En cas de Brexit « dur », les Français seront les premiers punis : ils devront payer plus cher leur scotch. Car la France a beau être le pays du cognac, eau-de-vie de raisin de réputation mondiale, ses habitants lui préfèrent le malt. Avec 39,2 % de la consommation nationale de spiritueux, soit plus de 200 millions de bouteilles, il trône loin devant les anisés (21,9 %), le rhum (11,3 %) et les alcools blancs (vodka, gin et tequila : 10,2 %). Le cognac, lui, ne pèse que 0,4 % des ventes, le calvados et l’armagnac 0,2 %. Un comble !
Amateurs de purs malts
Diageo, numéro un mondial des spiritueux et propriétaire de quelque 20 marques de whisky, comme Pernod-Ricard, ne sont pas étrangers à ce succès. Car les Français ne sont pas simplement amateurs de whisky de soif, ces blends (assemblages de malts de plusieurs distillerie) premiers prix bus le plus souvent en cocktails. Ils sont aussi les premiers consommateurs de purs malts qu’on trouve notamment à la Maison du Whisky, à Paris. De quoi faire naître des vocations de distillateurs d’orge malté estampillé France. De quoi aussi booster la production de spiritueux dans l’hexagone : ils représentent déjà un chiffre d’affaires de 9,15 milliards, dont quasiment 50 % à l’exportation.