Domaine historique de Lorgues (Var) racheté en 2011 par trois amis d’enfance, le château La Martinette a inauguré il y a peu le nouveau chai en photo ci-dessus, un bâtiment « à la hauteur de son histoire et de son terroir », tout à la fois magistral et discret, par respect pour la nature sauvage qui caractérise les lieux. Gérant de cette propriété âgée de près de quatre siècles, dont le destin agricole raconte la Provence des vignes autant que celle des oliviers et de la lavande, Guillaume Harant explique qu’il s’agissait avant tout de donner à La Martinette « un outil de production à la dimension de sa splendeur passée, à même de sublimer ce magnifique terroir de la Provence calcaire. »
Signé par les Ateliers Mazières, ce bâtiment a été agencé sur trois étages, chaque niveau symbolisant l’un des trois types de paysages présents sur la propriété : « La fraîcheur de la plaine d’Argens et ses prairies verdoyantes, le plateau du vignoble où se mêlent argiles rouges et marnes calcaires et enfin la colline minérale constituée de dalles calcaires dures et de garrigue pauvre. » En précisant que cette organisation en restanque permet désormais un processus de vinification gravitaire, Guillaume Harant ajoute qu’un dernier atout caractérise le lieu : « Ce chai, de par son implantation, domine le vignoble et ses nombreuses terrasses offrent une expérience unique et authentique aux visiteurs. »
Nul doute qu’ils seront nombreux cet été à venir découvrir ce domaine, ses 42 hectares de vignes menées en bio et protégées par 350 hectares de forêt, d’oliveraies, de vergers et des champs de lavandes, comme sa gamme de vins qui décline la Provence dans les trois couleurs, rosé, rouge et blanc. Avec l’ambition de développer encore sa production d’ici à 2023, permise par le nouveau chai comme par la certification bio prévue pour 2020, le château La Martinette cultive aussi la volonté de s’ouvrir davantage à l’accueil du public. Au programme, restauration et offre hôtelière dispersée dans différents bâtiments de la propriété en passe d’être restaurés. Affaire à suivre, donc.