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Meilleur sommelier du monde : « L’essentiel, c’est d’être calme et détendu »

Le letton Raimonds Tomsons est un sérieux concurrent au titre de meilleur sommelier du monde à Paris. Physiquement athlétique, ce professionnel de haut-niveau est aussi passionné que perfectionniste. Il dirige le cercle Barents Wine Collectors à Riga

Comment se sont passé les demi-finales ?
Je me sens bien. Mais pas « très bien ». Je me sentais mieux en Belgique (NDLR, lors du précédent concours à Anvers où il a fini troisième). Je ne pense pas avoir fait de grosses erreurs. La dégustation des vins s’est bien passée. Le plus dur a été la dégustation à l’aveugle des boissons non-alcoolisées et le menu végétarien à inventer avec. Ça m’a sorti de ma zone de confort. Sur l’épreuve de service, j’ai quasiment fini dans les temps. On verra bien. La qualification dépend aussi du résultat des autres.

Le métier de sommelier est un mélange de savoir et d’instinct. Vous êtes d’accord ?
Le savoir, c’est la base. Mais l’essentiel, dans le cadre de cette compétition, c’est d’être calme et détendu. Ça permet de bien utiliser ses connaissances et de laisser sa personnalité s’exprimer. Si on est trop nerveux, on ne peut pas se concentrer. Aujourd’hui, j’étais calme. Bien sûr, quand Andreas Larsson (NDLR, un des jurés), dit en souriant que les trois vins rouges qu’on goûte à l’aveugle sont les mêmes, c’est déstabilisant. J’ai dit que les trois venaient de Bordeaux. D’autres ont dit que c’était des syrahs, deux que c’étaient des cabernet-sauvignon de Californie. On verra bien.

Vous êtes toujours calme et méthodique.
Je veux simplement cocher toutes les cases dans le cadre de l’exercice qu’on me soumet. Chaque détail compte dans l’analyse du vin ou de la boisson. Je suis curieux de découvrir le vin effervescent qu’on nous a fait goûter à l’aveugle.

Être européen est-il un avantage, dans la mesure où vous avez facilement accès aux principaux pays producteurs de vin ?
D’une certaine façon, oui. Mais aujourd’hui vous trouvez quasiment tous les vins en Asie. C’est peut-être moins vrai en Amérique Latine. Après, l’argentine Valeria Gamper, meilleur sommelier des Amériques, est basée en Espagne, dans un très bon restaurant. Je viens d’un pays qui ne produit pas de vin. Le fait est que je m’intéresse à tous les vins, sans discrimination.

Pourquoi êtes-vous devenu sommelier ?
Je suis né dans un petit village sur les bords de la mer Baltique, à Roja. On buvait surtout de la bière et des spiritueux. Quand je suis parti à Riga, la capitale de la Lettonie, pour aller au lycée, j’ai suivi un programme de service. Après la première année, j’ai fait un stage dans un excellent restaurant avec un chef exceptionnel (NDLR, le restaurants Vincents, tenu à l’époque par Martins Ritins). Je me suis passionné pour la gastronomie et le vin en particulier. J’ai beaucoup voyagé avec le chef, on a fait des grands restaurants européens. Ma passion est née comme ça. Je suis resté vingt ans dans ce restaurant.

Devenir meilleur sommelier du monde, ça représente quoi pour vous ?
Je suis perfectionniste. Si je fais quelque chose, je veux être le meilleur. Après avoir concouru à Mendoza, puis en Belgique, après avoir gagné le titre de meilleur sommelier européen en 2017, il me reste cet objectif évident. Si je n’y arrive pas, ça n’est pas la fin du monde. Regardez les autres. Il y a un groupe magnifique d’excellents professionnels. La préparation à ce concours a pris plus d’un an. Même si je ne deviens pas le meilleur sommelier du monde, je serais de toute façon un meilleur sommelier que celui que j’étais avant d’avoir entrepris cette quête. C’est ça qui compte.

Les 17 mercenaires (de la sommellerie internationale)

Le concours ASI de meilleur sommelier du monde a lieu à Paris. Des 68 candidats du départ, 17 sont encore en piste pour grimper sur le toit du monde. Qui survivra aux demi-finales ?

Ambiance électrique à l’immense hôtel Pullman Montparnasse. Le stress est palpable dans les couloirs. Les demi-finales, qui départagent les 17 derniers candidats, sont sur le point de débuter. Trois épreuves à enchaîner dans trois salles. La première salle est celle de dégustation du vin. La deuxième concerne les cocktails et les boissons « non-alcooliques » qu’il faut identifier et proposer avec un menu végétarien. La troisième est celle du service, avec un invité japonais prestigieux et un convive qui veut une bière plutôt que du champagne.

Nous voilà dans la première salle, intimiste, où nous restons pour voir défiler les 17 candidats. Quatre exercices de dégustation de vin les attendent ici. Trois verres de vin rouge arrivent. À l’aveugle, ils doivent en déterminer les similitudes en deux minutes. Puis on leur révèle… que ce sont les trois mêmes vins. Seuls les contenants d’élevage en bois sont d’origine différente. Oui, mais d’où ? Une minute. Puis vient un vin effervescent, anonyme évidemment, qu’il faut décrire pendant quatre minutes. C’est long. Dernière épreuve, cinq boissons, des alcools, qu’ils doivent identifier. Le troisième donne du fil à retordre à tout le monde. On n’en sait pas plus que les candidats qui défilent. Ils sont tous bons, bien sûr. Mais plus ou moins. Certains sont pénalisés par un anglais pas limpide. Et quand le stress s’en mêle, ça donne parfois une logorrhée incompréhensible.

Que la meilleure gagne ?
Dans ceux qui se détachent, on distingue deux styles de candidats. Les hyper-scolaires. Hyper-bons, hyper-pros, n’hésitant jamais, mais manquant parfois de naturel. Face à eux, les intuitifs. Éventuellement moins péremptoires dans leurs connaissances, mais plus généreux, plus spontanés. À ce jeu-là, l’américain Mark Guillaudeu a marqué le plus de points. Il est le seul qui a arraché des sourires au jury composé d’Olivier Poussier, Andreas Larsson et Heidi Mäkinen, tout en restant performant. Très bonne prestation également du japonais Wataru Iwata. Avec cette méticulosité japonaise, cette précision, mais aussi beaucoup d’aisance, alors qu’il est passé en dernier, au bout d’une longue attente. Citons enfin Pascaline Lepeltier qui, avant d’être française, est brillante. Alliance de confiance en soi et de délicatesse, elle a été très bonne dans cette épreuve de dégustation. Moins dans les cocktails disait le buzz des couloirs. La danoise Nina Højgaard Jensen, une des favorites, nous a semblé moins à l’aise, sans doute déconcertée par cette histoire de « On vous a bien eu, c’était le même vin, trouvez l’origine des bois ». Le candidat de la Norvège, Francesco Marzola, sicilien de naissance, a été très bon sur la dégustation des rouges. Il les a identifiés de la même origine sans cligner des yeux, mais a été plus hésitant dans l’analyse de l’effervescent. Ce qui est difficile, c’est d’être bon en tout. Concluons avec le letton Raimonds Tomsons qui semble avoir tout pour lui. Grand, visage émacié, il vous regarde de ses yeux bleus perçants avec calme et assurance. Il lui manque peut-être une petite touche de naturel. Mais on prend les paris : il sera un des finalistes de dimanche et affrontera deux de ceux qu’on vous a cités. Tout se jouera en trois quarts d’heure pour chacun. Que le meilleur gagne.

La finale est retransmise en direct sur la chaîne Youtube de l’Association Sommelier Internationale dimanche à partir de 14 heures.

 

 

Le Meilleur sommelier du monde, au cœur du concours

Le quai d’Orsay a accueilli ce mardi la cérémonie d’ouverture du concours du Meilleur sommelier du monde (du 7 au 12 février). 68 candidats venus de 65 pays s’affronteront durant cinq jours. Un seul candidat sera élu meilleur sommelier du monde ce dimanche. Pascaline Lepeltier y défend fièrement les couleurs de la France.

« Le voyage a été long pour arriver ici, mais tous les derniers détails sont maintenant en place. Nous serons fiers de mettre en valeur les concurrents, leurs compétences et leurs connaissances, mais aussi Paris, la France et ses délices gastronomiques », a déclaré Philippe Faure-Brac, président de l’Union de la sommellerie française et organisateur de l’événement. Les demi-finalistes seront dévoilés ce soir à l’Hôtel de ville de Paris.

William Wouters, président de l’Association de la Sommellerie Internationale, précise que « nous n’avons jamais eu un concours aussi diversifié et mondial que celui-ci. Avec la qualité des sommeliers aux quatre coins de la planète, la seule chose à laquelle nous pouvons nous attendre, en termes de candidats aux demi-finales et à la finale, est l’inattendu. Ce concours pourrait être remporté par n’importe lequel des 68 concurrents ».

…………

Nous avions annoncé ici l’ouverture de la billetterie pour assister à la finale du concours du Meilleur sommelier du monde.
Vous pouvez acheter vos places ici pour assister à la grande finale.
Lire ici l’interview Véronique Dausse, directrice du château Phélan Ségur à Bordeaux, partenaire du concours.

Saint-Valentin 2023, la playlist idéale

Notre sélection de flacons et coffrets à découvrir ou à redécouvrir à deux.
Ils feront un cadeau, accompagneront un moment,
une rencontre, un repas ou une soirée mémorable

I just called to say Castelnau

Ce coffret de la maison Castelnau est composé d’une bouteille de brut rosé et de deux flûtes. Un assemblage de 30 % de chardonnay, 20 % de pinot noir et 50 % de meunier. Le meunier et le pinot noir sont issus de vieilles vignes. Vinifiés en rouge, ils apportent de la gourmandise, de l’équilibre et de l’élégance. La bouche est svelte et acidulée. La finale aux notes de pamplemousse rose.

52,82 euros
boutique.champagne-castelnau.fr

Still loving BB

Bleu Brut est accompagné de deux flûtes. Un joli champagne composé majoritairement de pinot meunier (45 %) et dans lequel 30 % de vins de réserve proviennent d’une solera initiée en 2004. Le bord de mer n’est pas loin, côte normande ou côte d’Azur.

Besserat de Bellefon, BB Line 1 bouteille + 2 flûtes, 55 euros le coffret
boutique.besserat

Love me Pannier

Signé par la maison Pannier, ce rosé de saignée brut se démarque par sa couleur orange soutenue obtenue grâce aux pinots de la montagne de Reims (présents à 80 %) complétés par un peu de chardonnay de la côte des Blancs qui fixe le rouge fruité et le blanc floral avec beaucoup de distinction et d’élan. Zestes de pomelos, jolie tension et finale homogène.

Pannier, Égérie, 108,80 euros
champagnepannier.com

I will always love Gosset

Petite maison située à Épernay dans l’univers des géants de la Champagne, Gosset peut s’appuyer une équipe technique talentueuse, dirigé avec brio par son chef de cave Odilon de Varine. Adjointe de longue date, Gabrielle Malagu le rejoint désormais dans la fonction. Ce rosé fixe le saillant des chardonnays et la structure fruitée des pinots noirs. Les légères senteurs de truffe noire et de réglisse l’orientent sans aucun doute vers la belle gastronomie.

Gosset, Grand Rosé brut, 64 euros
boutique.champagne-gosset.com

Dessine-moi un cœur

Avec ce millésime 2012, le château Phélan-Ségur réinterprète le monogramme historique de la propriété, inspiré par ses origines irlandaises. Ce coffret est réalisé avec un papier composé de 80 % de fibres recyclées et décoré pour l’occasion avec des cœurs rappelant le symbole de la maison. Ce 2012 a un nez expressif et charmeur. En bouche, le vin est souple, gras, séducteur, le boisé est discret avec une belle longueur sur la fraîcheur. Un saint-estèphe modèle.

Château Phélan-Ségur, saint-estèphe 2012, 45 euros le coffret
boutique.phelansegur.com

L’amour est un bouquet de roses

Gérard Bertrand ne fait pas les choses à moitié. Côte des Roses s’amuse avec son design particulier à réiventer le bouquet de fleurs. Avec fond de verre, en forme de rose, la bouteille trouvera aussi naturellement sa place au milieu d’un bouquet. L’attention est charmante, le vin aussi.

Gérard Bertrand, Côte des Roses, 8,90 euros
cote-des-roses.vin

Hymne à l’amour

Le chardonnay est la signature de la maison Laurent-Perrier. Issu des meilleurs coteaux de la Montagne de Reims et de la côte des Blancs, il compose à 100 % ce blanc de blancs. Minéralité et fraîcheur sont au rendez-vous grâce à une maîtrise parfaite de la vinification et un sens certain du style. Taillé pour la gastronomie.

Laurent-Perrier, Brut nature, 96,95 euros
plus-de-bulles.com

Jazz à Cognac

Ce XO est intensément aromatique, floral et fruité, peu boisé. Le procédé de distillation sur lies donne aux cognacs de l’ensemble de la gamme Camus une intensité décuplée. Le XO est celui qui représente le mieux la signature de la maison. Il est proposé dans cette belle carafe.

Camus, XO, 320 euros
camus.fr

Cattier in love

La maison Cattier propose ce coffret élégant, composé d’une bouteille de brut premier cru accompagnée de deux flûtes. Ce champagne est composé de 60 % de meunier de la Montagne de Reims, 20 % de pinot noir et 20 % de chardonnay. Avec 40 % de vins de réserve et un vieillissement en cave de plus de quatre ans, cette cuvée accompagnera à merveille ce moment unique.

Champagne Cattier, brut premier cru, 58,50 euros
boutique.cattier.com

Histoire d’un amour

Un blanc de blancs d’une maison historique. Nez harmonieux, fines touches fumées, citronnées, d’acacia et de beurre frais. La bouche est onctueuse et dotée d’une densité crémeuse, le fruité est mûr et la finale portée sur les amers. Mémorable.

Abelé, Blanc de blancs, 45 euros
lafinebulle.fr

La grande symphonie

Depuis plus d’un siècle, quatre générations dans un fort esprit de famille ont dessiné l’âme de cette maison encrée dans le paysage champenois. Ce comtes-de-champagne rosé est élaboré à partir de grands pinots noirs, de grands vins rouges issus de Bouzy et d’Ambonnay. Cette cuvée se réjouit du temps avec une impressionnante élévation. Immense vin, aujourd’hui et pour longtemps.

Taittinger, Comtes de Champagne Rosé 2009, 270 euros
plus-de-bulles.com

Vodka parade

Élaborée avec des raisins français, cette vodka célèbre le voyage, la passion et la douceur des fruits exotiques. Produite en édition limitée, elle s’apprécie à deux, avec des glaçons ou en cocktail. Une soirée placée sous le signe des tropiques. C’est chaud.

Cîroc Vodka, Passion, 37 euros
amazon.fr

Madame rêve

Année de Madame rosé 2009 est un joli champagne à la bouche ample et puissante sur la cerise confite. La capsule est recouverte de strass Swarovski. Ça brille, c’est beau, ça fera son effet.

Pierre Mignon, Année de Madame Rosé 2010, 93 euros
eshop.boutiquepierremignon.com

Une nouvelle grande famille du vin

Un chef d’entreprise normand qui aime le vin s’associe avec des sommeliers en vue pour créer Famiwine, une application aux multiples promesses. Savoir où trouver le vin qu’on aime et réunir producteurs, diffuseurs et consommateurs dans une communauté

À l’origine était Sylvain François. 51 ans, aîné de son frère Thomas, issu d’une famille d’éleveurs-propriétaires de chevaux de course. D’ailleurs, la passion ne l’a pas lâché. Le dernier crack de l’écurie du Closet c’est Horsy Dream, étalon de 14 ans, réceptacle de tous leurs rêves.
L’homme est entreprenant. Il a aussi réussi en important des vêtements de sécurité en Europe. Normand, bon vivant, son grand-père l’a initié aux plaisirs de la table et du bon vin. Devenu copain avec Samuel Ingelaere, ancien sommelier de Marc Veyrat, ils ont commencé par lancer une maison de négoce et un club pour amateurs de bonnes bouteilles. Leur dernier bébé, c’est Famiwine, une application pour smartphones dont la promesse est d’aider les amateurs à trouver les bons vins. Comprendre : « savoir lesquels sont bons ». Et concrètement, quels restaurants ou cavistes les distribuent. Une info qui manque souvent. Pour rendre ça ludique, ils ont conçu l’appli comme une sorte de réseau social. Chacun se crée un profil, partage ses bons plans et coups de cœur, se met en relation avec d’autres utilisateurs avec lequel il crée une communauté d’affinités.

800 domaines viticoles sélectionnés
Pas question de répertorier tous les vins et tous les établissements de France. Pour sélectionner les domaines dignes de faire partie de la grande Famiwine, François et Ingelaere se sont associés avec deux pointures de la sommellerie, Olivier Poussier et Benjamin Roffet. Il y a pour le moment 800 domaines viticoles sélectionnés. Au-delà de la promesse initiale, l’idée est de créer une sorte de triangle relationnel entre les producteurs de vin, les restaurants et professionnels qui les vendent et les grands amateurs qui les boivent. Tout le monde ayant a priori intérêt à être connecté aux uns et aux autres. Si une partie de l’appli est gratuite, il faut payer pour profiter de la totalité des fonctionnalités. Cinq euros pour l’amateur, 20 euros HT pour le professionnel. La collecte de données permettra ensuite à Famiwine de cibler finement qui boit quoi, qui vend quoi et où. Reste, dans l’immédiat, à fédérer une communauté suffisamment nombreuse d’amateurs de vins qui, à défaut de fréquenter un club privé de dégustation, veulent avoir accès aux bons vins et à ceux qui les aiment. Juste en sortant leur smartphone.

Taittinger sacre Thibaud IV, son comte de Champagne

Dans la magie de ses crayères de la colline Saint Nicaise, Taittinger a l’habitude de recevoir ses visiteurs. Fermées pour travaux (jusqu’en septembre 2024), c’est aujourd’hui la demeure des comtes de Champagne qui ouvre ses portes. Derrière, mini-pièce de théâtre et dégustation d’un nouveau genre autour de Thibaud IV, son personnage emblématique

L’homme est à l’origine de l’histoire de la maison. Thibaud IV (1201-1253) est roi de Navarre. Il est aussi conquérant et troubadour, d’où son surnom de « Chansonnier ». Secrètement épris de sa tante Blanche de Castille, mère du futur Saint-Louis, il invente l’idée de l’amour courtois. Parti en croisade en 1239, il aurait ramené d’Orient deux trésors encore inconnus du monde chrétien : la rose de Damas et le plant d’un nouveau cépage, un ancêtre du chardonnay.

Pour faire découvrir ce personnage de légende, Taittinger a construit sa nouvelle offre œnotouristique. Le cadre : une bâtisse du XIIIe siècle où les comtes de Champagne donnaient des fêtes. L’expérience est accompagnée par des guides professionnels. Elle propose une immersion dans l’atmosphère des banquets médiévaux à travers quatre épisodes de la vie de Thibaud IV. Le tout sans images, avec la seule force du récit sonore et de la musique signés par des talents rémois (Armelle Lesniak, la narratrice, Yuksek, compositeur de musique, l’historien Patrick Demouy, etc.). « Nous avons volontairement souhaité ne pas faire appel à la projection, ni imposer de décor » souligne Armelle Lesniak. « Pour que chacun se laisse guider par son imaginaire, à partir de la vibration des voix des personnages et des ambiances sonores proposées par cette mini pièce de théâtre intérieure ».

De grands champagnes à nos oreilles
Autour de la table, pendant 45 minutes, on se laisse emporter par les discussions cocasses ou profondes des convives du Comte et de la Comtesse. Avec eux l’Archevêque, Dame Isabeau, Dame Pétronille, Marguerite de Bourbon, Enguerrand, le jeune chevalier, Blanche de Castille et le Sénéchal de Joinville, incarnés par les voix des différents comédiens.

Le vin de Champagne est aussi au cœur de l’expérience. Deux cuvées phares : le brut-réserve, aérien, élégant et équilibré, parfaite incarnation du style de la maison. Et comtes-de-champagne 2012, blanc de blancs de légende comme le personnage dont il porte le nom, composé de chardonnays des cinq villages de la Côte des blancs (Avize, Chouilly, Cramant, Mesnil-sur-Oger et Oger). Grande expérience.

« A la table de Thibaud IV, Comte de Champagne »
Billetterie en ligne : https://book-a-visit.taittinger.fr/

Devenez juré au Concours Prix-Plaisir 2023

Organisé depuis douze ans par Bettane+Desseauve, le Concours Prix-Plaisir récompense les meilleurs vins à moins de 18 euros et les meilleurs champagnes à moins de 30 euros.

Son but
Aider le consommateur à faire son choix dans une offre de plus en plus grande et apporter une garantie : les vins primés sont bons et au bon prix. De la prescription adaptée et intelligente.

Un label par et pour les consommateurs
Les vins sont dégustés à l’aveugle et notés par un jury de consommateurs, encadré par les experts Bettane+Desseauve. Les jurés, des amateurs passionnés de vins, disposent uniquement de deux informations : la gamme de prix et la région.
1 650 vins ont été goûtés par les jurés en 2022 et près de 550 vins ont obtenu une médaille (or, argent ou bronze).

Le juré, c’est vous
Vous avez envie de vivre une expérience unique de dégustateur dans des conditions professionnelles ? Alors inscrivez-vous vite, avant le 24 février à minuit. Le principe est « Premier inscrit, premier servi ».

Vous ne repartez pas les mains vide
Pour vous remercier du temps que vous consacrez à ce concours, Bettane+Desseauve vous offre un exemplaire du Nouveau Bettane+Desseauve 2023 accompagné de deux bouteilles de vin médaillées en 2022.

Quoi ? Concours Prix Plaisir Bettane+Desseauve
Quand ? Vendredi 24 mars et samedi 25 mars 2023.
Où ? Le Solaris. 25, rue Boyer, 75020 Paris.
Contact ? Camille Vindolet : [email protected] ou 01 48 01 90 10.

« Si Michel te fait confiance, on te fait confiance »

Qui succède à Michel Rolland ? C’est lui, c’est Julien Viaud le nouveau président des laboratoires Rolland & Associés. Il s’inscrit dans le sillage formé depuis si longtemps par Dany et Michel Rolland. Ceci après seize années de vie commune, si l’on peut dire. Comment est-ce possible ? C’est ce que nous lui avons demandé. Les réponses sont passionnantes. Il a 43 ans, il est fin prêt.

Il y a un début à cette histoire. Dites-nous.
Je travaille avec Michel Rolland depuis le 4 septembre 2006. Après des études à l’école de SupAgro à Montpellier, j’ai commencé ma carrière dans le sud, auprès d’un vigneron catalan dans une propriété près de Perpignan. La viticulture dans le Roussillon était alors compliquée, il y avait peu d’argent et un climat difficile à maîtriser. Je suis donc devenu régisseur de cette propriété de cinquante hectares. Lourde tâche, il n’y avait aucune main d’œuvre à disposition. Du tracteur à la commercialisation en passant par la vinification, j’ai donc rapidement mis la main à la pâte. Bonne école et mission difficile que j’ai tenue pendant cinq ans, avant de retourner à Bordeaux, la capitale mondiale du vin.

Là je rencontre Michel et Dany Rolland et ils m’engagent. J’hérite alors du Médoc. Je commence par déguster avec Michel, une expérience très formatrice qu’il faut pousser loin pour faire sa place et arriver à lui conseiller les meilleurs vins qui lui permettent les plus beaux assemblages. J’y apprends une méthode, je m’inspire de son travail et, peu à peu, je fais les choses à sa place en essayant de faire mieux. Aujourd’hui, les réglages se font à deux, nous sommes vraiment dans un échange bienveillant. Rejoints ensuite par Mikael Laizet et Jean-Philippe Fort, nous partageons ces séances avec un goût propre à chacun et une rigueur de travail que nous avons hérité de Michel.

Que comptez-vous faire du style Michel Rolland, le conserver, lui donner un nouveau visage ?
Si je fais du Michel Rolland, je vais…

Lire la suite ici sur le blog bonvivant

Le furmint fait son show à Paris

Mardi 7 février de 13h à 20h, le célèbre cépage hongrois sera la star de l’Institut Liszt. Une première

Il est blanc, hongrois, occupe 4 000 hectares dans le monde (97 % en Hongrie) et représente 70 % de l’encépagement de Tokaj à côté du hárslevelű et du muscat jaune. Le cépage furmint se présentera à Paris sous toutes ses formes, à l’institut culturel situé en face de l’église Saint-Sulpice, dans le VIe arrondissement de la capitale. « Tout le monde en a probablement bu dans sa vie sans le savoir. Les Tokaji Aszú sont essentiellement élaborés à partir de ce cépage », explique Dániel Kézdy qui lança le premier Furmint Február à Budapest en 2010.

Un cépage fascinant
Il est capable, plus que tout autre, d’atteindre des concentrations extrêmes. Jusqu’à 55 degrés d’alcool potentiel avec des extraits secs qui explosent tous les records. Les raisins sont si rabougris qu’on les ramasse à la main, grain par grain, on les place ensuite dans des fûts ou des conquêts en attendant la vinification. Impossible de les presser tels quels. On les fait alors macérer dans du vin fini ou du moût en fermentation.

Mais le furmint, aussi emblématique qu’il soit pour les grands liquoreux, est aussi polyvalent. Il se décline en sec et en bulles. À Paris, on le connaît moins sous cette forme. Depuis plus de vingt ans, les producteurs de Tokaj comme ailleurs nous font découvrir ses capacités aromatiques et son potentiel de garde parfois surprenant.

Béa Suszter, qui a créé Le Boristic pour faire connaître les vins hongrois en France, propose de vous les faire découvrir en relayant à Paris le Furmint Február de Dániel Kézdy (qui existe aussi en Angleterre) et en le rebaptisant Furmint Février.

Onze domaines seront présents (Breitenbach, Demetervin, Hétszőlő, Homoky Dorka, Juliet Viktor, Pajzos, Samuel Tinon, Szűcs, Tokaj Nobilis, TR Wines et Zsirai). Deux classes de maître sont prévues (14h et 18h30).

Inscriptions obligatoires sur eventbrite.com/e/497919058307
Adresse : Institut Liszt, 92, rue Bonaparte, Paris VIe.

Le mondovino de la semaine #186 tourne à fond

Chai des Hauts-de-France • Melifera, encore plus haut • Sainte-Roseline et les Demoiselles en bio • Le blanc du Mont Chauve • Sur une île • Chaque jour du nouveau, en voici cinq

Dans le vignoble


Chai des Hauts-de-France

La région des Hauts-de-France accueillent depuis le 18 janvier son premier chai viticole. C’est à Dompierre-Becquincourt, petit village situé dans la Somme, qu’un bâtiment agricole a été transformé pour se consacrer désormais à la production de vin. Cette nouvelle étape matérialise le développement de la filière vin sur ce territoire. À cette occasion, la nouvelle marque, « Les 130 », rassemblera en 2023 les premières cuvées issues des vignes plantées dans la région. Le début d’une longue histoire qui doit se poursuivre dans les années à venir avec comme objectif 200 hectares de vignes en 2027 et 1,5 million de bouteilles en 2033. « Pendant les dix prochaines années, nous allons continuellement nous agrandir. Nous allons recevoir plus de raisins et augmenter notre production. Nous devons d’ici là développer notre nom et notre renommée et mettre toutes les chances de notre côté pour y arriver. Il y a encore du chemin, c’est très enthousiasmant » explique Christophe Dubreucq, directeur développement et commercialisation de la jeune structure.

Melifera, encore plus haut

La deuxième levée de fonds est un franc succès pour Christophe Amigorena, le créateur de Melifera, le gin français à la fleur d’immortelle. Il est désormais accompagné dans cette aventure par de nouveaux associés passionnés, dont Philippe Fatien, propriétaire de plusieurs boîtes de nuit parisiennes. « La présence de Philippe Fatien dans ce pool d’actionnaires privés de plus de 1,6 million d’euros en dit long sur les ambitions de Melifera. Ce propriétaire de nombreux établissements à Paris et dans les Alpes devrait aider la marque à renforcer sa distribution sur le marché français, notamment dans le CHR et la développer à l’international » précise Christophe Amigorena.

Informations sur www.melifera.fr

Sainte-Roseline et les Demoiselles en bio

En peu de temps, Aurélie Bertin a remis en valeur le domaine et le vignoble de Sainte-Roseline et ceux du château des Demoiselles dont elle est également propriétaire avec sa famille. Situé aux Arcs-sur-Argens, le vignoble de Sainte-Roseline se compose de 300 hectares, dont 110 de vignes désormais labellisés par Ecovert agriculture biologique depuis août 2022. « Le passage en bio vient pérenniser l’entreprise familiale après un engagement depuis de nombreuses années dans une viticulture durable et raisonnée. Notre ambition : produire des vins emblématiques, toujours d’une grande qualité, certifiés agriculture biologique. Cette labélisation s’ajoute au label Vignerons Engagés obtenu en 2021, le premier label RSE de la filière vin », déclare Aurélie Bertin.

Informations sur sainte-roseline.com

Dans le verre


Le blanc du Mont Chauve

On ne se trompera pas en ouvrant ce joli saint-aubin, issu d’un climat situé en bordure du village de Chassagne-Montrachet. Délicat, précis, floral, son bel équilibre sur la fraîcheur donne du plaisir, grâce à un élevage judicieux en pièces bourguignonnes et en foudres qui a permis de préserver la tension et la précision de ce chardonnay de classe.

Au Pied du Mont Chauve, saint-aubin premier cru Le Charmois 2019, 40 euros environ

Sur une île

Très vieux rhum agricole, ce single cask est le résultat d’une seule barrique identifiée comme exceptionnelle par le maître de chai de Trois Rivières. Ampleur, rondeur et délicatesse caractérisent ce rhum élevé dans un ex-fût de cognac.

Rhum Trois Rivières, Single Cask, 2007, 150 euros