L’OMS a rendu son rapport Europe sur l’alcool le 26 mars dernier. Avec 12,5 litres par an et par habitant, l’Europe consomme plus d’alcool que le reste du monde (6,1 litres en moyenne). En revanche, on ne boit pas tous la même chose, ni de la même façon. Les conclusions de l’OMS sont extrêmement claires : «Toutes les consommations d’alcool n’ont pas les mêmes conséquences».
Au sud de l’Europe, dans les pays producteurs et consommateurs de vin, l’«indice de dangerosité à l’alcool» est bien plus faible que dans les pays situés au nord et à l’est de l’Europe. En France, il est
de 1,5. Etabli sur une échelle allant de 1 à 5 – du moins au plus dangereux – cet indice prend en compte la consommation d’alcool par personne, son évolution au cours des dix dernières années ainsi que les modes de consommation. L’OMS a également noté ces différentes «façons» de boire : de la consommation sans risque, notamment au cours des repas, à la consommation risquée, en dehors des repas, avec de fréquents épisodes d’ivresse. Comme les autres pays producteurs de vin, la France obtient 1.
Sur la base de ces enseignements, le secrétaire général du Comité Européen des Entreprises Vins a souligné qu’une «politique en matière d’alcool de type nordique – taxation forte, disponibilité réduite et restrictions publicitaires – ne peut donc pas être considérée comme efficace partout pour réduire les méfaits liés à la consommation excessive d’alcool». Un avis partagé par les acteurs de filière vitivinicole française, qui prônent une consommation faite de plaisir et de responsabilité.
L’un comme l’autre s’éduquent et, de kits d’information sur les bonnes pratiques de consommation en tours de France de ses représentants, la filière s’engage quotidiennement pour que son produit soit compris, apprécié et respecté (pour aller plus loin, on lit le Manifeste de Vin & Société ici). Ni abstinence, ni abus, voilà la seule position «responsable et réaliste» selon Marie-Christine Tarby, la présidente de
Vin & Société. En cette période électorale, il est bon de rappeler ses convictions à qui de droit.