Ce qu’il se passe dans nos épiceries mérite d’être qualifié de révolution douce. On ne veut plus avaler n’importe quelle couleuvre ni n’importe quel pesticide. Dans nos campagnes, puis dans nos villes, il est question de cultiver propre pour manger mieux. S’agissant de progression à deux chiffres, l’industrie agro-alimentaire s’en mêle et « démocratise » le phénomène. Le monde du vin n’est pas absent de ce bouleversement des habitudes. Aujourd’hui, c’est devenu une nécessité et il est bien vu par le négoce pinardier d’être bio, celui-ci se faisant l’avocat du public – une fois n’est pas coutume.
Bio. Un étendard qui s’accommode parfaitement du désir de décalage, sinon de rébellion, qui n’a jamais quitté l’esprit, sinon l’âme, de cette population que la presse qualifie aujourd’hui de « bobo », version urbaine et modernisée du « baba ». On veut manger sain, on veut boire propre. Et on veut qu’on nous le certifie…Lire la suite