Accueil Blog Page 25

Charlotte Bouygues et Pierre Graffeuille : « Faire les plus grands vins, c’est le mot d’ordre »


Cet article est paru dans En Magnum #32. Vous pouvez l’acheter sur notre site ici, ou sur cafeyn.co.


Charlotte, l’aventure du groupe a commencé en 2006 avec l’acquisition du château Montrose par votre père, Martin Bouygues.
Charlotte Bouygues : Il est tombé fou amoureux de ce saint-estèphe au début des années 1990. Un jour, alors qu’il est en Californie chez des amis, il boit un montrose 1990. C’est une révélation. Le vin qu’il goûte le transcende. En 2005, la famille Charmolüe, propriétaire du cru depuis plus d’un siècle, décide de vendre. Jusqu’ici, mon père n’avait jamais pensé acquérir une propriété viticole. Montrose, c’était différent pour lui. L’opportunité d’en devenir propriétaire est arrivée comme ça. Quelques mois plus tard, celle d’acquérir le château Tronquoy-Lalande s’est présentée. Pendant dix ans, la famille s’est concentrée sur la qualité. Notre premier chantier a été de refaire l’outil technique. Mon père a toujours eu une vision avant-gardiste et l’envie de faire des grands vins de manière durable. Mettre en place une réflexion environnementale forte était une priorité.

Surtout en ce qui concerne les bâtiments de production.
C. B. : Nous avons mis en place des systèmes précurseurs, voire visionnaires, pour l’époque, avec de la géothermie, une surisolation des murs et l’utilisation de panneaux photovoltaïques. Tronquoy aussi a profité de cette réflexion, avec la construction d’un nouvel outil technique performant, digne de celui d’un grand cru.

Charlotte Bouygues.

C’est un univers dont vous étiez plutôt éloignée ?
C. B. : Mon père a toujours eu une jolie cave. C’est un épicurien attaché aux bons produits. J’ai reçu une éducation aux vins assez classique, avec beaucoup de bordeaux. Cette sensibilité s’est transmise par la famille, sans éducation théorique. Au début, je venais assez peu à Montrose. Je regardais de loin cette aventure dans laquelle mes parents semblaient s’épanouir. À côté du groupe Bouygues, autre chose grandissait. C’était vraiment un achat de passionné, dans l’idée de nous le transmettre un jour. Mon père n’a jamais eu une mentalité de financier. Il fait toujours les choses pour sa société avec une vision patrimoniale. Il aime le temps long. C’est quelque chose qui le caractérise. Il n’achète jamais pour revendre deux ans après.

Avec ces propriétés, votre père réalise aussi qu’il n’y a pas de business plan.
C. B. : Il a compris qu’il fallait beaucoup investir. Il y avait un travail colossal à faire pour le cuvier, pour avoir le meilleur outil technique, faire les meilleurs vins possibles. Dès le début, l’idée était de donner un maximum et de voir après pour la suite. Il a toujours été convaincu par la qualité et la singularité du terroir de Montrose.

Pierre, la vision de la qualité du groupe trouve ses racines à Montrose ?
Pierre Graffeuille : Au moment du rachat, la propriété était bien entretenue. Elle n’était pas dans un état délabré. Il fallait seulement reprendre quelques éléments au vignoble. Par exemple, le palissage n’avait pas été refait depuis longtemps. Il fallait aussi restructurer quelque peu ces 95 hectares d’un seul tenant. On a la chance d’avoir, en plus des vignes, 35 hectares de zones vertes, entre bois et cours d’eau. Ce sont des zones protégées pour la faune et la flore, au sein desquelles il y a une vraie biodiversité. Le domaine est tout proche du fleuve et de l’estuaire, extrêmement large au niveau de Saint-Estèphe. Seule une route nous en sépare. Cette masse d’eau très importante a d’autant plus d’impact. Au printemps, lors d’épisodes gélifs, mais aussi et surtout l’été, le fleuve tempère les excès climatiques, apporte de la fraîcheur.

L’atout de ce terroir particulier est celui des meilleurs crus du Médoc.
P. G. : Le vignoble est assis majoritairement sur ce qu’on appelle communément la “terrasse quatre” dans la classification des terroirs médocains. C’est la plus qualitative et on ne la retrouve pas partout. Peu de crus ont autant de superficie que Montrose sur cette entité géologique. Cette partie, c’est le cœur du grand vin. Elle est essentiellement plantée en cabernet-sauvignon, sur des graves argileuses qui nous permettent d’avoir une alimentation hydrique restreinte, ce dont la vigne a besoin, et régulière. En 2022, je suis rentré de vacances le 17 août. Le vignoble était vert. Par le passé, lors des millésimes très chauds et secs, Montrose a souvent réussi à produire un grand vin, comme en 2003, 2009 ou encore 2018. Ce terroir assez hors norme fait partie de la singularité de la propriété.

Quel est le projet en matière de conduite du vignoble ?
P. G. : Préserver l’identité et le style propres à Montrose. Il y a une restructuration du vignoble qui est en cours, au profit de plus de cabernet-sauvignon. Sur ce point, on s’aperçoit qu’il ne faut pas avoir d’idées préconçues parce que nous avons été surpris par la qualité des merlots et des cabernets francs en 2022. Bien sûr, nous sommes convaincus du potentiel des cabernet-sauvignon, mais les deux autres cépages apportent beaucoup dans l’assemblage.

Vous adaptez vos pratiques pour répondre aux défis climatiques ?
P. G. : On réfléchit à des densités de plantation qui seront demain peut-être moins élevées qu’elles ne le sont aujourd’hui, avec 9 200 pieds par hectare. La question du choix des porte-greffe est aussi au cœur de notre réflexion pour conserver un maximum de fraîcheur dans les raisins et obtenir des maturités plus lentes. Autrefois, leur but était d’amener le raisin à bonne maturité. Aujourd’hui, ce n’est plus une difficulté. Il faut trouver le moyen de conserver de l’équilibre dans les vins, de la fraîcheur et de l’acidité. On mène aussi un large de travail de sélection massale sur tous nos cépages. Le travail du sol a été modifié afin de préserver plus de biodiversité tout au long du cycle végétatif. Les hauteurs de feuillages ont été diminuées pour obtenir des ratios feuille-fruit adaptés au climat et à ses excès.

Cette viticulture de précision a un coût. Mieux valoriser le vin n’est pas une option ?
P. G. : L’objectif numéro un reste de faire les plus grands vins possibles. C’est le mot d’ordre de la famille. Tout en respectant le terroir, l’histoire du cru et le travail qui a été fait par le passé. On ouvre régulièrement de vieux millésimes pour avoir une idée précise du vin de nos propriétés. Maintenant, l’idée est de travailler en partenariat avec la place de Bordeaux et d’être plus sélectif vis-à-vis des acteurs avec lesquels nous souhaitons travailler. Ce mode de distribution nous permet de proposer nos vins dans plus de cent pays à travers le monde. On souhaite faire preuve de loyauté envers ce système performant.
C. B. : L’objectif est aussi de donner à Montrose une image et un univers qui nous permettent d’être transparent auprès du consommateur, tout en valorisant la filière commerciale entre lui et la propriété. Nous sommes convaincus de l’importance du travail des négociants. C’est une force internationale exceptionnelle et notre objectif est de travailler main dans la main avec eux, en créant des partenariats solides et en étant à l’écoute. On souhaite travailler avec un pool plus restreint de négociants pour en faire des ambassadeurs de nos marques, en leur proposant beaucoup de contenus, en leur proposant des masterclass pour leur faire découvrir les vins. L’idée, c’est de renforcer notre présence auprès d’eux et de mettre en place une relation moins unilatérale qu’elle n’a pu l’être par le passé.

Pierre Graffeuille.

Ce chantier concerne aussi Tronquoy-Lalande, dont vous faites évoluer le nom en le simplifiant.
C. B. : Le marché reconnaît la qualité des vins de la propriété. Ce que l’on souhaite désormais pour Tronquoy, c’est raconter l’histoire du cru, différente de celle de Montrose. Pour un consommateur non francophone, le nom Tronquoy-Lalande n’est pas facile à prononcer ni à retenir. Mon ancienne vie chez L’Oréal et TF1 m’a appris à gérer les problématiques de communication selon une logique de portefeuille de marques.

Identifier le consommateur final est donc au centre du projet.
C. B. : Tronquoy est un vin qui peut plaire à un consommateur plus jeune, qui commence à avoir un certain pouvoir d’achat et à s’intéresser aux bons vins, en étant sensible à la qualité. L’idée, c’est de casser les codes. Ce qui est plutôt facile à faire si l’on regarde l’histoire du cru et que l’on se plonge dans ses archives. Tronquoy est l’un des deux plus anciens vignobles plantés à Saint-Estèphe. Son fondateur était un anarchiste révolutionnaire évidemment fâché avec Napoléon III et hostile, de fait, à l’idée de son classement des vins de la Gironde en 1855. Il a toujours été à contre-courant. Par exemple, avec cet encépagement dominé par le merlot, un peu étonnant pour Saint-Estèphe. En nous plongeant dans l’histoire de la propriété, nous voulons prendre le contre-pied de ce qui avait été fait jusqu’ici. Nous avons retrouvé d’anciennes étiquettes où la couleur dominante était le bleu. On l’a remise au goût du jour. On souhaitait aussi avoir plus de transparence en donnant beaucoup d’informations sur la contre-étiquette.

Et puis Tronquoy produit un vin blanc considéré comme l’un des meilleurs du Bordelais.
P. G. : Il participe au rayonnement de la propriété. C’est un axe de travail que nous ne négligeons pas parce que nous sommes convaincus de la qualité et de l’originalité de ce blanc, avec son encépagement entre sémillon et sauvignon gris et son histoire liée à Jean-Bernard Delmas. Si l’on doit planter des vignes pour faire plus de blanc demain, nous ne le ferons que sur les terroirs les mieux adaptés et les plus qualitatifs.

La grande nouveauté, c’est la sortie en primeur du millésime 2022.
P. G. : C’est un changement de stratégie. La propriété était sortie du système de ventes en primeur. Aujourd’hui, nous voulons travailler sur ce projet avec la place de Bordeaux en visant une distribution recentrée sur les marchés français, notamment ceux des bistrots de qualité et des cavistes. Tronquoy sera aussi pour nous un laboratoire d’expériences utiles aux autres domaines, notamment sur des activités de communication digitale ou sur la mise en place de partenariats avec des jeunes chefs. L’idée, c’est d’expérimenter.

En 2017, le groupe a mis un pied loin de Bordeaux avec l’acquisition de l’iconique Clos Rougeard, dans la Loire.
C. B. : En matière d’acquisitions, la stratégie de la famille n’a pas vraiment de feuille de route prédéfinie. L’idée, c’est d’avoir des pépites selon les opportunités qui se présentent, sans attachement géographique. Quand l’opportunité d’acquérir le domaine Clos Rougeard s’est présentée, mon père n’a pas eu forcément conscience d’acheter l’un des domaines les plus désirés de la vallée de la Loire.
P. G. : Là encore, c’est la qualité qui l’a convaincu. En goûtant les vins, il a eu une sorte de révélation et a commencé à s’y intéresser, à mieux comprendre ce qu’était Clos Rougeard. En fait, je crois qu’il ne l’a pas acheté parce que c’était un mythe, mais plutôt parce que c’est un vin qu’il aime.

Rester à Bordeaux n’a donc jamais été un impératif ?
C. B. : On parle de groupe, mais c’est une construction qui s’est faite de manière naturelle et spontanée. La famille ne s’est jamais dit : « Dans cinq ans, je veux qu’on fasse telle taille, qu’on soit dans telle région ». Il n’y a jamais eu de plan. Mon père a toujours été guidé par sa passion. On lui présente des dossiers tous les mois. Pour que la famille s’engage, il nous faut vraiment un coup de cœur pour le lieu, pour la qualité des vins et quelque chose qui va nous relier durablement.

Le fonctionnement est pourtant très différent selon les propriétés.
C. B. : C’est encore plus vrai pour Clos Rougeard. La propriété était très incarnée par les frères Foucault. C’est un challenge pour nous parce qu’en termes de notoriété, la barre est très haute. Aujourd’hui, on veut y travailler dans le respect et la continuité.
P. G. : Tout ce qui a été entrepris depuis le rachat l’a été dans l’esprit de ce que faisaient les Foucault. Au fond, rien n’a changé sur la propriété et les travaux en cours étaient nécessaires. En ce qui concerne la conduite du vignoble, sa tenue, mais aussi sur le sujet des vinifications, notre volonté est de réaffirmer ce qui a été fait par les Foucault. Il n’y avait aucune raison de changer cette vision.

Pour Montrose, développement durable et respect de l’environnement sont au cœur du projet. C’est la même chose à Saumur ?
C. B. : La question ne se pose même pas. Depuis huit générations, la même famille s’est occupée de Clos Rougeard sans jamais utiliser de produits phytosanitaires sur les vignes. Elle y a mené, de père en fils, une agriculture traditionnelle dans ce qu’elle a de meilleur et une viticulture artisanale, presque cousue main.
P. G. : Clos Rougeard était bio bien avant qu’il n’y ait un cahier des charges pour l’agriculture biologique. Aujourd’hui, on veut obtenir une certification pour toutes les propriétés. Tronquoy est déjà intégralement conduit en bio, depuis 2015. Son vignoble sera certifié officiellement en 2024. Montrose et le domaine Henri Rebourseau, à Gevrey-Chambertin, sont en cours de certification. Cette phase est importante, mais ce n’est pas une fin en soi. On veut aller plus loin. Notre cellule R&D, initialement déployée à Montrose, le sera demain pour l’ensemble de nos vignobles. Sur le plan du développement durable, nous essayons de mettre en place un programme complet qui soit le plus vertueux possible.

Au domaine Rebourseau, acquis en 2018, la situation est inédite. La gestion de la propriété se fait avec une famille en place.
C. B. : Ce domaine peut s’appuyer sur des terroirs formidables avec beaucoup de potentiel. C’était important de refaire un outil technique digne de la propriété. L’idée est de continuer à écrire l’histoire de ce domaine bourguignon historique avec la famille. Nous sommes très heureux d’avoir la chance de maintenir en place ce patrimoine. Nous travaillons avec Louis de Surrel qui s’occupe de la partie commerciale du domaine. Personne n’incarne mieux le domaine que lui.

Si on associe Montrose à la famille Bouygues, le lien n’est pas toujours aussi évident, notamment en Bourgogne.
C. B. : Ce n’est pas notre volonté de calquer le modèle de cette grande propriété médocaine sur les autres. Nous avons envie de préserver ce qui fait la singularité de ces domaines. Chacun a des enjeux et des stades de maturité différents. Rebourseau a la chance de pouvoir s’appuyer sur terroirs extraordinaires dans une région très demandée par les marchés. La propriété est portée par le phénomène propre à la Bourgogne, mais le domaine en lui-même, et la marque, n’ont pas encore le rayonnement que l’on souhaite. C’est notre challenge.

Vous avez aussi des activités à Cognac. Elles sont en pleine croissance.
C. B. : Mon père a commencé à s’intéresser au cognac après les acquisitions de Montrose et Tronquoy. Il fait partie du Club des Cent, un club gastronomique. Un jour, l’un de ses bons amis l’a introduit auprès d’un monsieur dans la région qui lui a vendu un vieux stock d’eaux-de-vie. Il a décidé d’avoir ses propres interprétations du cognac, avec Montrose Réserve par exemple, dans des volumes confidentiels et sans ambition commerciale pour le moment. Petit à petit, la famille a acquis des vignobles et des alambics, en rachetant successivement trois propriétés et en menant des travaux de grande ampleur sur les deux sites de distillation.
P. G : Il n’y a pas de marque aujourd’hui. Les eaux-de-vie de qualité sont destinées à vieillir, on les garde pour constituer un paradis. Le reste, on le vend aux différentes grandes maisons locales.

Le groupe s’est considérablement agrandi depuis 2017. Que représente votre arrivée dans son histoire ?
C. B. : Pierre et moi arrivons à un moment important de cette aventure. Jusqu’ici, Bordeaux était au centre du projet. Nous entrons dans une phase où il nous faut le développer dans les différentes régions et consolider notre stratégie globale. L’idée est de la structurer de manière plus transversale, de créer des synergies entre les régions, de partager les savoirs entre les domaines.

Pierre, vous êtes habitué à diriger plusieurs propriétés en même temps. Cette fois, la situation est différente ?
P. G : Avant cette expérience bordelaise, j’ai eu la chance de travailler dans différentes régions, dans différents pays. J’ai une formation technique d’ingénieur-œnologue et travailler dans un groupe qui possède plusieurs propriétés en France n’a pas été une totale découverte pour moi. J’avais besoin d’un nouveau défi, de sortir de ma zone de confort. Je pense que notre duo arrive au bon moment. Le challenge est assez fantastique.

Charlotte, ce retour à la terre, finalement assez soudain, était inévitable ?
C. B. : J’ai travaillé dix ans dans deux grands groupes et j’ai vécu sept ans aux États-Unis avant de revenir en France. J’avais envie d’une aventure entrepreneuriale dans laquelle sentir que j’avais un vrai impact sur les choses. C’est un peu galvaudé, mais je crois que je voulais quelque chose de plus authentique. J’ai été élevée à la campagne et j’ai un rapport très fort à la terre. J’apprends beaucoup, je me forme. Bien sûr, je suis sensible aux univers de communication, mais je pense sincèrement que la dégustation d’un verre de vin ne se résume pas juste à une bouteille ou à une étiquette. Autour, il y a un univers, des valeurs et surtout une expérience. Pour Pierre et moi, ce dernier point est essentiel. Bordeaux peut parfois être vu comme un monde distant et inaccessible. Tout en maintenant la belle image de nos domaines, il y a aussi un travail à faire vers plus d’accessibilité.

Photos : Fabrice Leseigneur.

Le mondovino de la semaine #208 tourne à fond

Des vendanges dans les Haut-de-France • Villevert soutien une cause • Fine Spirits Auction soutien Wine To Water • Une porte d’entrée vers les métiers du cognac • Un bordeaux abordable • Un provence généreux

En bref


Vendanges : Les 130 des Haut-de-France

En 2022, nous avions évoqué dans le mondovino 186 le début d’une nouvelle aventure dans les Hauts-de-France, celle du collectif « Les 130 ». Le premier chai viticole installé à Dompierre-Becquincourt dans la Somme. La deuxième vendange, qui a débuté le 25 septembre, est prometteuse tant sur la qualité de la récolte que sur la dynamique du collectif. Malgré une météo difficile avec des périodes fraîches, pluvieuses, très chaudes et sèches, les 51 viticulteurs du collectif ont pu récolter 44 hectares sur les 90 plantés. Les raisins ont atteint leur maturité tardivement. Les 130 cultivent du chardonnay planté sur quatre départements : le Pas-de-Calais, le Nord, l’Aisne et la Somme. L’objectif pour 2024 est d’arriver à vendanger 78 hectares.

Plus d’informations sur https://www.les130.com/

Doc Hendley.

Solidarité : la collecte de Villevert, la vente de Fine Spirits Auction

Une collecte de fonds pour Wine To Water

La maison cognaçaise Villevert organise du 15 septembre au 15 octobre une collecte de fonds dans vingt pays au profit de l’association Wine To Water. Le principe : les acteurs du monde du bar et de la mixologie offriront à l’association les pourboires collectés lors d’une soirée. Fondée en 2004 par Doc Hendley, ancien barman et ami de Gaz Regan, Wine To Water est une organisation à but non-lucratif qui s’engage à soutenir la vie et la dignité pour tous, grâce à l’eau potable. Gary Regan, plus connu sous le nom de Gaz Regan, a été incontournable de la scène du cocktail internationale des années 1970 à 2019 et auteur du livre The Joy Of Mixology. Le grand public peut également faire des dons directs sur www.winetowater.org/gazregan.

Des lots d’exception au profit de Goodplanet

Soutenir le développement de l’agroécologie en France, installer des pompes à eau solaires au Malawi et appuyer l’entrepreneuriat féminin au Sénégal ? Autant de projets qui poussent l’association Goodplanet et la maison aux enchères Fine Spirits Auction à mettre en place cette deuxième vente solidaire. Le succès de l’édition 2022 a déjà permis de collecter 128 000 euros. En 2023, des flacons d’exceptions, des bouteilles signées et des œuvres originales seront proposés lors de la vente qui aura lieu du 21 octobre au 3 novembre, à l’occasion du Whisky Live Paris 2023.

Rendez-vous sur https://www.finespirits.auction/fr/index.jsp

Talents : Cognac au Cœur

L’élaboration du cognac requiert des savoir-faire. Des femmes et des hommes qui maîtrisent parfaitement toutes les étapes de fabrication. Un atout inestimable pour toute une filière. Ambassadeur incontestable de ce savoir-faire français dans le monde, le cognac a besoin d’attirer, de maintenir et de fidéliser les personnes qui font cette eau-de-vie. Avec le lancement en 2022 de sa marque employeur Cognac au Cœur, le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC) apporte une réponse à cette problématique. Depuis le 10 octobre, le nouveau site cognacaucoeur.fr devient la porte d’entrée vers les métiers du cognac et les différentes possibilités d’emploi offertes. « Il a vocation à valoriser l’attractivité de la filière, de ses métiers et de son territoire. On y retrouve des liens vers les offres d’emploi liées à la filière cognac ainsi que des fiches métiers pour toujours mieux informer sur les opportunités professionnelles de la région », précise le BNIC. Une série de podcasts, disponible sur le site, met la lumière sur différents parcours professionnels proposés.

Découvrez le site Internet ainsi que les podcasts sur www.cognacaucoeur.fr

Les bons plans


Le vin de gastronomie : un bordeaux abordable

Créé en 1930 par le Baron Philippe de Rothschild, Mouton-Cadet est une référence mondiale de l’appellation bordeaux. La gamme Réserve fait la part belle au fruit. Ce blanc 2022 est bien équilibré, sans excès dans la maturité ou l’élevage. Un vin de gastronomie, par exemple avec un bar de ligne.

Réserve Mouton Cadet, Graves Blanc 2022, 14,95 euros

La découverte, sans sulfite

Ce domaine de 100 hectares doit son nom à Jean-Baptiste Coussin, avocat à la cour d’Aix au siècle des Lumières. Aujourd’hui, ce sont les Sumeire qui plaident la cause des cuvées baignées par la luminosité comme ce rouge gourmand, aux arômes de fruits noirs et d’herbes aromatiques. Sa bouche est d’un bel équilibre.

Château Coussin, Côtes de Provence Sainte-Victoire, rouge 2020, 17,70 euros

Champagne Piper-Heidsieck, la philosophie de la collection Essentiel

« La masterclass | Piper-Heidsieck, la philosophie de la collection Essentiel »

Cette notion de complexité accessible sans être compliquée, c’est ce qui définit Essentiel. Dans ce verre-là; il y a plus de cinquante terroirs différents. C’est comme un orchestre symphonique. Notre rôle, c’est de trouver la synergie et la symbiose entre tous ces terroirs par l’art de l’assemblage. » Emilien Boutillat, le chef de caves de la maison Piper-Heidsieck, dévoile avec Thierry Desseauve les secrets de sa nouvelle collection dans un épisode inédit de Classe de maître

Production : Jeroboam
Productrice : Juliette Desseauve
Image : Lucas Chaunay
Montage : Nicolas Guillaume
Motion Design : Maxime Baile
Musique originale : Arthur L. Jacquin

Speed Tasting Legras & Haas

 

Production : Jeroboam
Vidéo : Nicolas Guillaume

Champagne Lombard, une philosophie de terroir

Classe de maître X Champagne Lombard

Une vieille maison d’Epernay, un jeune président. Thomas Lombard prend les rênes des champagnes qui porte son nom. Il a trente ans, l’envie de prendre son temps et une vision singulière d’une région qu’il adore. Explications dans ce nouvel épisode de Classe de maître, notre e-masterclass. Complètement relancée par une équipe dévouée et passionnée, les champagnes ont considérablement progressé offrant des expressions pures, soit en assemblage, soit en monocru (Cramant, Verzenay et Le Mesnil), pas ou très peu dosés et d’une grande intensité. Les cuvées possèdent un style vineux, profond et intense qui gagnent en élégance. C’est désormais l’adresse à suivre de près aussi bien pour son dynamisme que pour son approche en matière de pratiques vertueuses au service de l’expression des grands terroirs.

Production : Jeroboam
Productrice : Juliette Desseauve
Image : Lucas Chaunay
Montage : Nicolas Guillaume
Motion Design : Maxime Baile
Musique originale : Arthur L. Jacquin

2020 à tout prix

Le Médoc a une bonne raison de se souvenir de l’année. Après le glorieux 2018 et l’élégant 2019, arrive sur le marché sa dernière réussite. Les millésimes se suivent et se ressemblent. tant mieux

Sélection bettane+desseauve
Par Hélène Durand, Michel Bettane, Louis-Victor Charvet et Thierry Desseauve


Cet article est paru dans En Magnum #31. Vous pouvez l’acheter sur notre site ici, ou sur cafeyn.co.


Impossible pour En Magnum de rendre compte de l’ensemble de nos dégustations des
bordeaux 2020. Même dans ces pages, cette sélection réduite nous oblige à ne reporter qu’une partie de nos envies dans un millésime qui en propose tellement.

 

HAUT-MÉDOC


Château d’Agassac
Nez raffiné et épanoui, fruité et floral, boisé élégant, on retrouve ces arômes dans une bouche fondante, harmonieuse et équilibrée. Il prime par son élégance.
#trèsrecommandable
21 euros

Château Arnauld
Superbe nez, puissant et raffiné, fruité, élégamment boisé avec un joli fumé. Bouche dense et généreuse avec des tannins veloutés et une grande tension finale. De l’équilibre et du potentiel.
#trèsrecommandable
30 euros

Château Belgrave
Aujourd’hui un peu moins accompli sur le plan formel que d’autres, avec une chair de raisin mûr et un tannin légèrement astringent. Il n’a pas encore trouvé son unité nez et bouche, cela viendra. Quelques variations d’une bouteille à l’autre.
#recommandable
28 euros

Château Cantemerle
Joli nez plein de finesse et de nuances malgré le jeune âge, tannin élégant, bouquet floral digne d’un beau margaux, belle persistance d’un boisé maîtrisé. Comme toujours, rapport qualité-prix évident.
#valeursûre
25 euros chez iDealwine

Château Charmail
Nez expressif entre fleurs séchées, rhubarbe, fruits rouges et silex, bouche charnue, avec des tannins fins et une finale fraîche et tendre. On aime son exubérance et son énergie.
#recommandable
17 euros chez iDealwine

Château Clément-Pichon
Nez épanoui et complexe, fruit intense, notes boisées et réglissées, tannins riches et serrés, boisé présent et finale vigoureuse. Bien fait.
#superbordeaux
14 euros

Château Doyac
Nez de fleurs séchées et de petits fruits rouges que l’on retrouve dans une bouche ronde, charnue, vive et équilibrée. Harmonieux et facile à boire.
#superbordeaux
12 euros

Château Haut-Madrac
Joli corps moelleux et délié dans sa matière, on aime sa suavité et sa buvabilité immédiate. Nez précis et élégant très typé médoc avec une touche de modernité bienvenue.
#superbordeaux
17 euros

Château La Lagune
Un des vins les plus complets et les plus précis depuis plus de dix ans. Droiture, corps plein, précision et noblesse du cabernet-sauvignon cueilli à maturité idéale. Belle réussite à attendre dix ans.
#valeursûre
39 euros chez iDealwine

Château Lamothe-Bergeron
Nez épanoui, fruits bien mûrs, fleurs blanches, bouche tendre en attaque avec une belle chair, des arômes persistants soutenus pas une grande vivacité.
#recommandable
14 euros

Château Larose-Trintaudon
Nez fruité, floral, minéral, riche et précis, bouche tendre avec des tannins soyeux, de la salinité et une belle fraîcheur. Du velours, du fruit et un parfait équilibre.
#recommandable
13 euros

Château La Tour Carnet
Bien vinifié, corsé et tannique, sans la touche minérale de la butte calcaire, avec une texture plus ample. Boisé équilibré. Un tour de force et un beau rapport qualité-prix.
#trèsrecommandable
29 euros chez iDealwine

Château Malescasse
Nez épanoui et complexe, fruit fondu, notes de fleurs blanches, boisé grillé, bouche savoureuse avec un grain soyeux et une finale tendue. Du raffinement.
#recommandable
26 euros

Château de Malleret
Jolie chair, élevage précis et luxueux sans lourdeur, ce qui devient rare par peur du bois, vin séveux et séducteur, parfaite maturité du raisin et tannin harmonieux.
#trèsrecommandable
19 euros

Château Paloumey
Nez puissant, fruits noirs et réglisse, notes fumées, bouche généreuse, chaleureuse, avec des tannins de caractère et une finale énergique.
#superbordeaux
15 euros

Château Patache d’Aux
Belle complexité aromatique et subtilité dans le fruit et les épices, bouche franche, nerveuse, aromatique, avec une finale qui donne de l’énergie.
#trèsrecommandable
13 euros

Château Ramage La Bâtisse
Équilibré et plaisant à boire, raffinement du fruit et des notes florales, bouche ample, offrant un joli grain satiné, du fruit et une finale tonique et longue.
#recommandable
12 euros

Château Sociando-Mallet
Nez racé et classique des grands terroirs du nord, sur le cèdre, avec un boisé maîtrisé et une finale de style sur le graphite. Il domine notre dégustation des vins non classés du millésime, ce qui n’étonnera personne.
#valeursûre
35 euros chez iDealwine

LISTRAC


Château Cap Léon Veyrin
Nez puissant qui exprime un fruit pur, des notes de fleurs suaves et un boisé élégant, bouche ample, avec un grain serré et velouté, du fruit et une finale énergique. De la personnalité.
#recommandable
10 euros

Château Clarke
Coup de nez franc et charmeur, sur le fruit rouge et le floral, précis et raffiné. On apprécie la qualité de l’élevage qui ne fige pas le vin en bouche et le laisse en liberté jusqu’à la finale. Vin agréable et classique de son appellation.
#trèsrecommandable
40 euros

Château Fonréaud
Coup de nez en fraîcheur, notes légères de fumé et de toast, retour mentholé élégant en fin de bouche, corps équilibré, texture agréable, vin bien fait.
#recommandable
15 euros chez iDealwine

Château Fourcas Dupré
Belle réussite dans ce millésime qui confirme les progrès récents réalisés par la propriété. Nez fin et intense sur les notes de fruits noirs, bouche savoureuse et impression de velouté du plus bel effet. Il vieillira très bien.
#trèsrecommandable
15 euros chez iDealwine

Château Fourcas Hosten
Bien construit en bouche, marqué par des sensations tactiles données par les sols argileux du cru, texture enveloppante et fraîcheur en finale. Du style, un bon potentiel de garde et un excellent rapport qualité-prix.
#trèsrecommandable
20 euros

MARGAUX



Château d’Arsac
Généreux et exubérant, explosion de fruit complétée par des notes épicées. Bouche ample, avec une trame satinée et savoureuse et une finale longue et fraîche. L’ensemble est réussi.
#recommandable
21 euros

Château Boyd-Cantenac
Pas encore d’unité entre un boisé marqué (et inutile) et un corps plein où le tannin délicat est écrasé par le bois et une réduction « à l’ancienne ». À redéguster dans cinq ou six ans, le temps que tout cela s’harmonise.
#trèsrecommandable
44 euros

Château Brane-Cantenac
Belle robe, nez raffiné, entre les notes de cèdre, de santal et le floral propre au vin de la propriété, jolie texture ample et raffinée, parfaite extraction du tannin, souplesse intérieure dans l’esprit habituel du château, aucune sensation de stress en bouche. Prix encore accessible à ce niveau de classement et de qualité.
#granderéussite
110 euros

Château Cantenac Brown
Généreux et d’une texture ferme, sans astringence dans les sensations tactiles. Élevage réussi qui ne marque pas la texture et sans sensation de stress. On peut lui faire confiance pour le long vieillissement. Brio, le second vin particulièrement onctueux et subtil dominait notre dégustation à l’aveugle des seconds. Une propriété à surveiller d’encore plus près à l’avenir.
#valeursûre
45 euros chez iDealwine

Château Dauzac
Beau vin complet, raffiné, avec de la substance et un soutien tannique homogène qui lui assurera un excellent vieillissement. Sa finesse s’exprimera avec la garde. Aurore et Labastide, les autres vins, sont tous les deux d’excellents rapports qualité-prix. Un millésime réussi par la propriété.
#valeursûre
88 euros

Château Durfort-Vivens
Un des sommets du millésime qui continue une série impressionnante de réussites pas encore assez reconnues dans le monde. Admirable noblesse aromatique avec des notes florales qui rappellent les margaux légendaires comme 1953 ou 1949. Grande texture de taffetas, parfait élevage, grande suite en bouche. Le travail à la vigne, en avance dans ce secteur, porte ses fruits. Prix encore accessibles, un must.
#sommetdumillésime
65 euros chez iDealwine

Château Ferrière
Le vin continue à progresser sur le plan de la forme, de la texture et de la qualité d’élevage. Il rend justice à son terroir situé au centre de Margaux, avec la puissance native du millésime.
#valeursûre
35 euros chez iDealwine

Château Giscours
Corps généreux, habituel au cru, notes de cuir et de chocolat au nez, typiques de raisins mûrs, retour mentholé en fin de bouche qui laisse espérer dans dix ans ou plus une bouteille de grand style. Giscours est un peu plus lent à s’harmoniser que les margaux plus septentrionaux. Ce n’est qu’une question de temps.
#valeursûre
55 euros chez iDealwine

Château d’Issan
Grande robe, nez pur et fin, assez complexe, corps très net, tannin précis, du style et un beau naturel. Il ne lui manque qu’un petit degré de concentration supplémentaire pour égaler les dix meilleurs 2020. La propriété avance vite et bien.
#valeursûre
54 euros chez iDealwine

Château Kirwan
Le plus grand kirwan des cinquante dernières années et le premier grand vin né dans le cuvier moderne et exemplaire. Expression margalaise magnifique par les notes florales rappelant la rose ou la pivoine et le velouté de texture. Élevage sublime où le vanillé du bois souligne le raffinement tactile du tannin. Coup de cœur de notre équipe.
#granderéussite
44 euros

Château Lascombes
Grande couleur, ensemble ample, généreux et savoureux, très précis dans sa construction. Un peu de sévérité pour le moment dans le tannin, mais son étoffe reviendra avec un peu de garde.
#valeursûre
75 euros

Château Malescot Saint-Exupéry
Vin plein et dans le style du millésime avec ce qu’il faut de chair pour permettre un beau vieillissement. Un peu moins de nuances aromatiques immédiates et surtout de raffinement de texture que d’autres.
#valeursûre
75 euros

Château Margaux

Nez précis et noble de cèdre, d’épices, sans nuances florales pour le moment. Corps ample et strict, domination nette de la fermeté et aussi du côté « sérieux » du cabernet-sauvignon, boisé fin lui aussi de la famille « cèdre », finale sur le bois de santal. Beaucoup de race et un petit manque de sensualité immédiate. L’émotion viendra dans quinze ou vingt ans.
#granderéussite
950 euros

Château Margaux, Pavillon rouge
Finesse immédiate et notes florales subtiles, fraîcheur et raffinement dans le soutien tannique, du style, du caractère et plus de précocité dans l’affirmation du terroir que le grand vin de la propriété.
#valeursûre
235 euros

Château Marquis d’Alesme
Couleur profonde et franche, corps chaleureux, texture encore un peu ferme et classique d’une année complète, bâti pour une garde assurée plus que pour le charme immédiat.
#valeursûre
41 euros

Château Marquis de Terme
Réussite indéniable, belle matière, texture profonde et soyeuse, tannin presque velouté, grand élevage, aucun excès d’extraction et personnalité affirmée. Nous avons apprécié l’ouverture d’un nez évoquant la cerise et les fruits rouges plus que noirs. Très belle bouteille dans dix à quinze ans.
#granderéussite
44 euros chez iDealwine

Château Monbrison
Notes florales et élégance habituelle, corps équilibré, tannin un peu serré en fin de bouche. Sa finesse native évidente n’égale pas la merveilleuse ampleur du 2019. L’été très sec se ressent un peu.
#trèsrecommandable
28 euros

Château Palmer
Magnifique ampleur de saveur et de texture, classe aromatique, grande persistance et équilibre parfait entre élégance et sensualité, avec des merlots et des petits verdots qui jouent parfaitement leur rôle. Impression inoubliable de naturel dans la relation alcool-acidité.
#granderéussite
370 euros

Château Palmer, Alter Ego
Texture et saveur du grand vin margalais classique qui ne souffre que de la comparaison avec le grand vin de la propriété. Il associe une belle générosité de corps et un raffinement aromatique qui ne demande qu’à s’épanouir avec le temps.
#valeursûre
79 euros

Château Prieuré-Lichine
Nez parfumé et élégant, typé margaux. Saveur raffinée de cabernet, entre le cèdre et le réglisse, qui développe des registres floraux et épicés propres au cœur du terroir margalais. Splendide rapport qualité-prix. Même réussite pour Confidences, le second vin, un des plus équilibrés de notre dégustation à l’aveugle.
#valeursûre
36 euros chez iDealwine

Château Rauzan-Gassies
Excellent corps malgré encore un peu trop d’austérité en bouche, voire de sévérité, qui n’est pas adoucie par un élevage pourtant de plus en plus hédoniste, laissant un peu de sensation de stress dans le tactile du tannin. Laissons-lui une dizaine d’années pour un meilleur développement de la qualité de ses cabernet-sauvignon mûrs.
#trèsrecommandable
53 euros

Château Rauzan-Ségla
Nez sur le santal, typique de ce qu’on attend un peu plus au nord, à Saint-Julien. Bon corps, bonne assise tannique, avec pour le moment un petit manque de chair et de rebond en bouche. Il gagne en nuances après une longue aération.
Avouons une petite déception malgré ses qualités évidentes.
#valeursûre
96 euros chez iDealwine

Château Siran
Margalais dans l’esprit et dans le raffinement de ses arômes floraux et de fruits rouges, il lui manque encore un peu de tendresse dans le corps de son tannin pour afficher une harmonie d’ensemble plus manifeste. Joli vin.
#recommandable
33 euros chez iDealwine

Château du Tertre
La bonne surprise de notre dégustation à l’aveugle. Beau nez, certes marqué par un bois qui n’assèche pas la texture et, sans alourdir la bouche, prolonge le fruit élégant et s’harmonise avec le caractère « cèdre » de la finale. Ce terroir très fin a parfois donné des vins un peu maigres. Ce n’est pas le cas avec ce 2020. Il mérite d’être recherché par les connaisseurs.
#valeursûre
36 euros chez iDealwine

MÉDOC


Château Les Grands Chênes
Bon corps, bonne texture, fruit et texture de raisin mûr, ensemble équilibré et sans excès d’élevage. C’est une bouteille qui donnera du plaisir, surtout à ce prix.
#superbordeaux
13 euros chez iDealwine

Château Potensac
Nez net et précis sur le cèdre, excellent corps, soutien tannique ferme, bâti pour la garde dans un esprit médocain classique.
#trèsrecommandable
25 euros

MOULIS


Château Branas Grand Poujeaux
Joli coup de nez, aromatique frais et élégant, corps complet, mais avec un relatif manque de persistance pour le moment. Il évoluera bien.
#recommandable
22 euros

Château La Mouline
Nez précis et élégant de fruits noirs cueillis à juste maturité, il se démarque en bouche par sa tension et son énergie qui lui donnent un caractère digeste indéniable. Un joli moulis conforme aux ambitions nouvelles du cru.
#recommandable
20 euros

PAUILLAC


Château d’Armaihac
Nez puissant et réglissé, moins marqué par son élevage que les autres pauillacs de son écurie, texture et corps classiques, plus linéaires qu’enveloppants. Un beau pauillac bâti pour la garde et pour les amateurs de médocs authentiques encore accessible.
#valeursûre
55 euros

Château Batailley
Pour les meilleurs échantillons, un ensemble réussi, entre le style enveloppant du secteur Bages et celui des pauillacs fins du secteur du hameau de Saint-Lambert. Excellence constante du second vin, Lions de Batailley, le plus fin de notre dégustation à l’aveugle et qui mérite le plus vif succès.
#valeursûre
49 euros

Château Clerc-Milon
Grande couleur, nez ample et classique, petite touche de cuir liée à la proportion de merlots, corps généreux, avec encore un peu d’astringence dans le tannin et un caractère terrien et racinaire donné par l’argile, parfaitement respecté par le vinificateur.
#valeursûre
110 euros

Château Croizet-Bages
Réussite sur le cèdre avec de la finesse et de la distinction dans le tannin, bien équilibré en boisé, bâti pour la garde. Rapport qualité-prix évident. On doit suivre cette propriété située entre Lynch-Bages et Grand-Puy-Lacoste, elle mérite toute l’attention de l’amateur.
#valeursûre
33 euros

Château Duhart-Milon
Nez réglissé, vin complet, tannin de grande race, boisé parfaitement associé au corps et à la texture. Bref, des progrès évidents et le meilleur vin récent de la propriété. Classicisme pauillacais impeccable.
#granderéussite
79 euros chez iDealwine

Château Grand-Puy Ducasse
Excellent corps, notes classiques de cèdre et de tabac, continuant sa progression en précision d’expression. Tannin ferme et matière encore en retrait dans son harmonie générale. Bon rapport qualité-prix.
#trèsrecommandable
35 euros chez iDealwine

Château Grand-Puy-Lacoste
Nos trois dégustations montrent des vins homogènes, au caractère médocain exemplaire (cèdre, épices, tabac) reposant sur un socle tannique généreux et sans aspérité. Parfait élevage. Ce vin complet fera une grande bouteille.
#granderéussite
75 euros

Château Haut-Bages Libéral
Belle couleur, beau corps, ensemble charnu, libéré dans son tannin et sa saveur. Seule la fin de bouche manque encore de définition par rapport à ses pairs. L’élevage n’est pas encore adapté à une superbe matière. En progrès évidents.
#trèsrecommandable
35 euros chez iDealwine

Château Haut-Bages Monpelou
Fidèle à son style habituel et classique de Pauillac par ses notes de cassis frais et sa touche fumée élégante. Beau volume de bouche et belle profondeur, c’est un vin qui nous plaît chaque année davantage.
#trèsrecommandable
22 euros

Château Haut-Batailley
Deux dégustations homogènes, chaque fois un vin net et classique du secteur, sur le cèdre plus que le tabac, tannin ferme, modéré dans sa richesse de texture et digne de son origine.
#valeursûre
57 euros

Château Lafite-Rothschild
Incomparable essence de cabernet-sauvignon de type « cèdre », texture ample et raffinée, délicatesse dans la puissance. Ce lafite à son sommet de séduction et d’harmonie est peut-être notre préféré des vingt dernières années. Nous nous sentons davantage en phase avec le boisé et la matière. Une viticulture encore mieux réglée explique sans doute cela.
#sommetdumillésime
850 euros chez iDealwine

Château Lafite-Rothschild, Carruades de Lafite
Le carruades le plus harmonieux et le plus réussi depuis une génération, plus proche du grand vin par son caractère malgré une bonne proportion de merlot. Distinction évidente de saveur et de texture que seul un immense terroir peut offrir.
#valeursûre
275 euros chez iDealwine

Château Latour
Grande couleur, vin droit, énergique et raffiné, terminant sur un tannin de grande noblesse conforme à l’attente. Il frappe par un caractère un peu plus entier, un rien moins nuancé, et sans doute encore un peu dans sa phase de réduction liée à une mise en bouteille forcément récente.
#granderéussite
Prix nc

Château Latour, Les Forts de Latour
Amplitude de corps, saveur nette, noble et franche, avec une touche minérale qui réjouira les amateurs de cet autre vin. Le grand vin lui fait un peu tort par son assise tannique plus profonde et énergique.
#valeursûre
Prix nc

Château Lynch-Bages
Grande couleur, grand corps, avec encore un peu d’astringence dans le tannin extrait avec dynamisme et équilibré par un retour mentholé rafraîchissant de grande classe. Mariage réussi entre rigueur et plaisir, prêt pour l’avenir. Belle réussite pour écho, parfait second vin, typé pauillac et sur le tabac havane.
#valeursûre
144 euros

Château Lynch-Moussas
Variations d’une bouteille à l’autre. La meilleure est dotée d’un excellent corps et d’un velouté de texture marqué,
le boisé moins intégré a encore besoin de se fondre. La bouteille la plus décevante n’est pas encore en place, mais sans défaut apparent. À revoir dans cinq ans.
#recommandable
36 euros

Château Mouton-Rothschild
Grand nez typé cèdre et tabac blond, boisé un peu plus affirmé que juste avant la mise, sans rien d’asséchant. Magnifique développement à l’air avec un soutien tannique puissant et charmeur et un moelleux un peu plus merlot que dans d’autres millésimes récents.
#granderéussite
1 025 euros

Château Mouton-Rothschild, Petit Mouton
Boisé noble et un peu plus marqué au nez que juste avant la mise, grande saveur de cabernet et raffinement de texture. De la matière et un vrai autre vin, proche dans le style du grand mouton, avec un petit peu moins de puissance.
#valeursûre
280 euros

Château Pédesclaux
Nez réglissé et minéral, texture ample et sensations tactiles soyeuses, le tannin s’est affiné. C’est le vin le plus harmonieux et le mieux défini depuis le changement de gestion de la propriété. Une étape de plus dans la progression du cru.
#trèsrecommandable
37 euros chez iDealwine

Château Pichon-Longueville Baron
Magnifique nez sur le tabac plus havane que blond, corps et texture dignes, assise tannique parfaite, grand élevage. De toute évidence au niveau d’un premier cru. Comme toujours, griffons, avec son nez de violette et son velouté de texture fait partie de l’élite des autres vins, proche du grand vin dans sa dimension et ses sensations tactiles.
#granderéussite
173 euros

Château Pichon-Longueville Comtesse de Lalande
Somptueuse texture rivalisant avec celle des premiers crus, magnifique ouverture au nez, sur le tabac et le cèdre, née d’une forte proportion d’un cabernet-sauvignon athlétique et vigoureux, avec beaucoup de nuances immédiates dans la saveur et la texture. Grande réussite. Le second vin, Réserve, est raffiné et racé.
#sommetdumillésime
200 euros

Château Pontet-Canet
Ouvert et libre, puissant et harmonieux, riche en texture et velouté dans ses sensations tactiles avec une belle suite en bouche. Ce modèle du genre mérite son statut et continue à montrer les bienfaits d’une viticulture respectueuse.
#granderéussite
119 euros chez iDealwine

SAINT-ESTèPHE


Château Beau Site
Nouvelle réussite pour ce cru qui ne tombe jamais dans le démonstratif et cultive son caractère affirmé typique de Saint-Estèphe. Tannins soyeux, matière fraîche, fruité perceptible soutenu par un élevage juste. Promis à un bel avenir.
#recommandable
20 euros

Château Calon-Ségur
Le plus aromatique et le plus sensuel des crus classés de l’appellation dans nos deux dégustations. Chair et texture magnifiques, faisant jeu égal avec les premiers crus. Son ouverture immédiate ne nuira pas à son vieillissement. Le second vin, Marquis de Calon, frappe aussi par son harmonie immédiate et son corps parfait, digne du millésime et du terroir, où un peu plus de merlots explique son étoffe et ses sensations tactiles.
#granderéussite
199 euros

Château Capbern
Raffinement aromatique, allonge, style, nous saluons l’étonnante race et ampleur de Capbern, sans doute le secret du Médoc le mieux gardé en France, tout aussi précis dans son élevage et éloquent dans sa saveur que les vins de Calon-Ségur, sa maison mère. Ne le laissez pas s’exporter en trop grande proportion vu son rapport qualité-prix spectaculaire.
#valeursûre
25 euros

Château de Côme
Plus léger que puissant, frais, facile et plaisant, ce cru offre un nez vif (fruits rouges, gentiane et épices), de la minéralité, une bouche dans le même esprit, aromatique, légère et vive.
#recommandable
30 euros

Château Cos d’Estournel
Vin complet, noble, profond – c’est peut-être le plus corsé du Médoc – qui confirme son évolution stylistique vers plus de pureté immédiate et de justesse d’expression de ses grands cabernets, désormais largement majoritaires. Son caractère regarde plus du côté de Pauillac que celui de ses pairs, ce qui semble logique d’un point de vue géographique. Pagodes est tout aussi racé, long et ambitieux dans son expression.
#granderéussite
195 euros chez iDealwine

Château Cos Labory
Un peu moins de corps et d’envergure de texture que ses pairs dans ce millésime, mais avec la droiture et le caractère de son beau terroir. On préfèrera ici sans doute 2019, mais ce 2020 se fera au vieillissement. Prix attractif.
#trèsrecommandable
28 euros chez iDealwine

Château Haut-Marbuzet
Corps idéal, boisé noble, allongeant tous les éléments nés d’un raisin parfaitement mûr, texture raffinée et complexité digne des meilleurs crus classés voisins. Grand avenir.
#granderéussite
35 euros chez iDealwine

Château Laffitte Carcasset
Magnifique nez riche et mûr, subtilité des notes de fruits noirs, épices et rose ancienne, bouche dense, vigoureuse, avec de beaux arômes qui persistent et un bon potentiel de garde.
#trèsrecommandable
18 euros

Château Lafon-Rochet
Droit, ample, strict mais sans raideur, le parfait saint-estèphe, montrant l’adaptation de ses sols au manque d’eau de l’été. Termine plutôt sur le cèdre, en regardant du côté de Pauillac. Excellent rapport qualité-prix.
#valeursûre
40 euros chez iDealwine

Château Le Boscq
Corps complet, notes de cèdre et de fruits noirs, grande allonge, parfait saint-estèphe. Encore une réussite dans ce millésime et une affaire évidente.
#trèsrecommandable
25 euros

Château Le Crock
Nez fondu, fruité, fumé et floral, bouche généreuse, ample, vigoureuse avec beaucoup de profondeur et de tonicité. Un saint-estèphe de caractère.
#recommandable
39 euros

Château Lilian Ladouys
Plein de cette personnalité joyeuse par arômes éclatants de fruits rouges, de fleurs et d’épices, que l’on perçoit dans une bouche généreuse, vigoureuse et longue. Régal.
#recommandable
19 euros chez iDealwine

Château Meyney
Excellent corps, nez ample, savoureux, superbe rémanence sur le menthol, vin de style et de caractère et grand rapport qualité-prix, comme souvent.
#valeursûre
28 euros chez iDealwine

Château Montrose
Il nous avait ébloui juste avant la mise. Dans nos deux dégustations, dont une à l’aveugle, il s’est montré très grand mais un peu rigide et austère dans l’expression de son tannin minéral, unique dans ce secteur. Il faut savoir attendre en raison de son assemblage qui prédit un élargissement de sa texture d’ici quinze à vingt ans.
#granderéussite
200 euros

Château de Pez
Excellent corps, précision aromatique, Pez continue de progresser dans l’expression de son terroir. Il doit encore gagner un peu en complexité de saveur pour égaler les tout meilleurs non classés de l’appellation.
#recommandable
36 euros

Château Phélan-Ségur
Notes de cèdre précises et racées, pas encore parfaitement harmonisé en bouche, petit manque de rebond final, mais beau style. Il plaira à l’amateur.
#valeursûre
45 euros chez iDealwine

Château Tronquoy-Lalande
Superbe coup de nez complexe, fruits noirs, prune et cèdre. Excellente texture, boisé intégré, retour de fraîcheur noble, coup de cœur et à ce stade de son évolution plus séducteur que dame-de-montrose.
#valeursûre
30 euros

SAINT-JULIEN


Château Beychevelle
Séducteur hors pair par sa pureté aromatique, au nez comme en bouche, son toucher tactile harmonieux et la finesse
de sa finale, liée à un élevage sous bois exemplaire. Les grands merlots apportent leur originalité. Amiral, second vin souple, précoce et affiné est idéal pour la restauration qui le servira jeune.
#granderéussite
116 euros

Château Branaire-Ducru
Corps équilibré et fin, extraction intelligente qui respecte la spécificité du terroir, avec une allure d’enfant de bonne éducation qui lui ôte un peu de spontanéité immédiate.
#trèsrecommandable
45 euros chez iDealwine

Château Ducru-Beaucaillou
Très grand vin, largement du niveau d’un premier cru et d’une admirable expression aromatique de cèdre et réglisse. Riche, savoureux avec la réserve des grands coureurs de fond. L’un des sommets absolus en 2020, dans la lignée des dernières réussites. Ducru est dans une forme étincelante.
#sommetdumillésime
250 euros

Château Ducru-Beaucaillou,
La Croix
En finesse de corps et de saveur, richesse de demi-corps et tannins policés, encore quelque peu sévères le jour de notre dégustation. Bel avenir.
#valeursûre
43 euros

Château Gloria
Indépendant de Saint-Pierre, Gloria est lié à lui pour le public. Remarquable mais différent, son style privilégie une gourmandise rare et souvent moins démonstrative. L’ensemble vieillira parfaitement et ne décevra pas. Grand rapport qualité-prix.
#valeursûre
36 euros chez iDealwine

Château Gruaud-Larose
Le cru, pleinement retrouvé, enchante par sa finesse, son harmonie, son naturel et sa profondeur qui en font
une quintessence heureuse de l’appellation. Excellent sarget, lui aussi en grand progrès et qui offre le meilleur rapport qualité-prix de sa catégorie à Saint-Julien.
#granderéussite
90 euros

Château Lagrange
Bien construit, noblement aromatique, avec un excellent soutien tannique même si la sévérité de sa première jeunesse a besoin de se fondre. L’expérience montre qu’il peut égaler les beaux seconds crus d’ici quelques années.
#valeursûre
49 euros chez iDealwine

Château Langoa-Barton
Variations nettes entre les échantillons, dont une bouteille trahie par son bouchon avec une déviation désagréable de type girofle. Deux autres présentent une excellente construction en bouche avec un boisé un peu asséchant et moins harmonisé
pour le moment.
#trèsrecommandable
40 euros chez iDealwine

Château Léoville-Barton
Nombreuses variations entre nos trois dégustations. La meilleure était noble et complète, avec le fond tannique de grand cabernet qui est la signature du cru. Deux autres montraient un tannin astringent et un boisé plus rustique qui détonnait avec la matière. Nous sommes confiants.
#valeursûre
80 euros chez iDealwine

Château Léoville-Las Cases
Admirable nez de cèdre, grand corps, grande texture, tannin puissant et raffiné, expression ultime des cabernet-sauvignon du grand enclos, avec la touche de cabernet franc qui manque à tant d’autres vins voisins. Égale, voire dépasse, les premiers crus.
#sommetdumillésime
305 euros

Château Léoville-Las Cases, Clos du Marquis
En puissance et finesse, avec la note de cèdre et de tabac qui va vers le style des pauillacs davantage que vers celui du grand vin, original et unique. Un peu massif le jour de notre dégustation, il s’affinera.
#valeursûre
70 euros

Château Léoville-Poyferré
Grande robe, corps enveloppant, assise tannique. Il montre de belles qualités d’avenir malgré une harmonie immédiate pas encore tout à fait en place. La petite proportion de petits verdots contribue aux sensations tactiles propres au cru, mais ne s’harmonise pas encore avec le cabernet. Ce n’était pas le cas juste avant la mise en bouteille. Verdict dans trois ans.
#valeursûre
130 euros

Château Saint-Pierre
Grande robe, corps parfait, texture noble et serrée, boisé largement sous contrôle qui laisse parler avec éloquence la matière. Remarquable rapport qualité-prix à saisir.
#valeursûre
55 euros chez iDealwine

Château Talbot
Certains le trouveront un peu trop boisé, en raison de ses nuances toastées qui rappellent les vins de Mouton-Rothschild d’il y a quelques années. Matière superbe, pas asséchée, avec des notes réglissées et de fruits noirs. Connétable est tout aussi réussi, plus léger, moins complexe et d’un grand rapport qualité-prix.
#valeursûre
52 euros chez iDealwine

Le mondovino de la semaine #207 tourne à fond

L’agenda • La vente caritative • la vente planétaire • clos-lanson-2008 sur la place de Bordeaux • le « nouveau » joyau de Boizel

En bref


Agenda

Le food festival de Ducru-Beaucaillou
Pour la deuxième année consécutive ce grand cru classé de saint-julien dans le Médoc ouvre ses portes le samedi 14 octobre de 10h à 19h30 lors de son Food Festival des Vendanges. Le savoir-faire médocain sera à l’honneur. Au programme : concours et master class de cuisine, master class de dégustation de vin, banquet des vendanges, Paseo sur le ruedo avec de magnifiques bœufs du Médoc
Informations et réservations sur https://ducrubeaucaillou-foodfestival.com/fr/ducrubeaucaillou-foodfestival


Les banquets du géant du Ventoux
Le dimanche 22 octobre à Carpentras sera rythmé par des rendez-vous gastronomiques et musicaux itinérants dans des lieux insolites situés sur l’appellation Ventoux. Pour cette édition, l’AOC Ventoux convie aussi le grand public à un voyage gustatif concocté par des chefs locaux en accord avec une sélection des vins de l’appellation. Pour l’occasion, une seule grande table sera dressée sous le Passage Boyer, à Carpentras.
Informations et inscription sur https://bit.ly/4884JHm

Solidarité : tous ensemble pour les vignerons

Le climat, ses changements, ses aléas et ses conséquences sur le quotidien des vignerons, est une triste réalité. La météo extrême, les épisodes de chaleur, les pluies torrentielles, la grêle rythment désormais leur vie et la rendent difficile pour certains. Pour y remédier, depuis 2016, une vente aux enchères caritative est organisée par Vendanges Solidaires. Cette association a été créée à l’initiative d’acteurs du monde du vin dans le seul but d’apporter un soutien financier aux vignerons en difficulté à la suite d’aléas climatiques. La cinquième édition de cette vente aux enchères annuelle sera ouverte le 20 novembre sur le site http://www.vendangessolidaires.com/. L’association lance dès à présent un appel aux dons. Les cavistes, vignerons et particuliers peuvent faire un don d’une ou plusieurs bouteilles sur http://www.vendangessolidaires.com/ventes-aux-encheres-%c2%b7-2023/.
Informations sur http://www.vendangessolidaires.com

Pierre Chen dans le chai du domaine Faiveley.

Enchères : la vente planétaire de Sotheby’s

La maison de vente Sotheby’s vient d’annoncer la mise en vente de An Epicurean’s Atlas, la plus importante collection de vins jamais mise aux enchères. Estimées à cinquante millions de dollars, les 25 000 bouteilles provenant de la cave privée du collectionneur Pierre Chen seront disponibles à l’achat dans le cadre de cinq ventes à travers le monde.

La première vente
The Encyclopedic Cellar, Hongkong, 24 et 25 novembre 2023

Les autres dates
Live in the Vines, Beaune, juillet 2024
The Ultimate Champagnes, Paris, juillet 2024
Around the Globe, New York, septembre 2024
The Zenith, Hongkong, novembre 2024
Informations sur https://www.sothebys.com/en/

Lancement : le clos-lanson-2008 sur la place de Bordeaux

La Maison Lanson avait confié, il y a un an, la distribution du « Clos Lanson 2009 » au Bureau des Grands Vins sur la Place de Bordeaux. Pour son « Clos Lanson 2008 », Lanson renouvelle l’expérience bordelaise, mais en confiant la distribution de ce nouveau millésime à cinq négociants bordelais : Joanne Rare Wines, Twins, Ulysse Cazabonne, Maison Ginestet et CVBG. Avec son hectare de vigne, le Clos Lanson est le seul vignoble encore existant en plein cœur de l’enceinte historique de la ville de Reims. Une quantité très limitée de bouteilles et de magnums numérotés est produite chaque année.
Informations sur https://www.lanson.com/

Les bons plans


La nouveauté : le joyau de Boizel

2023 marque le renouveau de Champagne Boizel. La sixième génération, incarnée par les deux frères Florent et Lionel Roques-Boizel et qui a pris les commandes de la maison en 2019, vient de modifier l’identité visuelle de toute sa gamme. Ce changement est accompagné par une restructuration des différentes cuvées y compris la cuvée de prestige dont le nom était « Joyaux de France » et qui s’appelle désormais « Joyaux ». Autre nouveauté, c’est la réduction du taux de dosage pour l’ensemble des champagnes. Ce « Joyaux » de Boizel est désormais dosé à 3g/l et composé à 60 % de pinot noir et 40 % de chardonnay. Les raisins sont exclusivement issus de premiers et de grands crus. Le pinot noir provient de Mailly, de Cumières et de Chigny-les-Roses. Le chardonnay d’Avize, de Chouilly et de Vertus. La robe est dorée, la bulle fine. Un nez élégant de fruits confits. L’équilibre en bouche est souligné par une belle tension et accompagné par des notes pâtissières délicates. La finale est fraîche et persistante.
Champagne Boizel, Joyaux 2008 extra-brut, 125 euros

Le vin plaisir : le rosé de Guigal

Le temps clément de cet été indien permet de garder au frais les beaux rosés. Ceux des côtes-du-rhône aussi. Cette grande maison rhodanienne accorde autant d’attention à ses grands vins qu’aux cuvées très accessibles. Ce rosé plaisir se caractérise par des notes de pêche et de brugnon. Juteux en bouche et de bonne longueur, il apportera de la couleur aux crevettes poêlées.
Guigal, AOC côtes-du-rhône, rosé 2022, 8 euros

Seyssuel, le nouveau terroir hype du Rhône nord

Graeme et Julie Bott, Kamaka, Terroir de Seyssuel,
IGP collines rhodaniennes 2020

Pourquoi lui

Aussitôt installés dans le décor, les Kiwis d’Ampuis se sont intéressés au fabuleux terroir de Seyssuel pour l’essentiel abandonné depuis la crise du phylloxéra. Ils ont rejoint une poignée de pionniers et voilà leurs premières récoltes. Ils l’ont baptisé Kamaka qui veut dire à peu près « caillou », en maori, puisque que Graeme vient de là, cette Nouvelle -Zélande si lointaine et si désirable. Un grand rouge, de la belle…

Lire la suite ici sur le blog bonvivant

[Cavistes] Les Fermes de Gally

Dominique Laureau est un amateur de vin. Ses grands-parents avaient des vignobles en France et faisaient du commerce avec une marque qui s’appelait Paris-Médoc. Ouvrir une cave était une évidence

Gally est une installation monastique ancienne installée entre la forêt de Marly et les collines de Saint-Cyr-l’École. Les premières pierres datent du XIe siècle. Sous la Révolution, elle a été vendue comme bien de la couronne et les terres ont été divisées et vendues. Les bâtiments de la ferme, seuls, ont été récupérés par les domaines créés par Napoléon en 1806, avant de devenir aujourd’hui Les Fermes de Gally. La cave s’est installée dans un bâtiment qui a longtemps été utilisé comme silo pour conserver les légumes-racines. Semi-enterré, il possède un système qui évite les problèmes de condensation. Le bâtiment voûté est en pierres épaisses pour maintenir une température constante, idéale pour la conservation des vins.

La cave est installée dans un bâtiment semi-enterré qui a longtemps été utilisé comme silo pour conserver les légumes-racines

Les moments du vin
Quatre cents références, exclusivement françaises pour le moment. Florian Bedin, le caviste, les renouvelle et conseille les clients. « On a divisé la cave en trois sections. » La première est portée sur l’apéro, l’apéritif dînatoire et le grignotage, avec des prix entre 9 et 20 euros. La deuxième joue sur la couleur : rosé, blanc, rouge. Des vins complexes pour des repas un peu plus travaillés avec des vins entre 12 et 30 euros. Enfin, les bons rapports qualité-prix sur des appellations plus connues, des vins de prestige à moins de 100 euros. Dominique Loreau a une préférence pour Bordeaux, même si toutes les régions sont représentées, des Languedoc et Roussillon à la Champagne, en passant par la Provence, le Rhône, le Beaujolais, la Bourgogne et un gros focus sur la Loire. Une des caractéristiques de la cave, c’est que l’on y trouve de gros contenants, dont des magnums. Il y a aussi une trentaine de spiritueux. « Nous assistons à une augmentation significative de la consommation de gin », précise le caviste. L’offre est axée sur une gamme de spiritueux français (Benjamin Cohen, Michel Couvreur, etc.).

Une ferme, un magasin
Ce lieu atypique emploie 45 personnes, dont deux à la cave. On y trouve aussi une ferme pédagogique de huit hectares et un magasin de 6 000 m2 dont l’activité tourne autour de trois univers, le végétal, la décoration intérieure et extérieure et le jardin. Les produits alimentaires sont commercialisés en circuit court. Quarante hectares de terres exploitées en agriculture biologique se trouvent dans le parc de Versailles. On y cultive des pois, du blé, des lentilles, du sarrasin, etc.
…………
Le choix de Florian : Domaine du Grand Tinel, Alexis Establet 2016 (châteauneuf-du-pape). « Élaborée uniquement certaines années, cette sélection parcellaire de vignes centenaires de grenache plantées sur un terroir silico-argileux et de galets roulés offre un vin à la complexité exceptionnelle. » Disponible à 45 euros.
Le site : lesfermesdegally.com
…………
La Cave de Gally
CD 7 – Route de Bailly
78210 Saint-Cyr-l’École
01 30 14 60 60

Henriot, nouvelle place forte de TEVC

Fin du suspense dans le projet d’acquisition de la maison par le groupe Terroirs et Vignerons de Champagne. Une annonce attendue qui confirme le nouveau statut et renforce la place prise par la première Union de coopératives de Champagne

« Nous sommes satisfaits que Champagne Henriot rejoigne notre groupe. Cette acquisition est la concrétisation de la vision stratégique que nous affirmons depuis plusieurs années, venant idéalement illustrer notre volonté de porter l’excellence champenoise à un haut niveau d’exécution et d’accompagner le vignoble dans sa conquête de marché », détaille Véronique Blin, présidente du conseil d’administration de Terroirs et Vignerons de Champagne (TEVC). Pressenti depuis le début de l’été, cette acquisition renforce la position stratégique de TEVC au sein de la filière champenoise.

Christophe Juarez et Véronique Blin.

Dans le détail, TEVC rachète l’ensemble des activités de la maison Henriot, exploitation comme commercialisation, ainsi que les marques et les réseaux de distribution liés. L’opération inclut aussi 144 hectares d’approvisionnement, dont la moitié en grands et premiers crus, et près de 38 hectares en propriété ou en bail à long terme. Sans compter le stock de plusieurs millions de bouteilles en cave.

Christophe Juarez, le directeur général de TEVC insiste sur « le parcours remarquable de cette maison de négoce rémoise, fondée en 1808 par Apolline Henriot, [qui] inspire les amateurs de grands vins de champagne. Avec les équipes en place, nous allons nous attacher à valoriser l’ADN et les valeurs uniques de la marque pour libérer son potentiel de croissance sur des marchés orientés vers le luxe et les circuits traditionnels ».

La maison Les Aulnois appartient à Henriot depuis janvier 2014.

La maison Henriot, certifiée HVE et bientôt VDC, s’était donnée ces dernières années comme objectif d’affirmer le potentiel de son vignoble, en insistant sur le style lumineux, transparent et charnel de ses chardonnays issus de ses meilleurs terroirs. Depuis son arrivée, Alice Tétienne, sa cheffe de caves, a souhaité mettre en avant les valeurs environnementales de la maison et les recherches sur une vinification respectueuse.

Une annonce attendue
Depuis le 30 septembre 2022 et le communiqué commun qui annonçait l’union des propriétés viticoles d’Artémis Domaines, la holding familiale de l’hommes d’affaires François Pinault, et de celles des Maisons & Domaines Henriot, l’entité de ce regroupement est sur le devant de l’actualité de la filière, en Champagne comme en Bourgogne avec la vente en juillet 2023 de la maison chablisienne William Fèvre aux Domaines Barons de Rothschild Lafite.

« Nous avons par ce rapprochement réussi à créer une énorme collection magistrale », expliquait à l’époque Gilles de Larouzière Henriot, président du conseil de surveillance du nouvel ensemble, soulignant « l’histoire de deux familles qui ont décidé de mettre en commun leur activité viticole et non de deux groupes industriels qui fusionnent leur portefeuille. Depuis, le nouveau géant a décidé de recentrer ses activités autour de ses places fortes historiques (le château Latour, premier cru classé en 1855 à Pauillac, le château Grillet en vallée du Rhône, le Clos de Tart à Morey-Saint-Denis, le domaine d’Eugénie à Vosne-Romanée, William Fèvre à Chablis, le domaine Eisele Vineyard situé dans la Napa Valley en Californie et Beaux Frères dans l’Oregon) et de ses récentes acquisitions de prestige (Jacquesson en Champagne, Bouchard Père et Fils en Bourgogne).

À la suite de l’acquisition de Champagne Henriot par Terroirs & Vignerons de Champagne, Christophe Juarez est nommé directeur général de Champagne Henriot et Alice Tétienne, cheffe de cave, comme directrice générale Adjointe.


TEVC en chiffres
1ère union de coopératives de champagne
6 000 vignerons
2 750 hectares
82 coopératives