Depuis peu, quarante-six cavistes parisiens du réseau Nicolas ont remis au goût du jour l’historique pratique de la consigne née au XIXe siècle en même temps que la vente de vin en bouteille. Véritable révolution à une époque où l’on ne pouvait acheter du vin qu’en fût ou au verre, les flacons de verre consignés proposés par Louis Nicolas, contre un supplément qui étaient remboursé au client lors de leur retour en boutique une fois vides, ont progressivement atteint le million d’unités dans les années 1960.
Si le développement des emballages en plastique et à usage unique a pour conséquence, à partir des années 1980, le déclin progressif de la consigne en France et chez Nicolas, cette dernière fait son retour dans le cadre d’une démarche éco-responsable (75 % d’énergie économisée par rapport au simple recyclage du verre, une bouteille pouvant être réutilisée jusqu’à 28 fois). Pour le moment, cette pratique durable concerne un côtes-du-rhône villages Vaison-la-Romaine, vin bio issu du millésime 2017.
Conçu en verre allégé dont la fabrication a moins d’impact sur l’environnement que celle d’une bouteille en verre classique, ce flacon est doté d’un bouchon totalement neutre en carbone (matière première végétale et recyclable) et d’une étiquette et contre-étiquette imprimées avec des encres végétales sur du papier certifié FSC (gestion responsable des forêts). Vingt mille bouteilles sont proposées à la vente, au prix de 6,75 euros. Plus 20 centimes de consigne.