Vente des Hospices de Nuits-Saint-Georges : première réussie pour iDealwine

Organisée pour la première fois par iDealwine, le leader mondial des enchères en ligne de vin, la 64e édition de la vente des Hospices de Nuits-Saint-Georges est proche de ses records. Par Philippe Bussang

Dimanche 9 mars. Cyrille Jomand, président et co-fondateur d’iDealwine, abat une dernière fois son marteau de commissaire-priseur, dans le grand cellier du château du Clos Vougeot. La soirée est une réussite. Non seulement tous les lots ont trouvé acquéreur – ce n’était pas le cas l’an dernier – mais le prix de vente des vins est à la hausse. Cette année, les professionnels ont dû particulièrement batailler pour obtenir l’une des 35 pièces (NDLR, une pièce est un fût de 228 litres, soit environ 288 bouteilles) mises à l’encan lors de cette 64e édition. 35 pièces cette année contre 150 proposées l’an dernier. Le faible volume de production lors du millésime 2024 est dû à des conditions météorologiques particulièrement exécrables.

Pour pallier ce manque de vin, la direction des Hospices avait décidé de proposer à la vente 240 bouteilles et 120 magnums, en complément des lots de 2024. Une première depuis 1938. Conservés dans l’œnothèque du domaine, vinifiés et élevés par Jean-Marc Moron, le régisseur du vignoble des Hospices de Nuits, ces millésimes (2005 à 2017) ont permis à l’hôpital de récolter 60 900 euros supplémentaires. « Tous ces fonds vont servir à financer nos projets d’investissement pour les quatre établissements de Beaune, Arnay-le-Duc, Seurre et Nuits-Saint-Georges dont j’ai la charge », précise Guillaume Koch, le nouveau directeur des hospices civils.

Une partie de la vente est par ailleurs destinée à une association caritative. Cette année, c’est « Coucou Nous Voilou », fondée par Marc Salem et parrainée par Chantal Ladessou et Philippe Candeloro, qui a été mise à l’honneur. L’association, qui œuvre à améliorer le quotidien des enfants et adolescents hospitalisés, a ainsi récolté 50 905 euros, auxquels s’ajoutent 2 000 euros issus de la vente d’un coffret exceptionnel comportant deux bouteilles de nuits-saint-georges premier cru (1955 et 1959), offerts par la maison Edouard Delaunay. « Ces vins avaient été acquis par mon grand-père auprès des hospices et n’avaient pas quittés nos caves depuis lors », précise Laurent Delauney, le dirigeant de la maison éponyme, également président du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB).

Les chiffres de la 64e édition

856 950 euros, le montant total de la vente, hors pièce de charité.

    • 796 000 euros pour la vente des pièces du millésime 2024, soit un prix moyen de la pièce en forte hausse (+ 41,5 %), proche du record absolu.
    • 60 950 euros issus de la vente de millésimes décalés du domaine.
    • 50 950 euros (montant provisoire) pour la pièce de charité (pièce vendue hors enchères, par souscription).

22 147 euros, le prix moyen des pièces de vin rouge. Une hausse de 40,6 % par rapport à l’an dernier (où les prix avaient chuté de plus de 30 %) et un montant proche du record atteint en 2022.

28 815 euros, le prix de vente moyen des pièces de premiers crus. Le nuits-saint-georges premier cru Les Saint Georges, climat candidat à la montée en grand cru, creuse cet écart avec un prix moyen de 50 000 euros.

43 000 euros, le montant total de la pièce (27 000 euros) et de la feuillette (16 000 euros) de vin blanc (un nuits-saint-georges premier cru Les Terres Blanches).

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