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Les 5 jours de Lavinia


Oui, rassurons par avance les râleurs, cela s’appelle bien de la publicité. Mais l’amateur ne nous en voudra sans doute pas, sauf pour la redondance s’il se trouve être déjà au courant. Le site lavinia.fr propose toute cette semaine cinq coups de cœur par jour (des «offres flash», ça s’appelle, parce que ça dure seulement 24 h et que les stocks sont limités). Les bonnes affaires ont commencé ce matin : Château Chasse-Spleen Haut-Médoc 2008, champagne R de Ruinart, Coudoulet de Baucastel Côtes du Rhône 2009, Cloudy Bay Sauvignon Blanc 2009 (Nouvelle-Zélande) et whisky japonais Nikka Pure Malt Red. Pour les prix, c’est ici.

Bill Harlan, le héros de la Napa

Qu’est-ce qu’une icône ? Dans le monde si particulier du vin, c’est bien plus qu’une image pieuse. C’est un homme ou une femme qui concentre sur sa tête un si grand nombre de qualités qu’il ne viendrait à l’idée de personne de critiquer son travail. C’est un vigneron qui réussit à faire à la fois le mieux et le plus cher, c’est l’indiscutable, le modèle, l’envié. En France, nous en comptons quelques-uns. Aubert de Villaine est un exemple parfait. Son romanée-conti et ses autres vins forcent l’admiration de ceux qui ont eu la chance d’y goûter. Chacun s’accordera facilement sur son nom. En Italie, Angelo Gaja en est un autre. En Espagne, c’est Pablo Alvares et son vega-sicilia. Et en Californie, Bill Harlan dispute le titre à Paul Draper, autre grand homme, le pionnier, dont l’apparition remonte à 1971 avec un premier grand montebello qui avait bouleversé le monde (du vin) lors du Jugement de Paris, en 1976.

Bill Harlan, lui, a lancé l’aventure de Harlan Estate en 1984, dans la célèbre Napa Valley, à Oakville, 17 hectares de vignes plantées dans un domaine qui en compte 110, où forêts et vergers contribuent à alimenter une biodiversité poussée à l’extrême et que Bill a toujours appelé de ses vœux : « Il se trouve qu’une conscience environnementale va bien avec la beauté des lieux, mais pas seulement. Forêts et vignes se conjuguent pour donner du caractère au fruit. Il se retrouve dans le vin. » Lire la suite

Vignobles, qui achète quoi et où ?

D’après les observations de Vinea Transaction*, l’ambiance économique morose n’a pas d’influence
sur le marché foncier viticole français qui, aussi fiable que stable, se porte bien. Valeur refuge qui permet de diversifier et sécuriser son patrimoine, fiscalité attractive et véritable sésame d’entrée, vecteur d’image positive, sur un marché du vin désormais mondialisé, le vignoble français attire 60 % d’investisseurs français et 40 % d’étrangers. Parmi ces derniers, on trouve une majorité d’Européens (60 %), suivis par
les Américains et les Chinois. En 2010, seul un domaine viticole avait été acheté par un homme d’affaires chinois, 2011 a vu se conclure près de 15 transactions et plus de trente domaines bordelais seront sous pavillon chinois en 2012. Aujourd’hui, l’engouement de ces investisseurs pour Bordeaux ne se dément pas et gagne d’autres vignobles (Bourgogne, Val de Loire et vallée du Rhône).

Chez les Français, Vinea Transaction distingue plusieurs profils d’acheteurs : les professionnels du vin forment le gros des bataillons (40 %) suivis par les chefs d’entreprise et «faux retraités retirés des affaires» (20 %), pour le challenge et le cadre de vie, les commerçants et hôteliers porteurs d’un projet œnotouristique (20 %) et les œnophiles (20 %) qui disposent de moyens financiers variables et investissent sur les petits domaines à fort potentiel. En 2011, près de 20 000 hectares de vignes ont changé de propriétaire, à un prix moyen situé entre 10 000 et 30 000 euros l’hectare pour 80 % des transactions (IGP et génériques) et autour de 100 000 euros et plus pour les crus AOP. Pour acquérir
une propriété viticole en France, il faut compter 2 à 4 millions d’euros dans la plupart des régions. Cette fourchette représente environ 80 % des transactions.

Sur le marché des crus AOP (10 % des surfaces échangées), toujours en hausse, on ne peut pas établir de moyenne. Le prix à l’hectare varie de 100 000 euros à quelques millions selon les crus. Sur le marché des appellations génériques AOP (60 % des surfaces échangées), la revalorisation annuelle de l’hectare a très légèrement baissé (- 0,3% par an sur les dix dernières années). Toutefois, cette baisse est largement compensée par la hausse de l’immobilier qui lui est affectée. Les valeurs de l’hectare se situent entre
15 000 et 20 000 euros selon l’état des vignes. Sur le marché des IGP (30 % des surfaces échangées), devenu moins spéculatif après les fortes hausses des années 2000, l’hectare de vigne est actuellement ferme, légèrement inférieur à 10 000 euros pour l’hectare à restructurer et 15 000 euros pour l’hectare offrant des cépages adaptés au marché (merlot, cabernet, sauvignon, chardonnay, pinot). Les vignobles stars des transactions sont ceux des régions viticoles «méditerranéennes» (Côtes du Rhône, Provence, Languedoc-Roussillon), d’Aquitaine et du Val de Loire. Suivi par les marchés plus confidentiels de Cognac, Bourgogne et Champagne, ce trio de tête représente plus de 70 % des transactions en volume.

* Seul réseau français spécialisé dans la transaction de domaines viticoles, Vinea Transaction a été créé en 2000 à l’initiative de Michel Veyrier avec le concours d’autres agences spécialisées dans le vignoble. Ses huit agences immobilières réparties sur l’ensemble de la France couvrent l’essentiel du vignoble et réalisent, selon les régions, entre un et trois quarts des ventes des grands domaines. Si le réseau propose déjà des propriétés à la vente en Argentine, au Canada, en Bulgarie, il souhaite s’implanter plus fermement en Espagne et en Italie d’’ici à 2014.

Jura : le vignoble en fête


C’est la première édition du festival itinérant «Grains de Folie». L’idée, c’est qu’un artisan s’installe chez un vigneron, que le vigneron prenne ses quartiers dans un restaurant et que le restaurateur vienne cuisiner dans un caveau… Des croisements, des rencontres, des dégustations, une chasse au trésor, un pique-nique, des parcours sportifs et ludiques dans les vignes, des spectacles (sur réservation), de la musique et un bal musette : on découvre le programme complet du week-end ici et on achète son pass pour les festivités dans les offices de tourisme du vignoble (Lons-le-Saunier, Bletterans, Voiteur, Poligny, Arbois
et Salins-les-Bains). Pass «1 jour», 12 euros. Pass «2 jours», 20 euros. Pass «3 jours», 25 euros. Tarif réduit de moitié pour les enfants de 7 à 14 ans.

Fin, intelligent et sensible

Il y a quelque chose d’intersidéral dans la progression fulgurante de ce qu’il faut bien appeler le « groupe » Bourgogne Live. En deux ans à peine, François Desperriers et Aurélien Ibanez ont créé et développé un blog important qui est devenu ce que d’autres ont finement appelé l’AFP du vin. Forts de quoi, et pour que l’aventure devienne en plus un métier, ils ont créé Bourgogne Live Prod. Ce film sur la belle maison Ogier à Chateauneuf-du-Pape, qui elle aussi avance à toute allure, est un bon exemple de leur talent. On pourrait en parler comme d’un vin. On dirait « fin, intelligent, sensible », on irait même jusqu’à « délicat » ou « fort » (ce qui n’est pas contradictoire). Regardez.

Prix René Renou, appel à candidature

A l’occasion de Vinisud 2012, l’Association Nationale des Elus de la Vigne et du Vin (ANEV) et la Fédération Internationale des Journalistes et Ecrivains du Vin & des Spiritueux (FIJEV) ont lancé la cinquième édition* de leur prix, dont le nom rend hommage à René Renou, vigneron et ancien président
du Comité Vins de l’INAO (1952-2006). Récompensant la collectivité «ayant le mieux œuvré, au cours
de l’année écoulée pour la défense et la promotion du patrimoine culturel lié à la viticulture
», ce prix
s’adresse à toute commune, communauté de communes, département ou région française ayant réalisé
un projet autour du vin d’ordre éducatif, environnemental ou œnotouristique ayant valeur d’exemple
et pouvant être reproduit par d’autres collectivités. La date limite de dépôt des candidatures (dossier à envoyer par mail, infos et règlement ici) a été fixée au 30 juin 2012.

* Précédents lauréats : la commune de Cairanne pour sa Vigne pédagogique (2011), le département
de l’Ain et le Concours des 7 ceps – Route des vins du Mont Blanc (2010), la communauté d’agglomération Nîmes Métropole et sa Charte paysagère des Costières de Nîmes (2009) et la ville de Grenoble pour le festival «Le Millésime» (2008)
.

Maîtrise des droits de plantation

Bruxelles vient d’inviter Jean-Paul Bachy, Président du Conseil régional de Champagne-Ardenne tout récemment réélu (pour un troisième mandat) président de l’Assemblée des Régions Européennes Viticoles*, à participer à une séance de travail du groupe de réflexion sur la suppression des droits de plantations, prévue pour 2015. C’est la première fois que la commission chargée de ce dossier accepte d’entendre les positions de l’AREV à ce sujet. Le professeur Montaigne, auteur d’une étude scientifique commandée par l’AREV qui démontre les effets destructeurs sur les marchés viticoles que pourrait entraîner cette déréglementation, est également convié à cette rencontre. 
Selon Jean-Paul Bachy, «c’est tout l’avenir des régions de production qui est en jeu. Cultiver la vigne partout et n’importe comment n’est pas dans l’intérêt des consommateurs qui sont très attachés à la traçabilité et à la qualité des vins dont le lien avec les terroirs d’origine est une garantie essentielle. Ce n’est pas non plus dans l’intérêt des territoires, qui ont toujours vécu de leur activité viticole, que de risquer de les voir se délocaliser n’importe où, avec les pertes d’emplois qui peuvent en résulter». Il entend expliquer à Dacian Ciolos, commissaire européen à l’Agriculture, «qu’il est temps de sortir du dogmatisme ultralibéral et de préparer l’avenir, non pas sur des oukazes technocratiques mais sur la base d’une démarche maîtrisée et concertée, conforme
à ce que préconise l’AREV
».

* L’AREV a été créée en juin 1988 et regroupe 75 régions issues de 17 pays d’Europe.
Ce «parlement» de la viticulture européenne défend les spécificités des territoires viticoles et intervient auprès des instances européenne ou mondiale. Sa particularité est de disposer d’une représentation politique et d’une représentation professionnelle, ce qui lui permet de faire
entendre sa voix en bénéficiant de l’appui de l’institution politique régionale
.

Aperitivo


Premier rendez-vous est donné ce soir, mais on peut d’ores et déjà réserver tous les jeudis qui s’annoncent. C’est bien un hommage hebdomadaire que Thierry Burlot, le chef de ce restaurant italien ouvert à l’automne dernier, a décidé de rendre à l’institution milanaise qu’est l’«aperitivo». Le principe est simple, musique (DJ, donc), vins et dolce vita dans un décor années 60. Chaque semaine, de 18h30 à 21h (mais l’on peut décider de rester dîner, évidemment), une région viticole italienne ou française sera présentée par un vigneron ou un sommelier. On commande un verre, ou une bouteille, et on se voit offrir les antipasti qui vont avec. Ce soir, honneur aux vins blancs et rouges de la région de Naples. La semaine prochaine, ce sera la vallée de la Loire, et les suivantes, le village de Montalcino (Toscane), les vignes
de Patrimonio (Corse), la vallée du Rhône et les vignobles de Provence.

9, rue du Colisée, 75008 Paris. Tél. : 01 53 75 42 00. Ouvert tous les jours, sauf le dimanche. 

Le vignoble du bout du monde

On vous avait déjà parlé du vignoble de Dominique Auroy au moment des vendanges de février
(eh oui, le vin de Tahiti a ses spécificités, dont deux périodes de vendanges dans l’année). Aujourd’hui,
la folle aventure menée par ce chef d’entreprise d’origine normande installé depuis plus de quarante ans en Polynésie française (il a développé plus de la moitié de la production d’énergie électrique sur l’île de Tahiti) est racontée dans un livre co-signé par la journaliste Dominique Jézégou. Ou comment un passionné
de la vigne et du vin est parvenu à «faire pousser une plante qui a accompagné les périples de l’homme depuis des siècles dans un sol ingrat, si loin de tout». Alain Chameyrat, qui signe la préface à cette belle histoire, estime que «le double pari fou de Dominique Auroy est gagné. Il est possible de faire du vin à Tahiti et il est désormais démontré qu’on peut en faire du très bon».

Vin de Tahiti, éditions Féret. 144 pages, 26,50 euros.

La Dauphine grandit


La propriété vient d’acquérir sept hectares de vignes en appellation Fronsac sur la commune de Saint-Aignan, ce qui porte sa surface totale à près de 40 hectares. Sur ce terroir fait d’argile sur calcaire à astéries peu profonde d’une qualité remarquable poussent des vignes qui ont une quarantaine d’années en moyenne. Le vin qui sera produit sur ces nouvelles parcelles intégrera le grand vin du château de La Dauphine dès 2012, en lui apportant davantage de corps et de complexité. Autre décision d’importance, après avoir mené des essais pendant trois ans, la propriété vient de notifier officiellement sa volonté de se convertir au bio. Ses vins pourront donc être certifiés en 2015, après la période de probation prévue.