Albéric Bichot, vous êtes le président de la maison Albert Bichot, l’un des cinq grands négociants de Beaune. Comment la maison a-t-elle passé 2020 ?
C’est une année exceptionnelle et historique, l’année de tous les dangers et de toutes les remises en question. Comme je suis d’un naturel optimiste, je dirais que c’est aussi l’année de tous les rebonds. La Bourgogne continue d’être bénie des dieu. Si l’on regarde le chiffre d’affaires global de l’année, on constate une baisse d’environ 7 à 8 % pour le vignoble dans son ensemble, coopérateurs, viticulteurs et négociants confondus. Au printemps 2020, au moment du début de cette crise, tout le monde en Bourgogne aurait signé des deux mains pour ce résultat. Est-ce qu’il y a un modèle bourguignon de résilience, je ne sais pas. Nous essayons de trouver des solutions. L’offre de la Bourgogne reste quand même très large. Certes, il y a les grands crus, les noms connus et les climats célèbres, il y a aussi tous les autres vins de Bourgogne, les mâcons, les chablis, les hautes-côtes et les vins de la côte chalonnaise.