À quoi sert le champagne rosé ? À quoi sert l’amour ? Faut-il boire du champagne rosé en hiver ? Faut-il se faire plaisir ? Voici Amour. De Deutz, maison de champagne sœur de la marque Roederer. Et voici Amour, comme la vie, en rose et en grand format. En magnum, c’est mieux. Il nous fait l’honneur de la Une. Ce qui est réciproque, bien sûr. Et ce qui tombe bien en ces temps où l’amour n’est pas exactement une vertu cardinale. Avec trois verres Riedel, collection “Fatto a Mano” à jambe colorée (ici, en rouge), Fabrice Leseigneur a fait une composition aérienne, inspiré sans doute par le goût de ce champagne et c’est toute la page qui envoie des notes de fruits rouges. Bravo.
C’est aussi une manière légère d’évoquer le contenu de cette dix-septième édition d’En Magnum, presque tout entier (mais jamais complètement) consacré aux grands vins, aux vins fins, aux bons goûts, jamais les mêmes, le bonheur est là. Ce beau magnum, dans l’excellent millésime 2007, est l’un des sommets de la collection Deutz, qui en compte d’autres, je pense à la cuvée William Deutz et je crains qu’elle n’existe pas en rosé. Il sera le parfait tremplin des dîners réussis avant d’être l’impeccable cavalier des beaux poissons des grandes tables de Noël. Rappelons au passage qu’au sein du groupe familial Roederer, Deutz contrôle la maison Delas dans le Rhône, connue pour signer deux cuvées d’hermitage épatantes, dont un bessards qui vaut tous les détours. Le grand vin est souvent un pré-requis dans certains groupes. Chez Deutz, même la cuvée d’entrée de gamme, le Brut Classic est une perfection du genre.
Cet article est paru dans la rubrique Histoire de Une, En Magnum #18 (décembre 2019- janvier-février 2020).