Ce dimanche, nous fêterons nos mères. En plus du bouquet de fleurs de rigueur, vous pouvez offrir des grands vins rosés, rares et précieux. En voici six qui se sublimeront avec les années. Comme elles.
Domaine de la Bégude, L’Irréductible, bandol rosé 2019
Où que l’on soit à Bandol, la Méditerranée donne au fond de l’air une fraîcheur bienvenue. Situé sur le point culminant de l’appellation, les 22 hectares de vignes du domaine de la Bégude dominent ce paysage magnifique et sauvage. La famille Tari y signe l’un des bandols les plus originaux du marché. L’Irréductible, avec ses 90 % de mourvèdre récolté à faible rendement, est prêt à affronter les années. Il mettra du temps avant de révéler tout son potentiel et de délivrer ses notes complexes de fruits rouges et ses arômes floraux. Tant mieux, dans dix ans, il nous rappellera que ce n’est pas si mal de se bonifier.
26 euros
Château Simone, Palette rosé 2018
Deux siècles que la famille Rougier continue de faire de Simone la propriété reine de cette appellation à l’origine de l’un des rosés parmi les plus iconiques de France. Ici, face au massif de la Sainte-Victoire et autour d’un parc magnifique, on destine les 23 hectares de vignes, dont certaines sont centenaires, à la production de grands vins. Parmi eux, ce rosé vibrant et d’une complexité sans commune mesure pour la couleur, dès lors qu’on prend soin de l’oublier en cave pendant un certain temps. Parce que c’est un vin unique et à part, Il faut faire une fois dans sa vie l’expérience de cette grande émotion.
32 euros
Clos Cibonne, Caroline, côtes-de-provence 2018
Partout en France et dans le monde, le savoir-faire vigneron et l’œnologie moderne permettent de faire des vins rosés remarquables et en quelques endroits, de grands vins de terroir. À en juger par l’expression que prend le tibouren planté dans ce clos historique, on comprend mieux ce que la notion de terroir signifie et à quel point elle est sous-estimée dès lors que l’on parle de rosé. On choisira cette cuvée Caroline où un peu de grenache marié au tibouren donnent un nez intense entre notes florales et agrumes. Quelques années en cave feront de lui un immense vin de Provence.
23 euros
Château d’Aqueria, tavel 2018
Il y a environ 500 médaillés tous les ans au Concours Prix-Plaisir Bettane+Desseauve. Parmi eux, des domaines inconnus, des marques importantes et des noms réputés dont on oublie souvent, du fait de cette notoriété, l’excellent rapport prix plaisir. C’est le cas du château d’Aqueria et de son tavel, primé lorsqu’il est dégusté jeune et capable de basculer dans le monde des vins de grande classe quand on lui laisse le temps de s’exprimer pleinement. La rencontre avec un vieux vin de Tavel ne laisse pas indifférent et rappelle à toutes et à tous que ce vignoble n’est pas la première appellation de vin rosé en France pour rien. Souvenons-nous-en.
11,95 euros
Veuve Clicquot-Ponsardin, La Grande Dame rosé 2008
Le monde entier connaît Veuve Clicquot. C’est la star de cette série et un champagne rosé bien nommé à offrir pour une occasion comme la Fête des mères. Il faudra pourtant résister à la tentation de l’ouvrir en cette circonstance et le garder encore un peu en cave. C’est sûrement ce qui se fait de mieux en matière de champagne rosé millésimé, dans un style vineux propre à la maison, floral et délicat, aux notes boisées parfaitement intégrées et d’une longueur sans fin.
350 euros
Château des Tours, Parisy, vin de table (non millésimé)
Bien sûr, les vins d’Emmanuel Reynaud sont difficiles à trouver et ils n’ont pas besoin de notre soutien pour garantir la bonne santé de leur marché. On regrette beaucoup de choses à leur sujet, des prix affichés aux enchères (dont l’écart avec ceux pratiqués à la propriété ne cesse de grandir) jusqu’à cette tendance à les déguster bien trop jeunes. Réjouissons-nous de cette cuvée Parisy, rosé un peu en retrait dans la gamme du château des Tours, pure gourmandise d’une délicatesse folle au nez subtil de fraise et de pivoine. C’est le cadeau ultime et le plus dur sera de ne pas l’ouvrir.
30 euros environ