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Du côté de Vinsobres

Rien que pour son nom, que personne n’aurait pu inventer, ce village situé dans la partie méridionale
de la Drôme provençale mérite visite à tout moment de l’année. Mais, après avoir fêté le millésime 2011, organisé leur traditionnel Concours de vins, leur Salon de dégustation et leurs Journées agricoles (tout ça au mois de mars), les vignerons de l’appellation inaugurent ce dimanche la première édition d’un rendez-vous de pur œnotourisme. Avec ses 9 kilomètres au départ de la salle des fêtes du village, cette première «Balade gourmande des terroirs» est une belle proposition de découverte – entre lavandes et oliviers, sous un soleil qu’adoucit chaque matin un vent local appelé Pontias – de ce vignoble réparti en vingt-deux domaines et deux caves coopératives qui produit des vins devenus crus des Côtes du Rhône en 2006
(13 500 hectolitres pour la dernière récolte).

 

Photo ci-dessus, Christophe Grilhé.

Le vignoble aux 7 vins

Gaillac vient d’organiser son 33e concours de dégustation de vins mis en bouteille à la propriété, œuvre commune de la Maison des vins de Gaillac et de l’Interprofession. Rendez-vous incontournable dans le Sud-Ouest, cette dernière édition a réuni 150 professionnels et consommateurs avertis (c’est une des spécificité de ce concours que d’avoir instauré ce jury «mixte» dès sa création) autour de 334 échantillons présentés par 59 vignerons. Au total, 64 vins ont été primés par les professionnels et 5 ont fait l’objet
d’un coup de cœur de la part des “amateurs”. Toutes catégories confondues (rouges, blancs sec, blancs doux, rosés et méthode ancestrale pour les AOC et IGP Côtes du Tarn), il y a eu 22 ceps d’or, 26 d’argent et 16 de bronze.  Tout le palmarès ici.

 

Primeurs 2011, un choix

Les prix continuent de tomber à un rythme finalement plutôt lent. Si les fortes baisses des premiers nous ont tous laissé de marbre, on se rend compte qu’il y a de belles opportunités dans les catégories à moindre visibilité. Voilà mon choix du jour.

Deux saint-estèphe qui me paraissent indispensables
Château Phélan-Ségur
25,00 € (Vinothèque de Bordeaux)
Château Calon-Ségur
45 € (Legrand)

Deux grands vins chic et chers (mais en net repli), j’hésite
Château La-Conseillante, pomerol
83 €
Château Léoville-Poyferré, 2e cru classé de Saint-Julien
59,50 €
Tous les deux chez Lavinia

Un vin toujours bon, et même pas trop cher
Château Sociando-Mallet, haut-médoc
23,00 € (mesprimeurs.com)

Trois premiers crus de Sauternes et Barsac, dont un bio certifié et un en conversion biodynamique, trois niveaux de prix (en léger repli),
Château Guiraud, sauternes
34,50 €
Château Coutet, barsac
46,50 €
Château Climens, barsac
82,50 €
Les trois à la Vinothèque de Bordeaux.

La suite, vite.

La photo : le château Phélan-Ségur, vu par Mathieu Garçon un soir d’été, quelques instants avant qu’éclate l’orage.

Un autre choix de bordeaux primeurs 2011, à petits prix, ici
http://bonvivantetplus.blogspot.fr

« J’aime les autres »

Quand nous avons reçu Terre de Vins, hier, je me suis jeté sur l’interview de Bernard Magrez. J’avais raison, elle est formidable. Convaincu par mon enthousiasme, Rodolphe Wartel m’a adressé un fichier de cet entretien. Nous le publions ci-dessous dans son intégralité.
Rodolphe Wartel est le directeur délégué de Terre de Vins, il est également l’auteur de cet entretien.

Qui connait vraiment Bernard Magrez ? Père de deux enfants qui travaillent à ses côtés (lire la Saga Magrez, Terre de vins n° 4), propriétaire de 40 vignobles dans le monde, dont Pape Clément (pessac-léognan) et La Tour Carnet (haut-médoc) pour les plus prestigieux, Bernard Magrez est aussi depuis toujours un mécène. Il a d’ailleurs ouvert depuis peu l’Institut Bernard Magrez, au cœur de Bordeaux, où des artistes y sont accueillis en résidence et des oeuvres majeures exposées et accessibles au visiteur. Fuyant les mondanités, Bernard Magrez parle peu et se cache souvent derrière cette image d’homme austère et rude qui lui colle à la peau. Pour « Terre de vins », il a accepté de s’allonger sur le divan de l’hôtel Astor, à Paris (75008).

On te présente surtout comme un grand patron, pas toujours comme un grand vigneron. Où ton cœur balance t-il ?
Pour moi, les deux sont très proches. Je suis dans le vin depuis plus de 52 ans. J’ai débuté dans une entreprise de Bordeaux qui s’appelait Cordier et qui possédait de nombreux châteaux. J’ai commencé dans les grands crus et j’ai été amené à créer mon entreprise, William Pitters. Cela ne m’a pas totalement éloigné du vin mais c’était une entreprise dans les spiritueux, avec une approche quasi industrielle. La gestion de cette entreprise demandait plus de qualité d’entrepreneur mais il y a en moi un peu des deux, un peu de chef d’entreprise et un peu de vigneron. La dimension de l’entreprise est forcément omniprésente : il n’ya pas deux personnes dans le monde qui ont 37 vignobles !

Quelle fut ta première émotion liée au vin ?
C’est quand mon patron, qui s’appelait Cordier, avait ouvert pour se faire plaisir un magnum mythique dont tout le monde parle : un 1945 de Latour. C’était un soir d’été au château Talbot. J’ai en moi le moment où ce magnum est arrivé. La lune n’était pas tombée. Des rayons arrivaient dans cette salle à manger. On était deux…

Ton histoire rapporte souvent cette blouse d’écolier sur laquelle ton père avait écrit : « Je suis un fainéant ». Comment revis-tu aujourd’hui cet épisode de ta vie ?
Je marchais contre les murs pour ne pas qu’on lise ce qui était écrit. Dans la cour de récréation, je ne te raconte pas comment cela se passait ! Quand j’avais des mauvaises notes, il me mettait devant le radiateur, à genoux sur une règle. Il venait me chercher une heure ou deux heures après. J’habite toujours dans cette même maison familiale et c’est toujours ce même radiateur… Aujourd’hui encore, cela produit de la rancœur. Et ce qui est dramatique là dedans, c’est que j’ai atterri dans un centre d’apprentissage à Luchon (65). Il n’y avait que des tocards ou des gens pas mûrs. Je me suis retrouvé là-dedans, pensionnaire, en sabots et en bleu de travail, dans un dortoir de 220 personnes. C’était une autre vie, au début des années 1950. Il fallait savoir se défendre.

Cette époque, qu’a-t-elle produite en toi ?
Je ne sais pas si cette éducation m’a profité. Cela aurait pu me couter très cher. La fréquentation de ce centre d’apprentissage était telle que j’aurais pu terminer en prison et dérailler. J’aurais pu devenir mauvais garçon…

Dans le film Mondovino, tu affirmes que chaque homme doit avoir sa dose de souffrance. Cela veut dire quoi ?
Cela veut dire que la meurtrissure est utile. Elle est plus utile chez certains que la caresse. Elle construit. Ou elle détruit. Je ne sais pas si j’ai eu un esprit de revanche mais je voulais m’en sortir à fond. Je voulais réussir. C’était une époque où, après Marcel Cerdan, je me voyais Marcel Cerdan, de round en round. Ce n’était pas Marcel Cerdan, c’était moi qui allait combattre Toni Zale ! Après, je me suis imaginé quelqu’un d’autre. Je m’endors souvent encore aujourd’hui en étant dans une situation d’un vécu heureux de gagnant. Il va de soi aussi qu’on peut vivre sans gagner mais pour moi, ce n’est pas un hasard lorsque j’étais à Luchon. On dormait tout habillé et je me réchauffais le coeur en disant « voilà ce que tu peux être, voilà ce que tu devrais être ».

Jean Cordier, propriétaire notamment de Gruaud Larose et de Talbot, avait une vraie tendresse pour toi. Il a été un passeur, un tuteur… C’est important d’être initié dans la vie ?
On ne peut pas être un bon initiateur s’il n’y a pas un affect profond, sans sentimentalisme, de la part de l’initié. Jean Cordier était d’un pragmatisme étonnant. Avec lui, tout devenait simple. Moi, je voulais faire trop bien. Lui retournait tous les problèmes et disait : voilà la solution. Tout devenait alors facile. Il était de la race de ceux qui comprennent l’autre. Il a toujours su me dire ce que j’avais envie d’entendre au moment où j’avais envie de l’entendre. Parce que Jean Cordier se connaissait bien, il avait une vision de l’autre. Cette race d’hommes a une sensibilité exceptionnelle pour comprendre l’autre, se mettre à la place de l’autre. C’est une gymnastique qui n’est pas des plus faciles. Y exceller est un don. Un don qui créé l’harmonie entre les hommes et le remplit de merveilleux.

On parle de Bernard Magrez comme l‘homme aux 40 vignobles. Où t’arrêteras-tu ? Pourquoi cette course effrénée au « toujours plus » ?
Ce n’est pas une course effrénée. C’est le fruit d’une stratégie. Aujourd’hui, de plus en plus de gens veulent découvrir le vin qui est devenu un produit de statut. Celui qui montre par définition qu’il a compris quelque chose de compliqué flatte son ego. Cette recherche de la compréhension passe par de multiples dégustations pour mieux connaître le vin et les émotions du vin. Sous la signature Bernard Magrez, je donne la possibilité d’avoir, avec 37 terroirs, 37 émotions différentes. Cela permet de découvrir le vin sans se tromper sur la qualité. Tu n’as pas en face de toi un collectionneur. Cela sert une stratégie élémentaire. Si demain j’avais une opportunité qui aille dans le sens d’une émotion nouvelle, en Roussillon, en Languedoc, en Provence ou à Bordeaux, je la saisirais. Je m’en fous de dire « j’en ai 37 ». En face de moi, à une soirée de CDiscount à Paris, un gars du Languedoc présentait un Corbières: là, je me suis dit « je ne peux pas ne pas être là-bas » ! Aujourd’hui, on est en train de se rapprocher de la cave… Je vais acheter une quinzaine d’hectares là bas. En Languedoc il y a de vraies émotions. J’adore cette région.

On dit que tu travailles encore énormément, y compris la nuit. Pourquoi cet engagement forcené dans le travail ?
Oui, la nuit, le samedi et le dimanche. Plus on travaille, plus on s’informe. Quand je lis « Terre de vins » de la première à la dernière ligne, je regarde ce que font les autres et je prends des notes. Je lis aussi les biographies des gens qui ont réussi. J’ai acheté le livre de Jobs et j’en ai d’autres à lire… Quand je lis dans « Terre de vins » la saga sur les frères Jeanjean, je réimagine les Jeanjean qui vendaient du premier prix. Et je les ai vus rentrer en bourse ! Je me disais c’est suicidaire. Et en réalité ils ont fait leur chemin… J’avale Challenge et Capital pour les études de cas de ceux qui ont réussi. Là aussi, on trouve des idées.

On dit de toi que tu es un patron difficile, que le turn-over est important dans tes propriétés et que tu mets chacun en interne face à une concurrence terrible…
La concurrence entre les hommes est nécessaire sinon on s’endort. C’est d’un pragmatisme élémentaire. Chaque gars a un potentiel, mais on a tous tendance à s’inscrire dans la nécessité banale.

Pourquoi vomis-tu à ce point « la nécessité banale » ?
Je ne suis pas construit pour avoir des gens autour de moi qui s’inscrivent dans la nécessité banale. Je veux que les gens disent : on est resté un, deux ou trois ans avec cet animal mais on est allé au-delà de nous mêmes. Le gars qu’on amène à réussir dans le boulot est fier de lui. Il transforme sa vie privée. Les gens disent qu’avec Magrez, ils ont avancé. Le turn-over, c’est exact. C’est aussi dû au fait que je me trompe souvent. Deux choses sont essentielles : attitude et comportement. Le comportement rassemble les vraies valeurs, les vraies envies de travailler. L’attitude, c’est l’embauche. Je me trompe souvent, plus que d’autres, car je demande un niveau d’excellence qui n’est pas habituel. Et vivre longtemps dans l’excellence est difficile. Arrive un moment où l’homme veut ralentir, ou sa famille veut qu’il ralentisse dans l’effort. Et quand il ralentit, il pénalise l’entreprise. C’est la stricte vérité.

Tu donnes souvent l’image d’un homme austère et dur. Or ceux qui te connaissent rapportent une autre image de toi? L’amour dans tout ça ?
Contrairement à ce qu’on peut penser, j’aime les autres. J’achète du matériel pour l’hôpital Bergonié depuis très longtemps. Si tu savais tout ce que j’ai fait. Au niveau religieux… Avec Monseigneur Eygt (l’archevêque de Bordeaux, Ndlr), tout ce qu’il me demandait, je le donnais…

Bernard Magrez, homme au grand cœur ?
Oui, parce que j’en ai bouffé. J’en ai avalé dans ma vie. Je considère donc que c’est mon devoir.

Est-ce aussi la religion qui te guide ?
Je suis chrétien, plutôt de l’église de Saint-Paul, une église sans dogme. Les dogmes ne sont pas une nécessité. L’Evangile de Saint-Paul veut dire quelque chose et ce que j’ai pu lire sur Saint-Paul me convient.

Tu es omniprésent et la marque Magrez s’appuie sur l’homme qui l’a créée, c’est-à-dire toi. Et tes enfants Cécile et Philippe dans tout ça ? Es-tu plutôt Lucien Lurton, celui qui a tout partagé en amont ou André Lurton, celui qui n’a rien anticipé ?
L’après moi est aussi facile à gérer avec Magrez qu’avec Afflelou, Roederer ou Louis Vuitton. Ils sont les initiateurs d’une idée ou d’un projet. C’est une histoire qui continue. Quant à demain, les droits de succession sont payés. Je l’ai fait il y a 25 ans. Il n’y a pas de problème. Je ne serai plus là pour voir ce que mes enfants veulent en faire. Ce sera leur problème. Mais je construis comme si la vie les amenait à poursuivre.

Tu es riche. Quel est ton regard face à l’argent ? Fourmi ou cigale ?
Je suis habité par la passion. Je suis collectionneur. Je suis souvent entraîné à aller au-delà d’une bonne limite. Quand je me passionne pour un tableau, ou une sculpture, il faut que je l’aie. Ce qui m’importe, c’est de conquérir. Avoir un esprit de conquête… Je n’ai pas de bateau, je n’ai pas…

Tu as un avion…
Oui, j’ai un avion. Je l’utilise à titre personnel pour aller à Venise ou à Rome pour voir trois ou quatre galeries dont on m’a parlé, sinon c’est 100% professionnel. Je ne chasse pas, je n’aime pas le golf. J’aime mon boulot. C’est pour ça que je ne fatigue pas. Cela fait bientôt 50 ans que je suis marié. Ma femme a toujours compris ça. Quand je reste le samedi ou le dimanche à travailler, je n’ai jamais eu une remarque. C’est elle qui a élevé les enfants. J’ai tout donné à mon boulot. C’est une chance inouïe.

Et le luxe, les balades en Rolls ou en hélicoptère ?
Quand des Russes veulent une baignoire à tel degré avec des pétales de rose, rien n’est assez beau pour eux. L’oenotourisme sert l’entreprise et la notoriété des châteaux. Il n’y a aucune limite dans l’utilisation d’un hélicoptère ou d’un bateau. C’est un outil commercial. Il faut donc offrir des choses qui épatent et qui étonnent. Le client qui vient à Pape-Clément séjourne dans les plus grands hôtels du monde. Il faut donc étonner, sinon on est chambre d’hôte.

Quel est ton regard face au monde actuel, ce fossé qui se creuse en sein même de notre société ?
Le fossé, malheureusement, se creuse partout, en France, en Angleterre, aux États-Unis… Je reconnais qu’il y a de l’injustice mais quelque fois un bon équilibre se mérite. On ne peut pas toujours dire que c’est la faute de l’autre. Il faut souffrir pour ne pas souffrir. Souffrir sur soi même. Il faut tirer dans ses propres réserves pour détenir un meilleur équilibre de vie.

Si tu étais un patron milliardaire américain, tu prônerais toi aussi une augmentation de l’impôt ?
Oui. Car le fossé devient trop grand en effet. Il faut dire et pas seulement dire. Il faut faire.

Que boira-t-on le jour de tes obsèques ?
J’aimerais bien que l’on mette dans mon cercueil une bouteille de Pape-Clément et une bouteille de La Tour Carnet, même si je me fais incinérer. Ces deux vins ont marqué ma vie. La Tour Carnet parce qu’il a fallu que je me batte pour l’acquérir. Et Pape-Clément parce que je l’ai acheté au fil des années. Je me suis fortement endetté pour l’acquérir. Ils constituent un grand morceau de ma vie. Pape-Clément, j’aime le 95. La Tour Carnet, le 2006.


L’interview de Bernard Magrez par Rodolphe Wartel, publiée dans Terre de Vins n° 17 (mai-juin 2012)

Premiers prix pour un vin chinois

Le château Reifeng-Auzias est mené conjointement par le financier Michel Behar, l’éditeur Dominique Auzias (Le Petit Futé) – qui dirige en Languedoc le château Auzias-Paretlongue, AOC Cabardès – et un couple de passionnés de vins, M. Wu Feng et Mme Mei Ling, par ailleurs dirigeants d’un groupe pétrolier chinois. Installé sur une presqu’île à deux pas de la ville de Penglaï, dans le Shandong, ce domaine franco-chinois a été créé en 2003 et produisait ses premiers millésimes en 2007. Ce sont justement ces vins-là qui se sont vus récompensés à Londres et à Hong Kong. Lors des Decanter World Wine Awards,
le Château Reifeng-Auzias Syrah 2007 a reçu une médaille d’argent (médaille régionale pour le cabernet). Lors des China Best Value Wine Awards, ce même vin est reparti avec de l’or.

 

P.S. : Un aperçu édifiant (et en images) de ce qui se passe en Chine en ce moment ? C’est ici

Un week-end en Vouvray

C’est la Pentecôte et c’est l’occasion de se rendre à la 16e édition du rendez-vous organisé pendant
trois jours par les vignerons de l’appellation Vouvray dans les caves troglodytiques de la Bonne Dame (Indre et Loire). Ils seront dix-neuf à vous proposer des dégustations de ce vin blanc qu’ils produisent sur les communes de Sainte-Radegonde, Rochecorbon, Parçay-Meslay, Vouvray, Vernou, Noizay, Chançay et Reugny. Evidemment, ils seront accompagnés par différents producteurs de spécialités gastronomiques, foie gras ou charcuteries tourangelles. Et c’est sous la terre – sous les vignes, même, pourrait-on dire – dans des grottes millénaires creusées dans le tuffeau que l’on appréciera littéralement toutes les facettes de ce vignoble installé depuis seize siècles sur la rive droite de la Loire et les pentes des vallées de l’arrière-pays. Entrée libre +  3 euro le verre de dégustation.

 

 

Le cidre à la fête

Pour accompagner le lancement de sa bouteille individuelle, le cidrier Loïc Raison propose un apéritif breton dans 300 bars de France (les douze ville concernées sont listées ici). Jusqu’au 2 juin, des produits typiques seront donc proposés pour toute commande d’une bouteille de cidre de 33 cl. Dans le même temps, et via les mêmes bars, la marque se fait partenaire et relais de la 3e édition de la Fête de la Bretagne en s’associant à Paris Breton, une association qui réunit bretons et amis de la Bretagne de la région parisienne autour de débats, réflexions, colloques et événements destinés à promouvoir les créateurs et créations de leur région.

 

 

 

Quels défis pour E&J Gallo Winery ? Interview avec Edouard Baijot

Fondée en 1933 par Ernest et Julio Gallo, l’entreprise E&J Gallo Winery est aujourd’hui devenue un acteur leader dans l’industrie viticole. Présente dans plus de 90 marchés, cette entreprise familiale basée à Modesto, en Californie, est parfaitement intégrée – production de…lire la suite de l’article

Ojai, drôle de nom pour un vin californien

Direction l’extrême sud de la Californie, pour découvrir le potentiel des grands terroirs des Etats-Unis particulièrement ceux de Santa Barbara près des montagnes de Santa Cruz.
Depuis 1983, le Domaine Ojai dirigé avec brio par Adam Tolmac fait partie des incontournables. C’est aussi l’une des plus anciennes. D’emblée, des choix bien affirmés ont été mis en place comme le fait de planter du sauvignon et de la syrah ou des passages sous bois à la finesse d’intégration exemplaire qui m’ont impressionné.
Chacune des bouteilles que nous avons pu apprécier nous ont séduites par l’élégance des gammes aromatiques, jamais caricaturales ni généreuses, et des textures mûres et longues.



Les vins
Santa Ynez Valley, Sauvignon, Mc Ginley Vineyard 2009. Un sauvignon de haut vol qui réconforte avec le sauvignon hors de l’Europe. Il exprime au nez une vraie pureté, expression mise en valeur par des touches de bergamote et de craie. La minéralité tend la bouche avec éclat, de beaux amers nobles.
Le pinot noir s’apprécie également avec le terroir de Bien Nacido à Santa Maria Valley. Un 2008 épatant de subtilité, aux accents finement kirschés. La bouche repose sur une matière délicatement veloutée et adroitement élevée.
On termine avec une syrah épatante du Roll Ranch Vineyard. 2005 vient sur des arômes de prune, de poivre fraîchement moulu avec une texture en demie puissance, rehaussé d’un boisé très élégant qui souligne une personnalité marquée.

Antoine Pétrus

Decanter lance un nouveau site internet en chine

Decanter continue son développement sur le marché asiatique. Après la création des Decanter Wine Asia Awards, le groupe britannique annonce le lancement d’un nouveau site internet à destination du marché chinois. Disponible en mandarin et en anglais, www.decanterchina.com sera accessible dès…lire la suite