Frédéric Castéja annonce que la belle propriété en photo ci-dessus, 370 hectares situés au cœur de l’appellation coteaux-d’aix-en-provence, vient d’être acquise par la société Ficbal, holding familiale détenue par Catherine Castéja et ses enfants (outre Frédéric, Charlotte Lafourcade Jumenbo et Hubert Castéja). Plantés de grenache, cabernet-sauvignon, syrah, cinsault, mourvèdre, counoise, ugni blanc, rolle, clairette et bourboulenc, les 75 hectares donnant les vins rouges, rosés et blancs de Château Bas sont certifiés bio depuis 2010. Le domaine est dirigé par Vincent Deturmeny.
L’épouse de Philippe Castéja (co-propriétaire avec sa sœur des châteaux Batailley, Lynch-Moussas et Trotte Vieille, des maisons de négoce Borie-Manoux, Mahlër-Besse et De Luze Grands vins de Gironde et des sites lagrandecave.fr et 1jour1vin.com) souhaitait depuis longtemps faire l’acquisition d’une propriété provençale regroupant vignes et oliviers (10 hectares leur sont ici consacrés). Née Ballande, et actionnaire avec ses frères et sœur du groupe familial du même nom, basé en Nouvelle Calédonie et notamment propriétaire du château Prieuré-Lichine (grand cru classé de Margaux), Catherine Castéja a passé des années à chercher le domaine qui répondait à ses vœux.
Les forêts et les vallons du château Bas « s’entrelacent en autant de climats et de terroirs propices à la culture de la vigne avec de secs coteaux argilo-calcaires arrosés de soleil, au creux des vallées ombreuses et fraîches. » Avec pour objectif d’apporter plus de précision et de notoriété aux vins, notamment grâce à un travail millimétré à chacune des étapes de leur élaboration, quelques travaux sont au programme, au chai comme au vignoble ou encore à la boutique. Bâti sur l’emplacement d’une ancienne cité gallo-romaine, le château Bas reçoit tous les ans des milliers de visiteurs qui viennent découvrir ses vins et son huile, mais aussi son temple romain, sa chapelle médiévale et son parc.
Les beaux vestiges d’une longue histoire :
« C’est en 1442 qu’un riche habitant d’Avignon, Guillaume de Damian, rachète la seigneurie de Vernègues. Il n’obtient son titre de noblesse qu’en 1460, donné par Charles d’Orléans, comte d’Asti, d’où est originaire la famille. Dès le rachat de la seigneurie, il semblerait que la famille se soit installée dans la demeure seigneuriale de Maison Basse, sans doute à l’emplacement du château actuel sur les restes d’une agglomération antique à vocation agricole et viticole, celle-ci étant attestée par de nombreuses prospections archéologiques. (…)Le long du château, sur le chemin qui mène au temple, on peut voir encore les restes de la margelle monolithe d’un puits antique ainsi que le contrepoids d’un pressoir de la même époque. Ces blocs de pierre sont marqués par les traces de charrues qui témoignent de leur enfouissement pendant de très nombreux siècles. Le temple romain du château Bas (dédié à Diane) est daté des décennies 30 à 20 avant notre ère (…). Il faisait partie d’une agglomération antique composée d’habitations, de thermes et de bâtiments agricoles. Il se place au centre d’un péribole semi-circulaire, face à une source qui fut sans doute son élément fondateur.(…) Sur les trois temples antiques en état qui subsistent en France, c’est le seul qui se situe dans la campagne. »