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Primeurs 2011, les premiers commentaires

Dans les chais et les syndicats, tout a commencé. Vous trouverez ici, à un rythme haletant, les notes de dégustations de nos boys sur le terrain. Et quelques commentaires généraux pour mieux comprendre le millésime dans son ensemble.
Voici un première volée d’appréciations sur trois pomerols.

Deux pomerols qui montent, qui montent

Château La Croix Saint-Georges
Vin très floral sur fond de fruits noirs, chair harmonieuse avec des tanins fondants et frais et une fin de bouche subtile et précise dans un registre aromatique allant de l’œillet à la violette en passant par la guimauve. C’est superbement réalisé.

Château La Pointe
Grand charme au nez avec une profondeur de fruits noirs et une délicatesse florale, les tanins sont séducteurs avec un bel enrobage et une fraîcheur savoureuse, belle réussite pour cette propriété qui progresse à pas de géants.

Et un petit-village qui est devenu grand

Château Petit-Village
Grand raffinement de texture, superbe entrée en bouche, suave et satinée se développant sur un toucher caressant, fin et soyeux avec des notes de violette et de fruit noirs frais. Tanicité savoureuse et assez persistante, superbe réussite.

Denis Hervier

Sans bouchon du tout

Voilà une nouveauté qui va avec la saison des déjeuners sur l’herbe autant qu’avec l’air du temps, très porté sur la responsabilisation du consommateur. Ultra-écolo, façon développement durable, cette «poche» d‘1,5 litre de vin rosé issu de raisins bio a été développée par les vignobles Gilles Louvet (Pays d’Oc) exclusivement pour Biocoop.
Disponible dès aujourd’hui dans les magasins du réseau, elle a nécessité moins d’espace de stockage, de transport et de consommation de bois (palettes et emballages) que son équivalent en bouteilles. Impact écologique fortement réduit, on dit bravo, mais qu’est-ce qu’on boit ? Un vin issu de raisins qui ont été vendangés la nuit pour préserver leur fraîcheur et leur fruité. Un rosé gourmand, à la robe pâle et aux arômes de pétales, de roses et de bonbons. Une friandise de printemps, quoi.

Sans droit de bouchon

Unique en son genre à Paris, l’offre est belle, pour peu qu’on ait une cave personnelle, ou un ami qui en a une. Tous les mardis, jusqu’au 31 juillet prochain, on a le droit de venir dîner au Diane avec ses propres bouteilles. Non content de faire déjà très plaisir à l’amateur, le restaurant du Fouquet’s Barrière, qui vient d’obtenir sa première étoile au Michelin, bouscule même les traditions en négligeant de demander un droit de bouchon. Pour dîner dans le patio un de ces jolis (mardis) soirs à venir, on réserve au 01 40 69 60 60.

 

 

Visite de Pommard

Du beau temps et un week-end de trois jours ? C’est le moment d’aller faire un peu de tourisme avec le vin pour alibi, on appelle ça «l’œnotourisme». Tout près de Beaune, à Pommard, l’offre est complète et la promenade est belle. Depuis son rachat en 2003 par Maurice Giraud (fondateur du groupe MGM, qui a développé l’hôtellerie de montagne), le château bourguignon – entièrement restauré – est ouvert tous les jours au public. On peut évidemment visiter les caves aux trois cent mille bouteilles et participer à des dégustations animées par des professionnels pour s’initier au vin de la maison. On peut aussi venir déjeuner à La Table du Château, installée dans les salons XVIIIe et sur la terrasse de l’Orangerie, face aux vignes (réservation conseillée). Enfin, après Dali en 2009, Picasso en 2010 et le Pop Art l’année dernière, la Galerie du Château accueille pour la saison 2012 une exposition consacrée aux grands maîtres du XXe siècle, Chagall, Magritte ou Warhol, entre autres. Ouverture le 7 avril, toutes les infos ici.

My + nous + eux + vous

Mybettane+desseauve affiche une sérieuse ambition qu’il va s’efforcer de réaliser sans se prendre au sérieux : celle de faire de ce site un vrai bon endroit où l’on aime à se retrouver quand on aime le vin et la vie qui va avec.

Pas une agora, pas un nouveau concept x point Zéro, pas un machin impérieux et glacé, pas non plus l’un de ces champs de bataille verbeux qui semblent faire le quotidien du net, mais plutôt la terrasse d’un bon bistrot de village, un rien chic tout de même, un de ces lieux où respire le bonheur de vivre, autour d’une bonne bouteille, voire de deux ou un peu plus (on n’a pas besoin de voiture pour repartir de mybettane+desseauve), où l’on croise des amis vignerons qui entament la conversation avec cette passion et ce sens de la contradiction qui sied à tout débat civilisé, où l’on rencontre aussi d’autres spécimens hauts en couleurs, venus d’autres univers parfois, d’autres pays souvent.

Il y a bien sûr Michel Bettane et moi, et l’un comme l’autre n’allons pas changer en passant en mode web, mais nous sommes derrière le comptoir, pour vous conseiller nos dernières trouvailles et passer sans nous casser la figure (du moins l’espérons nous) les plats d’une équipe que nous n’hésiterons pas à qualifier de rêvée. Et puis, il y a vous : vous êtes le « my » dans cette histoire, le maillon fort certainement. Nous n’aurons de cesse, au cours des semaines et des mois qui viennent, de faciliter vos réactions, vos questions, vos envies. Ce site est grand ouvert.

Léoville-Poyferré, la verticale qui dit tout

Il y a près de vingt ans que la famille Cuvelier a décidé d’entreprendre une série de travaux très importants pour remettre la propriété au premier plan. Le temps de la vigne est très long. La politique de replantation commence tout juste à porter ses fruits et, aujourd’hui, léoville-poyferré a rejoint ses deux glorieux homonymes (léoville-las-cases et léoville-barton) au premier rang de l’appellation.
Voici une verticale de quinze millésimes extraite des guides Bettane+Desseauve. En attendant le 2009 qui vient d’être mis en bouteille, le 2010 en cours d’élevage et le 2011 en primeurs, dont nous savons qu’il s’agit de vins d’exception. Illustration de la lenteur qui mène à l’excellence.

1995
Note millésime : 16
De la chair, du velouté, de la complexité, mais aussi un petit manque de pureté et de transparence dans la saveur par rapport aux tout meilleurs seconds crus. On sent que le parc à barriques n’était pas aussi impeccable que d’autres.

1996
Note millésime : 16
Nez racé de cèdre, vin précis et élégant, pas aussi dense que les meilleurs, mais très bien vinifié, et ayant mieux pris son bois que 1998 ou 1999.

1997
Note millésime : 16
Merlote presque et conserve de la finesse et de l’élan, mais sans la race véritable du terroir. Agréable et prêt à boire néanmoins.

1998
Note millésime : 17
Arôme classique de cèdre, texture serrée, boisé moins noble que la matière, mais bel avenir.

1999
Note millésime : 16
Grande robe, boisé un peu insistant, très belle texture.

2000
Note millésime : 17,5
Le nez, la bouche et les tanins sont en complète harmonie, jouant plus sur la finesse et l’élégance que sur la vinosité. Un joli vin aristocratique.

2001
Note millésime : 17,5
Parfaitement à point si on le trouve, élégant, subtilement épicé, montrant les vertus des grands cabernet-sauvignons l’âge venu.

2002
Note millésime : 16,5
Vin bien fait, aux notes classiques de tabac et de graphite propres aux saint-juliens du nord, très équilibré pour la garde, un peu moins immédiatement séduisant que léoville-barton et moins monumental que léoville-las-cases.

2003
Note millésime : 17,5
Robe bleutée très dense, grand nez de vendange très mûre de merlots au bord du raisin de Corinthe, puissant, ample, tannique, un peu astringent même.

2004
Note millésime : 16,5
Ferme, épicé, viril, serré, typé pauillac plus que saint-julien.

2005
Note millésime : 18
Grande élégance d’arôme et de texture, corps imposant propre au millésime, grand vin de garde. Un des futurs classiques du millésime.

2006
Note millésime : 17,5
Les progrès en matière d’élevage ont donné des tanins d’une grande qualité dans ce millésime vigoureux et le terroir de Léoville peut exprimer sa race et son tempérament.

2007
Note millésime : 17
Un peu moins charnu que ses deux voisins, mais étonnant de délicatesse de texture et de diversité de fruit, avec une grande allonge et surtout une fraîcheur mentholée de grand style.

2008
Note millésime : 18
Robe bleu violet, grande sève, grande classe évidente, il dominait notre dégustation locale à l’aveugle.

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