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Malartic-Lagravière, il était une fois à Hollywood

Le 17 novembre dernier, le château Malartic-Lagravière, propriété star de Pessac-Léognan, foulait à nouveau le tapis rouge à Hollywood, lors d’un gala qui honorait l’acteur Ryan Reynolds, 36e lauréat de l’American Cinematheque Award Ceremony. Dans les verres, le grand cru classé de Graves, sponsor de l’événement depuis 2019, tenait le haut de l’affiche. Le 7e art pour être vu, une stratégie gagnante pour Séverine Bonnie, directrice marketing et communication du cru. Précisions

De quand date votre rapprochement avec le cinéma ?
Malartic-Lagravière a fait sa première apparition à Hollywood en 2019, en parrainant pour la première fois la cérémonie de l’American Cinematheque qui honorait Charlize Theron pour l’ensemble de sa carrière. C’était Scarlett Johansson en 2021, Ryan Reynolds cette année. Lors de ce gala, nos bouteilles, dont certaines sont dédicacées par les stars, participent à la dimension caritative de l’évènement. Nous y sommes très sensibles. Depuis trois ans, Malartic-Lagravière entretient des liens étroits avec le cinéma. Pas seulement sur la côte Ouest des États-Unis puisqu’en juin 2022, nous étions également partenaire du New-York Tribeca Festival.

Pourquoi le cinéma américain ?
Nous nous sommes demandé comment accroître la notoriété de notre cru à travers le monde sans les moyens d’un grand groupe. Nous avons assez vite pensé au cinéma. C’est un univers à forte visibilité qui célèbre des valeurs universelles comme le vin. Savoir-faire, émotion, partage, transmission, etc. Produire un grand cru est assez similaire à la réalisation d’un film. Nous racontons l’histoire du terroir et des personnes qui l’ont façonné au fil des ans. Nous nous sommes tournés en priorité vers les films américains, à portée internationale, de manière à atteindre un large public, qui ne connaît pas nos vins. Ce public suit les stars du cinéma, ce qui est aussi intéressant pour Bordeaux.

Votre vin passe aussi devant la caméra. Quels avantages pour quelles retombées ?
Via nos contacts et partenaires aux Etas-Unis, Malartic a ainsi fait des apparitions dans de nombreux films internationaux, comme Love weddings and others disasters (2021) ou encore Mort sur le Nil (2022). Il y a aussi des films français, comme Présidents (2021) ou La Dégustation (2022). Sans oublier les séries à succès comme Emily in Paris (saison 2 sur Netflix) ou Riviera. D’autres projets sont en cours. Cela permet une communication cohérente, en termes d’univers et de cible, avec l’avantage de la rediffusion. En bref, c’est une campagne de communication de longue durée.

On imagine aussi que c’est un investissement.
Un placement dans un film équivaut à un investissement dans un plan média. Certes, il n’est pas négligeable mais, les films étant visionnés sur de nombreuses années, au final, les retombées devraient être plus importantes qu’une campagne de communication aux États-Unis. Sponsoriser des événements du 7e art, pendant lesquels nous sommes physiquement présents, renforce cette stratégie de communication. On peut faire goûter nos vins, échanger avec les acteurs souvent intéressés par la propriété et ce que nous y faisons, relayer sur nos réseaux sociaux avec un impact puissant. Par exemple, l’apparition sur les réseaux d’une photo d’un magnum dédicacé des mains de Scarlett Johansson a fait bondir en quelques heures le nombre de nos followers.

Et comment se déroule cette rencontre entre un film et Malartic-Lagravière ?
Nous examinons régulièrement différentes opportunités de présence à l’écran. On nous propose des synopsis de films ou de séries avec des séquences où le placement de produit est possible. Le projet doit correspondre à notre positionnement, à notre image et à notre exigence d’esthétisme. C’était le cas avec la série Emily in Paris, où l’on voit notre Malartic blanc devant la pyramide du Louvre. Autre collaboration exemplaire, celle avec Disney et les 20th Century Studios pour le film Mort sur le Nil, sorti en salles en février 2022 en France et en Belgique. Nous avons ressenti une affinité particulière avec ce film. Le personnage principal, le célèbre Hercule Poirot, est belge. C’est un beau clin d’œil quant aux origines de notre famille. L’intrigue se déroule à bord d’un bateau, symbole de notre propriété présent sur nos étiquettes. Après, une apparition n’est jamais gagnée d’avance. On peut toujours être coupé au montage.

Photo d’ouverture : Véronique Bonnie avec Ryan Reynolds, 36e lauréat de l’American Cinematheque Award Ceremony 2022 (©bryanbeasley).

Photo : Première apparition de Malartic-Lagravière à Hollywood en 2019 lors de la cérémonie de l’American Cinematheque qui honorait Charlize Theron pour l’ensemble de sa carrière.

La dernière page

Le temps est venu pour moi de prendre le large et de céder toute la place au suivant, Louis-Victor Charvet, talentueux, bosseur, lucide. Je l’ai engagé il y a quatre ans comme stagiaire, il a creusé sa voie, bravo.
Il ne me remplacera pas, il me succède. Ce n’est pas pareil, il ne doit pas chercher à me remplacer, il doit s’appliquer à tracer son propre parcours, quelque chose qui lui ressemble, qui colle à ce qu’il pense, à sa vision, à ce qu’il croit.
Je quitte Bettane+Desseauve et le mondovino le 31 décembre, quelques jours encore. Je pars sans me retourner, sans regret, sans amertume, la tête pleine d’images, de goûts, de vins, de gens, de paysages, de scènes, d’anecdotes, de rires. Quelques ricanements, bien sûr.
Dix-sept années de rédaction en chef de magazines dédiés aux vins et au monde qui les entoure. Résumées en une page, c’est possible.

Je me souviens d’abord de celui qui m’a propulsé dans cet univers…

 

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Le mondovino de la semaine #181 tourne à fond

Grand format chez IDealwine • Bourgogne, la bonne consigne • L’Alsace tisse sa toile • Guigal en famille • Florent Latour nommé président du directoire de la Maison Louis Latour • The Makers Project • Cerisier du Japon • Chaque jour du nouveau, en voici six

Dans le vignoble


Grand format chez IDealwine

Chaque vente aux enchères d’iDealwine en cache une autre, plus belle, plus grande, plus remarquable. Comme celle de la vente issue d’une collection privée exceptionnelle, must-have pour tout amateur de grands Bordeaux en grands formats. Parmi les vins proposés, voici quelques raretés dans différents formats :

– Le double-magnum (3l) : château-lafleur-pomerol 2016, château-margaux 2015 ou château-la-violette 2010

– L’impériale (6l) : petrus 2015, château-lafite-rothschild 2014 ou château-d’yquem 2008

– Le salmanazar (9l) : château-haut-bailly 2018, château-calon-ségur 2017 ou château-giscours 2015

– Le balthazar (12l) : château-clinet 2012

– Le nabuchodonosor (15l) : château-sociando-mallet 2014

Accéder à la vente aux enchères ici

 

Bourgogne, la bonne consigne

Les deux caves bourguignonnes, Vignerons des Terres Secrètes et Nuiton-Beaunoy, franchissent un nouveau cap dans leur engagement écologique. En collaboration avec l’entreprise J’aime mes Bouteilles, les deux caves ont lancé Cerço. Cette nouvelle gamme permet la mise en place de la consignation et du réemploi des bouteilles. « La gamme Cerço est le fruit d’un travail d’éco-conception et de collaboration porté par vingt-cinq salariés des caves et ayant pour objet la valorisation des cuvées des quatorze vignerons adhérents « en conversion vers l’agriculture biologique » puis « certifiés en agriculture biologique ». Les deux caves sont également labelisées Vignerons Engagés depuis 2013 pour les Terres Secrètes et depuis 2020 pour Nuiton-Beaunoy. Ce label de développement durable couvre toute la production, de la vigne au verre et du producteur au consommateur. Les prix se situent entre 9,50 et 12,95 euros selon les appellations.

L’Alsace tisse sa toile

Les Vins d’Alsace donnent rendez-vous aux professionnels les 27, 28 février et le 1er mars 2023 pour la deuxième édition du salon Millésimes Alsace Digitasting. « Les Vins d’Alsace ont pensé ce salon virtuel comme un rendez-vous 100 % destiné aux pros, combinant rendez-vous en visio et dégustations réelles, grâce à l’envoi de coffrets de minis échantillons aux quatre coins du monde (55 pays destinataires). »

Enregistrement sur millésimes-alsace.com. Le site permet de découvrir la liste des producteurs participants, de sélectionner et de commander gratuitement cinq coffrets de dégustation à utiliser tout au long des deux jours du salon. Commande des coffrets de dégustation avant le 9 janvier.

Informations et inscriptions sur http://www.millesimes-alsace.com/

Guigal en famille

La famille Guigal était au complet ce lundi à Paris pour présenter ses nouveaux millésimes (2019, 2020 et 2021). Bernadette, Eve, Marcel et Philippe Guigal mènent de concert cette belle entreprise familiale, désormais bien étendue dans le sud de la vallée, à Châteauneuf-du-Pape au château de Nalys (77 hectares) complétés au printemps 2022 par les 100 hectares du château d’Aquéria en appellation tavel. Comme à son habitude, la gamme était au top, du côte-du-rhône jusqu’aux sublimes côte-rôtie. « L’amateur peut déguster quelques-unes des plus grandes cuvées de la vallée et apprécier aussi le très réussi côtes-du-rhône, dans les trois couleurs, le merveilleux châteauneuf blanc, le gourmand gigondas et l’incontournable tavel, cru fétiche de Philippe » précise Michel Bettane.

Florent Latour nommé président du directoire de la Maison Louis Latour

Florent Latour, qui avait rejoint la société en 1989, succède à son frère Louis-Fabrice Latour décédé cette année. Fondée en 1797, la maison Louis Latour a toujours mis un point d’honneur à demeurer indépendante. Louis-Fabrice a su préserver l’esprit familial auquel les actionnaires, les collaborateurs, les partenaires et les clients sont attachés, tout en accompagnant son développement durant plus de 30 ans. Dans un esprit de continuité, Florent travaillera en étroite collaboration avec les membres de la famille, le directoire, et l’ensemble des collaborateurs du groupe Latour. Il s’attachera en particulier à préparer l’arrivée de la douzième génération. Né à Beaune, Florent a passé une grande partie de son enfance au milieu des vignes d’Aloxe-Corton. Il est diplômé d’HEC et titulaire d’un MBA de la Harvard Business School. Avant d’assumer cette nouvelle fonction, il a travaillé dans l’industrie technologique en France et aux États-Unis. « Mon frère – l’homme et le dirigeant- nous manque. Il a marqué la Maison Latour et la Bourgogne et nous mesurons tout ce que nous lui devons. Je souhaite poursuivre avec l’équipe la route que Louis-Fabrice a tracée dans un esprit de confiance et de continuité » souligne Florent Latour. »

The Makers Project

C’est l’histoire de la rencontre entre trois artistes talentueux. Anaïs Galpin, créatrice de pâtisseries fines végétales, Emmanuelle Roule, designer et céramiste et Guillaume Grando, artiste pluridisciplinaire Français. Le trio est parti à la découverte de la distillerie écossaise The Balvenie qui produit un single malt. The Makers Project met en lumière, à travers le regard de ces trois artistes, l’expertise et le savoir-faire de The Balvenie. Dès leur retour d’Écosse, chaque artiste a interprété sa vision de cette expérience. Anaïs Galpin a imaginé un dessert à base d’orge, Emmanuelle Roule, des poteries qui rappellent les alambics et Guillaume Grando, un magnifique morceau de chêne sculpté, noirci et verni.

Plus d’informations sur https://fr.thebalvenie.com/the-makers/

Dans le verre


Cerisier du Japon

Ce nom fait briller les yeux des amateurs de whisky japonais. Référence incontournable au pays du Soleil Levant, Suntory dévoile Hibiki Blossom, sa nouvelle création. Cette édition limitée est composée de whiskies qui ont fini leur vieillissement en fût de sakura, du bois de cerisier japonais. Hibiki est aussi le reflet du savoir-faire de cette grande maison en matière d’assemblage. Un subtil assemblage de plusieurs whiskies de malt (80 %) et de grain (20 %). Un nez subtilement floral. Bouche profonde, tout en finesse et équilibre, rythmée par des notes de miel. Le flacon est magnifique. Les 24 facettes font référence aux 24 périodes solaires. Les 12 faces du bouchon aux mois de l’année.

The House of Suntory, Hibiki Blossom (43°), 210 euros.

Début des grands travaux pour la vallée du Rhône

Philippe Pellaton, président d’Inter Rhône, a présenté les nouvelles ambitions de l’interprofession des vignobles de la vallée. Plusieurs objectifs et la volonté de faire de ce vignoble une région tricolore rose, blanc, rouge.

Inter Rhône a présenté ses ambitions à 2035 avec quelques objectifs phares qui doivent déboucher sur des changements de communication. L’idée, c’est de donner une trajectoire aux vignerons et acteurs de la région, puis de les accompagner pour atteindre les objectifs. La stratégie de premiumisation entamée il y a quelques années a fonctionné. Si le Rhône a perdu près de 2 % par an en volumes commercialisés depuis dix ans, passant de trois millions d’hectolitres à deux millions et demi, la valeur enregistre une hausse de plus de 4 % par an. Une perte de volume quasi-exclusivement sur les vins rouges, avec la volonté de stabiliser leur production dans les années à venir.

Dynamiser la production des rosés, surtout des blancs
Ces derniers représentent 175 000 hectolitres. Inter Rhône veut les faire passer à 300 000 hectolitres dans dix ans. Pour cela, l’interprofession a commencé par définir des profils types des blancs rhodaniens, pour aider le vignoble à se construire une identité et à déterminer des familles types. Plutôt simples et fruités, plus enrobés, ou boisés et de garde. Pour accompagner la démarche, des opérations de communications spécifiques sont prévues, avec douze millions de budgets supplémentaires par an dans les quatre prochaines années.

Cette « blanchisation » du Rhône, même si elle reste marginale par rapport à l’ensemble des volumes produits, est la pierre angulaire d’un nouveau souffle rhodanien, avec également l’objectif de dynamiser l’export. Il représente aujourd’hui 34 % des volumes commercialisés. Inter Rhône veut atteindre 50 % et investit onze millions d’euros par an en communication et actions export, sur cinq marchés ciblés. La Chine, les USA et le Canada, où le Rhône est déjà présent, mais veut se renforcer, bénéficieront de road shows dans les différentes villes de ces immenses pays. Deux autres marchés prometteurs seront défrichés : Singapour et la Corée du Sud. L’idée est de fédérer les 23 AOC pour qu’elles entreprennent des actions communes. Simple sur le papier. Philippe Pellaton et ses équipes ont sorti le bâton de pèlerin depuis un an pour convaincre des AOC aux destinées différentes de s’unir pour mieux communiquer. Dernier exemple en date, une journée de dégustation des quinze crus du Rhône au Théâtre Mogador à Paris. Une vraie première, pas seulement théâtrale.

Nouvelle signature, nouveau logo
Le précédent logo, un verre de vin rouge trop simpliste, avait fait son temps. Les « Vignobles du Rhône » vont devenir « Sources de belles rencontres ». Rencontres des vins, évidemment, et de ceux et celles qui les font, des paysages, des terroirs et de la culture. Le nouveau logo, toujours un enjeu qui cristallise les passions, est évidemment tricolore pour insister sur cette diversification en rosé et en blanc. Pas frappant au premier abord, il représente un visage stylisé traversé par le cours du fleuve, censé incarner une région à visage humain, qui a de l’ambition et veut se transformer. Bref, cette grande région viticole cherche à faire travailler tout le monde ensemble. En France, ce n’est jamais une mince affaire.

Le détail fait le style

Jeune encore, déjà riche d’une immense expérience de chef de caves dans plusieurs grandes maisons, Dominique Demarville dirige aujourd’hui les champagnes Lallier, marque récemment acquise par le groupe Campari. Nul autre n’est plus légitime pour expliquer comment se crée la signature d’une marque.
Nous l’avons rencontré et hop, interview

Parlez-nous de vous
Je suis né en 1967 dans les Ardennes. En octobre 1985, Jean-Marc Charpentier me propose de venir faire les vendanges dans son domaine de Charly-sur-Marne. J’y vais avec l’envie de travailler avec un ami et j’en ressors passionné par ces vignes champenoises. J’oriente mes études vers un BTS viticulture-œnologie à Avize jusqu’en 1987, que je complète d’un diplôme national d’œnologie à Dijon. Retour en Champagne pour mon service militaire en 1990 et réalise mes premières vendanges en tant que salarié en 1991 chez Philippe Gonet. A la suite du décès de son mari, Denise Gonet me fait confiance pour la rejoindre sur l’exploitation avant que son fils Pierre ne reprenne les rênes. À son retour, j’intègre une autre maison de champagne, Bauget-Jouette, en tant que chef de cave. J’y reste un an avant de rejoindre la maison Mumm en 1994. Ils me proposent un poste de responsable cuverie et tirage aux côtés du chef de cave Pierre-Yves Harang. Lorsqu’il prend sa retraite en 1998, je deviens chef de cave et j’ai l’opportunité de participer au lancement de très belles cuvées : R. Lalou, Mumm de Verzenay et une cuvée grand cru. Jean-Marie Barrière me confie en 2003 l’ensemble de la responsabilité vigne et vin du groupe Mumm – Perrier-Jouët. Puis arrive un moment émouvant, je m’en souviens comme si c’était hier – le 23 décembre 2005, précisément – celui où je croise Jacques Peters qui commençait à penser à sa succession. Il m’avait déjà dit…

 

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Pasteur, 200 ans d’influence

La France savante célèbre le bicentenaire de la naissance de son génie. Si les apports de Pasteur sont indéniables, on aurait tort de les attribuer à son seul talent

Louis Pasteur est né le 27 décembre 1822, à Dole. Il y a 200 ans. Au-delà de l’Institut qui porte son nom, l’homme est avant tout associé à la mise au point de divers vaccins, notamment celui contre la rage. On sait moins qu’il commença par s’intéresser, avec succès, à divers champs d’investigation scientifique, de la stéréochimie jusqu’à l’élevage des vers à soie, en passant par la fermentation alcoolique. Ses travaux sur la fermentation alcoolique l’ont élevé au rang de père de la microbiologie et de l’œnologie moderne. On sait moins que leur présentation, ainsi que sa réfutation de la génération spontanée, s’est accompagnée de polémiques et de frictions dignes de nos réseaux (dits) sociaux. Par exemple, sur le sujet des agents de la fermentation alcoolique avec Justus von Liebig, généralement considéré comme le père de l’agriculture productiviste même s’il laissa un plus grand souvenir dans le potage.

Sur le sujet de la fermentation alcoolique entre autres, Pasteur a des prédécesseurs souvent négligés, voire oubliés. Charles Cagniard de la Tour, dès 1836, remarque que la levure de bière est vivante. Même constat chez l’italien Adamo Fabbroni en 1787. C’est tout aussi vrai lorsque l’on s’intéresse à la méthode qui porte son nom, la pasteurisation, méthode qu’il décrit dans son Etudes sur le vin, ses maladies, causes qui les provoquent, procédés nouveaux pour le conserver et pour le vieillir (1866). Au début du XIXe siècle, Nicolas Appert a publié son Livre de tous les ménages, ou l’art de conserver pendant plusieurs années toutes les substances animales et végétales (1810). Il y parle déjà des vins en bouteilles, protégés après un passage au bain marie à 70°C. Appert renoncera à breveter son procédé afin que tous puissent en profiter. Il y gagne le titre de « bienfaiteur de l’humanité » et meurt ruiné.

D’autres suivent
Alfred de Vergnette de Lamotte, en 1840, propose de chauffer (ou de congeler) les vins afin de les conserver et les faire voyager sans risque. Ses échanges avec Pasteur sont violents. Dans Le vin, Vergnette écrit : « Admirateur vrai des travaux d’un savant célèbre qui a souvent abordé les mêmes questions que nous, nous les apprécions avec la réserve que nous commande la position toute particulière qui nous a été faite par ses attaques contre nous. Mais nous croyons que, nouveau venu dans ces études, il se serait certainement montré moins exigeant dans ses prétentions, moins agressif dans ses jugements, moins affirmatif enfin dans ses conclusions, s’il avait vécu depuis plus longtemps au milieu des faits œnologiques dont il s’est occupé. ». Pasteur lui rendra justice : « Il n’en est pas moins vrai que M. de Vergnette est la personne qui a le plus approché du procédé de conservation que j’ai fait connaitre et c’est son travail, ainsi que la méthode d’Appert […] que la vérité historique doit placer avant le mien. ».

Champagne Telmont, au nom de la terre

Découvrez l’étonnante saga de Champagne Telmont, une maison champenoise au fort ancrage vigneron plongée dans la modernité et dans les enjeux du XXIe siècle

On ne triche pas avec la terre de Champagne (épisode 1/3)

Né de la volonté farouche d’indépendance d’une famille vigneronne, Telmont incarne des valeurs qui renouvellent le paysage champenois

Champagne Telmont, le brut réserve (épisode 2/3)

Le brut Réserve se réinvente tous les ans : les secrets d’un vin qui affirme sa personnalité jusque sur l’étiquette.

La gamme Telmont (épisode 3)

À Dammery, terroir méconnu où le pinot meunier atteint un exceptionnel niveau de qualité. Les grandes cuvées de Telmont rendent hommage à ces extraordinaires raisins.

[Écouter] Paroles de vignes

Avec Paroles de vignes, Bettane+Desseauve dévoile son premier podcast dédié au génie des terroirs français.

Depuis longtemps, nous avions envie de laisser la parole à ceux qui font le vin, le vivent tous les jours, toutes les nuits, dans nos territoires, dans nos campagnes. Ce documentaire vous propose une immersion dans le monde vigneron. Sous la forme de portraits sonores, à la découverte de ses terroirs, de ses vins, de ses appellations mais aussi de la vie des femmes et des hommes qui les font vivre.

Premier épisode : Cairanne sur les chemins du grand vin.

Bonne écoute.

En partenariat avec le syndicat viticole de Cairanne.

Réalisation : Louis-Victor Charvet. Production : Juliette Desseauve. Prise de son : Jean Avedikian. Montage : Nicolas Guillaume. Mixage : Adrien Cannepin. Musique originale : Arthur Boval. Voix : Noémie Guille.

Le mondovino de la semaine #180 tourne à fond

Scamandre libre • Pape Clément célèbre ses 770e vendanges • 90 millésimes pour Mouton Cadet • Tandem gagnant chez Gosset • Enchères solidaires • Rhum d’exception en magnum • Retour de chasse • Chaque jour du nouveau, en voici sept

Dans le vignoble


Scamandre libre

Ce domaine, créé en 2000 sur un terroir de galets roulés en Petite Camargue, joue la carte de la modernité et propose des vins ambitieux, avec de longs élevages en barrique. Les vignes sont travaillées dans le respect de la nature, en introduisant des pratiques d’agroforesterie depuis 2007. Le chai ultramoderne, installé au milieu des vignes, est un outil de travail efficace pour l’équipe dirigée par l’œnologue bordelais Stéphane Beuret. Pour donner libre cours à leur créativité et se libérer des exigences du cahier des charges l’appellation, le domaine vient de faire le choix de sortir de l’appellation costières-de-Nîmes. Le rouge 2019 sera désormais commercialisé en vin-de-France, le reste de la gamme en IGP Gard. Franck Renouard, propriétaire du domaine, précise : « Nous sortons de l’appellation pour deux raisons : l’utilisation des cépages et le temps d’élevage des vins. Le domaine possède 12 hectares et une quinzaine de cépages en blanc et en rouge que nous ne pouvons pas utiliser comme nous le souhaitons dans nos assemblages, comme le petit verdot et le marselan qui sont magnifiques chez nous. Nous sommes frustrés de ne pas pouvoir les utiliser. L’élevage de nos vins est différent de ce que font la plupart des autres acteurs de l’appellation. Nous faisons des élevages assez longs, cinq ans en moyenne pour les rouges. Cette démarche singulière nous a logiquement amené vers cette décision ».

Plus d’informations sur https://scamandre.com/

Patrick Bruel, Bernard Magrez, François Berléand, Stéphane De Groodt et le Chef Yannick Alleno.

Pape Clément célèbre ses 770e vendanges

Si la première vendange de ce cru classé des Graves remonte à plus de sept siècles, faite par Bertrand de Goth, archevêque de Bordeaux qui allait devenir pape en 1305 sous le nom de Clément V, c’est bien la vision de Bernard Magrez, propriétaire du cru depuis 1985, qui a permis à Pape Clément 1985 de conforter son rang dans l’univers des grands vins de Bordeaux. Avec une constance et une volonté de fer, l’homme n’a cessé d’affiner le processus d’élaboration, en soignant les détails pour atteindre son objectif d’excellence. Rouges et blanc partagent la même finesse et la même sophistication.Le caractère expressif et truffé, la précision des tannins, la texture et le soyeux de la chair donnent à ce pessac-léognan un style définitivement singulier, toujours complexe. C’est le Pavillon Ledoyen qui a majestueusement accueilli cet anniversaire, orchestré d’une main de maître par le chef étoilé Yannick Alleno. La dégustation verticale des millésimes 2009, 2014, 2015, 2016, 2018, 2019, 2020 (pour le rouge) et 2015 et 2017 (pour le blanc) a précédé ce repas évènement. (photo : Bertrand Rindoff Bestimage)

90 millésimes pour Mouton Cadet

40, rue de Richelieu, premier arrondissement de Paris. L’adresse, résidence de Molière au XVIIe siècle, accueille dans un format pop-up la célèbre marque bordelaise Mouton Cadet jusqu’au 11 décembre. « Vivre avec son temps, moderniser le vin de Bordeaux, est la raison d’être de Mouton Cadet. Cette marque n’a cessé d’évoluer et de vivre dans son époque. Dans ce pop-up, nous proposons au grand public de venir célébrer la vigne autour de Mouton Cadet en l’honneur de son 90e millésime. Nous sommes intimement convaincus qu’il y a encore tant de choses à écrire et ces belles pages nous vous convions à les écrire avec nous. », précise Philippe Sereys de Rothschild. Ce lieu proposera aux visiteurs de vivre une expérience unique, alliant immersion au cœur des vignes grâce à un simulateur 3D, animations, découvertes des terroirs bordelais, ateliers de création culinaires et artistiques et dégustations.

Réservez vos ateliers sur bphr.simplybook.it

Tandem gagnant chez Gosset

Petite maison dans l’univers des géants de la Champagne, Gosset peut s’appuyer une équipe technique talentueuse, dirigé avec brio par son chef de cave Odilon de Varine. Adjointe de longue date, Gabrielle Malagu le rejoint désormais dans la fonction. La gamme conserve ses fondamentaux : fraîcheur, vivacité et minéralité. Pour garder ce cap malgré les changements récents du climat et une plus haute maturité du raisin, la maison privilégie le chardonnay dans ses assemblages, avec une part de pinot noir en retrait afin de garder une constance dans le goût final. Plus d’infos à retrouver dans prochain numéro de En Magnum.

Enchères solidaires

L’association Vendanges solidaires organisent une vente aux enchères sur le site iDealwine pour venir en aide aux vignerons touchés par les aléas climatiques. Cette vente aux enchères se termine le 16 décembre et propose notamment quelques grands noms du vignoble. Château Cheval Blanc, Domaines Landron, Domaine Bordaxuria, Domaine Valette, Domaine du Pech Del Cel, Bollinger, Domaine Arretxea, Domaine Jean-Baptiste Sénat, Domaine Castéra, Domaine Luneau-Papin, Château Mont-Redon, Château Revelette, Bret Brothers, La Ferme Saint-Martin, Sylvain Pataille, Fabien Jouves, Chandon de Briailles, Combel la Serre, Domaine Gayrard, Domaine Serre Besson, Mouthes le Bihan, Barouillet, Yann Durieux, Château du Cèdre, Petrus… Plus de 200 lots sont proposés pour se faire plaisir ou faire plaisir. Des cuvées exceptionnelles, des bons pour des dîners ou des ateliers de dégustation. De bons vins pour une bonne cause, c’est Noël avant l’heure.

Enrichissez sur https://www.idealwine.com

Rhum d’exception en magnum

Pour sa dernière vente de l’année, la Maison du Whisky s’est associée avec la célèbre agence photo Magnum pour habiller quatre coffrets de rhum proposés en magnum (150cl). Chacun des coffrets est numéroté et accompagné du tirage original de la photo présente sur l’étiquette. Le coffret Magnum Series #1, composé de quatre embouteillages de rhums au format 150 cl, habillés des clichés d’Elliott Erwitt, photographe de la célèbre agence Magnum, et d’un tirage unique sont en vente sur le site de vente aux enchères Fine Spirits Auction jusqu’au 9 décembre.

Au même moment, 120 bouteilles uniques de Single Bottles Velier Royal Navy Tiger Shark, blend incontournable de la maison italienne, issu d’un assemblage de rhum de Guyane britannique, de Jamaïque et de Trinité-et-Tobago sont également proposées à la vente. Chaque bouteille aura une étiquette unique, réalisée à partir des photographies de Luca Gargano. « Cette vente exceptionnelle marque les deux ans de la création de Fine Spirits Auction. La maison italienne Velier, qui participe activement à cette 14ᵉ vente, nous a fait confiance pour mettre à l’honneur certains de ses embouteillages les plus rares. Des pépites pour les amateurs de rhum », précise Thierry Benitah, président-directeur général de La Maison du Whisky.

Accédez à la vente sur https://www.finespirits.auction/fr/

Retour de chasse

La première édition de « La Giboyeuse », concours culinaire autour du Gibier, s’est déroulée au restaurant Repaire de Cartouche dans le 11e arrondissement de la capitale. Ce concours est initié par l’appellation bandol pour mettre en avant un accord incontournable pour les rouges de cette belle appellation.  Le jury était composé de Pierre Yves Chupin, directeur du Guide Lebey, de Bruno Doucet, le chef de la Régalade et auteur de l’ouvrage de référence culinaire « Gibier », de Sophie Menut, rédactrice en chef de Cuisine & Vins de France, de Cédric Gravier, président des vins de Bandol et d’autres chroniqueurs et journalistes. Les quatre chefs en compétition étaient Stéphane Raynaud (Oui Mon Général), Michihiro Kigawa (Restaurant Kigawa), Rodolphe Paquin (Le Repaire de Cartouche), Didier Dessert (L’Ambassade d’Auvergne). Le gagnant est Stéphane Raynaud du restaurant Oui Mon Général.

Plus d’informations sur https://vinsdebandol.com/

Cadeaux, jamais sans Noël

noel

Enfin. Pour fêter comme il se doit cette divine occasion, voilà une belle tombée de coffrets pour un grand choix d’idées. 135 cadeaux, des vins, des livres, des objets, des spiritueux, de partout, à tous les prix, pour mes amis, pour moi, il n’y en a jamais trop, au contraire. L’heure du choix a sonné