Les résultats du Concours Mondial de Bruxelles (CMB) 2018 sont tombés. Les dix premiers pays, sur 39, à avoir remporté une médaille cette année sont la France, l’Espagne, l’Italie, le Portugal, la Chine, le Chili, l’Afrique du Sud, la Grèce, la Suisse et la Bulgarie. La Chine, pays hôte, a enregistré une progression de 68 % par rapport à l’an passé avec 131 vins primés. C’est un vin rouge de cépage marselan élaboré dans le Xinjiang qui remporte le titre de Révélation du meilleur vin chinois en 2018.
« 54,7 % des vins primés se vendent à moins de 8,5 euros (sortie de cave), ce qui souligne leur rapport qualité-prix, révèle l’équipe du CMB. Les vins médaillés les plus chers, à 50 euros et plus, sont les chinois (12 médailles en 2018), les espagnols et les portugais (chacun avec 6 médailles), et les vins français (5 médailles). » Autre fait intéressant, la France revient en force en première position des pays médaillés (688 médailles dont 30 Grand Or), suivie de l’Espagne (525) et l’Italie (434). Le Mexique s’est démarqué en recevant le plus grand nombre de distinctions dans l’histoire de sa participation à la compétition.
Louis Havaux, père du Concours
La 25e édition de ce concours créé par des Belges – Louis Havaux, son fils Baudouin et son équipe de Vinopres – se déroulait pour la première fois hors d’Europe, à Haidian, une commune de Pékin, en Chine. La compétition, malgré son nom, se déplace en effet tous les ans dans un pays différent, l’Espagne l’an passé (Valladolid), la Suisse (Aigle dans le canton de Vaud) en 2019. L’intérêt est double. Attirer les 350 dégustateurs de haut niveau nécessaires à la réalisation de cette œuvre – déguster 9 000 vins en trois matinées, en leur offrant en parallèle de découvrir des pays viticoles. Et créer l’évènement sur place. Pour les Chinois, recevoir le CMB a une signification forte. Ce pays qui s’ouvre au vin a tout intérêt à accueillir des professionnels sur sa terre. Et les médailles ont là-bas un rôle plus qu’essentiel dans un marché encore à construire.
Mathilde Hulot