Sous l’impulsion de la propriétaire de la maison Paul Jaboulet Aîné, Caroline Frey, le côtes-du-rhône Parallèle 45 est désormais un vin bio. L’évolution de cette cuvée historique de l’appellation, plutôt que la création d’une nouvelle gamme, est le reflet des convictions quant à l’avenir du bio de cette vigneronne qui estime que « les grands vins se révèlent par une viticulture bienveillante qui est un accompagnement de la vigne et pas un combat » et que « le raisin doit être le fruit de la nature et pas de la chimie de synthèse. » Parallèlement à cet événement, cette maison fondée en 1834 devient le plus gros acteur en bio de l’appellation côtes-du-rhône, avec l’achat pour le millésime 2018 de 10 % des volumes certifiés de l’AOC. Engagé sur la voie de la viticulture biologique depuis 2006, année de sa reprise par la famille Frey, le vignoble de Paul Jaboulet Aîné a été certifié en 2016. Ses vignes situées dans les AOC hermitage et crozes-hermitages sont menées en biodynamie depuis 2017.
Le climat chaud et sec de l’AOC côtes-du-rhône ainsi que le mistral qui y souffle étant propices à la viticulture bio, « des partenariats ont été mis en place avec des vignerons sélectionnés afin d’élaborer un assemblage fidèle » aux origines de Parallèle 45, et ce dans les trois couleurs. Pour marquer cette étape importante dans la carrière de cette cuvée née en 1950, qui est la plus ancienne de son appellation, une abeille a fait son apparition sur l’étiquette, emblème de l’engagement dans le développement durable de la maison Paul Jaboulet Aîné. Rappelant que « les abeilles sont un véritable baromètre écologique qui reflète en temps réel les dégâts causés par la pollution, les produits de synthèse chimique, mais aussi par l’uniformisation des paysages », Caroline Frey précise que plusieurs refuges de biodiversité où sont installés des ruchers ont été créés dans le vignoble et que la maison mène également des projets de conservatoire avec la fédération des apiculteurs.