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Languedoc, une si longue histoire

Du succès gallo-romain de la vigne à celui installé dans la région par la révolution industrielle, le Languedoc a longtemps connu des heures glorieuses. Les épreuves et les transformations économiques et culturelles du XXe siècle l’ont fait souffrir plus que toute autre région. La renaissance est venue, elle est méritée


L’article complet est à retrouver dans En Magnum #33. Vous pouvez l’acheter en kiosque,  sur notre site ici. Ou sur cafeyn.co.


Saison 1 : le glaive et la croix

Les historiens datent l’introduction de la vigne dans la région par des marchands grecs vers le VIe siècle avant notre ère. En attestent nombre d’amphores grecques, de coupes étrusques qui permettent une datation précise. Les recherches récentes montrent même une culture un peu antérieure. Les Romains développent la viticulture après leur conquête de la Gaule. Le climat chaud permet une production à peu près régulière de vin. La viticulture de la grande région romaine que l’on appelait la Narbonnaise fait ombrage aux propriétaires transalpins. En l’an 92, l’empereur Domitien exige l’arrachage de la moitié des vignes gauloises. Son édit vise les vignes plantées dans la plaine, les moins qualitatives, pour les remplacer par du blé qui commence à manquer. En l’an 280, Probus, un autre empereur, lève l’interdiction de planter. La prospérité apportée par une viticulture abondante dure jusqu’à la fin de la Pax Romana. Le peuple gallo-romain, devenu décadent, est dans un premier temps absorbé par celui des Wisigoths, moins barbares et beaucoup plus cultivés que ne le racontent nos manuels scolaires. Trois siècles durant, les Wisigoths ont dirigé le riche et paisible royaume de Septimanie. On en garde la mémoire en Corbières avec la montagne d’Alaric qui porte le nom du dernier des rois wisigoths, occis par Clovis en 507. S’ensuit un long défilé des envahisseurs venus de l’est, du nord ou du sud, laissant derrière eux désolation et friches. Déferlent dans un sens les Arabes qui chassent les Goths et de l’autre les Francs qui boutent définitivement les Sarrasins hors du Languedoc. La paix revint avec les moines bénédictins et cisterciens dont les abbayes sont des bases de la recolonisation viticole du pays.

Racine du temps
La première moitié du XIIIe siècle est une nouvelle période tourmentée. Les zones agricoles et les vignobles sont dévastés par la tragédie cathare. La croisade contre les Albigeois permet d’exterminer « l’hérésie », remet au centre des croyances la doctrine du clergé romain, pilier de la monarchie. Elle se termine avec le rattachement de la contrée à la couronne des rois de France. Le promeneur dans la région peut encore admirer les hauts lieux de cette épopée, châteaux de Quéribus, de Puivert, de Puilaurens, de Peyrepertuse, et autres bastions militaires perchés sur la montagne aux frontières des royaumes de France et d’Aragon et investis par les Cathares pour se défendre. La sérénité revenue est propice à la vigne. La viticulture en coteaux est de qualité pour l’époque. Le vin est apprécié et de plus en plus distribué, notamment grâce au canal du Midi ouvert en 1683 qui relie désormais la Méditerranée à Toulouse. Les archives de l’époque mentionnent aussi des exportations de vins du Languedoc vers l’Angleterre et les Pays-Bas. Une succession d’hivers rudes détruit les oliveraies et favorise l’extension de la vigne dans un monde encore largement dominé par la polyculture. Tout bascule avec le début de l’ère industrielle.

Saison 2 : l’assommoir

Au cours du XIXe siècle, la population française passe de 30 à 40 millions d’individus. Elle s’urbanise fortement…

Photo : Leif Carlsson

En Magnum#33 : Languedoc, la terre des possibles

Un demi-siècle après l’explosion de la colère vigneronne à Montredon (deux morts, un vigneron et un gendarme), trente ans après l’émergence de producteurs volontiers rebelles et de vins qui marquèrent les mémoires, le Languedoc semble enfin lancé sur la voie d’un succès pérenne et durable. De grands vignerons entrepreneurs et des artisans brillants ont su interpréter à la fois individuellement et collectivement la diversité de terroirs et la très grande variété de cépages que l’ancienne Narbonensis gallo-romaine – déjà vouée à la production viticole – offre en terrain de jeu. Le Languedoc est devenu, lentement mais puissamment, la terre de tous les possibles. On y produit des vins de cru d’une force de caractère impressionnante comme des vins de cépage aussi novateurs que savoureux. Longtemps uniquement vouée aux rouges, la région s’est ouverte avec succès aux blancs, aux rosés, aux bulles et même aux vins orange. Bénéficiant de conditions climatiques adaptées, elle s’est imposée comme le fer de lance des viticultures bio en France et dans le monde. Enfin et surtout, elle réunit des personnalités aussi multiples que complémentaires pour construire un avenir sinon serein, du moins prometteur. Au-delà de cet incontestable succès, le Languedoc envoie aussi un message à beaucoup d’autres régions viticoles, celles qui semblent s’étonner d’un déficit d’intérêt des consommateurs sans pour autant changer en rien leur routine comme celles qui vivent leur succès présent à la façon de rentiers enfermés dans un confort solitaire et hautain : aucune position n’est acquise éternellement, seules les remises en question sincères, le travail et l’innovation construisent la réussite.
Cet éditorial et l’ensemble de ce numéro sont dédiés à la mémoire de
Jean-Michel Cazes, l’homme-protée de Lynch Bages, du Médoc et de nombreuses aventures viticoles aux quatre coins de la planète. Il nous a quittés au début de l’été, dans sa terre tant aimée de Pauillac, entouré de l’affection des siens et de tous les amoureux du vin. Jean-Michel, lui, savait que le vin était un sport de combat et de convictions (voir En Magnum n°25). Il avait été d’ailleurs l’un des premiers à comprendre le potentiel du Languedoc en créant en Minervois le domaine de L’Ostal Cazes, comme il fut l’un des grands artisans dans les années 1980 du renouveau du vin de Bordeaux. En plus de cinquante ans de carrière viticole, à force d’énergie, de talent visionnaire et de charisme, il aura fait passer le vignoble, ses vins et ses marchés dans une autre ère.

 

 

 

 

 

 

 

Photo : Fabrice Leseigneur

 

Le grand huit de la Cité des Climats

En juin, la Bourgogne inaugurait sa Cité des Climats, répartie sur trois sites. À Beaune, huit grands vignerons de France et d’ailleurs étaient invités à témoigner de ce qu’ils doivent à la région. Souvenirs, enseignements et émotions

L’émotion, c’est de se retrouver le vendredi 16 juin au matin face à ces huit grands vignerons de partout, tandis qu’un paquet d’autres grands vignerons de Bourgogne sont assis dans la salle. Au basket, on dirait que c’est le All Star Game du vin. L’idée est de répondre à la question : « Pourquoi la Bourgogne est-elle le leadeur mondial de la viticulture de terroir ? ». Chacun y va aussi de son souvenir ou de son compliment. Et ce qui a marqué ces vignerons est souvent à rechercher dans leur jeunesse. Aldo Vaira, du Piémont, n’est pas fils de vigneron, mais il y avait beaucoup de bourgognes dans la cave de son père. Pareil pour Nigel Greening, de Felton Road en Nouvelle-Zélande, qui n’est pas issu du milieu viticole, mais a longtemps vécu à Londres à une époque où les grands bourgognes lui étaient accessibles. D’autres se sont formés à Beaune, comme Anselme Selosse qui a fait sa « viti » dans les années 1970, s’empressant ensuite de tout oublier pour aller chercher « la permanence dans ce qui change » ? Ou encore Jaume Gramona, de Gramona à Penedès, lui aussi formé en Bourgogne.

Ma Bourgogne
Tous rendent hommage à cette préscience des vins de Bourgogne qui a mis le terroir avant la marque où le goût. L’industrialisation du vin dans les Trente glorieuses est passée par là. Tous reviennent désormais à une identité de lieu, chacun cherchant à l’interpréter au mieux. Marie-Thérèse Chapaz se désole que le Valais en Suisse ait perdu ses noms de lieu-dit : « Les noms de lieux font plus rêver que les noms de vignerons ». Jean-Michel Deiss considère « qu’un terroir est toujours plus fort que les vignes plantées ». Il s’est accommodé des AOC alsaciennes, qui n’exigent pas de proportion parmi les treize cépages reconnus et met tous ses cépages d’une même parcelle dans un vin, inspiré au départ par un édito de Michel Bettane qui considérait que 100 % d’un seul cépage était un concept totalitaire. Alain Moueix du château Fonroque à Saint-Émilion dit pour sa part que « la Bourgogne l’a sauvé » à une époque où Robert Parker faisait la pluie et le beau temps dans sa région. De la Bourgogne, il a gardé au début des années 2000 l’esprit parcellaire pour ses assemblages et un style élégant quand ses confrères bordelais cherchaient le muscle boisé. Enfin, Marcel Guigal déplore aussi que l’AOC côte-rôtie n’ait pas hiérarchisé ses terroirs, même s’il y est bien arrivé tout seul avec sa trilogie La-La-La qui sera bientôt une quadrilogie avec l’arrivée de La Rénarde.
Bref, on aurait aimé que les intervenants parlent plus longtemps. Certes, on pouvait prolonger l’expérience avec certains lors du cocktail qui suivit l’inauguration. Le très lyrique Jean-Michel Deiss fut celui qui rendit le plus hommage à Aubert de Villaine (domaine de la Romanée-Conti), qui a beaucoup fait pour la Bourgogne. Il a bien écouté son conseil : « Ne prends pas ta retraite, mets-toi juste en retrait ».

Le graševina, au-delà des frontières

Ils sont trois. Un Serbe, Igor Lukovic, un Croate, Saša Špiranec, et un Hongrois, Zoltán Győrffy, à avoir craqué pour ce cépage blanc. Ils nous parlent de son potentiel

Graševina. Prononcez « grachévina ». C’est le nom croate d’un cépage blanc centre-européen par excellence, qui s’étend sur 20 000 hectares, à cheval sur une dizaine de pays. Rien à voir avec le riesling allemand. En Serbie, il s’appelle grašac beli, en Hongrie olaszrizling, en Slovénie laški rizling, en Slovaquie et en République Tchèque ryzling vlašský, en Autriche welschriesling, en Italie riesling italico. On retiendra graševina puisque c’est en Croatie qu’il est le plus planté, avec 5 000 hectares répartis dans tout le pays, surtout en Slavonie. Il remplit les verres des touristes sur toute la côte adriatique.
Le Serbe Igor Lukovic, le Croate Saša Špiranec et le Hongrois, Zoltán Győrffy, fous de ce cépage, ont décidé de nous le faire découvrir sous un autre aspect, beaucoup plus noble et intéressant. En organisant un concours annuel « Grow du monde » (acronyme de Graševina, olaszrizling et welschriesling), et des dégustations où on peut saisir son côté multifacette largement primé dans les Decanter world wine awards, d’où l’idée des trois compères. Cette année, c’était en Croatie, à Osijek, à la mi-juin, d’où GoGrow pour Graševina-Osijek.

La Hongrie l’accueille en 2024
Le cépage se décline sous plein de formes, bulles, vin sec jeune ou élevé, liquoreux, orange, etc. En version jeune, il se montre croquant, équilibré entre l’acidité et le fruit, sur des notes de citron, de pomme verte, comme ces 2022 d’Antunović et de Brzica, producteurs dans le comté d’Osijek-Baranya (Slavonie, Croatie). Le Tradition Grand Selection 2017 d’Antunović montre la capacité d’expression après élevage. Attaque souple, nez intense et belle complexité, il finit sur les notes d’abricot et de foin.
Dans le comté de Vukovar-Srijem (Slavonie, Croatie), le long du Danube, le graševina 2022 de Papak issu du lieu-dit Radoš est élégant, rond et harmonieux. Kast, une cave neuve située à Ilok, offre un beau modèle 2022 d’une précision exemplaire pour un premier millésime.
Krauthaker, à Kutjevo (Slavonie, Croatie) tient sa réputation de pionnier de la « nouvelle Croatie » : entrée de gamme parfait, et son Graševina Mitrovac (un cru) 2021 est mûr et long.
Le Grašac 2020 Vinčić de Molovin à Fruška Gora (Vojvodina, Serbie), issu de vieilles vignes sur terroir calcaire, offre une robe dorée, un nez intense, une maturité et du gras qui montre un autre potentiel de ce cépage européen. Enfin, l’olaszrizling Farkó-kő 2015 de Zelna à Balatonfüred (Hongrie) est grandiose.
L’année prochaine, c’est justement à Zoltán Győrffy de mettre sur pied « Grow du monde ». L’évènement aura lieu au bord du lac Balaton, en Hongrie. L’étape suivante sera en République Tchèque, où Michal Šetka rejoint le groupe et accueillera à son tour les fous de graševina dans son pays, en 2025.

Pour Mumm, un nouveau chef passe à table

Pour construire son menu, le chef Florian Barbarot a pris la célèbre cuvée Cordon rouge, champagne emblématique de la maison, comme fil conducteur d’un voyage gustatif en six étapes. Explications

Florian Barbarot (Restaurant Quelque Part – Paris 9e), succèdera le 11 août à Mallory Gabsy qui avait inauguré le 12 mai dernier, La Table des Chefs, le restaurant de la maison Mumm à Reims. « J’ai essayé d’apporter cette couleur rouge avec un élément central, visuellement ou gustativement, comme avec la sauce civet (de carapaces) sur la langoustine qui est un de mes plats signature ou la ratatouille, un souvenir d’enfance, qui fait office de sauce pour la truite. Cordon Rouge est mis sous toutes ces formes au centre de l’assiette ». Le plus bel accord est sans doute le travail autour du champignon Eryngii (ou pleurote de panicaut), rôti comme une viande, bouillon d’épluchures au beurre de café et cordon rouge croquant, sublimé par le millésime 2004 et ses notes marquées de sous-bois.

Tromper l’œil et les papilles
« Le travail sur ce champignon populaire au Japon, c’est quelque chose que j’avais déjà expérimenté dans à mon restaurant avec ce que j’appelle La Capsule. C’est un endroit où je cuisine avec les gens et où je mets en avant un producteur et son produit. En l’occurrence, Javier, un champignonnier dans l’Eure. J’ai travaillé ce champignon comme une pièce de viande, avec une garniture et une sauce au champignon pour qu’à la fin, on ait l’impression d’avoir mangé un plat carné et non végétarien. » Pari réussi haut la main. Le choix des vins pour les accords, signé par Raimonds Tomsons, meilleur sommelier du monde 2023, n’y est pas pour rien. Il a composé une carte des vins et des champagnes où les vieux millésimes ont toute leur place.

Réservation
www.mumm.com/fr-fr/la-table-des-chefs-mumm/reservation-la-table-des-chefs/

Un grand vin d’or en plein soleil

Château Lafaurie-Peyraguey,
sauternes 2019

Pourquoi lui
Il n’est pas question de passer l’été sans quelques sauternes ou barsacs de première qualité. La propriété de Silvio Denz est passée très vite dans le Top 5 de l’appellation. Là, deux options. Le boire en l’état, très frais dans l’éclat convaincant de sa grande jeunesse ou l’attendre vingt ans. Chacun mesurera son degré de patience, de gourmandise ou…

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Le mondovino de la semaine #203 tourne à fond

La nomination : Maximilien Bernardeau chez Laurent-Perrier • L’œuvre : une septième cuve aux Carmes • Le projet : L’hôtel quatre étoiles d’Agassac • La nouveauté : Un nouvel espace au château Pichon-Baron • L’affaire : Les Terrasses du Château • L’engagement : Talisker x Parley • Chaque jour du nouveau, en voici six

Dans le vignoble


La nomination : Maximilien Bernardeau chez Laurent-Perrier

Maximilien Bernardeau est désormais le chef de cave et le responsable des vins de la maison Laurent-Perrier. Il travaillera avec Christine Carré, la nouvelle responsable de la vinification. Après une licence en biologie cellulaire et physiologie végétale, Maximilien a obtenu le diplôme national d’œnologue en juin 2008 à Dijon. À la suite d’une première expérience en Bourgogne, il rejoint la société Sofralab en tant qu’œnologue-conseil en Champagne. Il y acquiert une expérience approfondie de la culture de la vigne et de la vinification champenoise.

L’œuvre : une septième cuve aux Carmes

Chaque année depuis 2016, le château Les Carmes Haut-Brion donne carte blanche à un nouvel artiste pour illustrer le millésime présent dans ses cuves. En 2023, une cuve a été confiée à l’artiste Jérôme Rasto. « Les Carmes enluminés », le nom de l’œuvre, interprète le millésime 2021 dont la marraine est Julie Gayet.

Plus d’informations sur https://www.les-carmes-haut-brion.com/fr/regards/la-culture

Le projet : L’hôtel quatre étoiles d’Agassac

C’est le pari audacieux fixé par Gérard Jicquel, propriétaire de château d’Agassac depuis 2021. À la tête d’une dizaine d’hôtels quadruplement étoilés en Bretagne, il perçoit aussitôt le potentiel du lieu jusqu’au point de « faire émerger des graves médocaines un complexe hôtelier ultramoderne à proximité d’un fleuron de l’architecture du XVIIe siècle dont la première pierre date même du XIIIe siècle et entouré d’un parc à la française. Tout en respectant l’histoire et le cadre naturel des lieux ». C’est l’architecte bordelais Oliver Chadebost qui mènera ce projet hôtelier de luxe composé d’une cinquantaine de chambres, d’une piscine, d’un spa, d’une salle de fitness, de deux rooftops, dont un couvert et un à ciel ouvert, et d’un restaurant bistronomique à son terme.

La nouveauté : Un nouvel espace au château Pichon-Baron

Ce cru classé de Pauillac vient d’ouvrir de nouveaux espaces pour mieux accueillir les visiteurs : une salle de dégustation avec vue panoramique sur les vignes et sur l’estuaire, une salle de séminaire et une salle de réception avec vue sur le château. Ouvert toute l’année, le château propose trois visites : classique, prestige et immersion.

Plus d’informations sur https://www.pichonbaron.com/

Dans le verre


L’affaire : Les Terrasses du Château

Une belle cuvée accessible d’un cru emblématique de Moulin-à-Vent. Ce vin, issu de vieilles vignes plantées sur un terroir granitique, offre un fruité charmeur. L’attaque est souple, les tannins sont délicats et la finale est veloutée. Un rouge de gourmandise et de plaisir. À retrouver chez Monoprix toute l’année et en foire aux vins à partir du 18 septembre.

Château du Moulin-à-Vent, Tes Terrasses du Château 2020, 17 euros

L’engagement : Talisker x Parley

Pour cette cuvée, la distillerie écossaise installée à Carbost sur l’île de Skye s’est associée à Parley, une organisation environnementale à but non-lucratif qui se concentre sur la protection des océans. Consciente des changements climatiques et dans un souci de préserver l’océan qui l’entoure, la distillerie reverse une partie des bénéfices à Parley. (3,5 euros par bouteille). Et pour que son action soit totale, le whisky est conditionné dans des bouteilles en verre 100% recyclé fabriqué à partir de biocarburant. Pour la première fois de son histoire, Talisker a affiné son single malt dans des fûts de chêne français ayant contenu du cognac XO.
Talisker Wilder Seas x Parley, 75 euros

Rhône, on dirait le sud

Entre Montélimar et Avignon, on dit de cette vallée qu’elle est méridionale. Si certains des vins qui en sont issus ont une réputation mondiale, il reste tant à découvrir entre les méandres du fleuve. Nos bons plans


Cette sélection est parue dans En Magnum #31. Vous pouvez l’acheter en kiosque, sur notre site ici. Ou sur cafeyn.co.


C’est la première fois que En Magnum consacre sa classe de maître exclusivement aux vins du sud de la vallée du Rhône. Ces derniers numéros, nous suivons avec un intérêt croissant le travail mené par les différentes appellations rhodaniennes, avec le concours d’Inter Rhône, dans la promotion des spécificités de chaque crus. Pour sortir de cette logique individuelle et pour illustrer la diversité de cet ensemble vaste, nous nous permettons de réunir ici nos coups de cœur récents, tous issus de la sélection du Nouveau Bettane+Desseauve, notre guide annuel des meilleurs vins. Bien sûr, on peut nous reprocher de parler de ces vins sudistes à l’heure où le printemps frais échauffe jour après jour nos envies de soleil, d’été et de vins plus légers. « Mais comment ! Des vins de chasseur au mois de mars quand on veut simplement tranquillement siroter un rosé ni bon, ni mauvais, mais bien frappé ? » Admettons. Nous avons sélectionné les vins suivants, blancs ou rouges (il n’y a qu’un rosé), parce que tous nous ont séduits par leur fraîcheur et par leur équilibre. On aurait tort de balayer d’un revers de la main ce coin de la carte des vins, prétextant par exemple un degré alcoolique trop important. Jamais les vins de ce secteur n’ont affiché autant d’harmonie, de tonicité et de précision aromatique. Cette prouesse est permise par une viticulture de mieux en mieux réglée, aussi bien dans les crus les plus modestes que dans les appellations géantes. Bref, le sud de la vallée est loin d’avoir dit son dernier mot dans la course des grands vins. Ceux qui suivent ont des choses à dire, à des prix qui donnent envie de les écouter.

Domaine Grosset, cairanne 2020
Nous redisons notre enthousiasme quant aux progrès menés par cette structure familiale sous l’impulsion de la jeune génération. Meilleure définition de tannin, gain de fraîcheur, vinosité plus soutenue, ce cairanne classique est d’une facture irréprochable. On ne demande rien de plus à ce prix.
89/100 – 14 euros

Grandes Serres, Carius 2020, cairanne
La famille Picard fait du vin en Bourgogne, dans la Loire et aussi dans le sud de la vallée du Rhône avec cette maison brillamment reprise avec l’aide Samuel Montgermont. S’appuyant sur un vignoble en propre et sur des partenariats avec une trentaine de vignerons, elle réalise des vins très consistants, charnus et expressifs. Ce cairanne est fidèle à son appellation, entre notes de fruits noirs et finale fraîche.
90/100 – 20 euros

Domaine Richaud, L’Ebrescade 2019, cairanne
Ce lieu-dit si particulier, situé au cœur de la montagne de Ventabren, est au centre de toutes les attentions des Richaud, famille cairannaise aussi attachante que talentueuse. Nous devons dire ici à quel point l’apport de la nouvelle génération permet à ce vin souvent immense de gagner encore en profondeur et en définition. C’est le haut niveau.
93/100 – 23 euros

Château de Beaucastel 2020, châteauneuf-du-pape
Que dire de cette propriété sinon qu’elle est certainement à l’origine du renouveau de la viticulture châteauneuvoise. Inspirante, la famille Perrin impressionne par sa régularité au haut niveau tout en restant fidèle à son style. Corps monumental, puissance civilisée, finesse de parfum.
98/100 – 93 euros

Domaine La Barroche, Pure 2020, châteauneuf-du-pape
Les Barrot sont des perfectionnistes, à la vigne comme en cave. Sur leurs excellents terroirs, ils proposent des vins d’une race et d’une finesse toujours remarquables, comptant parmi les références de l’appellation. Brillant, fin, effectivement pur, ce châteauneuf est d’une profondeur superbe.
94/100 – 95 euros

Domaine André Brunel – Les Cailloux, Cuvée Centenaire 2020, châteauneuf-du-pape
Les vins d’André Brunel associent toujours générosité, finesse de tannins et fraîcheur évidente. Cette cuvée centenaire est composée de très vieilles vignes de grenache plantées sur le plateau de Mont-Redon. C’est un vin qu’on ne peut pas oublier et qui brille par sa régularité. Une bonne cave se doit d’en compter plusieurs bouteilles.
95/100 – 110 euros

Le Clos du Caillou, La Réserve 2020, châteauneuf-du-pape
Sylvie Vacheron et sa fille Marilou peuvent compter sur un vignoble de premier ordre, dont une partie produit des côtes-du-rhône de plaisir. Leurs châteauneuf-du-pape ont rejoint le cercle des plus beaux vins de l’appellation, à l’image de ce réserve dense et structuré, imposant par son volume et sa persistance. Belle émotion à prévoir dans une dizaine d’années.
94/100 – 100 euros

Domaine de la Janasse, Chaupin 2020, châteauneuf-du-pape
Sur les plus beaux terroirs de Courthézon, le domaine de la Janasse, fierté de la famille Sabon, s’impose depuis plus de quarante ans comme l’une des références de l’appellation. Le terroir froid de Chaupin signe un vin tout en dentelle, juste et ciselé, dans une approche bourguignonne évidente.
95/100 – 60 euros

Domaine de Marcoux, Vieilles vignes 2020, châteauneuf-du-pape
Les Armenier mère et fils font partie des références de l’appellation. Ce n’est pas nouveau et c’est dû en partie à leur travail en biodynamie. Peu de domaines ont ce souci du détail et cette exigence en matière de viticulture. De grand raffinement, ce vieilles-vignes est une main de fer dans un gant de velours. Puissance majestueuse.
94/100 – 105 euros

Clos du Mont-Olivet, La Cuvée du Papet 2020, châteauneuf-du-pape
Céline, David et Thierry Sabon gèrent ce vignoble de 21 hectares en y menant tambour battant une viticulture d’excellence sur une grande diversité de sols. Finesse et tendresse sont ici les maîtres mots. Aucune autre cuvée n’égale ce papet dans le millésime 2020. Allonge de rêve et longueur grandiose, il défiera le temps.
99/100 – 55 euros

Château Mont-Redon, Le Plateau 2020, châteauneuf-du-pape
Mont-Redon est une très vaste propriété d’une centaine d’hectares de vignes en châteauneuf (sur un total de 150 hectares plantés) occupant une bonne partie du plateau de galets roulés du même nom, avec aussi une partie plantée face au domaine. Cette sélection parcellaire superbe impose sa tranquille plénitude. C’est un vin qu’il faut attendre, mais c’est une émotion assurée.
96/100 – 46 euros

Château La Nerthe, Cuvée des Cadettes 2020, châteauneuf-du-pape
C’est la grande propriété historique du village avec son imposante surface de 92 hectares certifiés en bio depuis 1998, dont il faut isoler un petit tiers situé au cœur de la meilleure partie de la Crau. La famille Richard lui a rendu son lustre de premier cru et cette cuvée de grande classe, profonde et savoureuse est à rechercher par l’amateur.
96/100 – 79 euros

Clos de l’Oratoire des Papes 2020, châteauneuf-du-pape
Une récente visite nous a laissé admiratif devant le travail accompli par les équipes de la maison Ogier pour replacer ce domaine historique au rang qui doit être le sien, c’est-à-dire dans l’élite. Viticulture impeccable, vinification ultra soignée, ce clos superbe de justesse confirme le retour de cette propriété parmi les domaines à suivre de très près. Le lieu et les bâtiments historiques désormais rénovés sont une étape obligatoire.
94/100 – 50 euros

Clos des Papes 2020, châteauneuf-du-pape
Le clos des Papes, qui s’appuie malgré son nom sur vint-trois autres parcelles situées dans pratiquement tous les terroirs, est l’une des grandes références de l’appellation. Les vins n’ont pas jamais succombé à la mode des cuvées spéciales et ce rouge brille par sa plénitude. S’il fallait n’en choisir qu’un, ce serait lui.
98/100 – 67 euros

Domaine Saint-Préfert, Vieilles vignes Clairette 2020, châteauneuf-du-pape
La clairette est un cépage d’avenir pour le sud de la vallée du Rhône et nous regrettons de ne pas trouver davantage de blancs qui en soient issus exclusivement. Ce vieilles-vignes a des allures de grand meursault énergique et profond, avec un supplément de rondeur propre au soleil du sud. À garder.
94/100 – 150 euros

Domaine Santa Duc, Les Saintes Vierges 2020, châteauneuf-du-pape
C’est sûrement le domaine qui nous a le plus impressionné lors de notre dégustation annuelle. C’est simple, chez Yves et Benjamin Gras, tout est bon, du gigondas à cette cuvée superbe en appellation châteauneuf, racée et singulière dans le goût fruité de sa matière noble et déliée. On reste ému.
94/100 – 60 euros

Domaine de la Solitude, Cornelia Constanza 2020, châteauneuf-du-pape
Florent Lançon, représentant de la nouvelle génération et viticulteur naturellement doué, continue de peaufiner le style de ce domaine historique. Plus de précision dans les vins, plus de netteté aromatique et de fraîcheur et voilà un 100 % grenache tout en rondeur et en suavité, style à part.
96/100 – 59 euros

Domaine du Vieux Télégraphe, Télégramme 2020, châteauneuf-du-pape
Il faut visiter ce splendide domaine de Bédarrides, propriété de la famille Brunier et cru majeur de l’appellation. Son vaste vignoble d’un seul tenant est situé sur le plateau de la Crau. Charnu et de belle longueur, ce télégramme est la cuvée idéale pour s’initier au travail de ce domaine qui préfère toujours la finesse à la puissance.
94/100 – 35 euros

Domaine Pierre Amadieu, Romane Machotte 2020, gigondas
Félicitons Pierre Amadieu pour son engagement sans faille dans la vie de l’appellation gigondas. Son domaine, l’un des plus anciens du village, est un repaire de jolis vins, tous d’une fraîcheur admirable. Ainsi de ce 2020 de fruit, vinifié et élevé avec adresse, délicieux et apte à la garde.
91/100 – 16 euros

Domaine des Bosquets, La Colline 2020, gigondas
Ancien sportif de haut niveau, Julien Bréchet est un homme d’action, toujours pris dans
le mouvement de la remise en question. Précision, profondeur, concentration, ce gigondas floral et fin, à la diversité aromatique éblouissante et aérienne est un prétendant à l’élite.
96/100 – 48 euros

Dauvergne-Ranvier, Grand vin 2019, gigondas
Personne n’incarne mieux que François Dauvergne et Jean-François Ranvier la page nouvelle qui s’écrit pour le négoce rhodanien, impliqué dans la production et dans le suivi des partenaires vignerons. Classique de l’appellation, précis et fin, ce gigondas nous plaît par sa fraîcheur et son harmonie.
90/100 – 16 euros

Domaine de Longue Toque, Les Plâtrières 2019, gigondas
Grand naturel d’expression, générosité savoureuse avec des notes de fraise des bois, mûre sauvage, épices fins. Maturité savoureuse, brillant et complet. Cette maison hausse d’année en année le niveau de la gamme et se signale par une constance impressionnante de qualité.
94/100 – 80 euros

Tardieu-Laurent, Vieilles Vignes 2019, gigondas
Disons-le simplement, ce micro-négoce est la référence dans sa catégorie. Michel Tardieu, désormais rejoint par Bastien, sillonne le vignoble pour trouver les meilleurs approvisionnements, issus de vieilles vignes bien situées dans le cœur historique des appellations. Le niveau continue de monter. Ce gigondas structuré en est la preuve formelle.
95/100 – 30 euros

Domaine Giraud, Les Sables d’Arène 2020, lirac
Peu de vignes sont aussi noblement cultivées que celles de François Giraud et sa sœur Marie. Vignerons hors pair, ils mettent leur énergie pour trouver une expression naturelle et précise des grands raisins rhodaniens. À Lirac comme à Châteauneuf-du-Pape, tout est bon et mérite qu’on y regarde de plus près. Grand fruit, grand style, bel équilibre.
91/100 – 17,50 euros

Domaine Maby, Nessun Dorma 2020, lirac
La famille Maby produit des vins d’une qualité uniforme, honnêtes, agréables et charnus. Dirigé par Richard, le domaine ne cesse d’avancer et les vins gagnent en précision chaque année. Ce lirac intensément fruité et digeste a aussi l’intérêt d’afficher un prix raisonnable et une qualité régulière. Une valeur sûre.
93/100 – 25 euros

Domaine de la Mordorée, La Reine des Bois 2019, lirac
Madeleine Delorme et Ambre, sa fille, perpétuent avec soin et détermination l’esprit d’excellence propre au domaine et à cette famille vigneronne. Si tous les vins sont pleins d’expression, nous aimons particulièrement les liracs dont ce reine-des-bois qui offre profondeur, délicatesse et équilibre d’une grande justesse. Coup de cœur personnel.
93/100 – 24 euros

Domaine La Cavale 2020, luberon
Grenache blanc et vermentino donnent ce joli nez de fruits blanc et de notes d’herbe méditerranéenne, séducteur par son allonge fraîche et franche. Assurément le meilleur vin blanc de cette propriété acquise dans les années 1970 par Paul Dubrule. L’ensemble de la gamme est recommandable.
89/100 – 80 euros

Domaine de MasLauris, Les Grés 2020, luberon
Situé entre la Durance et le massif du Luberon, ce magnifique domaine de dix hectares d’un seul tenant est conduit en agriculture biologique et conseillé par Michel Tardieu. Adresse de vins d’une grande fraîcheur, toujours fruités et aux tannins domptés de main de maître. Ce 2020 est une gourmandise.
92/100 – 32 euros

Château de Mille, Celestine 2019, luberon
Le plus vieux domaine du Luberon, dont les origines remontent à 1238, est construit à même la roche. Trente hectares de vignes, dont certaines atteignent les 400 mètres d’altitude, permettent de donner des vins toujours agréables et d’une belle buvabilité. Assemblage de grenache et de syrah, ce célestine enjoué et tonique est un pur vin de plaisir. À suivre de près.
91/100 – 20 euros

Château La Verrerie, Grand Deffand 2020, luberon
Acquise il y a plus d’une vingtaine d’années par la famille Descours, cette magnifique propriété du Luberon produit des vins étonnants de finesse et de pureté. Le lieu vaut le détour autant par sa majesté que par la viticulture de qualité qui y est mise en place. Une fois de plus, ce grand-deffand rouge prouve l’excellent potentiel de la syrah dans le Luberon et tout le talent de Valentine Tardieu-Vitali qui sait la sublimer.
94/100 – 36 euros

Château de Sannes, Grand blanc de Sannes 2020, luberon
Un jour, Pierre Gattaz, ex-patron des patrons de France, a décidé de changer de vie après une carrière bien remplie. Il a repris ce domaine du Luberon et s’est mis en tête de produire des grands vins. Ce blanc tient en équilibre sur l’énergie d’un fruit ramassé à juste maturité. Son registre floral va avec des entrées et le printemps qui pointe.
92/100 – 25 euros

Château de la Gardine, Même pas peur 2020, rasteau
Cette famille a du génie (que nous avons récompensé dans notre Nouveau Bettane+Desseauve) et un sens du vin incomparable. Vinifié sans soufre, ce rasteau unique en son genre est parmi ce qui se fait de mieux dans la catégorie. Souplesse de tannin, velouté, longueur et notes sublimes
de garrigues. Que c’est bon.
94/100 – 19,50 euros

Château d’Aqueria, tavel 2021
La reprise par la famille Guigal de cette institution bien connue des amateurs de rosés de Tavel sera demain une chance de redécouvrir, partout dans le monde, les spécificités uniques de l’appellation. Large fruit équilibré avec justesse par ce qu’il faut de tension. Énergie singulière, peu commune dans ce secteur pour la couleur.
92/100 – 12,50 euros

Rhonéa, La Ponche 2020, vacqueyras
Réunion de deux grandes coopératives du Vaucluse (Beaumes-de-Venise et Vacqueyras), Rhonéa démontre que la coopération viticole rhodanienne a un bel avenir devant elle. Grenache, syrah et carignan s’assemblent avec beaucoup de justesse dans ce vacqueyras précis et gourmand. Rapport qualité-prix imbattable.
90/100 – 17 euros

Chêne Bleu, Héloïse 2014, IGP vaucluse
Il y plus de vingt ans, Xavier et Nicole Rolet ont fait le pari fou d’acquérir ce prieuré à l’histoire passionnante dont le vignoble est sans doute l’un des plus spectaculaires du pays. Cette cuvée a les attributs du vin fin, de la subtilité et de la longueur, en plus d’être mise sur le marché avec ce qu’il faut d’évolution.
92/100 – 70 euros

Xavier Vignon, ventoux 2020
Œnologue de renom, Xavier Vignon a longtemps travaillé pour les autres avant de s’occuper de ses terroirs adorés des célèbres Dentelles de Montmirail. Toujours innovant dans la composition de ses cuvées, son sens de l’assemblage lui permet aussi de signer des vins classiques de belle facture comme ce joli ventoux épanoui et suave, aux belles notes de fruits noirs frais.
92/100 – 8 euros

 

« Dark rosé is the new red »

Le rosé est pluriel comme tous les vins, comme la mode, cette comète fugace. Pour faire simple, cette couleur anime deux clans, deux populations qui ne se fournissent pas dans les mêmes rues, les mêmes boutiques.

D’un côté, H&M, Zara, les baskets et les rosés ultra pâles que le grand public adore en croyant sottement que la pâleur du vin le garde de l’alcool. En même temps, comme dirait l’autre, on est content de voir les Français signer une réussite bas de gamme et mondiale. Ce n’est pas si fréquent. Nous, d’habitude, c’est plutôt Dior et Hermès. Cela posé, pondérons ce propos et considérons le succès des rosé pâles et chers voire très, un haut de gamme coûteux pour des vins savamment élaborés à la manière de ce que livre le groupe Moët-Hennessy avec ses propriétés provençales (Galoupet, Esclans, d’autres à venir). Il va de soi que le grand groupe n’a pas investi dans le segment des vins rosés pour faire de la figuration avec des bouteilles à cinq balles.

De l’autre, APC, agnès b., Weston et les rosés de couleur…

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Le mondovino de la semaine #202 tourne à fond

La flânerie : dans les jardins de Beychevelle • La balade : sur la route des vins • L’événement : le festival musical de Carles • Le nouveau millésime : John Riddoch Cabernet 2020 • L’affaire : Beaumont des Crayères  • Le bio : Fourcas-Hosten, bordeaux blanc 2021 • Chaque jour du nouveau, en voici six

Dans le vignoble


La flânerie : dans les jardins de Beychevelle

Avec l’une des architectures les plus élégantes du Médoc, cette propriété de Saint-Julien a longtemps été surnommée « le petit Versailles ». Cet été, elle ouvre les portes de ses jardins à trois artistes dont les œuvres rythmeront les balades des visiteurs. Rémi Denjean composera ses œuvres à partir des barriques du château, Mier Soleilhavoup donnera un second souffle aux séquoias bicentenaires en les taillant en trois trônes et Franck Espagnet cachera dans les arbres du parc dix oiseaux sculptés.

Plus d’informations sur https://beychevelle.com/

La balade : sur la route des vins

Cet été, c’est la fête sur la route des vins de Bordeaux en Graves et Sauternes. Guinguettes, apéros vignerons, concerts et théâtre rythmeront les festivités. Huit châteaux proposeront des expériences inédites et immersives avec des balades thématiques à pied ou à vélo électrique.

Plus d’informations sur http://www.bordeaux-graves-sauternes.com/

L’événement : le festival musical de Carles

Maciej Pikulski (pianiste) et Paul Gay (baryton-basse), présents lors des deux années précédentes, reviennent au château de Carles pour cette troisième édition de ce festival de musique qui se déroulera le 8 septembre 2023. Ils seront accompagnés de deux artistes de renommée mondiale : Jennifer Larmore (mezzo-soprano) et Julien Dran (ténor), pour interpréter des œuvres de Gounod, Verdi, Puccini, Gershwin, Offenbach, Liszt et Rachmaninoff. Bruno Schiepan, artiste-plasticien, exposera ses œuvres dans le chai.

Informations et réservations sur https://hautcarles.com/festival-musical-de-carles/

Dans le verre


Le nouveau millésime : John Riddoch Cabernet 2020

Ce domaine pionnier de 300 hectares est installé sur la terra rossa du Coonawarra au climat maritime. Le sol le plus célèbre d’Australie où se trouvent les plus beaux terroirs de cabernet-sauvignon d’Australie. Arômes intenses de framboise, de feuilles de laurier séchées, de réglisse et de violette, un tannin fin, une belle expression du fruit et une finale persistante. Il est désormais disponible sur la place de Bordeaux.

Wynns Coonawarra Estate, John Riddoch Cabernet 2020 (disponible sur la place de Bordeaux fin août)

L’affaire : Beaumont des Crayères

Cette petite coopérative créée en 1955, installée à Mardeuil dans la vallée de la Marne, peut compter sur ses 220 adhérents pour proposer des champagnes de qualité. Mis en lumière par Gauthier Quatrevaux, le chef de cave, et vinifié dans des installations modernes, le meunier représente 65 % de son approvisionnement. Une cuvée Grand Meunier aux notes de fruits jaunes, de bon équilibre et au prix sage.

Beaumont des Crayères, Grand Meunier extra-brut, champagne, 34 euros

Le bio : Fourcas-Hosten, bordeaux blanc 2021

C’est le second millésime certifié agriculture biologique de cette cuvée. Malgré un début de millésime marqué par une météo capricieuse, un été indien d’un mois, juste avant les vendanges, a permis d’atteindre la maturité souhaitée et d’obtenir un vin frais aux notes minérales ponctuées par des arômes d’agrumes et de fruits exotiques.

Château Fourcas-Hosten, bordeaux blanc 2021, 28 euros