Il y a en France cette propension agaçante à toujours taper sur la tête des gens qui font bien. Ce travers est très sensible dans les commissions d’agrément chargées de délivrer l’imprimatur au nom des appellations d’origine contrôlées. Après avoir pratiqué sans vergogne et pendant des années l’agrément social (agréer un mauvais vin pour ne pas faire sombrer dans une faillite certaine le vigneron coupable de mal travailler), voilà maintenant qu’on nivelle par le bas au nom de la typicité. Régulièrement ce sont les meilleurs qui se voient refuser l’agrément. On pense à Marcel Richaud à Cairanne ou au Domaine de Souch à Jurançon, il y en a plein d’autres. Aujourd’hui, c’est le Domaine de La Bégude qui fait les frais des jalousies. Voilà le texte que Guillaume et Soledad Tari nous ont adressé, du haut de leur maquis battu par le vent et le soleil, au dessus des flots bleus, légèrement amers, mais pas trop, forts qu’ils sont de l’excellence de leur production comme de leur terroir.