Comme à son habitude, Vinexpo fait précéder la tenue prochaine de son salon international du vin et des spiritueux (à Bordeaux, du 14 au 18 juin 2015) de la publication d’une étude détaillée portant sur la « consommation mondiale, la production et les échanges internationaux des vins et spiritueux », accompagnée de prévisions à cinq ans.
Confiée chaque année depuis treize ans au cabinet IWSR, pour International Wine and Spirit Research, cette recherche couvre 114 marchés de consommation et 28 pays producteurs. Entre 2009 et 2013, la consommation mondiale de vin a augmenté de 2,7 % pour s’établir à près de 2,65 milliards de caisses de 9 litres (environ 31,8 milliards de bouteilles). L’étude anticipe une croissance de +3,7 % ces cinq prochaines années et une consommation mondiale de 2,73 milliards de caisses en 2018.
Premier pays producteur de vin, la France est aussi le premier pays consommateur en volume de vin rouge comme de vin rosé. Les nouvelles habitudes de consommation concernant ce dernier, désormais apprécié tout au long de l’année et plus seulement aux beaux jours (76,8 millions de caisses de douze bouteilles en 2014 quand le vin blanc représente 43,8 millions de caisses), permettent d’envisager une poursuite de la progression de sa consommation (+0,5 % d’ici 2018).
Seul marché du Top 10 des consommateurs de vin à afficher une hausse de sa consommation entre 2012 et 2013, les Etats-Unis sont devenus en 2014 le premier pays consommateur de vins tranquilles au monde en volume avec 339,6 millions de caisses. La France se classe deuxième en volume (avant l’Italie) avec 296,4 millions de caisses. Elle est également en deuxième position, derrière les Etats-Unis et devant le Royaume-Uni, en ce qui concerne le chiffre d’affaires lié à la vente de vins tranquilles.
Si la consommation française totale de vin poursuit la baisse entamée dans les années 70 avec -4 % enregistrés entre 2009 et 2013, l’étude Vinexpo-IWSR indique que « la courbe de ce déclin » devrait s’adoucir pour atteindre -2,8 % et un volume de 288,2 millions de caisses à l’horizon 2018. Parmi les facteurs contribuant à cette stabilisation, la « hausse de la distribution des catégories de vin bon marché et premium » dans les bars à vin, dont le succès auprès d’un public qui s’était éloigné de la consommation de vin ces dernières années « contribue à un élargissement du panel » des amateurs.