Avec neuf domaines certifiés, sept en cours de conversion à l’agriculture bio et autant de propriétés engagées dans des démarches agro-environnementales (comme par exemple la certification HVE), l’appellation fitou, qui a fêté en 2018 les soixante-dix ans de sa reconnaissance en tant qu’AOC, affirme vertement son dynamisme autant que son expertise en la matière. La plus ancienne appellation du Languedoc en vin rouge a en effet pris la route du bio il y a près de trente ans et, « toutes démarches vertes confondues », le vignoble compte désormais vingt-trois caves particulières et trois caves coopératives porteuses d’une « conscience citoyenne et écologique. »
Ce mouvement concerne désormais tous les fitous, issus des façades maritimes et de montagne du vignoble (voir les neuf villages producteurs ici), ce dont se félicite Alban Izard, le responsable de la communication du syndicat de l’AOC qui est aussi un vigneron passé au bio en 2017 : « Aujourd’hui, plus de la moitié des exploitations sont engagées dans une démarche verte. C’est un signe de plus de la dynamisation de cette appellation qui, après avoir modernisé ses vins avec des profils plus gourmands ces cinq dernières années, est en train de moderniser ses pratiques agricoles. »
Considérant ce positionnement bio comme une force pour les fitous, Alban Izard explique que cette viticulture adaptée au terroir et au climat méditerranéen relativement sec et venté du vignoble est « une voie qui va dans le sens de l’histoire et non pas une mode fugace. » Le saut qualitatif des fitous, dont le prix tourne autour de onze euros chez les cavistes, est accompagné par un retour en force sur leurs marchés historiques (Belgique, Royaume-Uni) avec un prix moyen à l’export en hausse de 12 % en 2018 par rapport à 2016. Huit domaines de l’appellation seront présents la semaine prochaine à Montpellier à l’occasion du salon professionnel Millésime Bio.