Jean-Baptiste Lécaillon est un sorcier de la vinification. Il est l’âme des champagnes Rœderer et de quelques autres productions d’exception et du même groupe. Un homme indispensable à son métier et à nous, les amateurs
On ne va pas dire que Jean-Baptiste Lécaillon est un poète, mais quand même, c’est quelque chose autour de ça. Il a du champagne et, plus largement, du vin une idée romanesque. Il ne cherche pas à percer – et à vous entraîner dans – les mystères de la fermentation, il vous invite à les contempler, en prendre conscience, en être pénétré. Ce n’est pas la même chose. L’homme et sa vista, le sol et ses expressions, on en connaît d’autres dans ce registre, mais peu. Attention, ça va vite : « Certains disent que ça relève de la sorcellerie. En fait, il n’y a que l’expérimentation qui vaille. Essayer sans cesse. Trouver. » De quoi parle-t-il ? De vin, d’assemblage. Il précise : « Aller chercher des vins qui ne sont pas forcément les plus évidents, pas ceux qui sortent devant, mais qui se révèlent sublimes dans l’assemblage. Toujours facile d’assembler des premiers de la classe. À la fin, vous avez un premier de la classe. Très bien. Mais si deux fortes têtes assemblées font un vin extraordinaire, vous avez gagné, vous êtes tout seul tout en haut de l’affiche. Pas mal, mais difficile. »