui suit un 2008 déjà remarquablement maîtrisé. Tant les vins issus du domaine, cultivé en biodynamie, que ceux provenant de l’activité négoce sont désormais au premier plan, avec une gamme de sélections parcellaires d’une rare homogénéité. Mention spéciale pour les ermitages l’Ermite, Le-Pavillon et Le-Méal, qui touchent à la perfection, ainsi que pour le trop rare vin de paille, l’un des grands vins doux de France.
Ce vin : moins sur le fruit que Petite-Ruche, mais plus de profondeur et de densité en bouche, très bel équilibre, grande longueur, finale sur le tabac.
16/20 – 11 euros
Tél : 04 75 08 28 65
Suggestion urgente au Président de notre République
Dans la juste lutte que mène l’État contre la dette publique, d’une part, et contre l’alcoolisme, d’autre part, il y a 2 à 300 millions d’euros à gratter. C’est un bon tuyau, Monsieur mon Président, lisez, vous allez comprendre.
Pour l’alcoolisme, l’État du moment a largement délégué la lutte à des lobbies prohibitionnistes richement dotés par le Ministère de la Santé et, plus discrètement, (sans doute, peut-être, c’est pas sûr, mais le doute est là, bien présent et la question se pose) par l’industrie pharmaceutique. Heureusement que l’État fait pas pareil avec la dette, on serait mal. Les coups assénés par ces lobbies sur la tête du vin faisant les affaires de ladite industrie, puisque que grâce aux premiers les Français sont devenus champions du monde de la conso d’anxiolytiques fabriqués par la seconde. Bon, et croyez-vous que ces lobbies parviennent à des résultats ? Ben non. Le trésor alloué ne sert qu’à entretenir des cohortes d’avocats chargés d’attaquer tous azimuts ceux qui parlent de vin, à partir d’arguments imbéciles amalgamant le travail des journalistes à celui des publicitaires, ce qui est quand même très exagéré, et ça encombre des tribunaux qui ont d’autres chats à fouetter. Dans un grand pays très atteint par le fléau alcoolique, au point que l’espérance de vie des hommes est plus faible là qu’au Bangla-Desh, l’autorité locale a décidé de favoriser la viticulture et la consommation de vin pour éradiquer celle de la… vodka. Oui, c’est en Russie que ça se passe et il n’y a pas de quoi rire. Medvedev et Poutine ont compris des trucs que, visiblement, notre président n’a pas encore intégrés. Dans cette préoccupation mondiale, la France fait figure de cancre à bonnet d’âne, une fois de plus.
Notre président aurait une bonne idée en consacrant les crédits alloués aux bandits prohibitionnistes, toutes ces associations inutiles, à une vraie politique de défense et d’illustration de notre trésor culturel, le vin, ses pratiques, ses gens, ses paysages, son infinie diversité, ses intelligences. Comme le dit justement Jean-Michel Peyronnet, promoteur du projet Edonys TV et bête noire du CSA, la lutte contre l’alcoolisme passe par l’éducation du vin et sa consommation pour le plaisir, la découverte, la curiosité, si loin des beuveries. Maintenant, on dit binge-drinking, mais ça fait pareil que beuverie. D’une main, Juppé et Le Maire, deux ministres du moment, ont signé le Manifeste de Vin & Société, bravo, beau geste. De l’autre, Edonys TV s’est encore fait claquer la gueule, par le Conseil d’État, cette fois. Preuve, s’il en fallait une, que les autorités de notre République ne sont pas bien en phase avec les réalités du monde qu’elles sont censées gouverner. Il se passe avec le vin, et la télé du vin, ce qu’il se passait au début des années 80 avec les radios « libres », on va voir Peyronnet, en capitaine d’un cargo hérissé d’antennes, émettre depuis les eaux internationales. Pas sûr qu’il ait le pied si marin que ça.
Monsieur mon Président, sur les 2 à 300 millions boulottés par les associations anti-vin, vous récupérez la moitié pour la dette et vous consacrez l’autre moitié à la promotion du vin sur le territoire national. Avec la progression de la consommation, vous récupérez plein de TVA dans des délais rapprochés, la dette diminue, la vie est belle, on récupère le AAA, vous êtes un héros mondial.
C’est un bon deal, non ? Il aurait le mérite de vous réconcilier avec plein de Français, la filière, c’est 350 000 personnes dotées d’une carte d’électeur. Pensez-y, Monsieur mon Président, pensez-y. Plus que quinze jours pour me promettre des trucs.
Nicolas de Rouyn