« Avec un mois de juillet en moyenne 4°C au-dessus de la normale mensuelle et une pluviométrie cumulée avril-août de 168 mm, soit la plus basse enregistrée depuis 1964, 2015 est le deuxième millésime le plus précoce depuis 1993, après 2003. Ces fortes chaleurs, le manque d’eau jusqu’au 8 août, et des vents chauds du sud ont permis un excellent état sanitaire de la vigne, et une maturation accélérée des raisins grâce à laquelle nous avons vendangé à la date idéale. »
C’est avec un titre qui annonce un « millésime de la maturité » que le château du Moulin-à-Vent ouvre le compte-rendu de ses vendanges 2015, dont le rendement moyen assez faible (27 Hl/hectare quand le décret d’appellation en autorise 52) est cependant supérieur à ceux des récoltes 2012 et 2009. Les 30 hectares en AOC moulin-à-vent que possède le château ont été vendangés sur six jours entre le 27 août et le 2 septembre. Les 80 saisonniers ont récolté à la main, dans des bacs de 30 litres faits pour préserver la peau fragile du gamay, des raisins dont les niveaux d’alcool étaient compris entre 12,8 % et 13,5 % (« en période de vendanges les raisins prennent 0,3 % d’alcool/jour »).
« La grande caractéristique du millésime 2015, c’est la maturité. Maturité générale, bien sûr, mais en particulier la maturité phénolique qui est très avancée, avec des degrés relativement bas. C’est rarissime ! » explique Brice Laffond, directeur technique au château. « Nos vendanges précoces ont permis de capter cette maturité phénolique optimale tout en gardant des degrés contenus, ce qui n’aurait plus été le cas si nous avions attendu plus longtemps. Ces conditions uniques donneront des vins riches mais équilibrés, puissants et racés. Un millésime d’exception. »