Tomates rouges, vertes, jaunes ou noires, pas moins de 482 pieds de tomates de variétés différentes s’épanouissent dans le jardin du château Guiraud, à Sauternes, un domaine pionnier en terme d’œnotourisme comme de biodiversité, engagé dans la viticulture bio dès 1996. Comme un miroir du conservatoire des cépages de de ce grand cru classé premier en 1855, cet outil pédagogique situé au beau milieu des vignes est là pour illustrer la diversité variétale au sein d’une même espèce et sert de support à l’explication, parfois complexe, des pratiques menées au domaine. Par exemple, la sélection massale réalisée sur tout le vignoble.
Devant chaque pied de tomate, la présence d’œillet d’Inde répulse les insectes, notamment les piqueurs, ainsi les parasites racinaires pouvant attaquer les plants. Des panneaux explicatifs satisfont les plus curieux et le bac à sable et le labyrinthe végétal sont à l’entière disposition des enfants. Véritable ressource génétique représentant un patrimoine qu’il est « nécessaire de mieux connaître », ce jardin n’est pas simplement une interface décorative entre l’équipe du château et les visiteurs. Il s’ancre également dans le quotidien des personnes qui travaillent là et met en scène les éléments mémorables constituant l’identité de Guiraud.
Non loin des chais, une centaine de souches de sémillon et de sauvignon sont utilisées pour la structuration du vignoble. « En agissant ainsi, nous maintenons la mémoire historique et la diversité génétique des cépages blancs du vignoble bordelais », explique Luc Planty, gérant de Château Guiraud. « Le conservatoire de cépages fonctionne en symbiose avec notre serre de greffage dans laquelle, chaque année, 40 000 pieds de vigne sont greffés et plantés par nos soins. » Récipiendaire par cinq fois du trophée Best of Wine Tourism, notamment pour son restaurant, nous vous en avions parlé là, le château Guiraud est dans le Top 3 des châteaux du Bordelais les plus visités. Pensez à réserver !