Champagnes, blancs, rouges, la large sélection de notre classe de maître parue dans En Magnum#26 (disponible chez votre marchand de journaux et sur notre site) regarde dans toutes les directions, proposant à côté des grands flacons rares des vins abordables capables de jouer les premiers rôles. Nous vous dévoilons aujourd’hui les 23 champagnes pour les fêtes. Les rouges et les blancs, la semaine prochaine.
Bollinger, B13
Deux nouveautés en deux ans, c’est assez rare pour être souligné, surtout quand on s’appelle Bollinger. Après PNVZ 15 et 16, son pinot noir de Verzenay, la maison continue de sortir le grand jeu avec cet autre 100 % pinot noir, issu du seul millésime 2013.
Une année atypique en Champagne, avec des vendanges parmi les plus tardives de ces vingt dernières années. Un champagne classique, intense et complexe, long et velouté en bouche, à la structure parfaitement ronde et intégrée grâce au savoir-faire de la maison en matière de vieillissement. Grand style, ça « bollinge ».
115 euros
Moët & Chandon, Grand Vintage 2013
Preuve supplémentaire que l’année 2013 a produit de grands champagnes, ce grand-vintage rappelle à tout le monde a quel point le millésime a été favorable pour les chardonnays. Le talent de Benoît Gouez, le chef de la cave de la maison, combiné à cette vendange d’octobre, donne à ce nouvel opus de la cuvée un style à part dans la série. Nez automnal, entre épices et miel, elle retrouve en bouche un caractère finement iodé qui
en fait un champagne capable de jouer sur tous les registres, de l’apéritif à la table. Finale lumineuse.
60 euros
Piper-Heidsieck, Collection Hors-Série 1971
Le plus souvent, l’art inspire la Champagne. Plus rarement, la musique. Et encore moins, la pop. C’est pourtant l’angle choisi par la maison Piper-Heidsieck, habituée du glamour, pour mettre en avant sa nouvelle collection de vieux millésimes. Avec ce millésime 1971, Emilien Boutillat explore les archives de la maison et propose 2021 flacons de ce grand champagne, impressionnant de fraîcheur aromatique et d’élégance pour son âge. De nombreux trésors dorment encore dans les caves champenoises. Celles de Piper
en sont pleines. La chance.
590 euros
Ruinart, Dom Ruinart Blanc de blancs 2009
Dans le numéro précédent, En Magnum revenait sur les raisons qui avait conduit Frédéric Panaïotis, le chef de cave de la maison Ruinart, à ne pas millésimer sa cuvée de prestige en 2008, lui préférant l’atypique millésime 2009, plus favorable aux chardonnays et à l’identité blanc de blancs de Dom Ruinart. Grand coup de nez sur le citron frais et les fleurs blanches, notes de fruits plus mûrs en bouche qui lui donnent de la force et de la persistance. Sa longueur n’enlève rien à la sapidité de sa finale. Que c’est grand.
170 euros
Taittinger, Comtes de Champagne 2011
On retrouvera dans la dernière édition du Nouveau Bettane+Desseauve une verticale consacrée à ce champagne de classe, symbole de l’esprit Taittinger. Style inimitable, pureté, élégance et aptitude à traverser le temps, Comtes de Champagne souligne à quel point la maison est de retour au plus haut niveau. Dans ce millésime 2011 contrasté, Vitalie Taittinger et ses équipes signent l’un des meilleurs blancs de blancs de la région. Long vieillissement en cave (dix ans), caractère iodé, sensation crayeuse omniprésente, suavité de tous les instants. La perfection n’est pas loin.
170 euros
Veuve Clicquot, La Grande Dame 2012
On savait ce champagne au panthéon des cuvées de prestige. Désormais, il profite en plus du renouveau stylistique de la maison Clicquot et de son goût immodéré pour un style de pinot noir, lumineux et tranchant, qui compose cet assemblage à hauteur de 90 %. Un peu de chardonnay vient renforcer la vitalité et la fraîcheur de cet ensemble qui donne du sens à la minéralité. Si on prendra soin de le laisser vieillir, ce grande-dame réussit déjà l’exploit d’être en place, jouant la carte de la grande gourmandise.
190 euros
Alexandre Bonnet, Blanc de blancs
En plein renouveau, cette maison recommandable des Ryceys fait le pari de s’orienter vers une approche parcellaire bourguignonne. Son blanc de blancs a considérablement gagné en précision par rapport aux versions antérieures de cette cuvée, toujours gourmande mais plus apéritive que d’habitude.
49 euros
AR Lenoble, Intense
Excellente définition des arômes, fruit plaisant et charnu, intensité crayeuse, ce champagne de bonne longueur, s’achève en finesse. C’est aussi le porte-étendard de cette maison recommandable qu’on aura plaisir à découvrir en masterclass lors du Grand Tasting Paris 2021.
30 euros
Ayala, Brut Nature
Ce brut nature (zéro dosage) patiente au minimum quatre années en cave avant d’être mis sur le marché. Parfums d’écorce d’agrumes et de fruits blancs, notes crayeuses intense, on le recommande pour sa tonicité et sa précision en bouche. Le meilleur compagnon de quelques huîtres, c’est lui.
31 euros
Castelnau, Origine ES 9.0
Il faut d’abord décrypter son nom de code. ES comme Elisabeth Sarcelet, l’ex-chef de cave de la maison qui tire sa révérence cette année, 9 pour le millésime qui compose ce champagne et 0 pour rappeler que c’est le point de départ de cette nouvelle solera. Grand fruité mûr, intense par ses notes miellées et d’abricot confit, c’est un champagne de table, onctueux et précis.
39 euros
Charles Heidsieck, Blanc des Millénaires 2006
Notre lecteur sait tout le bien que nous pensons de cette cuvée, paroxysme stylistique du style Charles. Un blanc de blancs parmi les plus aboutis de sa catégorie, riche et d’une complexité inouïe, mêlant avec beaucoup de naturel le registre noblement vineux et celui de l’élégance crayeuse. Il nous laisse sur un fil, bluffé et ému.
170 euros
Deutz, Cuvée William Deutz 2009
Toujours plus élégants, toujours plus harmonieux, les champagnes de la maison Deutz, du brut Classic jusqu’à la cuvée Amour, ont encore franchi un cap ces derniers millésimes, réaffirmant légitimement leur place dans l’élite de la Champagne. Dans cette cuvée hommage au fondateur, 5 % de pinot meunier vient marier pinots noirs et chardonnays. Délicatesse, élégance, pureté. Tout y est.
120 euros
Drappier, Carte d’Or
En attendant de pouvoir déguster les nouvelles créations de la maison au Grand Tasting Paris 2020, l’amateur de beaux champagnes (à bon prix) trouvera son bonheur avec cette référence des champagnes bruts sans année. Cette célèbre cuvée a encore gagné en gourmandise et en raffinement, tout en renforçant ses prédispositions apéritives. Bref, Drappier est toujours au rendez-vous.
30 euros
Gosset, Celebris rosé 2008
Seulement la quatrième version en vingt-cinq ans pour ce champagne rosé de prestige qui aura su s’imposer aux yeux de tous comme une référence incontournable de la couleur. Après 1998, 2003 et 2007, il réunit le meilleur du savoir-faire Gosset tout en gagnant encore en profondeur et en onctuosité de texture. L’ensemble impressionne.
175 euros