Propriété de la MAIF dirigée depuis 2013 par Laurent Fortin, qui mène dans ce cru classé en 1855 de « grands chantiers de revalorisation », à travers des investissements techniques et des engagements en faveur du respect de l’environnement et des hommes, le château Dauzac (Margaux) voit revenir des pieds de vigne non greffés sur ses terres. Convaincu du potentiel d’une parcelle d’un peu moins d’un hectare attenante à la propriété, autrefois plantée de cépages francs de pied, au repos végétatif depuis les années 1950 et vierge de tout traitement, Château Dauzac en a fait l’acquisition en 2015. Les tests qui y ont été menés depuis ont confirmé « l’existence d’un micro-terroir hautement qualitatif […] composé de graves fines drainantes et légèrement sablonneuses, rempart naturel au phylloxéra. »
En étroite collaboration avec un pépiniériste et dans le droit fil du virage progressif vers la viticulture biodynamique opéré par la propriété (2 hectares sont déjà concernés en appellation haut-médoc), une sélection massale a été effectuée à partir des vignes les plus vieilles et les plus qualitatives de la propriété. « Nous voulons redécouvrir le goût originel du cabernet-sauvignon sur les grands crus de Margaux », explique Laurent Fortin, qui précise se laisser la liberté de décider plus tard ce qu’il adviendra de ces raisins issus de la biodynamie qu’on pourra goûter d’ici cinq ans, mais qui ne pourront pas entrer dans la composition du grand vin avant dix ans. « Il se peut que nous fassions le choix de ne pas les assembler pour élaborer une cuvée 100 % franc de pied cabernet-sauvignon, en édition limitée. »