Faisons simple.
Quand il pleuvait, ma maman me mettait un imperméable pour aller à l’école. Ce qui ne provoquait pas de débat, pas même une conversation. Et quand il faisait froid, j’étais bien avisé de mettre un pull sans discuter. Même la dame du bout de la rue mettait un petit manteau à son teckel. La vie normale, quoi. La vie équipée, standard, banale, organisée. Une vie pour garantir une suite.
Quand il gèle, il y a des vignerons qui veulent mettre un petit manteau sur leurs vignes pour les protéger. Ah non. Ce n’est pas permis. S’ils le font, ils ne seront pas battus ou emprisonnés, ils perdront l’appellation, seront déclassés. Le déclassement guette au nom des grands principes édictés par l’administration. Une bâche sur les vignes provoque une modification de l’écosystème et ce n’est pas bien du tout. Pourtant, c’est assez efficace. Pas totalement, mais déjà pas mal. Protéger ses vignes, c’est garantir une production au bout de l’année, si le reste des fondamentaux se déroule à peu près proprement tout au long de l’année. Garantir une production, c’est pérenniser une exploitation, des emplois, une vie. D’ailleurs, toutes sortes de choses sont autorisées. Des bougies, par exemple, pour réchauffer l’atmosphère entre les rangs de vignes, des bottes de paille en feu, aussi. Ou des éoliennes qui dissipent les blocs d’air glacé. Ou encore des câbles…