Méthodes culturales traditionnelles, (chaussage, décavaillonnage, labour à cheval), fabrication sur place de l’attelage permettant la diffusion des traitements en biodynamie du vignoble, stockage des eaux de pluie et recyclage des sarments et du marc de raisin, les différents gestes – il y en a bien d’autres – pratiqués chaque jour sur les terres du château Smith Haut Lafitte, dans ses vignes, son jardin de plantes médicinales, ses ruches et ses vergers, viennent d’être distingués par le label « Entreprise du patrimoine vivant », reconnaissance officielle délivrée par le ministre de l’Economie et des finances. Une « récompense ultime des savoir-faire artisanaux et des produits d’excellence » que Florence et Daniel Cathiard, les propriétaires de ce grand cru classé de Graves, disent accueillir avec une grande joie.
Tradition, précision, innovation
Depuis plus de dix ans, ce domaine de 130 hectares, dont 67 de vignoble, base l’ensemble de son travail sur une philosophie baptisée la bio-précision qui associe les techniques traditionnelles de viticulture et de vinification (jusqu’à la présence d’un tonnelier) aux nouvelles technologies les plus pointues (suivi de la maturité des baies par drones et satellites) et à la recherche, notamment autour de plantes capables d’absorber le cuivre pour limiter l’impact sur les sols de ce traitement bio. Tout ceci avec le plus grand respect pour l’équilibre de l’écosystème de ce vignoble dont les vignes mères de porte-greffes poussent sur une île protégée située non loin. Et dans le cadre d’une économie circulaire où des efforts constants sont faits « pour réduire les pertes, recycler les matières organiques et produire une énergie utile au fonctionnement des activités. »