Après Ligne de Jacques Mataly, Instants magiques de Tom Fecht, Jardins Naturels de Sebastião Salgado et Jeux d’écriture de Bernard Plossu, le château Palmer (Margaux) a inauguré le 4 mai avec la complicité de la galerie Lelong & Co une nouvelle exposition de photographies qui rend compte des interventions d’Ernest Pignon-Ernest, de Rome jusqu’à Brest en passant par Naples, Uzeste et Paris. Ces images prises par l’artiste sont les seules traces durables des œuvres éphémères de celui qui envisage le dessin comme « un choix éthique », « une manière d’affirmer l’humain, la pensée et la main, car faire de l’art pour l’art ne me motiverait pas assez. » L’exposition Mémoire de l’éphémère est visible jusqu’au 31 août dans le cadre des visites à Château Palmer (durée : 2 h 30, tarif : 70 euros). Réservation préalable par mail, plus de renseignements ici.
« Collé sur des murs de Rome, Ostie, Naples, le portrait de Pier Paolo Pasolini portant son propre corps, là même où l’écrivain et réalisateur vécut et mourut. Collé sur les docks de Brest, un homme plaqué au mur, comme mis en croix, en référence au roman de Jean Genet paru en 1947… Ernest Pignon-Ernest est un grand dessinateur dont les œuvres naissent souvent de lectures et qui ne dessine que pour inscrire ses œuvres dans des lieux où elles font résonner une histoire. Décrit comme un homme engagé et discret, l’artiste offre une vision historique et politique des lieux, faisant de l’espace où il intervient une véritable œuvre d’art, offrant ainsi aux passants une relecture inattendue d’un quartier, d’une rue, d’une adresse. Les œuvres d’Ernest Pignon-Ernest interpellent. Elles naissent, vivent et meurent au rythme de la ville, révélant le caractère sacré du lieu. »