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A Puligny-Montrachet comme dans les autres AOC du secteur, les climats évoluent naturellement entre calcaire et argile. C’est le jurassique moyen qui déroula ses strates à Puligny sous forme de calcaires du bajocien et du bathonien mâtinés de marnes. La particularité du village de Puligny est liée à la contrainte de la nappe phréatique et à celle des nombreuses sources qui parsèment le vignoble, contrairement aux villages voisins de Meursault, au nord, et de Chassagne-Montrachet, au sud.
Cet élément naturel explique la faible implantation des vignerons sur le site de Puligny, cela explique que plus de 50 % du vignoble appartient à des propriétaires extérieurs. Aujourd’hui la climatisation a réglé les problèmes de température dans les caves, cependant Puligny ne compte toujours qu’un nombre restreint de producteurs que l’on évalue à une bonne vingtaine.
Ainsi plus qu’ailleurs, quand on descend dans une cave à Puligny on ne s’étonnera pas de sa faible profondeur. Les caves ne vont guère plus d’un bon mètre sous le niveau du sol, si l’on creusait plus profond on atteindrait l’eau. Sur la Côte-d’Or, en règle générale les premiers crus se situent au milieu des versants les mieux exposés sur des terroirs très qualitatifs.
L’appellation Puligny débute à l’ouest de la RN 74 qui mène de Beaune à Chagny, à hauteur du panneau Puligny, il suffit de traverser le village de prendre la direction de Chassagne et l’on arrive sur la bande des premiers et des grands crus. Sur une centaine d’hectares les premiers crus prolongent horizontalement les grands crus, ils disposent de terres plus profondes que celles des grands crus qui les surplombent, ils rejoignent le hameau de Blagny, en contact plus direct avec la roche, on est alors à la limite de l’AOC Meursault, à hauteur de la maison particulière de la famille Matrot. A Blagny, les premiers crus dominent le secteur, au propre comme au figuré; seul le Trézin n’a droit qu’à l’A.O.C. Village.
Certains millésimes comme 2008, 2010 ou 2011 permettent de cerner au mieux la personnalité des différents climats, alors que sur 2009 et 2012, le millésime a tendance à masquer le terroir, surtout dans sa jeunesse. Ce qui semble caractériser les premiers crus de Puligny, c’est leur style élancé avec une tension toujours élégante. Plus qu’à Chassagne, on arrive à cerner le profil des différents climats, car il n’y a pas pléthore de terroirs bâtards où l’on plante indistinctement rouge et blanc. En premier cru, il existe essentiellement du rouge sur le Clos-du-Cailleret. L’application et l’implication culturales de chaque vigneron se révèlent dans tous les cas déterminante, à la vigne comme en cuverie.