Retrouvez cet article dans En Magnum #39. Vous pouvez l’acheter en kiosque, sur notre site ici, ou sur cafeyn.co.
Abelé 1757, Brut rosé
Forte de 260 ans d’histoire, cette maison a été reprise par le groupe Nicolas Feuillatte. Les approvisionnements en raisins sur lesquels elle s’appuie incluent notamment le secteur des Riceys, réputé pour ses vins rouges et rosés. Revisitée par Étienne Éteneau, chef de cave depuis 2019, cette cuvée repose sur un assemblage de chardonnay et de pinot noir. Robe lumineuse, arômes de fruits rouges bien mûrs et bouche en finesse dont on apprécie la finale végétale et sapide.
55 euros
Alfred Gratien, Cuvée Paradis rosé 2008
La petite maison d’Épernay vient de célébrer ses 160 ans et, depuis quatre générations, la même lignée de chefs de cave est à l’œuvre. Aujourd’hui, c’est Nicolas Jaeger qui perpétue les fondamentaux instaurés par ses prédécesseurs : élevage sous bois en fûts de chêne de 228 litres et absence de fermentation malolactique. Grande cuvée de la maison, Paradis exprime avec ce millésime 2008 une complexité aromatique rare, en plus d’afficher une texture crémeuse et une subtile touche saline en finale.
120 euros
Ayala, N°14 Rosé 2014
On retrouve dans ce rosé de prestige les fondamentaux de la maison, avec un profil fondé sur la pureté et la droiture et cette volonté de conserver une dimension élégante et raffinée immédiate. Robe rose pâle, nez frais, délicat et expressif sur les notes de fleurs de cerisier, ce champagne séduit par son attaque acidulée, sa bouche onctueuse et ses saveurs intenses d’orange sanguine. Assemblage chardonnay (60 %) et pinot noir, le troisième opus de cette collection de millésimés s’appuie sur les cinq grands crus emblématiques de la maison (Aÿ, Chouilly, Cramant, Le Mesnil-sur-Oger et Verzy).
76,80 euros
Barons de Rothschild, Brut rosé
La maison aux cinq flèches, qui évoquent les cinq branches historiques de la famille Rothschild, continue de progresser vers le plus haut niveau avec des champagnes allant vers plus de pureté et d’élégance. Déjà visible, ce changement stylistique orchestré par Guillaume Lété, le chef de cave, se retrouve dans ce joli champagne rosé, agréable par son fruité généreux, précis et délicat, équilibré par une finale acidulée et aux notes fraîches de petits fruits rouges.
57,60 euros
Besserat de Bellefon, Rosé brut
Caractère fruité, avec des notes de zeste d’orange et de petits fruits rouges juteux, ce rosé tendre et gourmand, illustre le virage pris par cette maison conduite dans le bon sens par sa présidente, Nathalie Doucet, et son excellent chef de cave, Cédric Thiébault. Onctueux et peu effervescent, fidèle en cela au style de la marque qui cultive cette particularité historique, il brillera à l’apéritif, mais se mariera aussi très bien avec un tartare de thon.
51 euros
Billecart-Salmon, Elisabeth Salmon 2012
Brillamment construite, cette grande cuvée brille par sa chair délicate et son immense palette aromatique, jouant la carte du rosé gastronomique tout en gardant une dimension immédiatement accessible et harmonieuse, conférée par un lent vieillissement. Sa complexité de saveurs et d’arômes (rosé, pivoine, groseille) illustre une fois de plus la maîtrise de la maison en matière de champagne rosé, catégorie dans laquelle elle excelle.
190 euros
Canard-Duchêne, Rosé Iconic
Appartenant au groupe Thiénot, Canard-Duchêne propose des champagnes apéritifs, tous bien constitués, dans un registre d’approche facile, à l’image de ce rosé fruité et gourmand. Belle réussite, il exprime une large palette de fruits rouges, complexe et précise, qui se poursuit de manière savoureuse en bouche. Equilibre, fraîcheur, allonge veloutée et fraîche, c’est un excellent rapport qualité-prix.
49 euros
Deutz, Amour de Deutz rosé 2013
Complexité des parfums de fruits, de fleurs et de lard fumé, bouche vineuse et élancée, avec une profondeur épicée et poivrée qui se déploie dans le verre, ce rosé généreux affiche beaucoup de persistance et de raffinement. Dans l’excellente gamme proposée par la maison, la cuvée Amour dans sa version rosée, et quel que soit le millésime, est toujours l’une des plus belles réussites.
180 euros
Drappier, Rosé de saignée
La petite maison d’Urville a échappé au gigantisme qui a touché certaines de ses consœurs de la Marne en faisant le choix de rester familiale. En plus d‘expérimentations intéressantes, elle propose des cuvées traditionnelles comme ce rosé de saignée à la robe framboisée. Intense et gourmand, il déploie des parfums de fruits rouges sauvages (fruits des bois, groseille) et de petits tannins très légers lui donnent une structure qui le destine à un usage gastronomique.
42 euros
Esterlin, Rosé Éclat
Cette cave située à Épernay produit des cuvées d’excellent rapport qualité-prix. Elle compte un peu plus de cent hectares d’approvisionnements et l’ensemble des vins est vinifié sans fermentation malolactique, ce qui confère à la gamme un supplément de fraîcheur. C’est le cas pour ce rosé équilibré, mais surprenant de vinosité. Puissant et gourmand, il est fait pour la table ou un apéritif dînatoire.
33 euros
Gosset, Celebris rosé 2008
Gosset ne change pas ses fondamentaux : fraîcheur, vivacité et minéralité. Malgré les évolutions récentes du climat et une plus haute maturité du raisin, la maison impressionne par l’homogénéité de ses champagnes et leur style affirmé. Encore jeune, sans note d’évolution alors qu’il approche la vingtaine d’années, ce grand rosé enchante par sa tension subtile et son fruité aérien.
220 euros
Joseph Perrier, Cuvée Royale rosé
Implantée à Châlons-en-Champagne, où ses caves sont creusées à flanc de colline, apportant des conditions d’hygrométrie et d’humidité optimales aux flacons en cours de vieillissement, cette maison familiale est brillamment dirigée par Benjamin Fourmon, qui a pris le relais de son père Jean-Claude. La gamme Royale propose des champagnes toujours harmonieux comme ce rosé rond, séducteur, fruité et savoureux.
57,90 euros
Lanson, Le Rosé – Création 67
Hervé Dantan continue d’ajuster sa gamme par petites touches. Désormais, le rosé non millésimé devient Rosé Création. Avec ce soixante-septième assemblage de la couleur depuis le premier essai, en 1952, nous aimons toujours autant la délicatesse des notes de fruits rouges mûrs (fraise Gariguette) ainsi que la gourmandise d’une bouche sans accroche tannique. Superbe finale à laquelle des amers fins donnent encore plus de longueur.
54 euros
Laurent-Perrier, Cuvée Rosé
La maison de Tours-sur-Marne a fait du chardonnay son cépage de prédilection et de l’apéritif, son moment de dégustation privilégié. Pourtant, en 1968, elle fut la première à créer un champagne rosé de macération à partir de pinots noirs issus exclusivement des plus belles parcelles de la montagne de Reims. Disponible dans une nouvelle édition limitée, intitulée Rubans, c’est un rosé qui se distingue par ses arômes de framboise, sa gourmandise, sa générosité et son intensité.
59 euros
Lenoble, Rosé Mag 16
Cédée au printemps 2023 à la famille Frère-Gallienne, la maison et ses 18 hectares de vignoble devraient connaître une année riche en projets. Rien ne changera sans doute pour la collection de vins conservés sous forme de réserve perpétuelle, dont une partie est tirée en magnums sous liège depuis 2010. Robe saumonée, nez intense de petit fruits rouges, trame acidulée en bouche, longue finale avec une réelle complexité de saveurs, c’est un vin complet.
51 euros
Mailly Grand Cru, L’Intemporelle rosé 2018
Union de producteurs d’excellence, Mailly Grand Cru fait figure de modèle humain, viticole et vinique, revendiquant un fonctionnement domaine et une démarche environnementale éminemment engagée (HVE puis VDC, travail des sols, traitements par infusions, implantations de ruches et agroforesterie). Ce rosé exemplaire assemble chardonnays et pinots noirs pour donner un vin élégant, expressif et déjà très ouvert.
82 euros
Moët & Chandon, Grand Vintage Rosé 2016
Entre faculté au vieillissement et style qui veut capter à tout prix l’essence du millésime en Champagne, les cuvées Grand Vintage sont toujours très réussies, ce que confirment les 2016. Finesse aromatique, caractère aérien, trame florale, la cuvée bascule avec ce millésime dans le registre de l’élégance. Il faut aussi redécouvrir les plus vieux millésimes, disponibles sous le nom de Grand Vintage Collection.
71 euros
Pannier, Rosé Velours
S’appuyant principalement sur des vignobles de la vallée de la Marne, la maison Pannier dispose d’un excellent approvisionnement qui lui permet de proposer une gamme riche et variée, notamment avec la collection Velours, créée en 2009 pour le rosé. Issu de raisins sélectionnés à parfaite maturité et dosé sec, ce rosé de macération séduit par ses arômes de fraise, de framboise et cassis. La finale, sur des notes de crème de cassis, est équilibrée. Original, il en surprendra plus d’un.
87,70 euros
Perrier-Jouët, Belle Époque Florescence 2015
La maison incarne l’art de vivre à la française, notamment avec sa cuvée Belle Époque et les fameuses anémones du Japon qui décorent la bouteille. Toujours aussi subtile dans ses parfums, elle affiche un profil frais dans ce millésime pourtant solaire. La bouche élancée et raffinée, de bonne profondeur, gagnera encore en intensité et en définition aromatique après quelques années de patience.
350 euros
Pierre Mignon, Grand Vintage rosé 2013
Cette maison, établie au cœur de la vallée de la Marne depuis 1892, incarne un savoir-faire champenois transmis depuis cinq générations. Aujourd’hui dirigée par Céline et Jean-Charles, les enfants de Pierre, elle propose cet assemblage de chardonnay (55 %), meunier (30 %) et pinot noir (15 %) plaisant par ses arômes de fruits frais et d’épices, son amplitude et sa finale persistante. L’ensemble de la gamme est à découvrir.
50 euros
Pol Roger, Rosé Vintage 2018
Confidentiel mais délicieux, ce rosé résume bien la philosophie de la maison qui cherche l’excellence dans toutes ses cuvées, entre pureté et précision, sans jamais oublier de leur conférer cette personnalité hédoniste et séduisante qui les rend accessibles à tous. L’assemblage traditionnel de la maison, dominé par le pinot noir (60 %) et complété par du chardonnay, se mêle ici à 15 % de vin rouge issu des vignobles de la montagne de Reims. Beaucoup de suavité en bouche et intensité finale impressionnante.
115 euros
Ruinart, Dom Ruinart rosé 2009
Impossible de rester insensible aux charmes de cette cuvée de prestige, toujours sublime par sa finesse et son élégance supérieure. Elle doit ces qualités à la large proportion de chardonnay (85 %) de son assemblage, à laquelle s’ajoutent 15 % de pinot noir d’Aÿ lui donnant ce relief si particulier. Magistral d’équilibre et de salinité, l’ensemble est porté par une effervescence ultra fine propice à faire vivre une grande émotion. Difficile d’en connaître d’aussi fortes dans cette catégorie.
265 euros
Taittinger, Comtes de Champagne rosé 2011
Fidèle à ses convictions et à ses assemblages qui intègrent d’importantes proportions de chardonnay, la maison a spectaculairement réaffirmé la personnalité de ses cuvées, avec au sommet, merveilleuse en blanc comme en rosé, Comtes de Champagne. Dans ce millésime 2011, tous les éléments sont délicatement fondus, exprimant avec éclat un bouquet sublime (pivoine, groseille) et une finale aussi pure que délicieuse. Grande classe.
310 euros
Thiénot, Brut rosé
Garance et Stanislas Thiénot, nouvelle génération à sa tête, continuent de donner à la maison les moyens et la vision qui lui permettent de produire des champagnes de bonne facture, classiques et apéritifs, à l’image de ce rosé très frais. Agréable et équilibré, il séduira par son effervescence agréable et ses notes gourmandes de fruits rouges.
54,50 euros
Veuve Clicquot, La Grande Dame rosé 2015
Deux monuments absolus, voilà comment qualifier les deux versions (blanche et rosée) de la cuvée La Grande Dame dans le millésime 2015. Brillant, racé et profond, magnifique par son bouquet complexe (framboise fraîche, rose fanée), ce rosé impressionne par sa subtilité et sa droiture. Encore sur la réserve, il faudra attendre que le temps révèle complètement son prodigieux potentiel. Impossible d’en entrevoir pour le moment les limites.
226 euros
Veuve Fourny et fils, Rosé Vinothèque 2016
Charles-Henry et Emmanuel Fourny ont transformé cette petite maison familiale, installée à Vertus depuis 1856, en une adresse sûre et excitante pour les amateurs de champagnes précis, vineux et authentiques. Champagne de grande race, ce rosé brille par sa tonicité, sa profondeur et sa finesse aromatique entre notes florales et framboisées.
70,40 euros