Accueil Blog Page 57

Un gevrey-chambertin pendant que c’est encore possible

Domaine Jean-Louis Trapet,
Ostrea, gevrey-chambertin 2020

Pourquoi lui

Trapet, de Bourgogne et d’Alsace, c’est un modèle dans tous les compartiments du jeu. La cuvée Ostrea est un assemblage de quatre parcelles, la plus vieille a été plantée en 1913, sur le…

Lire la suite ici sur le blog bonvivant

Une maison neuve pour Sauternes et Barsac

Au cœur du village de Sauternes, le vin d’or brille désormais de tous ses feux dans sa maison rénovée et réaménagée. De quoi accompagner dans des conditions optimales les ambitions en matière d’œnotourisme de ce petit vignoble de légende

« Depuis sa création il y a 40 ans, notre maison n’a connu aucune transformation. Nous avons pensé qu’il était donc l’heure d’entamer une petite réfection » rappelle Patrick Lamothe, président de la maison des Sauternes. Le décor noir et or met en valeur de l’histoire du bâtiment. Un mur aux 864 bouteilles animées par un dynamique jeu de lumière restitue la palette chromatique des vins, de leur plus jeune âge à leur maturité. La métamorphose du lieu a été pensé pour retranscrire la diversité et la magie de ces joyaux du vignoble français : « Les espaces ont été réaménagés et redistribués avec un premier étage entièrement réservé à l’ODG – Sauternes Barsac assurant la protection et la gestion de nos deux appellations qui comptent 140 propriétés. Et un rez-de-chaussée occupée par la maison des vins de Sauternes, qui vend la production de près de la moitié des vignerons de nos appellations », décrivent David Bolzan et Jean-Jacques Dubourdieu, co-présidents des appellations sauternes et barsac.

La plus grande cave au monde de sauternes et barsacs
Au-delà de son rôle de promotion et de vente directe, c’est aussi une maison pour les amateurs de ces liquoreux. Les 7 000 à 10 000 visiteurs par an qui s’y pressent y trouveront désormais la plus grande cave à vin de sauternes et barsacs au monde. Elle rassemble 60 producteurs. L’objectif est de réunir à terme tous les vignerons. On y trouve aussi une cuvée exclusive, Le Duc de Sauternes, composée collectivement pour être le parfait représentant de l’appellation. Une cuvée pédagogique qui repose sur un concept original. Les adhérents de la maison de Sauternes ont la particularité de s’acquitter de leurs cotisations annuelles en nature, à hauteur de 0,5% de leur récolte. « 0,5% que nous assemblons pour donner naissance à cette cuvée qui symbolise à merveille le savoir-faire et l’entente de tous nos vignerons. Je veille personnellement à l’élaboration, l’élevage et la mise en bouteille de cette cuvée », précise Patrick Lamothe.

Une étape oenotouristique à redécouvrir
L’ambition est aussi de valoriser l’écosystème de la vallée du Ciron à travers un projet touristique d’envergure. Comme le souligne Patrick Lamothe, « ce micro climat allié du noble botrytis, signature unique au monde de ces grands crus, mérite d’être mis en avant, expliqué et protégé ». C’est la raison pour laquelle cet espace de dégustation et de vente se veut également propice à une « pédagogie du vin ». De nouvelles expériences dans les châteaux, propriétés et restaurants gastronomiques associés sont mises en avant. De l’insolite avec la dégustation perchée du château de Rayne-Vigneau à la gastronomie avec la table double étoilée (depuis mars 2022) du château Lafaurie-Péyraguey (Lalique) ou de celle du Saprien, au cœur du village, qui renaît sous une nouvelle identité, le Cercle Guiraud, après sa reprise par Matthieu Gufflet, nouvel actionnaire majoritaire du château Guiraud.

D’autres initiatives devraient suivre pour associer vignobles et patrimoine architectural et naturel de la vallée du Cérons jusqu’à la forêt des Landes. Avant de se lancer sur la route des vins de Sauternes et Barsac, une précieuse étape à redécouvrir pour approcher les secrets de ces vins.

Maison du Sauternes
14 place de la Mairie
33210 Sauternes
Tél. : 05 56 76 69 83
maisondusauternes.fr

Château Laguiole, Le tire-bouchon des belles bouteilles

Un tire-bouchon sérieux, ça change tout. y compris le quotidien des sommeliers des restaurants. d’ailleurs, ces tire-bouchon s’appellent comme ça. Interview de Sébastien Lézier, propriétaire depuis 2017

Sébastien Lézier et le prince Albert II présentent le sommelier réalisé en partenariat avec la sommellerie monégasque et la fondation prince Albert II de Monaco.

Racontez-nous l’histoire de Château Laguiole.
La société a été créé en 1992 par Guy Vialis, un grand sommelier. Il a travaillé dans plusieurs lieux prestigieux comme le Pavillon Ledoyen avant ouvrir son propre établissement à Antibes. Durant vingt ans, il a ouvert de grandes bouteilles avec des tire-bouchons de mauvaise qualité à défaut de pouvoir trouver un couteau sommelier haut de gamme. Puis il a décidé de se lancer. Il a discuté avec des industriels, à Laguiole et à Thiers, avant de s’associer avec Léo Sannajust, propriétaire de la plus grande fabrique installée à Thiers. La marque Château Laguiole est donc née de la rencontre entre un créateur et un technicien. Beaucoup de paramètres sont à prendre en considération dans l’élaboration d’un couteau sommelier. Après le décès de Guy Vialis en 2016, j’ai acquis l’entreprise.

Vous possédiez pourtant Ligne W, qui fabrique aussi des sommeliers ?
Oui, c’est une marque que j’ai créée en 2008. Très tôt, le partenariat avec Le Grand Tasting nous a aidé à gagner en notoriété. Mais le chemin est long pour se faire connaître du grand public. Nous partions d’une page blanche. C’est pour cette raison que j’ai décidé d’acquérir Château Laguiole, un nom reconnu depuis près de trente ans, fort d’une notoriété auprès des grands amateurs de vin en France, mais surtout en Europe, en Amérique du Nord, au Japon et en Chine. La marque fait 90 % de son chiffre à l’export. Notre volonté était de nous appuyer sur ce savoir-faire incontestable. Le groupe s’appelle maintenant Maison Château Laguiole et réunit les marques Ligne W, Matéo Gallud, Guy Vialis et Château Laguiole.

À chaque marque son public ?
Avec Ligne W, j’ai voulu créer une offre qui s’adapte à tous les moments liés au vin. Vins de copains, de prestige, de terroir, sans oublier les vins « modernes », chacun trouve un sommelier Ligne W qui lui ressemble. D’ailleurs, les prix varient entre 10 et 160 euros. Un couteau Château Laguiole ne s’adresse qu’aux moments exceptionnels de dégustation, ce qui explique son prix de départ, 185 euros.

Outre le prix, quels sont les plus de ce sommelier ?
Il ne s’achète qu’une fois dans une vie. Pensé par un restaurateur passionné, destiné à l’origine aux seuls sommeliers, c’est à la fois un outil de travail et un outil de plaisir. Tenue en main, ergonomie, utilisation, choix des matériaux ne laissent rien au hasard. C’est un objet de luxe, réparable et garanti à vie. Sa prise en main est excellente, son poids est idéal, sa fiabilité, sans faille. Dès 1992, chaque couteau est vendu avec un QR code qui permet d’attester de son authenticité. L’acheteur a aussi la possibilité de devenir membre du club Château Laguiole.

Les secrets de sa fabrication ?
Dix artisans avec des savoir-faire différents sont nécessaires pour fabriquer ce sommelier, fruit de l’assemblage à la main d’une dizaine de pièces également faites main : un canif pour découper les capsules, deux platines qui composent la structure du corps, un ressort qui actionne le canif, une vrille qui pénètre à l’intérieur du bouchon, quatre mitres qui renforcent la structure et un levier pour soulever le bouchon. En tout, une centaine d’étapes sont nécessaires pour donner ses lettres de noblesse à cet objet haut de gamme et artisanal. Pour conserver cette qualité, nous ne produisons que quelques milliers d’exemplaires par an.

Le mondovino de la semaine #168 tourne à fond

Le Beaujolais des crus et des lieux-dits • Pol Roger, Patrimoine Vivant • Collection 2020 • Un rosé confidentiel • Le blanc du moment • La bulle pétillante • Chaque jour du nouveau, en voici six

Dans le vignoble


Le Beaujolais des crus et des lieux-dits

Aller plus loin que seulement dix crus, c’est l’ambition des vignerons du Beaujolais qui veulent faire renaître leurs lieux-dits et permettre la valorisation de leurs terroirs, en mettant en avant leur travail et la qualité de leurs vins. « Les lieux-dits, et avec eux le recours au parcellaire, font partie intégrante de l’identité viticole du Beaujolais. Ils étaient utilisés pour parler des vins des crus bien avant la reconnaissance des AOC en 1938 », souligne Jean-Marc Lafont, président de l’Union des crus du Beaujolais. Il ajoute que pour les vignerons, un lieu-dit, c’est :
– Une entité géographique reconnue officiellement dans le cadastre
– Pour les vins, une entité géographique plus petite que le cru
– Une déclinaison plus précise du terroir du cru
– Un usage ancien dans le vignoble Beaujolais pour nommer des vins avec des typicités propres
– Un héritage viticole issu de l’histoire des vins des crus du Beaujolais
Le Beaujolais qualitatif est en marche, tant mieux.
Plus d’informations sur beaujolais.com

Pol Roger, Patrimoine Vivant

Le champagne préféré de Sir Winston Churchill est désormais « Entreprise du Patrimoine Vivant ». Ce label, reconnaissance de l’État, est délivré aux entreprises qui répondent à des critères exigeants : le patrimoine économique, la maîtrise de techniques traditionnelles ou de haute technicité, l’ancrage géographique ancien ou encore la notoriété. Les maisons champenoises sont une fierté et un témoignage vivant de ce savoir-faire qui porte haut et fort les couleurs nationales à travers le monde. Champagne Pol Roger est une maison indépendante et familiale depuis plus de 170 ans. La sixième génération est toujours aux commandes.
Plus d’informations sur polroger.com
Pol Roger, Winston Churchill 2012, 225 euros sur plus-de-bulles.com

Collection 2020

Depuis 2017 au château les Carmes Haut-Brion, carte blanche est donnée à un artiste pour décorer une des cuves béton du nouveau chai construit en 2016. Cette année, la cuve du millésime 2020 se pare alors d’une nouvelle œuvre. C’est l’artiste Christelle Téa qui a exprimé sa vision du millésime et des lieux. « J’ai l’habitude des performances dessinées sur de grandes toiles in situ. Et pourtant, en voyant les travaux des précédents lauréats, je me suis dit que je n’avais jamais peint de fresque aussi grande, qui plus est avec de la peinture alimentaire. L’idée était de m’inspirer du lieu, de la faune, de la flore, des éléments présents sur le site. Faire de cette cuvée une fête, dans l’esprit de ce lieu arborisé. Cette nature florissante et source d’inspiration », explique Christelle Téa. L’œuvre habillera aussi les contre-étiquettes des bouteilles.
Plus d’informations sur les-carmes-haut-brion.com

Dans le verre


Un rosé confidentiel

La parcelle est unique, les vignes sont centenaires, la culture est biologique, 100 % grenache noir, les vendanges sont manuelles en cagettes de 12 kilos avec un tri sélectif des raisins, la fermentation et l’élevage se font dans des fûts bourguignons pour une durée de six mois. Résultat ? Un rosé qui affiche haut la main ses couleurs rhodaniennes. Rose clair, nez d’agrume et trame minérale. Délicatement vineux en bouche, Fruits frais et fraîcheur en finale. Dès le millésime 2003, Scamandre a fait le bon choix en prenant le parti de la qualité, de la culture biologique et de la biodiversité.
Scamandre, IGP du Gard, rosé 2021, 22 euros sur scamandre.com

Le blanc du moment

Les retrouvailles avec ce domaine pionnier dans son secteur de Pont d’Isère sont toujours un moment de plaisir. Conduit en agriculture biologique depuis les années 1970, le domaine Combier excelle en rouge comme en blanc. Ce nouveau millésime du crozes-hermitage blanc reflète son terroir. Le vin est équilibré, tendre, gourmand et frais. Parfait pour cet été.
Domaine Combier, crozes-hermitage blanc 2021, 25 euros sur vinatis.com

La bulle pétillante

Les yeux brillent, les papilles aussi. Le coupable ? Ce champagne 100 % pinot meunier de la maison JM Charpentier. Un pur bonheur. La bouche est gourmande, la longueur est là, la fraîcheur aussi. Un zéro dosage qui procure une sensation de pureté, de finesse et d’équilibre. Cette sélection parcellaire (les chauffours) est la preuve du savoir-faire de la maison, de ses progrès et du potentiel des terroirs de la Vallée de la Marne.
JM Charpentier, pinot meunier zéro dosage, 45 euros sur la-cave-des-sommeliers.com

Trois régions, six inconnus, que du plaisir #3

Le prix face au plaisir ou le plaisir face au prix ? Telle est la question. Le Concours Prix-Plaisir est une réponse. Jurys de consommateurs et experts vous révèlent leurs talents cachés. Une sélection de saison pour démarrer ce mois de juillet avec de jolis vins du Sud, dans les trois couleurs

Corse
Domaine Terra Vecchia, IGP blanc 2021, IGP de l’île de beauté
Les vignobles de Terra Vecchia bordent l’étang de Diana avec une majesté spectaculaire propre aux paysages corses. Derrière eux, les montagnes font la fraîcheur des nuits. Indispensable pour ces raisins exposés toute la journée au soleil méditerranéen, franc et sec. Jean-François Renucci y produit un vin blanc agréable, vin d’été par excellence pour profiter des terrasses et des bords de piscine.
5,50 euros

Provence
Château Lauzade, rosé 2021, côtes de provence
Au Château Lauzade, le rosé ne rime ni avec piscine ni avec glaçons. Il s’allie à la gastronomie sous toutes ses formes. La sienne est unique, avec sa bouteille au galbe généreux qui évoque sa rondeur. Pas question de marketing, la rondeur est bien réelle et se prête même au jeu de la puissance qui s’allonge sur des notes de fruits mûrs. Parfait pour les amateurs de rosés vineux et amples en bouche.
12 euros

Domaine l’Heure Bleue, Bleu de Minuit 2021, côtes de provence
On croirait lire une poésie, « le bleu de minuit ». Comme un hommage au ciel de Saint-Tropez, ce domaine doit son nom à l’heure bleue, ce moment intime où le jour s’échange avec la nuit. Une inspiration délicate qui rejoint le caractère raffiné de ce rosé. Fraîcheur, longueur, intensité : les jurys ont été bluffés, une raison supplémentaire de le découvrir.
11,50 euros

Clos Réal, Nangirac 2017, côtes de provence
Les 14 hectares de cette propriété provençale sont découpés en une mosaïque de sols. Chacune de ces micro-parcelles est vinifiée séparément afin de conserver la typicité de son sol. La cuvée Nangirac honore le carignan et la subtilité de son terroir s’affirme en douceur dans le toucher de bouche. Un vin de jardin qui accompagnera les belles viandes et les longues discussions.
18 euros

Languedoc
Château Rouquette-sur-Mer, L’Esprit Terroir 2020, la clape
Rendez-vous tout près de Narbonne au sein du Massif de la Clape. Décor fantastique : 420 hectares de garrigues et pinèdes enveloppent de fraîcheur 50 hectares de vignes, exposés plein sud. La mer s’étend sous les falaises de la clape, ces « montagnes à fleur de mer ». L’esprit-terroir est un splendide reflet de cette géographie sans pareille. Un vin harmonieux, relevé par de jolies notes de cerises qui viennent s’achever dans une finale longue et savoureuse.
9,50 euros

Domaine les Grandes Costes, Canaille Le Blanc 2020, IGP saint-guilhem le désert
Le domaine Les Grandes Costes est situé à Vacquières, petit village languedocien de 350 habitants où Jean-Christophe Garnier cultive huit hectares de vignes. À quelques kilomètres de là, il dispose également de deux hectares au sein de l’appellation pic-saint-loup. Le terroir de Vacquières, inclassable selon l’INAO, est pourtant bien compris par Jean-Christophe qui propose des vins expressifs et aromatiques. Tendre et croquant, son blanc « canaille » s’apprécie pour sa simplicité désaltérante et rafraîchissante.
8,95 euros

[Le spot de la semaine] Belle Epoque Society

« C’est la cuisine qui accompagne le champagne, et non l’inverse », explique Séverine Frerson, la chef de cave de Perrier-Jouët, à propos des accords proposés au sein du cellier et de la maison Belle Epoque ouverts l’été dernier. « Avec Sébastien Morellon, le chef, nous avons cherché les meilleurs accords pour faire découvrir la richesse aromatique et l’élégance des champagnes de la maison. Nous avons travaillé également sur les textures des vins et des produits pour trouver les plus belles complémentarités. » Côté cellier, cela se traduit dans de petites assiettes à déguster au bar ou sur la terrasse. De l’autre côté de l’avenue de Champagne, la maison Belle Epoque déroule à l’heure du déjeuner, le vendredi et le samedi (sur réservation uniquement), un menu unique par saison, co-création de Sébastien Morellon et du triplement étoilé Pierre Gagnaire, les deux chefs ayant travaillé ensemble de nombreuses années. Le voyage est aussi visuel, la demeure de la famille des fondateurs de Perrier-Jouët abritant la plus importante collection privée d’Art Nouveau français en Europe. Les œuvres d’Hector Guimard, Louis Majorelle et Emile Gallé se retrouvent au fil des salons et, pour Gallé, jusque sur la bouteille de la cuvée Belle Epoque. On lui doit le dessin d’anémones japonaises qui l’orne encore aujourd’hui. À la carte ces jours-ci, le millésime 2012, un blanc de blancs aux notes crayeuses et salines que les chefs aiment marier tout particulièrement avec une pascaline de Saint-Jacques.

Maison Belle Époque
11, avenue de Champagne, 51200 Épernay
Tél. : 06 74 27 05 88
perrier-jouet.com

Le Bairrada pétillant

Le tout premier Concours Mondial de Bruxelles consacré aux effervescents a eu lieu à Anadia, dans le Bairrada, haut-lieu des mousseux portugais. Par Mathilde Hulot

65 juges se sont réuni les 1er et 2 juillet à Anadia au Portugal pour déguster 960 effervescents de 25 pays différents. Les mousseux représentent aujourd’hui 10 % du volume des vins exportés et le double en valeur (22 %). À croire qu’ils consolent de la pandémie. Les ventes ont augmenté de 22 % en volume et de 35 % en valeur entre 2020 et 2021. D’où cette nouvelle cession proposée par nos amis belges de Vinopres pour se concentrer sur l’effet miraculeux des bulles.
Les pays les plus représentés sont la France, l’Italie et l’Espagne, avec respectivement 291, 270 et 165 inscriptions. Sans surprise, la Champagne s’en sort avec les honneurs. Le brut Vincent d’Astrée Brut premier cru décroche le prix de la révélation internationale, un 80 % meunier complété de 20 % de chardonnay, dont 30 à 40 % de vin de réserve. En tout, la région rafle 48 médailles d’or.

 Un lambrusco en or
D’autres pays se sont distingué comme la République Tchèque, la Belgique (médaille d’or et révélation pour Ry d’Argent grande réserve Lisy 2019), le Brésil, l’Espagne et ses cavas, l’Italie avec 26 médailles et deux médailles d’or, dont une pour le lambrusco de Terre Verdiane 1813.
Une autre surprise est venue du Portugal, le pays hôte. On connaît peu ce pays en dehors des portos et des vins rouges d’Alentejo. Le Bairrada, superbe vignoble de 6 500 hectares idéalement placé entre Porto et Lisbonne, fait des mousseux depuis la fin du XIXe siècle et produit plus de la moitié des bulles du pays. On y met toute sorte de cépages, mais le baga en est le principal atout.
En tout, le Portugal remporte 19 médailles dont 8 médailles d’or et 2 Grand Gold : Quinta dos Abibes baga 2015 et Quinta de S. Lourenço 2011.

Plus d’informations sur concoursmondial.com
Retrouvez les saveurs portugaises sur le nouveau site quintaportuguesa.fr

Un champagne rosé, artistique, contemporain

Champagne Ruinart,
Rosé – Collection Claude Viallat

Pourquoi lui
Mille raisons. Le vin, bien sûr. Et aussi, l’engagement de Ruinart avec l’art contemporain. Tout est bien joué depuis le premier jour, du casting des artistes aux exécutions dédiées. Chaque fois, le vin illustré devient un collector, le genre de destin…

Lire la suite ici sur le blog bonvivant

Six blancs de Loire qu’il faut avoir

Sélection Louis-Victor Charvet et Denis Hervier

Domaine Belargus, Treilles 2018, anjou
Passionné par les terroirs de l’Anjou, Ivan Massonnat, homme d’affaires parisien, continue son aventure ligérienne, bien aidé par une équipe qui travaille dans le respect des lieux. Sa détermination à produire de grands vins secs sur des terroirs destinés à la production de liquoreux le propulse au rang des vignerons les plus excitants de la région. Le clos des Treilles, joyau du domaine orienté plein sud, livre ce vin surprenant, gras et salin, aux notes de fruits exotiques avec une touche d’épice.
100 euros

Baudry-Dutour, Château de Saint-Louans 2019, chinon blanc
Duo remarquable, Christophe Baudry, issu d’une vieille famille viticole de Cravant et Jean-Martin Dutour, ingénieur agronome et œnologue, ont eu la bonne idée de s’associer pour fonder un négoce qualitatif assis sur plusieurs propriétés. Lancés dans une quête de l’excellence, leurs progrès sont désormais visibles sur l’ensemble de la gamme, notamment sur ce joli chinon blanc, dont l’élevage a été quelque peu revu, lui donnant une énergie nouvelle et davantage de pureté.
23 euros

Famille Lieubeau, Clisson 2018, muscadet-sèvre-et-maine
Découvert pour certains lors du dernier Grand Tasting Paris, ce domaine ne cesse de nous émerveiller par la pureté des vins produits. La jeune génération talentueuse des Lieubeau se hisse au niveau des plus grands, comme en témoigne ce clisson de bonne intensité déclinant le caramel salé, la tarte aux pommes et le coing, soutenue par une trame minérale qui étire magnifiquement le vin. Gamme complète d’excellente facture. On achète les yeux fermés.
16 euros

Domaine des Roches Neuves, Clos Romans 2019, saumur
Si Thierry Germain est devenu la référence ligérienne du chenin, ce clos-roman y est peut-être pour beaucoup, donnant au chenin des attributs de grandeur rarement rencontré ailleurs. Pureté, longueur, volume en bouche, précision, tout cet ensemble harmonieux s’achève dans une finale crayeuse magistrale. C’est un sommet qu’on prendra soin d’attendre quelques années en cave. Moment d’émotion à prévoir.
52 euros

Château de Villeneuve, Les Cormiers 2019, saumur
Devenu l’un des chefs de file du Saumurois, Jean-Pierre Chevallier exploite au mieux son domaine, certifié bio depuis 2013, grâce à de nouvelles installations techniques et un savoir-faire impressionnant. Dans sa version 2019, cette cuvée s’annonce grandiose, offrant sans doute l’un des meilleurs chenins du millésime. Grande complexité aromatique, fruité charnu et finale saline. Immense rapport qualité-prix capable de vieillir admirablement.
21 euros

Domaine de Bellivière, Vieilles Vignes éparses 2018, coteaux-du-loir
La famille Nicolas incarne la référence des vins de la Sarthe en continuant de les positionner au plus haut niveau. La conduite de leur vignoble de 15 hectares, partiellement en biodynamie, se révèle irréprochable. Ce coteaux-du-loir donne un blanc de belle densité, au raffinement aromatique noble qui va vers des senteurs de safran. Les vins de ce domaine, excellent producteur de jasnières, méritent une place de choix dans votre cave. C’est une fierté pour nous de les présenter dans cette sélection.
42 euros

L’été, les vignes, les vagues


L’article complet est à retrouver dans le numéro #28 d’En Magnum pages 34 à 39. Vous pouvez acheter En Magnum #28 sur notre site, sur cafeyn.co et chez votre marchand de journaux


Plages sans fin, criques secrètes, eaux turquoise. Parmi tous ses trésors, la Méditerranée déroule aussi, de Nice à Collioure en passant par la Provence et le Languedoc, des vignobles au souffle millénaire. Ils descendent en restanques ou en pentes douces jusqu’au bord des flots, nourris de soleil ardent et de brise marine. Où que le regard se pose, on s’émerveille

Vin et Méditerranée. Leur dialogue épicurien plonge ses racines dans la nuit des temps. On se souvient d’Ulysse qui, pour échapper au cyclope et regagner son bateau, l’endort en lui offrant « plusieurs outres d’un vin exceptionnel, une sorte de nectar divin ». Un geste symbolique par lequel notre héros apporte sur cette île sans lois les règles de l’hospitalité. C’est par la Méditerranée aussi que la culture du vin débarque sur nos rives, avec les Phocéens puis les Romains qui voguent avec des soutes remplies de plants de vignes. Les premiers s’installent en 580 avant J.-C. dans la calanque du Lacydon, devenue le Vieux-Port de Marseille. Les seconds jettent l’ancre au premier siècle avant notre ère et fondent Narbo Martius, devenue Narbonne. Pas fous, ces Romains ! Là où la vigne s’épanouit, bordée d’oliviers et de garrigues, le climat invite à la douceur de vivre. Le long de la grande bleue, les ardeurs du soleil sont tempérés par les embruns, les vignes y souffrent moins du manque d’eau. Des sols nés de la mer et de la montagne, schistes bruns friables de la Côte Vermeille, poudingue mêlé de galets roulés des collines niçoises, sables de Camargue y sont comme les voiliers, soumis à tous les vents. Tramontane, cers, mistral, aèrent, assèchent, diffusent en fin de nuit un peu de cette rosée dont raffolent les feuilles. Réinventés par une nouvelle vague de vignerons, les vins y puisent ce petit accent iodé caractéristique, rappelant la peau salée par la baignade. Jusqu’au bout de l’été, embarquons dans ces vignobles où il semble que tout respire, vibre et travaille avec joie, où la convivialité est une boussole. Où la mer pointe de tous côtés.

Perles rares
À un jet de galets de la promenade des Anglais, l’une des sept collines niçoises offre au vignoble de Bellet, minuscule certes (650 hectares dont 50 plantés), mais à la qualité reconnue depuis longtemps (AOC en 1941), un terroir singulier, le poudingue. Un conglomérat de galets et de sable dur comme de la roche où se plaisent les cépages autochtones, folle noire et braquet pour les rouges et rosés, rolle pour les blancs. Au château de Bellet, on les déguste dans l’ancienne chapelle familiale entourée des plus hautes parcelles (300 mètres) et au château de Crémat, dans le sillage de Coco Chanel1, assortis d’un flot d’expos et de concerts. Au large de Cannes, l’île Saint-Honorat abrite un autre vignoble encore plus confidentiel (8,5 hectares), celui de l’abbaye de Lérins, cultivé par les moines en agriculture raisonnée. Un havre de sérénité qui se visite, en compagnie d’un sommelier, tous les premiers vendredis du mois. Autre île, autre trésor. Porquerolles, surnommée l’île des vignerons, même si elle ne compte plus que deux domaines2. Un seul se visite, celui de la Courtade. Une vraie parenthèse enchantée, entre balades dans les vignes entourées de palmiers et d’eucalyptus, visite du chai surmonté d’une fondation d’art contemporain et restaurant à l’ombre des pins, Le Poisson ivre, où s’amuser à comparer les nouvelles cuvées de blanc immergées (entre 30 et 40 mètres de profondeur) avec celles plus classiquement vieillies en cave.

L’abbaye de Lérins

Plages et cépages
Côté continent, de Saint-Tropez au Lavandou, les vignes ont aussi des airs paradisiaques. Ainsi celles du château Saint-Maur à Cogolin où se trouve l’un des points culminants des côtes de Provence, à 449 mètres d’altitude, berceau de la fameuse cuvée Clos de Capelune. Autour de Bormes-les-Mimosas, les parcelles du château Léoube s’étendent jusqu’à la plage du Pellegrin. À quelques brasses, le château Malherbe possède un petit port de pêche où l’on peut accoster, face au fort de Brégançon. Dotée d’une longue façade en bord de mer, le domaine Clos Mireille invite à une immersion dans l’univers Ott, des pionniers installés en Provence depuis 18963. Plus loin, sur les terrasses pierreuses de Bandol, le mourvèdre règne, cépage dont on dit qu’il a besoin de voir la mer pour s’épanouir. On en découvre toute la puissance et la finesse dans de nombreux domaines avec vue sur le large, Pibarnon et La Bastide Blanche (aux fins d’après-midi apéritives), La Bégude (disposant de chambres d’hôtes), La Suffrène et sa parcelle Les Lauves. À une demi-heure de route, Cassis étire ses vignes en terrasses sur le flanc du cap Canaille, plus haute falaise maritime de France. Celles du domaine Clos Sainte-Magdeleine semblent se jeter dans la mer. Le capitaine des lieux, Jonathan Sack-Zafiropulo, est aussi le président de l’appellation. Le guide parfait pour nous initier à cette appellation « bio et familiale à 100 %, à 80 % concentrée sur le blanc, ce qui est une exception notable en Provence ».

Château l’Hospitalet.

De terrasses en étangs
Après les falaises abruptes, les étangs se profilent autour d’Aigues-Mortes. Le domaine royal de Jarras y dévoile son vignoble de sables planté franc de pied – ce terroir ayant permis d’échapper au phylloxéra – et une faune unique avec, en star incontestée, le flamant rose. À Frontignan, autre production originale, celle du muscat à petits grains que nous raconte le domaine du Mas Neuf, une des propriétés en bio des Vignobles Jeanjean, à deux pas de la plage des Aresquiers. Changement de décor à Narbonne, avec les reliefs rocailleux du massif de la Clape. Porte-drapeau de ce terroir et navire amiral du groupe Gérard Bertrand, le château L’Hospitalet y déploie avec brio toutes les facettes de l’art de vivre méridional. À Collioure et Banyuls, les Pyrénées viennent tremper leurs derniers schistes dans la Méditerranée. Le vignoble forme ici un vaste amphithéâtre, véritable œuvre sculptée et entretenue par des générations de vignerons. Au domaine de la Rectorie (où l’on est reçu par Pierre Parcé), au domaine Les Clos de Paulilles (petit bijou des domaines Cazes), entre autres fleurons, collioures multicolores et banyuls concentrés grâce au mutage livrent leurs secrets dans des paysages époustouflants. Il faut aussi pousser la porte du cellier des Templiers, principal producteur du cru et haut lieu de l’œnotourisme. On y apprend notamment qu’autrefois, les vignerons pêchaient du mois de mai jusqu’aux vendanges et qu’ils se servaient de la même barque pour transporter la récolte jusqu’aux chais, faisant ainsi des allers-retours permanents entre terre et mer.

L’article complet est à retrouver pages 34 à 39 dans En Magnum #28.

1.Les initiales entrelacées du domaine lui auraient inspiré le sigle de sa maison.
2. Le domaine Perzinsky a été racheté en 2021
par le domaine de l’Ile.
3. Egalement propriétaires des châteaux de Selle (Taradeau) et Romassan (Le Castellet).