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[Le spot de la semaine] Calme, luxe et volupté

Dans un véritable bain de biodiversité où la vigne flirte avec les lavandes, les oliviers et les chênes truffiers, Jean-Claude Mas partage ici sa vision gourmande du « luxe rural ». Poissons de Méditerranée, viandes de l’Aveyron, légumes du potager et fruits du verger de la propriété se conjuguent avec les cuvées du domaine. Les saveurs du languedoc blanc Belluguette 2017 (Château Paul Mas) croisent par exemple celles d’un filet de loup et le rosé 2020 enveloppe de ses notes florales et fruitées les cannelloni de bœuf et chèvre frais. Un café, et nous voilà partis à pied ou à cheval à travers vignes et garrigue, vers Sète et l’étang de Thau.

Côté Mas
Tél. : 04 67 24 36 10
cote-mas.fr

Hubert de Boüard : « Il faut aller plus loin »

Hubert de Boüard est un vigneron devenu vinificateur, devenu media darling. Parfois pour de mauvaises raisons. Attaqué de toutes parts, il a d’abord ses vins pour répondre aux injustices qui lui ont été faites. Et sa déjà longue histoire sur le terroir qui l’a vu naître. Quelque chose de très authentique. Nous avons parlé surtout de la terre.

Vigneron de naissance ?
Je suis né au milieu des vignes d’Angélus, pas à la clinique ou à l’hôpital. J’ai grandi au milieu de ces vignes, parmi les vignerons. C’était mon quotidien, mon terrain de jeu. On peut dire que je suis vraiment un enfant de la balle. Ça ne veut pas dire qu’on est meilleur que les autres, mais je connais ce métier depuis que je suis gamin. À la maison, je mangeais ce que mon père adorait aller ramasser dans le vignoble : les baraganes qui sont des poireaux des vignes, de la doucette qui est de la mâche, des asperges sauvages, etc. La vie de vigneron, je l’ai vécue. Mon père était dans ses vignes. J’allais avec lui.

Pas question de faire autre chose ?
Le premier sujet, c’est la vigne, avant même que le vin ne soit là. J’ai commencé à y travailler, ça faisait partie de ma vie, de la vie de tous les jours et je ne concevais rien du vin que cela pouvait donner. Petit à petit, je me suis aperçu que cette vie était dans les gènes de notre famille. Ce territoire est ancré en moi, nous sommes une famille de vignerons présents à Saint-Émilion depuis plus de 200 ans. Quand on a compris ça, on se rend compte que ces ceps de vigne que nous taillons font vraiment partie de notre histoire. Pendant longtemps, c’était le seul gagne-pain de notre famille. Ce qui lui permettait de manger.

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Mon vin, ta planète, notre éthique


Cet article est tiré du numéro #28 d’En Magnum. Vous pouvez l’acheter sur notre site, sur cafeyn.co et chez votre marchand de journaux


Moins d’un siècle. Passer d’une vie de misère aux feux de la rampe ne s’est pas fait d’un claquement de doigts. Le vignoble n’est pas un plateau télé. Et voilà que la modernité avale-tout veut imposer une idéologie nouvelle à nos héros. Faisons le point

La foi et le réel
« Il y a longtemps, le vignoble était vert. Le seul engrais qu’on utilisait était le fumier, les insecticides n’existaient pas et le vigneron labourait sa terre avec un cheval fourbu. C’était comme ça depuis des siècles. En même temps, on crevait la faim. Et puis les Trente glorieuses sont arrivées. Le vin ne se vendait pas beaucoup plus cher, mais avec les engrais potassiques, bientôt les clones sélectionnés, on pouvait produire le plein de bons gros raisins. Quand le marchand de bonheur est arrivé avec son camion de produits phytosanitaires, plus besoin de piocher, bêcher, labourer, plus de craintes de ces fichus insectes, du black-rot, du mildiou, de la pourriture juste avant les vendanges. C’était le Progrès. » Avec esprit de synthèse, Thierry Desseauve résumait dans l’éditorial du premier numéro vert de En Magnum (n°4) ce changement de paradigme de la viticulture française au XXe siècle et, plus largement, la mue brutale du monde paysan, socle érodé, mais solide de notre nation. Ce constat, repris en détails dans un long dossier consacré aux agricultures biologique et biodynamique, interrogeait le bien-fondé de ces pratiques culturales au moment où elles cherchaient à convaincre de leur caractère inévitable l’ensemble des producteurs de vin de ce pays. Le phénomène de société n’était pas un feu de paille. Au contraire, il a grandi à mesure que l’urgence du changement climatique se faisait pressante. Force est de constater que les voies tracées par le bio et la biodynamie ont constitué pour certains des religions rassurantes et des guides spirituels vers la vertu, le bonheur. Elles ont été pour d’autres des chemins sans réponse et des routes sans issue. Bref, le clivage s’est accentué entre ceux qui croient et ceux qui n’y voient toujours qu’un horizon bouché.

C’était mieux avant ?
Pour un vigneron du début du XXe siècle, vivre de son travail est une idée impossible. En être heureux est inconcevable. Les campagnes sont pauvres, les paysans sont oubliés des élus et des puissants. Les richesses se concentrent dans les villes. Au pire sont-ils tout juste bons à être de la chair à canon pour les guerres à gagner ou à perdre. La fierté d’être paysan ne les quitte pourtant pas. Ils sont la nourrice de la France. Les vignerons font du vin pour les Français. Avec ce que ça implique d’aléas climatiques, de récoltes décimées, de disettes et de ruines. On s’arrange, on se serre les coudes. Pour certains, on coopère. L’idée n’est pas de produire bon. Comment faire d’ailleurs ? La replantation massive du vignoble dans la première partie du XXe siècle n’a pas été menée dans un but qualitatif. Faire du volume. La mission devient vitale avec la Première guerre mondiale. La notion de terroir, sauf en de rares endroits, est une idée dont on s’est écarté sans regrets. Les exploitations agricoles et viticoles du pays ne tiennent à rien. Les structures sont fragiles, comme les modèles économiques de l’époque, propres à ceux de l’agriculture vivrière. La caractéristique du monde agricole pendant des millénaires, c’était de vivre avec les accidents climatiques et l’irrégularité des récoltes. Profondément meurtrie par la Seconde guerre mondiale, la viticulture française a besoin de changer. Le moment est venu de réfléchir.

D’abord, l’agronomie
Les nouvelles variétés, les hybrides, les clones font leur apparition, encouragés par quelques penseurs de la viticulture de l’époque, dont le regretté Jacques Puisais. On cherche par tous les moyens à lutter contre les problèmes d’irrégularité des récoltes. Réinventer la viticulture pour faire du volume, c’est l’essentiel. À l’époque, le Français consomme en moyenne plus de 100 litres de vin par an. C’est une boisson alimentaire. Partout on replante, souvent mal et dans l’urgence, sans se préoccuper de la qualité des vins et du respect des terroirs. À partir des années 1950, les engrais potassiques proposés par l’industrie pétrochimique révolutionnent la productivité du monde agricole. Brutalement, le paysan découvre les récoltes abondantes et faciles. Désherbants, insecticides font leur entrée dans les vignes avec la mécanisation. Les tracteurs épandent des produits en quantité. La taille des exploitations, souvent modestes, rend difficile l’usage des machines. À la fin des années 1950, la France gaullienne acte les fondements de son « remembrement » moderne. Haies, bocages, fossés, talus, héritages des campagnes d’autrefois, disparaissent pour que la machine fonctionne sans entrave. Les parcelles s’agrandissent, leurs sols exposés aux vents s’érodent, ruissellent. Le travail de la charrue laisse place à des outils mécaniques, terriblement efficaces, qui soulagent le paysan de son dur labeur. Pour la première fois de leur histoire, les agriculteurs français vivent mieux…

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Le mondovino de la semaine #167 tourne à fond

Quatre dîners à Reims • Wind of change • Au cœur de Saint-Émilion • L’Alsace très #Frach • L’or de Sauternes • Le rosé du moment • Chaque jour du nouveau, en voici six

Dans le vignoble


Quatre dîners à Reims

Ruinart, la plus ancienne maison de champagne créée en 1729, accueillera des convives dans sa cour d’honneur lors de quatre rendez-vous uniques : le mercredi 13 juillet, le vendredi 29 juillet, le jeudi 25 août et le vendredi 2 septembre 2022. Le temps d’un dîner au brasero les convives dégusteront, à discrétion, des crustacés et des viandes grillées « à la minute ». Le dîner sera accompagné de deux verres de champagne au choix parmi les cuvées R-de-ruinart, blanc-de-blancs, rosé, et millésimé 2015. Cette maison est dans une forme éblouissante portée par un chef de caves au sommet de son art et par des équipes animées par une même exigence, l’excellence.
Sur réservation uniquement (minimum de 4 personnes)
ruinart.com/fr-e/les-braseros-ruinart-2022

Wind of change

« L’avenir du secteur viti-vinicole sera inscrit dans le collectif, l’innovation, la technologie, la valorisation des pratiques vertueuses, la transparence, le partage de connaissances et les échanges entre grandes maisons et vignerons. » C’est la conclusion qui a été rendue à l’unanimité par les 35 experts internationaux de 17 nationalités qui se sont réuni les 20 et 21 juin à la Cité du Vin à Bordeaux. Le symposium « Act for Change », organisé par Vinexposium à l’occasion de la Bordeaux Wine Week, a donné la parole à différents acteurs de la filière sur des sujets très différents.

Sur l’avenir des grands vins, Oliver Bernard, propriétaire du domaine de Chevalier, a apporté son éclairage sur les évolutions qui attendent le secteur en insistant sur « l’importance d’une réaction immédiate aux problématiques environnementales, tout en ayant confiance dans les consommateurs et les générations à venir pour célébrer les grands vins ».

Sur la question des profils organoleptiques de 2030, Cathy Van Zyl MW, rédactrice adjointe du guide sud-africain « Platter’s », a indiqué que « le marché sud-africain était en plein changement en privilégiant des vins plus légers ».

En étudiant les évolutions des dernières tendances du goût du point de vue des consommateurs et du changement climatique, Stéphanie Marchand-Marion, maître de conférences à l’Université de Bordeaux conclu en disant que « les vins pouvaient survivre aux défis climatiques de demain, à condition de trouver les équilibres dans leurs compositions. »
Le rapport complet est à retrouver sur symposium-actforchange.vinexposium-connect.com

Au cœur de Saint-Émilion

Nous avons consacré le dossier central du numéro 27 d’En Magnum (disponible ici) à ce village qui déchaîne les passions pour ses vins et émerveille les touristes. Étape incontournable pour tout amateur de grands vins, elle l’est aussi pour sa gastronomie. La Table de Pavie est le restaurant gastronomique de l’Hôtel de Pavie. Gérard Perse les a voulus à l’image de son vin : unique et mémorable. Etablissement merveilleux, avec sa terrasse pour admirer la vue sur la tour du Roy. La cuisine est entre les mains expertes de Yannick Alléno. Le chef s’inspire des produits locaux : feuilles et sarments de vignes, moût de raisin, etc.
Réservations sur hoteldepavie.com

Dans le verre


L’Alsace très #Frach

« Frach » ou l’effrontée en alsacien est une collection créée par Antoine & Hélène Huttard aujourd’hui aux commandes du domaine familial Jean Huttard créé en 1860. Nouvelle génération, nouvelles idées. Proche de la nature, la fratrie engage le vignoble à l’agriculture biologique et développe des micro-cuvées de lieux avec une idée simple : pureté et singularité. Ces vins secs de macération, non filtrés, sans soufre ajouté sont une ode aux personnages importants dans l’histoire de la maison. Chaque cuvée affiche le portait de l’un d’entre eux.
Jean Huttard
#Frach 2021
15 euros

L’or de Sauternes

On n’en parle jamais assez, alors qu’on devrait en boire plus souvent. Le sauternes est une chance. Bastor-Lamontagne produit un sauternes agréable, moins riche et accessible. Ce 2018 joue sur le registre de l’équilibre du fruit et la fraîcheur et marque la reprise du domaine par le groupe Grands Chais de France. La propriété de 90 hectares, dont 40 hectares de parcs arborés, est aujourd’hui menée en agriculture biologique. Un bon rapport qualité-prix.
Château Bastor-Lamontagne
Sauternes 2018, 27euros
chateaubastorlamontagne.fr

Le rosé du moment

En Provence, au pied de la majestueuse Sainte-Victoire, le temps s’est arrêté le temps de cette nouvelle cuvée. Moment Suspendu 2021 est produite avec les meilleurs raisins du domaine de la Grande Bauquière. Cette propriété, idéalement située, a été acquise par Alain et Dorothée Salat en 2012. Le vignoble de 80 hectares est planté de grenache, de cinsault et de rolle. Ces trois cépages composent cette cuvée d’une grande finesse et d’une belle fraîcheur. Arômes de fruits et de fleurs blanches, notes d’agrumes, jolie finale.
Domaine de La Grande Bauquière
Moment Suspendu 2021, 19 euros
domainelagrandebauquiere.com

Trois régions, six inconnus, que du plaisir #2

Le vivier de bonnes affaires du Concours Prix-Plaisir continue de nous enchanter. Des talents parfois méconnus, des découvertes toujours admirables. Bref, une sélection en or. Cette fois, direction les routes du Beaujolais, de la Bourgogne et du Rhône, à la rencontre de ces pépites discrètes et très recommandables

Beaujolais
Maison Dominique Piron, Le Coq Leon 2020, beaujolais
Dominique Piron est l’heureux héritier de 14 générations de vignerons, à Morgon depuis 1590. Comme le veut la tradition, il met du gamay en bouteille, un cépage délicat et sensible à son environnement. Il le sait, il en prend soin. Résultat, un joli premier nez, épicé et fruité. Pour l’apéritif, avec une belle planche de charcuterie.
7,50 euros

Bourgogne
Vignerons des Terres Secrètes, pouilly-fuissé 2020
120 coopérateurs pour 950 hectares de vignes dans les rondeurs vallonées du Maconnais, autour de la roche de Solutré. Ces vignerons des Terres Secrètes, comme un mystère, dévoilent ce beau pouilly-fuissé aux notes d’agrumes fines et d’amande, qui déroule sa longueur et son intensité, jouant avec équilibre autour du boisé.
18 euros

Laurent et Céline Notton, Vaugiraut, chablis 1e cru 2020
Sur les terres de Chichée à trois kilomètres de chablis, Laurent et Céline cultivent leurs 17 hectares de vignes depuis 2005. Ils se sont lancés dans une belle aventure. Un chardonnay chablisien richement élevé qui impressionne par sa richesse et son volume en bouche. Remarquable et réussi.
14,50 euros

Vallée du Rhône
Château de Clapier, Soprano 2018, luberon
Thomas Montagne est l’ambassadeur du pinot noir en Luberon. Inventeur, créateur, il fait partie de ces viticulteurs qui ne sont las jamais d’imaginer. Avec ce soprano, il assemble pinot noir, syrah et grenache. Pari réussi. Finesse, longueur, équilibre, les notes friandes et harmonieuses de fraise nous régalent.
13,40 euros

Château Saint-Estève d’Uchaux, Vieilles vignes 2017, côtes-du-rhône villages Massif d’Uchaux
Au château Saint-Estève d’Uchaux, la vigne 230 hectares de cultures variées, entre bois et garrigues. Au cœur de ce bout de forêt, des vieilles vignes donnent un vin à la fois puissant et frais. Sa bouche soyeuse, léguée par un bel élevage, enveloppe d’arômes de bois de rose et de violette.
18 euros

Domaine Les Aphillanthes, Les Galets 2020, côtes-du-rhône villages Plan de Dieu
Une propriété située sur le plateau du Plan de Dieu, entre Orange et Vaison-la-Romaine. Pas d’intervention divine sinon les principes de la biodynamie respectés ici depuis 2003. Daniel et Hélène Boulle s’attachent à produire des vins de qualité en respectant les équilibres naturels. Ce galets est un assemblage rhodanien typique entre grenache, syrah et mourvèdre. Expression aromatique savoureuse en bouche, entre longueur et complexité.
12,50 euros

Les champagnes Joseph Perrier, une génération plus loin

Entretien avec Benjamin Fourmon, président de la maison de champagne Joseph Perrier

La Champagne compte trois maisons comportant le nom « Perrier » : Joseph Perrier, Laurent-Perrier et Perrier-Jouët. Sont-elles la partition en trois entités d’une même famille ?

Notre maison a été créée en 1800 sous le nom de Perrier Fils & Compagnie. Elle change de nom en 1825 et devient Joseph Perrier. Le plus vieux document juridique que nous avons retrouvé provient d’un K-bis de 1885. Une seule et même famille, deux entités différentes, Joseph Perrier et Perrier-Jouët. Le père de Joseph Perrier, François-Alexandre Perrier, avait un frère Nicolas qui a fondé Perrier-Jouët en se mariant avec Adélie de Jouët. Ces deux familles de la Côte des Blancs n’ont en revanche pas de lien exact et vérifié avec la maison Laurent-Perrier. Cette dernière a historiquement été fondée par la réunion d’un notable de la région, un monsieur Perrier, avec la maison de champagne Laurent, créant ainsi la maison Laurent-Perrier.

Un lien de filiation entre la famille Fourmon et Joseph Perrier ?
Les Fourmon descendent directement de…

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[Le spot de la semaine] Musique, vins et chant des vagues

Qu’est-ce qu’on boit avec du jazz manouche ? Et avec un prélude de Chopin ? Pour accorder nos émotions, de nombreux domaines assemblent l’art du vin avec la musique sous le ciel étoilé. Parmi les temps forts, le festival Jazz à l’Hospitalet, célébré au cœur de la Clape, à quelques minutes des plages de Narbonne et Gruissan.

La soirée s’ouvre par un dîner de gala dans le parc du château autour des grands vins de Gérard Bertrand, issus de la biodynamie. À la tombée de la nuit, le premier concert débute dans la cour du château. Puis la soirée se prolonge côté vignes. La dix-neuvième édition livrera du 18 au 23 juillet toutes les nuances du jazz, avec Gilberto Gil & Family, Mélody Gardot, Juliette Armanet, Simple Minds, Nile Rodgers & Chic, Candy Dulfer.

Autre rendez-vous incontournable le long de la grande bleue, du 9 juin au 18 septembre : Les Musicales dans les Vignes de Provence. Pour le dixième opus, quarante vignobles (dont les domaines Ott, de la Navicelle, La Font des Pères, Saint-Maur) vibreront jusqu’au bout de l’été au rythme de soirées jazz, classique, musique du monde.

Avec toujours les meilleurs vins au diapason et la Méditerranée qui clapote à un jet de pierre.
Le festival Jazz à l’Hospitalet
jazzhospitalet.com
lesmusicalesdanslesvignes.blogspot.com

Le mondovino de la semaine #166 tourne à fond

En verre et contre tout • Course de coteaux • Les bons plans ? • 500 ans • 80 ans • Une nouvelle collection bio • Un rosé singulier pluriel • Chaque jour du nouveau, en voici sept

Dans le vignoble


En verre et contre tout

Le verre est le contenant le plus sûr pour la conservation sanitaire des aliments. C’est le résultat obtenu par une recherche internationale publiée dans la revue Critical Reviews in Food Science and Nutrition. L’étude révèle que près de 3 000 produits chimiques peuvent potentiellement migrer des emballages vers les aliments, avec une exposition probable pour l’homme. Le plastique est pointé du doigt, suivi de très près par le papier et le carton. Pour le moment, 65 % de ces produits chimiques ne sont mentionnés de manière réglementée.
L’étude complète sur tandfonline.com

Courses de coteaux

La deuxième édition du Trail en Côte-Rôtie donne rendez-vous aux amateurs de vin et de course le samedi 22 octobre à Ampuis. Une nouvelle édition encore plus ambitieuse avec plus de 1 500 coureurs attendus contre 600 en 2021. « Cet événement doit devenir une course majeure dans les cinq prochaines années », précise Fabien Bay, président de l’association Ampuis Sports Outdoor.

Grande nouveauté, l’obtention de la labélisation UTMB (Ultra Trail du Mont Blanc) pour la course « Brune et Blonde » (24 km, 1 200 m de D+) et la nouvelle course « L’AOC » (45 km, 2 500 m de D+). « Ces coteaux en pentes sont notre lieu de travail au quotidien. Nous sommes heureux et fiers de pouvoir présenter notre appellation à travers cet événement » explique Michaël Gerin, président de l’appellation côte-rôtie. Les domaines viticoles ouvriront leurs portes pour faire découvrir les richesses et l’art de vivre de l’appellation.
Inscriptions sur https://trailencoterotie.fr/inscriptions/

Les bons plans ?

« Pour une viticulture durable », c’est le nouveau projet de Lilian Bérillon avec l’acquisition de 86 hectares supplémentaires sur une île située sur la commune de Lez Avignon. « Nous disposons désormais d’une surface totale qui se rapproche des 200 hectares et pouvons ainsi répondre aux besoins de la viticulture de demain. Je voulais atteindre une autonomie indispensable pour livrer des plants d’excellence, capable de bien vieillir », explique Lilian Bérillon.

La pépinière cultive désormais 12 hectares de vignes-mères de greffons et 33 hectares de vignes-mères de porte-greffes. Les terres labourables de la pépinière accueillent chaque année, de mai à décembre, des jeunes plants qui pourront se développer confortablement avant d’être livrés aux vignerons. « Un végétal en bon état sanitaire avec des plants zéro défaut est un élément déterminant pour la survie des vignobles et la qualité des vins ».
Plus d’informations sur lilian-berillon.fr

500 ans

500 ans. La maison Philipponnat régale les amateurs de champagne depuis cinq siècles. Dirigée avec brio par Charles Philipponnat depuis 1997, elle est aussi célèbre pour son clos des Goisses qui surplombe la Marne, plus vaste clos de toute la Champagne avec 5,5 hectares.

Pour célébrer cet anniversaire exceptionnel, la maison et le Royal Champagne Hôtel proposent de séjourner au cœur de la Champagne. Deux nuits dans l’une des junior suites qui surplombent les vignes, une bouteille de champagne en édition limitée dans la chambre à l’arrivée, le livre Philipponnat, 500 ans d’histoire au cœur de la Champagne, petit-déjeuner et dîner au restaurant gastronomique Le Royal, dégustation du menu signature du Chef Jean-Denis Rieubland qui sera accompagné de la cuvée L.V. 1522 de la maison.
Pour finir, une visite exclusive du domaine Philipponnat. What else ?
Réservations au 03 26 52 87 11 ou [email protected]

80 ans

80 ans. Autre anniversaire. La jeune et dynamique appellation seyssel en Savoie fête cette année ses 80 ans. Cette AOC communale créée le 11 février 1942 produit uniquement des vins blancs secs et pétillants. Elle produit 2 500 hectolitres en moyenne par an et représente 5 % de la production du vignoble savoyard. Roussette (aussi appelée altesse), molette, chasselas sont les cépages cultivés.

Un vin que nous aimons
Royal Seyssel brut bio 2017
Un vin mousseux confidentiel, plaisant, frais. C’est la Savoie que nous cherchons.
19,90 euros sur vins-domaine-lambert.com

Dans le verre


Une nouvelle collection bio

Le monde de la coopération est une chance. Il avance, bouge, vit avec son temps. Estandon l’a bien compris. 30 % de son vignoble est conduit en agriculture biologique. Il est accompagné d’une démarche d’écoconception globale : la bouteille est allégée, le bouchon est en liège de Provence, la capsule est matériaux biosourcés, les étiquettes sont plus légères et les cartons sont issus de forêts gérées. « Nous voulons des vins bio, bons et abordables », précise Philippe Brel, directeur de la cave. Cette démarche conduit notamment à la création de la cuvée terre nouvelle. Un rosé bio en igp Var. L’assemblage de cinsault, de grenache, de syrah reflète son terroir calcaire et gypseux et fait la part belle au fruit, à la fraîcheur et à la gourmandise.
Terre Nouvelle, IGP Var, rosé bio 2021, 7,90 euros sur boutique.estandon.fr

Un rosé singulier pluriel

Singulier pluriels 2020, c’est le nouveau tavel de la maison Ogier. Créée en 1859 par Antoine Ogier, elle est célèbre pour sa cuvée emblématique le-clos-de-l’oratoire-des-papes dont le vignoble a été repris en 2000.
Un tavel singulier sa couleur unique, rose soutenu et pluriels grâce aux cépages qui le composent. 55 % grenache noir, 5 % grenache blanc, 5 % grenache gris, 25 % syrah, 10 % mourvèdre. Loin des rosés piscine, ce tavel gras, généreux et fruité est destiné pour la table.
Maison Ogier, Singulier Pluriels, tavel 2020, 12,50 euros

[Le spot de la semaine] Sur la colline de Troplong

Le vignoble nous ouvre ses portes, ses tables et ses chambres. Profitons-en, c’est l’été

Qu’il est agréable l’été de venir se poser en terrasse, au plus haut de l’appellation, pour un apéritif avec vue. La salle à manger est grande ouverte sur le vignoble et permet d’apprécier pleinement la cuisine enlevée de David Charrier, chef étoilé. Toutes papilles à l’affût, on débusque une langoustine royale escortée de petits pois du potager, asperges sauvages, émulsion de crustacés, jus ail des ours, citron caviar, ou un agneau cajolé par des artichauts, jus barigoule, chips d’artichauts, fromage frais travaillé. Pour prolonger l’immersion, trois suites et une maison d’hôtes perdue au milieu du vignoble.
Les Belles Perdrix de Troplong Mondot
Tél. :0557553828
troplong-mondot.com/hospitality/les-belles-perdrix/

Trois régions, six inconnus, que du plaisir

Le Concours Prix-Plaisir, c’est un vivier de talents et de belles découvertes. Cette sélection est une occasion en or de dénicher des vins de plaisir à petit prix. Ça tombe bien, ceux-là sont nos gold medals de l’année. Loire, Champagne, Alsace, pour sa soirée, pour son apéro, on attrape ces bouteilles et on s’amuse

Vallée de la Loire
Domaine du Grand Brussy, La Charnivolle 2021, menetou-salon
Le domaine du Grand Brussy a décidé de faire une cuvée avec une parcelle. Très bien. Dans la bouteille, un peu de la commune de Morogues, exactement 3,90 hectares de sols marneux reconnus pour leur qualité. Vin remarquable – c’est pour ça qu’il est là – applaudi par nos jurys pour son intensité, sa fraîcheur et sa longueur aromatique délicate.
12 euros

Domaine Basse-Ville, Les Barboires 2018, muscadet sèvre-et-maine
Installée au sein de l’appellation muscadet depuis 1971, la famille Bossard exploite 40 hectares de vignes sur un terroir essentiellement composé de schistes bleus. Le sol donne sa minéralité à cette cuvée précise 100 % melon de bourgogne, intense et énergique.
9,40 euros

Champagne
Champagne Gilbert Leseurre, Brut nature
Petit-fils et fils de vignerons de la Côte-des-Bars, Gilbert Leseurre est dans la vigne depuis son enfance. Il ne l’a pas quittée depuis. 100 % pinot noir, son brut non dosé complexe et salin est une belle expression du terroir argilo-calcaire. Il est déjà au frais pour un apéritif chic.
25 euros

Jean-Bernard Bourgeois, Brut prestige
Le vin, c’est de la passion. Elle se transmet. Il y a quinze ans, Jean-Bernard laissait les rênes de son exploitation à Jérôme et Céline, ses enfants. Aujourd’hui, le duo a trouvé son rythme et signe ce champagne charmeur et raffiné, qui impressionne par sa puissance et son intensité. On se range à l’avis du jury.
18,90 euros

Alsace
La Cave du Vieil Armand, alsace pinot blanc 2021
C’est l’une des plus petites caves coopératives d’Alsace. 73 vignerons cultivent 150 hectares de vignes réparties entre Cernay et Guebwiller, sur les collines sous vosgiennes. Une goutte d’eau. Finesse, élégance, ce pinot blanc donne du plaisir. On ne demande rien d’autre et à ce prix-là. On en prend deux.
6,10 euros

Domaine Lucien Marzolf, alsace muscat 2019
Cette exploitation familiale située à Vœgtlinshoffen cultive les sept cépages alsaciens sur neuf hectares. Elle nous a beaucoup étonné avec ce joli muscat qui conserve le profil aromatique typique du cépage, entre caractère frais et notes florales.
6,20 euros