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Hardy + Lalique


Fondée en 1863 par un gentleman londonien du nom d’Anthony Hardy (il décida de s’appeler Antoine,
une fois installé en Charente), la maison de cognac Hardy propose depuis plus de trente ans ses plus rares cognacs dans des flacons en cristal. Si sa collaboration avec la cristallerie fondée par le bijoutier-poète René Lalique s’imposait comme une évidence, il a simplement fallu attendre que vienne le bon moment. C’est aujourd’hui chose faite : la robe ambrée et l’intense richesse aromatique de la cuvée Bénédicte, exceptionnel assemblage de cognacs nés en grande champagne avant 1914 et mis en bouteille par Jacques Hardy en 1983, a désormais pour subtil écrin l’oblongue carafe Caryota dessinée par Marie-Claude Lalique en 1993. Ces deux précieux témoins d’un savoir-faire à la française et d’une idée du luxe qui ne va jamais sans pérennité font l’objet d’un coffret en série limitée à 340 exemplaires, vendu 8 000 euros par la maison Hardy (Tél. : 05 45 82 97 41).

Bettane+Desseauve avec le JDD

Les 100 bordeaux primeurs qui veulent dire quelque chose. Miss Glou Glou à l’école. Le bio de Bichot. L’interview d’Aubert de Villaine. Huit belles gueules de vignerons-gneronnes. Le vin en Chine. Ce matin, avec le JDD, le supplément Vin de Bettane+Desseauve. Une bonne raison de sortir dans la rue le dimanche.

Qu’est-ce qu’on fait ce week-end ?

De la géographie. Il semble qu’AXA Millésimes ait décidé d’une refonte globale des sites internet
de ses vignobles. Après celui du mas Belles-Eaux en Languedoc dont nous vous avions parlé en avril, c’est au tour du domaine de l’Arlot de proposer à l’amateur une belle balade sur ses terroirs de la Côte
de Nuits, au cœur de ses clos, de ses parcelles, de ses appellations et de sa façon (biodynamique) de pratiquer la viticulture.


De la poésie. Demain, la cave coopérative de Saint Saturnin de Lucian (Hérault) et l’association Pierre et Soleil organisent pour la troisième année consécutive leur concours «Le Sentier des Poètes», ouverts aux enfants et aux adultes de 6 à 99 ans. Promenade au coeur de la garrigue languedocienne, découverte des produits du terroir, dégustation des cuvées de Saint Saturnin et dîner en musique jalonneront cette journée qui se terminera par la désignation du poète vainqueur. Gravée sur le «Sentier des Poètes», son œuvre figurera également sur l’étiquette de la cuvée des Poètes 2012.

Du vin. On regarde le film que la photographe et vidéaste Isabelle Rozenbaum a consacré au vigneron Alain Moueix. C’est lors d’une dégustation chez lui, au château Fonroque (Saint-Emilion) que l’idée
de le filmer pendant une année, le temps de l’élaboration d’un millésime, a germé dans la tête de celle qui s’interroge sans cesse sur la question des gestes primordiaux et de la transmission des traditions cutlturelles. Le résultat c’est un film différent, sur un vin différent : «Penser le vin, penser le monde vivant, visible et invisible de la manière dont Rudolf Steiner nous l’a transmis, m’a poussé à chercher des images et des sons autres que ceux qui auraient illustré un film de type reportage ou documentaire».

Des cocktails. Initié par Bacardi-Martini France, le Slow Drinking est un mouvement qui encourage
une consommation responsable de l’alcool. L’idée est simple (mais comme on aimerait la voir se répandre à la lecture des terribles conséquences du binge drinking qui traumatisent Bordeaux !), on préfère la qualité à la quantité, et la convivialité à l’excès et l’ivresse. Partant de là, le site consacré à ce nouvel «art de boire» et de savoir prendre son temps (pour préparer, déguster, apprécier et partager) propose aux amateurs différentes recettes de cocktails et de mets pour les accompagner. Dernière en date, mojito et roulés de courgette au chèvre frais.

Enfin l'été !


Grosses bulles «effet 3D» à l’extérieur, fines bulles à l’intérieur… Le Prestige Rosé de Taittinger est un champagne fringant, gourmand et fruité et il le fait joyeusement savoir ! Si la couleur de sa robe est aussi vive et chatoyante, c’est parce que c’est un rosé d’assemblage, plus exigeant (et aussi plus onéreux) à réaliser. Ce sont les 15% de vin rouge tranquille, issus des meilleurs pinots noirs de la Montagne de Reims et des Riceys, qui donnent à cette cuvée son incomparable couleur et son intensité en bouche. Et c’est la forte proportion de chardonnay (30%) complétant l’assemblage qui apporte l’élégance et la délicatesse typiques des champagnes de la maison Taittinger. Le nez est ample et expressif, à la fois frais et jeune, avec des arômes de fruits rouges (framboises sauvages fraîchement écrasées, cerise, cassis). En bouche, l’équilibre se fait subtil entre le velouté et le corsé et les saveurs rappellent des fruits rouges frais et croquants. Vous vibrez pour quoi ce soir ? La musique, l’arrivée de l’été, une victoire en quart de finale ? Quel que soit le sujet, ce champagne sera parfait, en début comme en fin de soirée.

Grands chablis


Le domaine William Fèvre ouvre ses portes aux visiteurs ce samedi 23 juin de 9h30 à 17h et l’occasion
est trop belle pour être manquée d’aller découvrir la plus large des palettes de grands crus de Chablis.
Au programme, visite des caves, dégustations, animation gastronomique autour des accords mets-vins
et Cave aux Arômes© permettant de s’initier aux parfums du vin. William Fèvre a longtemps exploité ses 50 hectares (dont 12 hectares de premiers crus et 16 de grands crus) avec compétence, patience et attention. Si les étiquettes portent son nom et s’il arrive que ce monsieur fasse encore parler de lui, pas tout à fait à propos de vin d’ailleurs (voir ici et ), c’est la famille Henriot qui dirige le domaine depuis 1998, avec le souci constant de produire des vins d’une authenticité et d’une qualité indiscutable. Vous vous en rendrez compte sur place.

Caveau William Fèvre : 10 rue Jules Rathier, 89800 Chablis. Tél. : 03 86 18 14 37.


Musique & Vins fête ses 5 ans.


Pour son édition anniversaire, le festival Musique & Vin au Clos Vougeot, qui débute ce mercredi,
a souhaité promouvoir la candidature des climats de Bourgogne au patrimoine mondial de l’Unesco,
qui a été retenue en janvier dernier par le ministère de le Culture (tout le dossier ici). Ainsi, un «Orchestre éphémère des Climats de Bourgogne» a t-il été imaginé, qui se produira le vendredi 29 juin dans la cour d’honneur du château. Dirigé par un grand amateur de vins, le chef d’orchestre autrichien Hans Graf, directeur musical de l’orchestre de Houston, il réunira des musiciens de formations prestigieuses (Metropolitan Opera de New-York, Orchestre de San Francisco, Orchestre Philharmonique de Radio France, Orchestre de Paris, Orchestre Philharmonique de Berlin, Orchestre de la Royal Academy de Londres, Quatuor Manfred et Orchestre Dijon Bourgogne). D’ici là, il y a bien d’autres concerts à aller entendre : les artistes, la programmation et les tarifs sont ici.

Cognac, le goût du luxe ?

Vendredi après-midi, au château de l’Yeuse, près de Cognac, l’Académie Amorim* organise une conférence autour du phénomène de prémiumisation qui caractérise actuellement le marché du cognac. Devant un public de professionnels du vin, d’étudiants et d’enseignants (invitation gratuite sur simple demande par mail à [email protected]), différents experts analyseront la montée en gamme enregistrée par le cognac et débattront de la problématique du packaging. Animées par Robert Tinlot, le président de l’académie Amorim, et organisées avec le soutien du Bureau national interprofessionnel du cognac, les trois tables rondes auront pour sujet : «2011, l’année de tous les records», «Le packaging, séducteur ou pragmatique ?» et «Une palette aromatique riche et subtile».

* Créée en 1992, l’Académie Amorim a pour vocation de promouvoir la connaissance autour du vin, d’apporter un soutien financier aux chercheurs en œnologie ainsi qu’aux jeunes entrepreneurs
et d’ouvrir le débat sur les grandes questions d’actualité touchant le secteur viti-vinicole.

Mon classement de Saint-Émilionpar Thierry Desseauve 3/3

Les crus classés :

  • Indiscutables : de nombreux actuels classés nous paraissent parfaitement tenir leur rang. Les voici par ordre alphabétique : Bellefont-Belcier, Bergat, Berliquet, Chauvin, La-Clotte, Corbin, La-Couspaude, Dassault, Destieux, La-Dominique, Fleur-Cardinale, Fonplégade, Fonroque, Franc-Mayne, Grand-Corbin-Despagne, Grand-Mayne, Grand-Pontet, Les-Grandes-Murailles, Clos-des-Jacobins, Larmande, Laroze, Monbousquet, Clos-de-l’Oratoire, Le-Prieuré, Clos-Saint-Martin, La-Serre, Soutard, La-Tour-Figeac et Villemaurine. Parmi les non classés, trois crus ont fait l’actualité ces dernières années tant par leur qualité que par le dynamisme de leur propriétaire et les investissements réalisés : Fombrauge, impeccable depuis plus de dix ans et spectaculairement porté par l’infatigable Bernard Magrez ; Faugères et son cru frère Péby-Faugères, qui ont encore gagné avec leur acquisition par le propriétaire de Lalique, Silvio Denz et bénéficient d’un des chais les plus spectaculaires de Bordeaux ; Bellevue enfin, assez injustement déclassé il y a dix ans et bien repris par Hubert de Boüard (Angélus). D’autres crus, plus discrètement, nous paraissent aussi largement à la hauteur : Moulin-Saint-Georges, superbement travaillé par Alain Vauthier (Ausone) ; Jean-Faure, qui bénéficie d’un terroir de plateau de très haut niveau et est porté par le doué Olivier Decelle ; Quinault-l’Enclos, qui fit beaucoup parler sous la gestion de son ancien propriétaire Alain Raynaud et est aujourd’hui (bien) mené par l’équipe de Cheval Blanc ; les petits, mais superbes Petit-Gravet-Aîné et Clos-Saint-Julien ; l’impeccable et sérieux Pressac ; le brillant Rol-Valentin porté au plus haut par son ancien propriétaire Eric Prissette et bien repris depuis et, enfin, le classique Berliquet remis en selle par le duo Derenoncourt-Thienpont.
  • Challengers : parmi les classés actuels, certains ont été irréguliers depuis dix ans, mais témoignent à leur meilleur de qualités qui en font d’incontestables classés. On rangera dans cette catégorie Balestard-La-Tonnelle, Cap-de-Mourlin, Couvent-des-Jacobins, Haut-Corbin, Haut-Sarpe, Laniotte, Laroque. Dans les non classés actuels, certains n’ont été repris en main que récemment, mais brillamment. C’est le cas de Faurie de Souchard (impeccable depuis 2008), Lassègue (en progression régulière) ou Yon-Figeac bien redressé par son nouveau propriétaire, Alain Château. La régularité d’autres mérite d’être remarquée : Clos-Badon, Ferrand, La-Fleur-d’Arthus, La-Marzelle, La-Tour-Figeac, Trianon et La-Croix-Figeac, par exemple.
  • Déclassés : malgré le potentiel que leur offre de bons terroirs, nous restons régulièrement sur notre soif avec la dégustation des Cadet-Piola, Corbin-Michotte, Matras, Moulin-du-Cadet, Ripeau ou Saint-Georges-Côte-Pavie. On ne peut pas dire non plus que leur notoriété soit particulièrement mise en valeur. Le maintien d’un classement ne nous parait donc pas justifié pour ces crus.

Reste enfin le cas de micro-crus ou de micro-cuvées qui, bien qu’issus d’un terroir délimité et travaillés spécifiquement, sont trop reliées à leur propriété de référence pour disposer d’un classement spécifique. Elles n’en ont d’ailleurs pas besoin. Leur rareté et leur qualité justifient une demande très soutenue et des prix élevés. C’est le cas de La-Mondotte (Canon-la-Gaffelière), La-Gomerie (Beauséjour-Bécot), Bellevue-Mondotte (Pavie), le suave « vin de garage » Gracia ou, à un degré moindre, la cuvée Sanctus du Château la Bienfaisance.

Cet article a été publié sous une forme différente dans le Hors-série Vin de L’Express daté juin-juillet 2012, en vente chez votre marchand de journaux.

Les tendances du secteur vitivinicole par l’OIV

A l’occasion du XXXV Congrès mondial de la vigne et du vin, qui a lieu du 18 au 22 juin 2012 à Izmir, en Turquie, le Directeur général de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV) Federico Castellucci, a présenté hier, un panorama global des principales tendances qui influent sur le développement du secteur vitivinicole dans le monde entier.

« Malgré la crise économique qui a apporté des difficultés pour le secteur vitivinicole, les consommateurs ont repris confiance dans les produits de la vigne et du vin, ce qui permet un certain optimisme », a indiqué Federico Castellucci…

La surface du vignoble mondial atteint le niveau le plus bas des dix dernières années avec 7 585 mha…lire la suite

Mon classement de St-Émilionpar Thierry Desseauve 2/3

Les premiers crus classés « B »

  • Indiscutables : parmi les treize crus consacrés en 2006, outre les déjà cités Pavie et Angélus, quatre nous paraissent d’une régularité sans faille depuis près de vingt ans. Le très racé Figeac, le généreux Beauséjour-Bécot et les brillantissimes Pavie-Macquin et Troplong-Mondot. On peut ajouter à ces intouchables cinq autres qui ne manquent pas d’atouts malgré quelques faiblesses : Clos-Fourtet, Canon et Trotte-Vieille, tous trois impeccables depuis le début de ce siècle après une longue période plus irrégulière, La-Gaffelière, jamais au plus haut mais toujours très bon, et Bélair-Monange, voisin de Ausone qui s’appuie lui aussi sur un terroir exceptionnel.
    Du côté de ceux qui ne sont actuellement pas premiers mais mériteraient amplement de l’être, trois noms s’imposent à notre avis : Canon-La-Gaffelière, mené de main de maitre depuis plus de 30 ans par Stephan Von Neipperg, l’ancien « vin de garage » Château Valandraud, créé au début des années 90 mais devenu un cru respectable de vingt hectares, et le génial Tertre-Roteboeuf, artistiquement réalisé par François Mitjaville et au plus haut de son appellation depuis un bon quart de siècle au moins.
  • Challengers : Beauséjour (appelé aussi Beauséjour-Duffau-Lagarosse ) nous a régulièrement déçu jusqu’au millésime 2009 où, désormais mené par la paire à succès Stéphane Derenoncourt – Nicolas Thienpont (également en charge entre autres de Pavie-Macquin et Larcis-Ducasse), il a aligné successivement trois magnifiques réussites. Parmi les classés qui pourraient espérer monter, trois crus disposant d’un terroir de premier ordre nous ont impressionnés : L’Arrosée (depuis 2004), Larcis-Ducasse et Pavie-Decesse (autre cru de Gérard Perse).
  • Déclassé : bien que très bien situé et appartenant à l’une des grandes familles du Libournais, les Moueix, le délicat Magdelaine ne nous a jamais paru à la hauteur de son immense potentiel. Un déclassement réveillerait certainement cette belle endormie.

Cet article a été publié sous une forme différente dans le Hors-série Vin de L’Express daté juin-juillet 2012, en vente chez votre marchand de journaux.