Domaine en cours de conversion bio dont la stratégie environnementale est planifiée jusqu’en 2028, le château Montrose accueille le nouvel auxiliaire en image ci-dessus, qui sera opérationnel dès la saison prochaine pour les traitements – bio, donc – du vignoble. Après le troupeau de brebis dont nous vous avions parlé ici, c’est le troupeau de tracteur du domaine qui s’étoffe avec l’arrivée dans les vignes de ce nouveau véhicule « équipé de la technologie d’injection directe PiiX-e 100% électrique ». L’achat de ce quatrième tracteur permet d’augmenter encore la part de l’électrique (30 % désormais) au sein de ce parc qui devrait l’être à 100 % en 2028 : « Ces enjambeurs écologiques présentent de nombreux avantages dans leur conception, leur utilisation et leur entretien. Les batteries LFP, pour lithium-fer-phosphate, ont une grande autonomie, une longue durée de vie et un recyclage facile. »
Pulvérisation nouvelle génération
Aboutissement d’une réflexion menée par la start-up Diimotion en partenariat avec les équipes de recherche et développement de Montrose, le nouveau système de pulvérisation PiiX-e permet de doser la matière active apportée aux parcelles avec une grande précision : « Des capteurs positionnés sur la rampe effectuent une lecture du végétal. Reliés aux électrovannes dont ils contrôlent chaque buse, ils garantissent un traitement sur mesure en régulant la pulvérisation en fonction de la détection ou non de surface foliaire. » Le mélange des cuves se fait automatiquement, à la demande, ce qui évite la gestion des fonds de cuves et les pertes de produits. Outre le gain de productivité et les économies permises, cette nouvelle technologie limite considérablement, par absence de manipulation, les expositions des équipes.
Si la pulvérisation directe est un procédé connu depuis plus de quinze ans, la mise en place de cette version tout-électrique constitue une véritable innovation et répond aux exigences environnementales de la propriété en matière de préservation du vignoble comme de limitation de son empreinte carbone. Son efficacité sera encore renforcée dès la campagne prochaine grâce aux nombreuses données issues de l’étude approfondie du terroir qui est menée à Montorse depuis 2006 (identification des unités pédologiques, analyse du comportement intra parcellaire du matériel végétal, mise en évidence des zones hétérogènes de sensibilité à la maladie).