Le message de la Bourgogne

La 12e édition des Grands Jours de Bourgogne, « le rendez-vous des vins de Bourgogne au cœur de leurs terroirs », se termine sur un bilan visiblement très positif. Du lundi 17 au samedi 22 mars, du Chablisien au Mâconnais, les visiteurs professionnels de tous pays étaient au rendez-vous pour apprécier, déguster et rencontrer l’ensemble des producteurs très largement représentés encore cette année, malgré une production en baisse.

C’est à ce sujet que Louis-Fabrice Latour et Frédéric Drouhin, respectivement président et futur président de la Fédération des syndicats des négociants-éleveurs de Grande Bourgogne, se sont exprimé lors de la onzième édition de leur soirée Grandes Maisons & Grands Crus au château du Clos de Vougeot, en présence de nombreux négociants et de plus de cent journalistes de vingt-cinq pays différents.

Si la Bourgogne est en progression qualitativement et commercialement, les petites récoltes enregistrées depuis quatre millésimes sont un frein à cet élan, les prix augmentent et il n’est pas possible de satisfaire toutes les commandes. À ce rythme, la Bourgogne pourrait être marginalisée et perdre des marchés, surtout sur les appellations régionales et village.
Or, comme l’a rappelé Frédéric Drouhin, si les grands crus et premiers crus peuvent être considérés comme de la « haute couture », il n’en reste pas moins que les vins de Bourgogne, c’est aussi, et majoritairement, le prêt-à-porter avec les vins d’appellations régionales.

Pour lutter contre ce risque, il faut donc réunir les forces des différentes professions viticoles et interprofessions pour une meilleure gestion des droits de plantation et un développement de la contractualisation entre les différents opérateurs. La Bourgogne a conscience d’être chère et souhaiterait être plus raisonnable, mais les petites récoltes face aux charges doivent être expliquées aux marchés. « Non, elle n’est pas arrogante », rappelle Louis-Fabrice Latour. Il faut juste souhaiter une très bonne récolte en 2014.

Marie-Antoinette de Szczypiorski
Crédit photo : BIVB / DR

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