Tous les amoureux des vins de Condrieu ont été profondément attristés par l’annonce du décès de Georges Vernay, dans la nuit de jeudi à vendredi dernier. Celui que l’on avait longtemps surnommé “le pape de Condrieu” s’est éteint dans sa 92e année. Lorsqu’il reprend le domaine de son père, Francis, en 1953, il n’y a alors pas 10 hectares de viognier plantés dans le monde. Aujourd’hui la seule appellation Condrieu couvre 168 hectares. Travailleur et visionnaire, il plante des coteaux parmi les plus escarpés de la vallée du Rhône, ces terres de granite si propices à l’épanouissement du viognier. Longtemps président du cru, il a accompagné le développement de sa notoriété et de son rayonnement commercial, à commencer par les grandes tables de la région, Ferdinand Point à Vienne ou André Pic à Valence.
En 1997, sa fille Christine revient au domaine, accompagnée de son mari Paul, quelques années plus tard Luc, le jeune frère, les rejoindra, l’aîné de la fratrie, Daniel, a quant à lui fait sa vie aux États-Unis. Si Georges avait fait (re)découvrir les vins de Condrieu à tous les dégustateurs de la planète, sa fille Christine a repoussé dans des limites insoupçonnées la profondeur, la finesse et l’élégance de ces vins d’une pureté sans égale. Bien qu’officiellement en retraite, Georges n’était jamais vraiment loin du domaine qui porte aujourd’hui encore son nom, la complicité qu’il entretenait avec sa fille dépassant le cadre de la seule intimité familiale. À sa femme, Janine, et à leurs enfants, Daniel, Christine et Luc, à leurs petits-enfants et tous leurs proches, nous voulons témoigner de notre peine et leur présentons nos condoléances les plus sincères.
En photo ci-dessus, Christine Vernay et son père, Georges Vernay.