Vingt-sept millions de cols en 2017 et une croissance de 38 % en sept ans (image ci-dessus), l’engouement des amateurs français pour le rosé (un ménage sur deux en consomme) a de belles conséquences dans les appellations du Languedoc. Si les consommateurs sont séduits par « une gamme variée offrant aussi bien des vins fruités et souples que structurés », l’interprofession des vins du Languedoc (CIVL) souligne la progression soutenue des ventes de vins issus des différentes indications géographiques protégées languedociennes (voir image ci-dessous) qui ont connu une hausse de 10 % depuis 2011. Par ailleurs, les rosés d’AOC, tirés par l’appellation étendard languedoc (qui représente 52 % des ventes, soit 16,6 millions de cols en 2017) s’exportent de façon dynamique aux Etats-Unis (51 % des volumes), au Royaume-Uni (11 %) et aux Pays-Bas (8 %). Sur ces marchés, comme en France, la demande des consommateurs pour les rosés languedociens continue à progresser en 2018.
Pour Jérôme Villaret, délégué général du CIVL, l’une des raisons de ce succès réside dans « une culture historique des rosés avec une grande diversité des terroirs et une gamme de cépages utilisés en assemblage – syrah, cinsault, grenache, mourvèdre – qui privilégient une palette de vins très large, des rosés clairs fruités et souples aux rosés foncés structurés, correspondant aux goûts des consommateurs d’aujourd’hui. » Il explique également que les producteurs et négociants régionaux ont su construire une gamme de rosés très qualitatifs. Enfin, l’inclinaison des consommateurs pour cette couleur est accompagnée : « L’an passé, le CIVL a anticipé l’engouement du marché français et international pour les rosés et a encouragé les vignerons à développer leur production de rosé. » Ainsi, malgré une petite récolte, le bilan 2017 en AOC languedoc montre une progression de 23 % des vins rosés par rapport à 2016, une augmentation qui va permettre à l’appellation de « répondre sereinement à toutes les demandes. »