En quelques années, Internet est devenu un canal stratégique pour la distribution du vin. Les résultats de la 5e édition de l’e-Performance Barometer (étude indépendante réalisée par Grégory Bressolles, de la Kedge Business School*) donnent de précieuses indications sur ce marché en pleine mutation, dominé par le géant américain de l’e-commerce, Amazon.
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Une progression de 36 % en 2014
– Un marché français en hausse continue depuis 2007.
– Un chiffre d’affaire estimé à 1,5 milliard d’euros en 2016 en France (730 millions en 2013) et à près de 6 milliards de dollars dans le monde en 2015.
– 9 % des achats de vin se font en ligne (10 % d’ici 2016) et 5 % au niveau mondial, tous circuits de distribution confondus.
– La France compte plus de 387 sites d’e-commerce vin (417 en 2015).
La vague des « box »
En France, le marché se partage entre les pure players généralistes (Vente-privée et Cdiscount, qui ont réussi à prendre en dix ans la place de co-leaders), les pure players spécialistes (Vinatis, Wineandco), de nombreux petits acteurs de niche (vins provenant d’un seul terroir, vins étrangers, vins bio) et enfin les enseignes de cavistes, acteurs historiques présents depuis dix ans sur ce marché (Lavinia et son chiffre d’affaire de plus d’un million d’euros ou Nicolas, fort d’une présence physique nationale importante). De nombreux cavistes physiques de moindre taille ont également ouvert un site web. Quant aux enseignes de la grande distribution alimentaire, elles sont encore très en retard en matière d’e-commerce du vin. Depuis 2014, la tendance est aux « box œnologiques » proposées par de nouveaux venus, comme « lepetitballon.com », mais aussi par les cavistes en ligne et les pure players qui ne manquent pas de surfer cette nouvelle vague. Quant aux vignerons indépendants, leur présence sur internet est devenu un impératif.[/col]
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Un univers toujours masculin
L’acheteur de vin en ligne est un homme, de profil CSP+, il a plus de 35 ans et réalise plus de six achats en ligne par an. Il se déclare davantage compétent en matière de vin que la moyenne et achète des bouteilles plus chères, souvent sur internet même si la grande distribution reste son mode d’achat privilégié. Il possède une cave ou un stock de vin. Sa principale motivation d’achat est sa consommation personnelle et familiale (pour 47 %, il s’agit d’un « bon repas entre amis »). Enfin, si sa source d’infos est la presse généraliste, les revues spécialisées, les guides de vin (Bettane & Desseauve, Hachette), il privilégie également le contact direct avec le producteur (caviste, viticulteur, etc.) et les sites internet marchands.
Le top 20 monde et le top 20 français
C’est « amazon.com » qui domine ce marché. Le site chinois « jiuxian.com », 3e en 2014, occupe désormais la 2e place. Le site espagnol « lavinia.es » réalise une forte progression (plus 13 places) et figure sur la 3e place du podium. Le premier site français, vente-privée.com, se classe 5e au niveau mondial (en recul de trois places par rapport au dernier baromètre) mais reste le leader du marché hexagonal, devant le nouveau venu « vente-directe-vigneron-independant.com » et « chateaunet.com », qui gagne huit places. Deuxième en 2013, « vinatis.com » rétrograde à la 7e place et « mondovino.com », 3e en 2013 dégringole à la 17e place.
* Ce baromètre est établi à partir des déclarations de plus de 3 100 internautes de huit pays (France, Espagne, Italie, Allemagne, Royaume-Unis, Australie, Etats-Unis et Chine) qui ont audité 31 sites.
À LIRE | >Chateaunet.com, n°3 français…>vente-privee.com, n°1 français et 1er français du classement mondial…>Vinatis.com, n°7 français… |
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