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Primeurs 2011, les meilleurs

Puisque les Primeurs sont très romanesques, voici les commentaires et notes de l’équipe Bettane+Desseauve, sous forme de feuilleton. La série commence par les vins notés de 15 à 16. Demain, les vins notés 16, etc. Une occasion parfaite de se faire une opinion sur la foi de nos dégustations.
Pour mémoire, rappelons que la plupart des gros malins du mondovino classent ce millésime dans la catégorie « sans intérêt ». La question est de préciser : « sans intérêt pour qui ? », pour le spéculateur ? Pour l’amateur ? Nous pensons que des vins bien faits dans un style bordelais classique, dont les apogées ne sont pas à vingt ans, pour des prix en retrait par rapport aux deux millésimes précédents ont de l’intérêt pour celui qui aime le bordeaux. Sous réserve de ne pas se tromper d’adresse. C’est le sens de ce que nous publions à partir d’aujourd’hui.

Château Ampélia – 15-16
Côtes de Castillon
Nez de prune rouge avec un fond épicé, attaque suave avec un toucher de tanin soyeux d’une grande fraîcheur, puis le vin prend de la tension avec un joli fruit derrière.

Château Batailley – 15-16
Pauillac
Vin équilibré mais souffrant ce jour-là d’échantillons moins précis et plus évolués que la moyenne. Au château, en janvier, il affirmait une personnalité prometteuse.

Château Belair-Monange – 15-16
Saint-Émilion grand cru
Fruité souple, élégant mais demi-corps, caractère tendre. La propriété a réalisé un millésime en finesse, mais on peut attendre plus d’intensité d’un tel cru.

Château Bouscaut – 15-16
Pessac-Léognan
Moins de charme aromatique que chez ses pairs et tanin encore un peu rêche : le vin n’est pas au même stade que ses pairs, attendons-le.

Château Cadet-Piola – 15-16
Saint-Émilion grand cru
Volume charnu, avec un fruit discret et salin, un ensemble bien constitué mais encore sévère.

Château Clarisse – 15-16
Puisseguin-Saint-Émilion – Cuvée Vieilles Vignes
On a plus de profondeur sur cette cuvée vieilles vignes. Entrée en bouche douce et suave se développant sur un corps de belle étoffe. Belle finale toujours caressante et pleine de vie aromatique, dans des nuances de fruits noirs et d’épices.

Château Clarisse – 15-16
Puisseguin-Saint-Émilion
Didier Le Calvez, directeur du Bristol, possède 5 hectares sur le secteur et il travaille ses sélections parcellaires. Pour 2011, quatre vendanges bien différenciées ont été nécessaires, et ce sont les cabernets à parfaite maturité qui font la qualité du cru. On sent les rondeurs pulpeuses dès le nez où dominent les fruits noirs et les épices, la bouche est gourmande à souhait avec des tanins juteux, c’est une réussite majeure du secteur.

Château Clément-Pichon – 15-16
Haut-Médoc
Certainement l’un des meilleurs haut-médocs présentés par l’Alliance. Profonde et racée, sa densité sans excès est tenue par de jolis tanins.

Château Clément-Pichon – 15-16
Haut-Médoc
Attaque moelleuse, belle saveur droite, séduisant.

Château Couvent des Jacobins – 15-16
Saint-Émilion grand cru
Dimension svelte et élégante, la fluidité prend le dessus en milieu de bouche, mais l’ensemble est racé.

Château Croix Figeac – 15-16
Saint-Émilion grand cru
Droit, dense, sérieux et de bonne longueur, un volume assez intense et d’une réelle dimension, avec un tanin encore ferme.

Château Grand Barrail Lamarzelle Figeac – 15-16
Saint-Émilion grand cru
De l’éclat et de la profondeur avec une finale encore assez sévère. Beaucoup de trame.

Château Grand Village – 15-16
Bordeaux
Robe assez souple, fruit rouge plutôt vif, bouche allègre, vive et svelte, dans un registre énergique, allonge précise, dans la densité et l’intensité.

Château La Croix Lartigue – 15-16
Côtes de Castillon
Composé de 75 % de merlot et de 25 % de cabernet franc, ce vin séduit par sa cohérence avec une belle continuité entre le nez et la bouche, finale montante au fruité déjà bien dégagé.

Château Dauzac – 15-16
Margaux
Bien construit, moins nuancé que d’autres, tanin ferme, pas encore suffisamment affiné ce qui n’est pas vraiment grave pour un vin commençant à peine son élevage, et c’est bien là la limite de l’exercice de dégustations aussi précoces.

Château Destieux – 15-16
Saint-Émilion grand cru
Très toasté, note fumée également qui s’associe à un fruit savoureux en bouche. Finale à ce stade sur l’amertume.

Château Faurie de Souchard – 15-16
Saint-Émilion grand cru
Fruit brillant, corps svelte et vigoureux, allonge fine, de la personnalité. Bonne réussite.

Château de Ferrand – 15-16
Saint-Émilion grand cru
Il y a un nez profond de fruits noirs frais, avec un tanin ample et énergique.

Château de Ferrand – 15-16
Saint-Émilion grand cru
Solidement constitué, avec une réelle fraîcheur mais aussi des tanins encore sévères et de l’amertume en finale.

Château Ferrière – 15-16
Margaux
Notes fraîches de poivron rouge au nez, ensemble ferme mais plus austère que la moyenne à ce stade, peu charmeur mais rigoureusement construit.

Château Fonroque – 15-16
Saint-Émilion grand cru
Robe souple, vin fluide et d’un caractère très primeur, subtil mais d’une intensité moyenne même si il y a du nerf. La sveltesse et la fraîcheur laissent apparaître à la fois personnalité et potentiel.

Clos Fourtet – 15-16
Saint-Émilion grand cru
Dimension généreusement fruitée jusqu’à quelques notes de confiture. En bouche, volume dense, gourmand, riche et gras, finale encore entêtante.

Château Franc Maillet – 15-16
Pomerol
Séduisant et gourmand, généreusement chocolaté, belle souplesse, une réussite.

G – 15-16
Bordeaux
Gras, souple et serré, avec une vivacité certaine et une intensité supplémentaire, volume racé.

Château Grand Corbin – 15-16
Saint-Émilion grand cru
Robe souple, merlot tendre et assez savoureux, de dimension mesurée mais le vin séduira par son charme précoce.

Grée Laroque – 15-16
Bordeaux
Suave, rond et souple, très brillant.

Clos des Jacobins – 15-16
Saint-Émilion grand cru
Gras et charnu, mais un fruit moyennement expressif. Il y a cependant du volume.

Château La Louvière – 15-16
Pessac-Léognan
Pour le moment, l’austérité native du tanin bloque le vin, mais sa franchise de constitution est évidente.

Château Laniote – 15-16
Saint-Émilion grand cru
Vin de bonne ambition, toast et fruits noirs, volume charnu, de la gourmandise et du tanin, pas une longueur extraordinaire mais incontestablement charnu.

Château Paveil de Luze – 15-16
Margaux
Le souci évident a été de ne pas trop extraire pour capter la margalité du vin. La finale a besoin d’un peu de temps pour s’installer mais les épices la complexifient délicatement dès à présent.

Château Peyrat-Fourthon – 15-16
Haut-Médoc
L’élégance baroque dans un millésime aux tanins parfois jansénistes. La finale florale et fraîche affiche un charme indéniable.

Château Pindefleurs – 15-16
Saint-Émilion grand cru
On joue l’élégance, avec des tanins qui déroulent bien une aromatique florale et épicée.

Château Puygueraud – 15-16
Côtes de Francs
Très bel équilibre, avec un tanin stylé et profond, une tension bien dans le style du millésime, et une belle finale saline.

Château Siaurac – 15-16
Lalande de Pomerol
Jolie matière assez mûre avec du fond, vin sincère travaillé en finesse, c’est une belle réussite.

Château Soleil – 15-16
Puisseguin-Saint-Émilion
Vin gras, généreux et gourmand, au fruit plutôt mûr et à la rondeur suave. Réussi.

Château Valandraud – 15-16
Saint-Émilion grand cru – Cuvée 3 de Valandraud
Souple, frais, fruité sans ostentation, déjà prêt à boire et très savoureux.

Clos Vieux Taillefer – 15-16
Pomerol
Gourmand, gras et souple, une générosité bien construite, avec de la fraîcheur et du volume. Un modèle de vin séduisant et équilibré.

Les artisans du champagne

Mardi 17 avril, à Reims, de 9 h à 17 h, se tiendra le deuxième salon des Artisans du vin de Champagne.
Au programme, une dégustation des vins clairs 2001 et une sélection de champagnes de quinze producteurs (Dehours & Fils, Doyard, Gerbais, Gonet Médeville, Alfred Gratien, Hebrard, Huré,
Lancelot, Nicolas Maillart, Margaine, Paillard, Savart, J.L. Vergnon, Vilmar et MKB).
Ouvert aux professionnels comme aux amateurs, toutes les infos sont .

Dîner des grands chefs


L’année dernière, c’était à Versailles, et il s’agissait de fêter l’entrée de la gastronomie française au Patrimoine mondial de l’Unesco. Pour la deuxième édition de cette rencontre au sommet de l’art de vivre, c’est à New-York que Relais & Châteaux organise son dîner. Pas moins de 45 chefs cuisiniers venus du monde entier (voir la liste complète) mettront en vedette les meilleurs produits américains. Pas tous ensemble, évidemment. Les convives auront droit à des assiettes pensées par trois chefs, accompagnées par du champagne de la maison de Pommery. Ce soir, au Gotham Hall, sur Broadway, on boira les cuvées Louise 1989, 1990 et 1999 et la version rosé du millésime 2000.

La meilleure d’entre toutes


C’est l’espagnole Elena Arzak qui a reçu le prix Veuve Clicquot de la «Meilleure Femme Chef du monde», succédant à la française Anne-Sophie Pic, de la Maison Pic à Valence, qui l’avait reçu l’an dernier. Représentante de la quatrième génération à diriger le restaurant Arzak de Saint-Sébastien – trois étoiles au Michelin, une première pour la cuisine basque – Elena Arzak a fait ses classes dans les plus grandes cuisines d’Europe (Troisgros, Bras, Pierre Gagnaire, Carré des Feuillants et Le Vivarois, en France, Louis XV à Monaco, Antica Ostería del Ponte en Italie, Le Gavroche à Londres et El Bulli en Espagne) avant de revenir à l’affaire familiale, où elle travaille en tandem avec son père. A l’annonce du résultat, issu du vote de 837 critiques, elle a évoqué cette belle histoire de cuisine et de famille qui a débuté en 1897 : « Je me sens très humble, c’est vraiment une surprise. Je suis heureuse pour Arzak, le restaurant, mon père et ma famille… Quatre générations ! Je me souviens quand ma grand-mère cuisinait, elle était une telle inspiration pour moi. Avec ce titre, je pense encore plus à elle». Du côté de chez Veuve Clicquot, on s’est déclaré ravi que le nom de la maison soit associé à cette «magnifique personnalité». Les résultats des «World’s 50 Best Restaurant Awards» seront officiellement annoncés le 30 avril, lors de la cérémonie qui se tiendra à Londres et sera diffusée en direct ici.

Plus de Latour en primeur ?

«La rumeur a filtré vendredi après-midi. Latour cesserait de vendre son vin en primeur. J’ai envoyé
un sms à deux négociants de ma connaissance et alors que le premier ne pouvait rien confirmer – bien qu’il ait entendu exactement la même chose – le deuxième en savait plus. Les négociants qui s’occupent
de Latour ont été informé par une lettre reçue ce vendredi 13 avril qu’à partir de 2012 Château Latour ne serait plus vendu en primeur
».
La suite – de l’info, de la rumeur, de la nouvelle – sur ce blog (en anglais).

Qu’est-ce qu’on fait ce week-end ?


On fait salon. C’est la dix-huitième édition du Printemps des vins de Blaye. Quatre-vingt vignerons attendent les visiteurs au cœur de la Citadelle pour leur faire découvrir les différents crus de l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux. Restaurateurs et producteurs locaux sont également présents et un dîner des vignerons est organisé le samedi soir. Réservation et informations ici.


On s’intéresse à l’art.
«Kremlin, un projet contemporain», le résultat du travail mené par l’artiste Laurent Le Deunff avec les élèves de première année de l’Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux (photo ci-dessus), est exposé à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 14 mai au Musée des arts décoratifs de Bordeaux.


On fait une découverte. Repris en 2006 par Béatrice et Neil Joyce, le Domaine Dalmeran est un vignoble des Alpilles conduit en agriculture raisonnée et en conversion bio qui ne produisait jusqu’à présent que des vins rouges et rosés (AOC Baux de Provence). Le dernier-né de la maison vient changer la donne, il s’appelle «Dalmeran en blanc» tout simplement. 25 euro, cavistes et domaine.


On fait du shopping. Jusqu’à lundi, 23 heures, la site de la maison Lavinia propose à la vente une verticale de vins du château Gombaude-Guillot : presque tous les millésimes des années 2000, de 1 à 9 sans le 5. C’est une exclusivité, et c’est privé. Allez, on vous le dit, le code c’est «pomerol» et on le tape dans cette case.

On se détend. On peut (ré)écouter l’interprétation que Giovanni Mirabassi, au piano, Glenn Ferris, à la trompette, et Flavio Boltro, au trombone, ont donnée du millésime 2011 de Château Palmer et de son Alter Ego sur le site de la radio partenaire du concert, TSF Jazz, et sur celui du château.

Les 9 blogueurs américains les plus influents

Le site Vintank a publié une liste des neuf blogueurs américains les plus influents. Ces blogueurs ont été sélectionnés pour leur capacité à toucher des milliers d’amateurs de vin – consommateurs ou professionnels – et à faire évoluer l’industrie viticole.

Alder Yarrow – http://vinography.com (membre de l’équipe de Jancis Robinson)
Lenn Thompson et Evan Dawson aka NY Cork Report – http://www.newyorkcorkreport.com
Joe Roberts – http://www.1winedude.com … Lire la suite

Vin bio : Basile Tesseron a quelque chose à dire

Quand j’ai rencontré Basile Tesseron la première fois, il y a quelques années, il m’avait longuement expliqué ce qu’il voulait faire à Lafon-Rochet et comment il voulait s’y prendre. Il est étonnant de constater que ce programme annoncé a été suivi à la lettre, prudence comprise.

Il sait qu’on ne mène pas n’importe comment 45 hectares d’un grand cru classé très exposé aux caprices océaniques, que le coup de tête n’est pas une méthode de gestion. Pour être aux commandes, il n’en a pas moins des comptes à rendre à sa famille.

Les propos qu’il tient sur la viticulture bio sont frappés au coin du bon sens et de la mesure. Pour que nul n’ignore le fond de sa pensée, voici comment il conclut : « Avec le bio, avant tout, il faut pas être con. » On ne saurait mieux dire. Regardez cette vidéo jusqu’au bout, ça vaut le détour.

Nicolas de Rouyn

Fils de, un nouveau métier

Il se passe des choses dans tous les vignobles, Saint-Émilion compris. Nous voici au château Guadet. Peu à peu, le propriétaire Guy-Petrus Lignac passe la main à son fils Vincent. Coup de chance, ce fils n’est pas seulement un héritier, il a également une vista. Comme d’autres, cela commence dans les vignes, une agriculture propre est le sujet. C’est un petit vignoble traité comme un jardin. Vincent Lignac a fait ses classes tout autour du monde dans des vignobles
« émergents »… Lire la suite

C'est l'heure du casting

Organisée par l’Interprofession des vins de Loire (InterLoire), première à avoir lancé une application
pour smartphones dédiée à l’œnotourisme, “La Loire aux Trésors” est une toute nouvelle approche du vignoble, ludique, moderne et on ne peut plus initiatique. Destinée aux amateurs n’ayant jamais exercé
un métier vinicole, ce jeu-concours scénarisé verra trois duos de candidats s’affronter lors d’épreuves thématiques – paysages et terroir, dégustation, accords mets et vins, culture et patrimoine – et d’activités organisées sur les différentes appellations du troisième vignoble de France (touraine, montlouis, chinon, saumur, coteaux-du-layon et muscadet).
On reparlera en temps et en heure des différentes étapes de cette aventure qui sera diffusée en six épisodes sur internet. Ce qu’il faut retenir aujourd’hui, c’est que le trésor à gagner, c’est 5 000 euros et que pour participer au casting qui aura lieu les 12 et 13 mai, on s’inscrit ici et maintenant.