Porté par Emmanuel Renaut (Flocons de Sel***, Megève) qui le préside depuis 2013 et récemment rebaptisé “Le Taittinger, prix international de cuisine d’auteur”, l’exigeant concours lancé en 1967 par Claude Taittinger avec pour vocation « préserver le patrimoine gastronomique français en assurant la transmission du savoir-faire auprès de la jeune génération de chefs » a distingué au fil de ses éditions de nombreux cuisiniers devenus stars, tels Joël Robuchon, Michel Roth, Bernard Leprince ou encore Régis Marcon. Ce sont ces « étoiles de l’histoire française » (dont la liste complète est là) que Charles Coulombeau (photo) vient de rejoindre sur la première marche de ce podium très disputé. Vainqueur pour l’Angleterre, où il travaille depuis 2016 après une formation jalonnée de restaurants étoilés (Maison Lameloise***, Les Prés d’Eugénie***, Les Frères Ibarboure*), ce Landais de 27 ans officie au Gravetye Manor* (East Grinstead) et a déjà participé à plusieurs compétitions gastronomiques, notamment le National Chef of the Year 2019, où il a terminé demi-finaliste.
Le Taittinger nouveau mettra chaque année un unique produit en valeur
Comme ses deux suivants sur le podium, le Français Jérôme Jaegle (L’Alchemille*, Kaysersberg) et le Hollandais Jan Smink (Smink, Wolvega), le lauréat a présenté aux membres du jury, uniquement composé de chefs, deux recettes réalisées pour six personnes. Présentées de façon anonyme, celles-ci ont été notées par deux jurys différents, en cuisine et à table (35 % de la note pour la technique, 35 % pour la découverte gustative, la singularité, 20 % pour l’esthétique et 10 %, la cuisine). Les nouvelles orientations données à ce mythique prix culinaire plaçant désormais au cœur de la compétition un produit unique, c’est la Saint-Jacques qui devait être librement travaillée par les candidats, dans tous les pays. Le thème imposé, dévoilé la veille au soir de la finale, était d’imaginer une recette dont l’intitulé était Pithivier aux légumes de saison. Comme l’explique Emmanuel Renaut, « toute la difficulté du pithivier réside dans la cuisson de la pâte feuilletée qui renferme les précieux légumes », difficulté que Charles Coulombeau a su appréhender « avec habileté. »