A mi-chemin entre gastronomie et culture, le vin est un produit à part et un élément incontournable de l’identité nationale aux yeux des Français interrogés pour l’édition 2019 de l’étude Ifop menée pour le compte de Vin & Société, structure fédérant les 500 000 acteurs de la vigne et du vin (production, négoce et interprofession). A la veille du traditionnel rendez-vous avec les premiers fruits du vignoble, le baromètre « Les Français et le vin » * montre notamment que la filière viticole est perçue comme dynamique car pourvoyeuse d’emplois, et comme un véritable étendard à l’international. Pour 94 % des Français interrogés ici, le vin « donne une bonne image de la France dans les pays étrangers » et « permet à lui seul d’attirer des touristes dans certaines régions de France. »
La noblesse du vin
Les personnes interrogées expriment unanimement leur attachement au vin, qui fait « partie de l’identité culturelle de la France » pour 96 % d’entre elles et entretient avec la population « un rapport particulier que l’on ne retrouve pas dans d’autres pays » (90 %). Composante de l’art de vivre à la française toujours aussi largement « associée au repas » (92 %), mais qui n’a plus la place systématique à table qu’il avait autrefois, le vin est perçu comme un produit noble (79 %) auquel la majorité des personnes interrogées est très attachée (86 %). Parmi les valeurs qui lui sont associées, partage et convivialité tiennent le haut du pavé, à égalité (88 %). Et l’histoire et la culture du vin sont jugées dignes d’être transmises aux jeunes générations par 88 % des personnes interrogées, dont 82 % des moins de 35 ans.
Moins de vin, mais mieux
Seul un amateur de vin sur dix déclare en boire quotidiennement, un chiffre nettement minoré chez les moins de 35 ans (2 %). Devenue occasionnelle, la consommation de vin est de l’ordre d’une à deux fois par semaine pour 24 % des personnes interrogées, moins souvent pour 26 %. Près de la moitié de ces consommateurs (48 %) estime « bien s’y connaître en vin » et 55 % d’entre eux s’intéresse à la culture du vin. Pour preuve, 70 % des personnes interrogées ont déjà visité une cave ou un lieu de production et la même proportion souhaite « en connaître davantage sur le patrimoine viticole français. » Moins consommateurs que leurs aînés, les moins de 35 ans sont en revanche plus nombreux à avoir offert un stage de dégustation à quelqu’un (24 % contre 13 % des plus de 35 ans).
La filière, ses métiers et son avenir
Avec ses vignerons « détenteurs d’un savoir-faire particulier qu’il convient de protéger » pour 93 % des personnes interrogées, « une forte diversité de métiers » (83 %) et la responsabilité d’une « part importante des exportations françaises » (93 %), la filière vin est perçue de façon positive. Les métiers du vin sont tournés vers l’avenir (75 %) et attirants (69 %) et « la filière viticole s’oriente de plus en plus vers des pratiques agricoles qui respectent l’environnement » (71 %). Les sondés ont également conscience des enjeux qui occupent la viticulture française tels que le réchauffement climatique (54 % des citations), la concurrence des vins étrangers (48 %) et les maladies de vigne (29 % des citations).