L’interprofession bourguignonne (BIVB) a indiqué que le bilan de la campagne de lutte et de prévention contre la flavescence dorée qui a été menée en Bourgogne en 2016 était positif : « la maladie étant à peu près circonscrite, l’usage des traitements continue de bien diminuer. » Les professionnels se sont une nouvelle fois largement mobilisés pour prospecter le vignoble et elle n’a été observée ni dans l’Yonne, ni en Côte-d’Or. Le nombre de cas identifiés, concentré autour du foyer historique situé dans le nord du Mâconnais, est resté stable. En conséquence, aucune parcelle ne sera soumise à arrachage obligatoire en 2017.
Ce dispositif régional de lutte, et notamment l’utilisation sous condition de certains traitements, a permis cette année de réduire encore un peu plus l’application d’insecticides. Comparées à l’année 2015, les surfaces traitées en Côte-d’Or et en Saône-et-Loire dans le cadre de la lutte obligatoire contre la flavescence dorée ont considérablement diminué (respectivement – 88 % et – 55 %). Depuis 2013, la baisse est de 99,5 % en Côte-d’Or, une évolution due à la mise en œuvre conjointe de quatre piliers de lutte contre cette grave maladie de la vigne : « prospection, arrachage des pieds atteints, traitement à l’eau chaude de tous les plants et lutte insecticide. »
Même si la maladie recule, la forte mobilisation des acteurs du vignoble ne saurait se relâcher. Pour maintenir le statut d’exception de la Bourgogne, « l’une des rares régions viticoles ayant réussi à mettre en place un plan de lutte et de prévention régional concerté et efficace, permettant une diminution des insecticides et un nombre de cas de flavescence dorée faible et stable », les organismes concernés ont commencé à travailler dès cet hiver sur le plan de lutte 2017. Leur concertation a notamment porté sur des axes d’amélioration de la campagne et sur ce défi majeur qui consiste à maintenir la vigilance et les efforts de l’ensemble des professionnels.