Créé de toute pièce au début des années 1980 par Didier Montchovet, le domaine qui porte son nom est le plus vieux vignoble bourguignon certifié en biodynamie. Cette respectueuse façon de mener ses terres – douze hectares aujourd’hui, principalement situés à Nantoux, Beaune et Pommard – sera évidemment poursuivie après la cession de la propriété à Boris Champy qui annonce que « l’altitude des climats du domaine et un travail parcellaire respectueux de la nature permettront de créer des vins de haut niveau en phase avec les attentes des amateurs de bourgogne, aussi bien en termes de fraîcheur gustative des vins que de respect de l’environnement. » Depuis trente-cinq ans et avec d’autres pionniers auxquels le temps a donné raison, Didier Montchovet a montré la voie d’avenir que constitue cette viticulture. Sans successeur, il a souhaité transmettre à Boris Champy aussi bien son domaine – certifié par Ecocert (AB) et Demeter (biodynamie) – que la philosophie qui l’a animé depuis son origine. Cette passation en douceur a commencé de manière informelle durant les dernières vendanges à Montchovet, auxquelles le Bourguignon d’adoption a participé.
Sur la côte de Beaune, terroir d’altitude et biodiversité
Né en Champagne en 1974, Boris Champy est œnoglogue (diplômé en 1996) et a fait ses premières armes en passant dix ans en Californie, dans la Napa Valley (Dominus, famille Moueix). Il est ensuite devenu le directeur technique de la maison familiale Louis Latour puis l’œnologue et régisseur du domaine du Clos des Lambrays. Il a aussi été président de l’ODG corton et initiateur d’une association de protection de l’environnement. A propos de ce « projet ultime », celui qui est aussi aussi un triathlète (Ironman), un nageur qui a traversé la baie de San Francisco et un pèlerin qui a accompli avec son chien le chemin vers Saint-Jacques-de-Compostelle depuis Dijon dit croire au futur des hautes-côtes-de-beaune : « Avec les vignerons voisins, nous devons continuer d’élever la réputation des vins. Mon objectif sera de mettre en avant les lieux-dits, valoriser les microclimats plus ou moins frais, les différentes expositions et autres subtilités passionnantes.(…)Nos parcelles sont des îlots de biodiversité, de multiples “clos”, mais aussi des arbres, des haies vives, des murs et meurgers, des fruitiers. Nous aurons une approche holistique. »