Dénomination géographique au sein de l’appellation d’origine contrôlée touraine depuis 1954, l’aire de production située à l’est d’Amboise et de son royal château travaille ces temps-ci à une redéfinition de son cahier des charges. Une identification par l’Inao des parcelles de ce vignoble qui couvre une dizaine de communes est en cours et devrait engendrer à terme, c’est à dire en 2017, la reconnaissance d’une nouvelle AOC simplement appelée amboise.
Cette aire de production de 200 hectares, dont l’élargissement aux villages de Rilly-sur-Loire et Chaumont-sur-Loire est prévu pour 2018, produira désormais des vins blanc et rouge uniquement issus des cépages chenin et côt, sur la base d’un rendement plus faible et d’un élevage plus long que ce qui est exigé aujourd’hui. L’appellation sera alors la seule AOC ligérienne à proposer des vins rouges 100 % côt (mais la deuxième appellation française à le faire après Cahors, dont c’est le cépage caractéristique). Ses vins rosés devront quant à eux être élaborés essentiellement à partir de ce même cépage (70 % minimum), éventuellement complété de gamay.
Cette affirmation de l’identité de leur zone de production a conduit les vignerons à renoncer progressivement au cabernet franc et au gamay et à sélectionner, revaloriser et replanter les parcelles les mieux adaptées à l’épanouissement du côt. « Beaucoup d’entre eux ont réalisé leurs propres sélections massales issues d’anciennes variétés locales qu’ils avaient conservées. » Ainsi, les producteurs de la future AOC amboise, « nouvelle garde, qui a en moyenne 40 ans », proposent-ils déjà des cuvées 2014 et 2015 issues à 100 % de ce cépage. Le salon des vins organisé deux fois par an dans la cave du château d’Amboise sera l’occasion de les découvrir (prochaine édition le 15 août, plus de renseignements en cliquant là).